prise au dépourvu
Write by R.D
Chapitre 2
« L’être humain a deux visages : Celui qu’il nous montre et celui qu’il a vraiment. »
C’était tout simplement infecte. Si j’étais sûre d’une chose, c’est que ce n’était pas cette sauce que j’avais préparé et comme si ça ne suffisait pas, Boubah avait trouvé ce moment pour rentrer.
-Boubah : Mais que ce passe-t-il ici ?
J’allais passée un sal quart d’heure à coup sûre. J’implorais la miséricorde divine en mon fort intérieur.
-Belle-mère : Demande à celle qui te serre de femme. Elle nous a préparé quelque chose d’infecte à croire qu’elle veut nous empoisonner
Sa manière de me regarder me fila la chair de poule tellement je ressentais toute la haine qu’il avait à mon égard mais là il fallait que je m’explique sinon j’allais avoir d’autres problèmes
-Moi : Je ne sais pas ce qui s’est passé mais ce n’est pas cette sauce que j’ai préparé dis-je avec une mine de chien abattu
-Belle-mère : Qui a préparé alors ?
-Moi : C’est moi mais……
-Belle-mère : Mais quoi ? Me coupa t-elle ? Quelqu’un a rajouté quelque chose dans ta sauce pour que ce soit infect ?
Je savais que la bataille était déjà perdue d’avance alors je me suis retirée pour aller me réfugier dans ma chambre. J’aurais donné cher pour me retrouver six pieds sous terre au lieu de subir cette honte devant toutes ces personnes. J’en ai marre de cette vie de merde. Je n’ai de soutien de personne encore moins de mon mari.
Je me changea vite fait pour sortir prendre de l’air. Il fallait que je réfléchisse pour me tirer de cette situation qui devenait de plus en plus désastreuse.
Lorsque j’ouvris la porte de la chambre, je tomba nez à nez avec lui. Je m’apprêtais à continuer ma route, lorsqu’il me fit rebrousser chemin en me tenant le bras m’incitant ainsi à le regarder
-Boubah : Ou vas-tu ?
-Moi : En quoi cela te regarde ?
-Boubah : Pourquoi me parles tu de la sorte ?
Je rêve ou bien lui et moi sommes entrain d’avoir une conversation normale.
-Moi : J’ai besoin de changer d’air. J’ai envie d’aller marcher un peu
-Boubah : Il faut qu’on parle de ce qui sait passer tout à l’heure
-Moi : Ce n’est pas moi qui ai préparé cela je te jure mais si c’est pour crier sur moi, fait le déjà pour que je puisse aller décompressé
-Boubah : Je ne t’ai pas fait de reproche jusqu’à présent à ce que je sache
Que voulait-il dire par là ?
-Moi : Je le sens déjà venir
Il me poussa à l’intérieur de la chambre et referma la porte à clé derrière lui.
-Boubah : Assied toi et écoute moi.
Je m’exécuta sans broncher toute les façons je n’avais pas de force pour ça.
-Boubah : Maman m’a appelé 30 minutes avant pour me dire qu’elle avait besoin de moi à la hâte. Lorsque je suis arrivé et je vous ai entendu vous crêper le chignon, je me suis demandé si elle ne l’a pas fait exprès. Je veux que tu m’explique ce qui sait passer
Pincez-moi ! J’ai vraiment l’impression de rêver. Il a surement dû se cogner contre une vitre pour pouvoir me parlée de cette manière.
Je lui expliqua néanmoins ce qui c’était passé dans les moindres détails.
-Moi : Si tu veux, va demander aux cuisinières et elles te diront que ce que j’ai préparé est loin d’être aussi infecte que ça. En plus tout ce que ta mère dit est vrai pour toi donc ça ne m’étonnerait pas que tu prennes encore son parti
-Boubah : Je m’excuse. Je reconnais que des fois maman exagère
-Moi : Attends tu vas bien ?
Il me scruta de manière surpris
-Boubah : Je ne sais pas ce qui ce passe actuellement pour que toi et moi ne puissions pas nous parler comme avant
J’étais tellement choqué que je n’arrivais pas à m’exprimer
-Moi : Je.. Je ne sais pas quoi te dire lâchais-je en aillant la tête baissé
Il se rapprocha de moi et pour la première fois, je distingua dans son regard une onde de compassion
-Boubah : Je ne sais pas ce qui me prends pour te fuir de la sorte mais lorsque je suis à la maison, j’ai l’impression d’étouffer alors je passe le maximum de temps dehors avec mes amis. Aujourd’hui en rentrant et te voyant debout au milieu de ces femmes, je me suis demandé comment tu fais pour supporter tout cela car tu paraissais tellement calme. Je me suis dit à cet instant que je ne t’ai pas épousé pour que tu sois le souffre-douleur d’une personne. J’ai vraiment eu pitié de toi.
Etais-ce Dieu qui venait à mon secours ?
-Moi : Quand on est toujours victime à tout moment de reproche, de mensonge et j’en passe c’est normal qu’on garde notre calme face à certaines situations. Même si ta mère ne me mène pas la vie facile, j’ai une mère qui est sûrement dans la même tranche d’âge qu’elle alors je lui dois le respect. Maintenant, avec ta permission j’aimerais sortir m’aérée un peu.
-Boubah : Non stp j’ai envie que tu restes avec moi.
Joignant sa parole à l’acte, il posa ces mains sur ma joue ce qui eut le don de me secouer de frisson car au simple touché de cet homme, j’en perds la tête.
Il se rapprocha de ma bouche qu’il captura avec délicatesse et me fis voyagé dans notre monde a nous dont je devenais déjà nostalgique.
Je lui répondis sans effort, et c’est l’un dans les bras de l’autre que nous avions terminé cette journée.
**********
Je venais de sortir de la douche avec une serviette nouée autour de moi lorsque quelqu’un toqua à ma porte. Je ne savais pas ou Boubah était passé alors je me dirigea en étant sûre que ça devait forcément être cette mégère qui voulait déverser son venin sur moi. Si elle me voyait habillé ainsi ça devait être son problème.
A ma grande surprise c’était mon beau -frère qui me regarda de la tête jusqu’aux pieds faisant naitre en moi une gêne indescriptible car ma serviette ne cachais pratiquement rien.
-Moi : Je ne m’attendais pas à te voir accorde moi quelques secondes balbutiais-je
Je referma la porte et pris le jogging qui était à ma portée plus mon débardeur puis retourna l’invité a y entré.
-Beau-frère : Excuse moi je devais t’avertir que c’était moi avant que tu n’ouvres
-Moi : Non ce n’est pas grave. viens prendre place. Je te vois rarement dans ma chambre donc je suis heureuse.
Il semblait distrait un instant, mais repris néanmoins la parole
-Beau-frère : On m’a parlé de la scène qui s’est produit ce matin et une fois encore je tiens à m’excuser du comportement de maman à ton égard
-Moi : Ne t’inquiètes pas lui dis-je en lui tapotant l’épaule. Tu n’as pas à t’excuser pour elle.
-Beau-frère : J’ai parlé aux ménagères pour qu’elles m’expliquent ce qui s’est passé mais aucune d’entre elles n’a voulu ouvrir la bouche.
-Moi : Je te rassure que ce n’est pas grave
-Beau-frère : Ça me fait beaucoup mal que tu souffres de la sorte.
Son regard était tellement rempli de tendresse que mon respect à son égard s’amplifia.
Mon beau-frère s’appelle Abdoul Bah. Je me suis mariée dans une famille peule et ma belle-mère n’a que deux garçons. Abdoul est à peine âgé de 25 ans et Boubah, l’aîné, en a 30. Lui et moi ne sommes pas trop éloignée c’est peut-être pour ça qu’on s’entend mieux.
Il fait des stages dans différents entreprise mais je suis sûre que bientôt il va trouver un bon boulot et pouvoir se posé. De nature timide, il s’ouvre très difficilement aux personnes chose qui m’étonnent car les filles du dehors ne font que me harceler pour avoir son numéro.
Son succès n’a de raison que sa beauté innocente. De teint clair, il est grand de taille et un corps svelte. Des traits fin aux visages, il a un regard qui attire tout de suite.
Je me rappelle au tout début quand on sortait ensemble faire des courses, j’avais l’impression qu’on allait vraiment me frappé tellement les filles me regardais mal. Mais dès qu’elles ont compris que j’étais marié à son grand frère, elles ont cherché à se lier d’amitié avec moi, chose que j’ai compris tout de suite.
Bref tout ça pour vous dire que lui et moi nous nous entendons parfaitement bien et je comprends son inquiétude lorsqu’il a appris qu’un incident c’était produit ce matin.
-Moi : Je t’ai toujours répété que Dieu ne dors pas. Il est là pour nous tous ok ?
-Abdoul : Ok j’ai compris. Je vais partir avant que ton mari ne me trouve dans sa chambre et cherche un autre moyen de te crier dessus
Je me leva avec lui en le raccompagnant jusqu’à la porte
-Moi : Haha arrêtes de l’embêter toi aussi. En tout cas j’ai l’impression qu’il recommence a trouvé la raison vu qu’il m’a bien parlé aujourd’hui
-Abdoul : J’espère que cela ne sera pas de courte durée lâcha t-il avant de de me faire une bise au front et disparaitre.
J’avoue que ce matin en me réveillant, je n’aurais jamais cru que lui et moi allions passer la journée à roucouler comme deux tourtereaux. Je ne sais pas ce qui a fait en sorte qu’il soit aussi doux, mais je ne vais pas me plaindre. Au moins un peu de soleil au milieu des nuages.
Le gargouillement de mon ventre me rappela que je n’avais encore rien avalé depuis le matin.
Je pris de l’argent pour sortir me prendre un burger.
Je m’apprêtais à traverser le salon, lorsque la voix de ma belle-mère et une des ménagères me fis revenir sur mes pas.
-Belle-mère : J’espère que tu n’as pas dit à Abdoul que c’est moi qui est rajoutée du sel dans la nourriture de cette peste
-Ménagère : Non patronne je vous jure que je n’ai rien dis
-Belle-mère : Tu as intérêt sinon tu vas sortir vite fait comme les précédents qui ont voulu me tenir tête. Il faut que je trouve un moyen de me débarrasser d’elle au plus vite. Maintenant vas t en.
Je n’arrivais pas à croire ce que je venais d’entendre. Donc si je comprenais bien, tous ces employés qu’elle a chassé c’est parce qu’ils avaient refusé d’être de mèche avec elle ? Mais qui est vraiment cette femme qui est la génitrice de mon mari ? Jusqu’où sera-t-elle prête à y aller ?
Prendre connaissance qu’elle veut que je sorte de sa maison ne me surprends guère ! Mais c’est la manière dont elle veut procéder qui me file une peur bleu.
Je repris néanmoins mes esprits et sortit lorsqu’elle m’interpella. Je fis encore appel à un secours Divin pour ne pas lui cracher aux visages tout ce que je pensais d’elle.
-Belle-mère : Tu vas ou ?
-Moi : Acheté quelques choses j’arrive.
-Belle-mère : Demande à Abdoul de t’accompagner car il commence à se faire tard.
-Moi : Je préfère appeler mon mari.
-Belle-mère : Je crois qu’il est sorti. Je l’ai vu prendre sa voiture
-Moi : Ce n’est pas grave. Je vais l’attendre devant la maison.
Dieu seul sait ce qu’elle avait derrière la tête alors je préférais restée sur mes gardes. Si je me faisais tamponner par une voiture, je suis sûre que ça lui plairait.
C’est sur ces mots que je sortie en la laissant plantée au bon milieu du salon.