tant de larme. trop de larme
Write by R.D
Chapitre 1
« Joie ou tristesse, les larmes sont des sentiments que le cœur ne parvient pas à traduire en mots »
Je ne sais pas ce que ces rêves cauchemardesques signifient, mais ces derniers temps j’en fais énormément. Je me retrouve seule au bon milieu de nulle part, criant le nom de Boubah pour qu’il vienne à mon secours, ou de m’aider avant que je ne tombe dans le vide mais ce sont ces ricanements et le silence auquel je me heurte chaque fois qui fait parcourir tout mon corps de frisson.
Je passa ma main moite sur mon visage pour essayer d’enlever cette sueur imaginaire dont j’avais l’impression qui dégoulinait de partout. Pourtant en cette saison la fraicheur est a son comble et il n’arrête pas de pleuvoir mais je ressens une chaleur indescriptible émanant de ma personne.
Je ne sais pas à quelle heure je me suis endormie, mais c’est en sursaut que je me suis réveillée au bon milieu de la nuit. Mon réflexe était de savoir s’il était allongé côté de moi, mais à mon grand désarroi il n’était pas encore rentrée.
Je jetai un regard furtif sur le réveil qui était posé sur la commode et cela marquait déjà 3h du matin.
Cela faisait déjà 1 mois que je ne dors que la moitié de la nuit avec lui.
« Sors de ce ménage ou tu vas devenir folle », telles sont les paroles que ma meilleure amie Rita n’arrête pas de me dire à chaque fois que je lui raconte mes problèmes.
N’étant pas marié, je comprends pourquoi elle n’arrive pas à comprendre que je ne me vois pas vivre sans mon homme à mes côtés. Même si ces derniers temps il ne m’adresse pas la parole, j’ai la ferme conviction que tout se passera bien à nouveau et que les choses rentreront dans l’ordre.
Je me suis levée du lit en trainant les pas vers la fenêtre de la chambre pour essayer de voir si sa voiture n’était pas garée mais ce n’était pas le cas.
Ou pouvait-il se trouver ? Avec qui ? Que faisait-il ?
Je regagnai le lit à nouveau submergée de larme dégoulinant le long de mes joues. Je refuse de m’en aller et laisser l’homme que j’aime. Combien sont ces femmes qui abdiquent à la première occasion ? Pourquoi ne vais-je pas me battre pour que mon mari puisse m’aimer comme au début ?
Ah ces débuts. J’en suis tellement nostalgique ! Ces baisés, caresses j’en raffolais toujours. Il était toujours au petit soin avec moi. Je ne manquais jamais de rien. Mais actuellement être heureuse est un luxe que je ne connais pas.
J’essayais tant bien que mal de me rendormir, mais je ne pouvais pas fermer l’œil sans savoir s’il allait bien ou pas. Qui sait peut-être qu’il lui était arrivé quelque chose ? La peur me pris en quelques secondes et je me saisis de mon téléphone pour composer son numéro qui sonnait dans le vide.
Une heure de temps après, j’entendis la porte de la chambre s’ouvrir. Je me suis levée à la hâte pour aller vers lui mais comme d’habitude il me repoussa bien avant que je le prenne dans mes bras.
-Boubah : Même à cette heure tu trouves le moyen de vouloir me fatiguer ?
-Moi : J’étais inquiète pour toi. Je t’ai appelé mais ça a sonné au vide
-Boubah : ET ALORS ? Hurla-t-il
-Moi : J’ai cru qu’il t’était arrivé quelque chose
-Boubah : Je t’ai déjà dit que tu n’es ni ma mère, ni rien d’ailleurs juste une jeune femme incapable de procréer qui me sert de décor
Ces mots avaient l’effet d’un poignard sur moi. Ne trouvant la force de répliquer, je m’écartai de lui et le laissa se dirigé vers le dressing avant de disparaitre sous la douche.
Comme à l’accoutume, je me remis à pleurer. Quand est-ce que mon homme a-t-il commencé à me détester de la sorte ? Je ne saurais répondre.
Jamais au grand jamais il ne m’avais dit ces mots. Aujourd’hui oui, il m’a poignardé, non de derrière mais sous mes propres yeux avec ces mots qui résonneront toujours à l’intérieur de moi « une femme incapable de procréer ».
Etait-ce de ma faute si je n’arrivais pas à enfanter ? Ou est-ce de mon ressort de dire juste tombe enceinte pour que ce soit le cas ?
Lorsqu’il s’allongea, je m’éclipsai à mon tour sous la douche pour aller faire mes ablutions et prier toutes la nuit en demandant à Dieu de m’aider. Ce n’est qu’au zénith que j’ai pu trouver le sommeil.
****
Les tambourinements incessants sur la porte de la chambre me tirèrent désagréablement du sommeil. J’avais l’impression que ma tête allait exploser car la personne n’arrêtait pas de cogner.
Je me levai difficilement pour aller voir qui c’était et comme je m’y attendais c’était ma belle mère
-Belle-mère : Tu dors jusqu’à cette heure ? C’est le comble. Tu penses que mon fils t’a épousé pour que tu viennes jouer à la princesse ? Ou plutôt à la reine ?
Je la regardais sans dire mots
-Belle-mère : Ce n’est pas à toi que parle ?
-Moi : ….
-Belle-mère : Aujourd’hui c’est toi qui va préparer le déjeuner parce qu’on a des invités qui viendront à la maison. Tâche cette fois ci de ne mettre ni trop de sel ni trop de poivre
-Moi : Ok !
Je rentra sous la douche pour m’asperger d’eau bien glacé. J’avais tellement mal à la tête que j’avais l’impression que ça allait exploser. Mais je me dépêcha pour éviter qu’elle me mette en discorde avec Boubah déjà que ça n’allait pas.
Comme vous le deviné si bien, elle passe son temps à raconter des balivernes à mon sujet. Soit je sors trop, soit je dors trop, mais je fais toujours quelques choses de trop. Et sans chercher à comprendre si ce qu’elle dit c’est vrai, il m’assomme de reproche avant de se renfermer dans sa carapace.
Je la trouva au salon avec mon beau-frère entrain de causer. Lorsque je les saluais, il n’y a que ce dernier qui daigna me répondre
-Beau-frère : Alors tu vas bien ?
-Moi : On rend grâce à Dieu et toi ?
-Beau-frère : Je ne me plains pas Dieu merci aussi. J’espère que tout va bien de ton côté
-Moi : Oui. Maman, qu’est-ce que vous voulez que je prépare pour vous ? questionnais-je en M’adressant à ma belle-mère
-Belle-mère : J’ai sorti le poulet. Je veux une bonne sauce Yassa et tu fais cuir le poulet au four compris ?
-Moi : Ok !
-Beau-frère : Mais maman, il n’y a pas la cuisinière ici ?
-Maman : Je t’ai toujours dis que tout ça ne te regarde pas. Ce sont des choses de femme en plus elle fait quoi dans cette maison pour ne pas préparer ? C’est son devoir après tout
-Beau-frère : Oui mais c’est aussi le devoir des cuisinières et c’est bien pour ça qu’on en a employé 2.
Sentant leurs discussions s’envenimé, je me retira pour éviter d’être encore en proie commentaires déplacés de cette femme à mon égard.
Je vie dans la maison familiale depuis que je suis mariée. Ca fait seulement 2 an que je suis mariée pour avoir d’un côté ma belle-mère qui ne me lâche pas d’une semelle, et de l’autre mon mari qui ne sait même plus que j’existe. Le seul a éprouvé de la compassion pour moi c’est bien mon beau-frère qui est mon seul soutient depuis tout ce temps. Il veille avec moi et me réconforte du mieux qu’il peut.
Je m’afféra toute la journée pour pouvoir préparer un plat exquis qui ne m’attirera pas les foudres de ma belle-mère. J’évitais d’être en embrouille avec elle car les choses étaient pires quand elle se plaignait de ma personne.
J’assaisonna très bien mon poulet pris tout mon temps et vers 12h j’avais déjà fait la table.
Elle avait invité deux de ses amis toutes autant mégère qu’elle. Passant leurs temps à raconter des conneries sur les femmes de telle ou telle personne. Je suis sûre qu’entre elle, une fois le dos tourné chacune lance des flèches à l’autre.
C’est à cause de toutes cette hypocrisie que j’ai décidé de ne plus jamais me liée d’amitié avec n’importe qui ! Car ceux qu’on pense être nos amis, sont ceux-là même qui nous font du mal sans représailles.
-Moi : Vous pouvez passer à table j’ai finis
-Belle-mère : J’espère vraiment pour toi que tu ne vas pas me couvrir de honte devant mes amies.
Je rentra dans la chambre en me laissant tomber dans le lit. Je sortis un livre que je lis actuellement de l’auteur : MIRA LYN KELLY. Je suis une amoureuse des harlequin.
Cela faisait déjà 1heure de temps que je m’étais déconnecté de ce monde pour pouvoir me transporter dans ces écrits, lorsque j’entendis ma belle-mère crier mon nom au salon.
J’accourrai à la limite en me demandant s’il n’était pas arrivé quelque chose de grave, lorsqu’elle me lança en plein visage avec son regard remplis de dédain
-Belle-mère : TU VEUX ME COUVRIR DE HONTE DEVANT MES AMIES ? MEME PREPARER UNE SAUCE TU N’ES PAS FICHUE ?
Je la regardai en écarquillant de grands yeux car jusqu’à ce que je m’en souvienne, même les ménagères m’avaient dit que c’était hyper bon. Alors comment cela peut-il arrivé ?
-Moi : Je.. Je suis désolée de… Bégayais-je avant qu’elle ne me mette la cuillère remplie de sauce à la bouche.
C’était tout simplement infecte. Si j’étais sûre d’une chose, c’est que ce n’était pas cette sauce que j’avais préparé et comme si ça ne suffisait pas, Boubah avait trouvé ce moment pour rentrer.
-Boubah : Mais que ce passe-t-il ici ?
J’allais passée un sal quart d’heure à coup sûre. J’implorais la miséricorde divine en mon fort intérieur.
PS : Impressions et consort sont les bienvenues.