Test
Write by Boboobg
*Farah
Mes cours ne débutent pas avant trois semaines, ce qui me donne largement le temps de m'organiser pour la garde de Belle et nana. C'est vrai qu'elle est trop petite pour une garderie mais je ne peux faire autrement.
Cette année je veux que Naomie se concentre sur ses études car je ne veux pas qu'elle répète encore son année. Et quant à Erica, je veux qu'elle se concentre au mieux car en la déposant ce matin dans qon école, son directeur m'a dit qu'elle peut passer le BEPC en quatrième cet année.
C'est une idée qui me plaît assez, donc pour que les filles puissent avoir le temps de se concentrer sur leurs cours, je vais juste devoir trouver un nouveau boulot.
Moi : tu as faim mon bébé ? (elle me souris) tu ad fait ou pas ? (amusé) tu ne t'arrêtera donc jamais de sourire autant ? Hein mon amour ? (la faisant tournoyer en l'air) mon Dieu que tu es lourde ma chérie !
Je l'ai faite asseoir sur le tapis et me suis mise à lui donner sa purée de poisson et de pommes de terre. Je sais qu'elle n'a encore que six mois mais si je ne lesigne pas sur le budget, je ne pourrai pas supporter de lui acheter une boîte de Nursie tous les trois jours. Belle a grandi avec ça et c'est un enfant épanoui aujourd'hui.
Dès qu'on a fini, je la met sur le fauteuil pendant que moi je prends le petit déjeuner. La maison est toute calme.
Dès que j'ai fini, je met une robe droite que j'ai acheté à bouemba (friperie) la semaine dernière, me maquille un peu.
Moi : tu te maquilles pour toi ou pour Ngoma ? (me regardant dans le miroir) arrête Farah.
Je fermes ma chambre à clé avant d'aller prendre mon bébé que je place dans le kangourou.
Moi (criant) : Naomie ?
Naomie : yaya?
Moi : tu as cours à quelle heure ?
Naomie : à 13 heures.
Moi : en tout cas je t'ai déjà prévenu. J'ai demandé à tout tes professeurs d'être dur avec toi. Cette année je ne veux pas du fiasco passé. Donc tes bêtises tu arrêtes. Les hommes seront toujours là dans deux ans quand tu aura eu le bac, donc focalise toi dans les études. J'ai trop à faire pour être encore sur ton dos donc fais les bons choix, j'ai parlé.
Naomie : oui yaya.
En tout cas, j'espère qu'elle a compris parceque je n'ai vraiment plus le temps. Erica qui est plus jeune, tu ne vas jamais la forcer à ouvrir son cahier, toujours première de sa classe. Mais celle qui traîne le visage de sa mère comme une photocopie là, même un simple dix de moyenne c'est trop lui demander.
Et maintenant que j'ai une bouche de plus à nourrir, je ne me vois plus lui courir après pour qu'elle apprenne ses priorités.
Nous avons marchés sous le soleil Edna et moi, plus tôt moi j'ai marché avec elle dans le kangourou. Notre parasol au dessus de nous, parcequ'avec ce soleil mon bébé risque d'attraper un coup de soleil.
Nous sommes d'abord allé la faire pesé à l'hôpital de talangui et de là, nous avons pris un taxi pour le laboratoire. Édouard m'a écrit ce matin en me précisant l'heure car je ne répondais pas à ses appels expressément. L'écouter fait naître en moi des sensations que je me dois d'oublier.
Comme j'étais la première à être là, je me suis juste posé dans un fauteuil à la réception.
J'ai vu Édouard entré au même moment qu'un homme en blouse.
Ed : bonjour Farah.
Moi (me levant) : bonjour Édouard.
Ed: comme tu n'avais pas répondu à mon message, j'avais peur que tu ne viennes pas.
Moi : mais me voilà.
Ed (me regardant) : tu es très belle !
Moi (troublée) : heu merci.
Raclement de gorge.
Ed : ho heu Farah Odongo, je te présente mon ami Jean Claude Bina, c' est lui qui va se charger de notre dossier.
Moi : enchanté
J. C: moi encore plus.
Il nous a conduit dans son bureau où une femme en blouse blanches aussi est venu avec un matériel.
J. C: nous utiliserons ces tige cotton distinct pour prélever la salive du père et de l'enfant. Ce n'est pas du douloureux, ne vous inquiétez pas.
Quand la femme a mis la tige dans la petite bouche toute rose de Edna, celle ci s'est mise a tirée dessus, ce qui m'a arraché un rire amusé.
Édouard (souriant) : tu es magnifique quand tu souris.
Je me suis contenté de regarder ma fille.
J. C: c'est bon, les prélèvements ont été fait. Vois aurez les résultats dans cinq jours maximum.
Ed : tu n'aura qu'à m'appeler !
J. C: entendu.
Nous avons dit au revoir et sommes sortis de l'immeuble.
Ed : je te dépose ou ?
Moi : non ce n'est pas la peine.
Ed : ton mec vient te chercher ?
Moi (calme) : non mais je vais prendre un taxi.
Ed : ça ne va pas te tuer de me laisser te soulager un moment.
Moi : la dernière fois que je t'ai laissé me soulager, je me suis retrouvé toute seule, sans rien avec cinq bouches à nourrir.
Ed (me regardant) : il fait chaud Farah.
Moi : tu ne me l'apprend pas Édouard (arrêtant un taxi) on se voit dans cinq jours.
Je suis monté en le regardant soupiré. J'aime toujours cet homme malgré tout ce qui c'est produit. Mais c'est simple, je ne veux pas me donner de faux espoirs. S'il n'a pas eu confiance en ma parole, qu'il est allé jusqu'à faire mal à mon bébé, je ne peux pas me résoudre à ravaler ma fierté pour si peu que quelques flatteries. Je préfère attendre les résultats de ce test.
.... Naomie Itoua....
Yaya m'a raconté pour le nouveau test de paternité que Ya Édouard a encore fait faire à Edna et lui. Moi en tout cas, je suis sûr qu'Edna n'est pas de lui. Elle est trop blanche et surtout ne porte pas un seul trait de ressemblance que ce soit avec ya Édouard ou avec ya Farah elle même.
J'adore ma nièce, elle est trop chou mais quand tu la vois tu as du mal à te dire que même sa mère est noire parceque la qualité là, c'est une blanche.
Le professeur d'histoire géographie n'arrête pas de m'ennuyer mais je suis bien obligé de rester. Pas trop envie de voir yaya crier à cause de moi, déjà que toute cette histoire avec bébé nana l'a complètement lessivé.
J'ai pris le temps de faire une rétrospection et je penses que j'ai quand même laisser couler mes études.
Je ne suis pas intelligente comme ya Farah ou Erica, je ne l'ai jamais été. Mais je vais m'efforcer à avoir au moins la moyenne et cette année de passée en classe supérieure.
J'ai d'ailleurs écrit à Don, lui demandant de venir me chercher à la sortie du lycée pour faire un tour.
Dorcas ne me parle toujours pas mais bon, je m'en fou un peu.
Il est dix sept heures trente quand nous sortons du dernier cours de la journée.
Au moins demain c'est samedi, je n'aurai pas à venir en cour car on a que l'éducation physique et franchement, je n'aime pas le sport. Et ça, yaya ne peut pas me blâmer dessus car elle même était dans le même bateau au lycée.
Don est dans un coin en face du portail à fumer une cigarette.
Don(me faisant la bise) :mwasi na gai (ma femme).
Moi(le repoussant) : tu pue la cigarette.
Don (me tirant à lui) : arrête de faire la meuf et embrasse ton homme !
Moi (agacé) : je suis une meuf je te signale. Bref tu me soûl.
Don (s'enervant) : Itoua arrête tes bêtises. Tu voulais me voir pourquoi ?
Moi (respirant) : je.... En fait je veux qu'on fasse une pause. A cause de notre relation l'année dernière j'ai repété, donc je veux qu'on fasse une pause, le temps que je rattrape mon niveau scolaire.
Don (fonçant la mine) : Nao tu es en train de me quitter là ?
Moi : non, je te demande de faire une pause. Ma sœur travaille dur pour nous et si je n'arrive pas à avoir une bonne moyenne au moins au premier trimestre, elle sera encore dessus. Elle a assez de problèmes comme ça pour que j'en rajoute encore.
Don (ricanant) : non mais tu te prends pour qui? Tu crois que je suis un mec qu'on jette ? D'ailleurs j'ai envie de baiser, vient!
Moi (m'enervant) : arrête ça Don. Je t'ai déjà dit que je ne suis pas ta machine à baise pour que tu me couches partout où l'envie te prends. Faut me respecter !
Don (me regardant bizarrement) : tu ne m'aimes plus Naomie ?
Moi (soutenant son regard) : bien sûr que je t'aime mais il me faut du temps pour mes etudes. Toi si tu m'aimes, tu saura m'attendre.
Don (soupirant) : d'accord. Tu as quelque chose pour moi là ?
Moi (sortant les fonds de mes poches du bas) : je dèche, ou veut tu que je trouves quelque chose à te donner ?
Don : hum, on fait un petit coup rapide alors ?
Moi (agacé) : non mais arrête Don. C'est comment? Je t'ai dit de me respecter.
Don (me tenant par le cou) : tu es à moi Naomie.
Moi : je suis à toi oui mais si tu veux que cette relation continue faut que tu commence à me respecter. Les petits coup rapide dans des coins c'est terminé.
Don (souriant) : je te vois venir Nao, je te vois venir. Bon je t'appelle.
Et il m'a tourné le dos en s'en allant comme pour dire que la discussion était close. Sérieusement ce garçon me surprendra toujours.
J'ai pris la direction de la maison en mettant mes écouteurs aux oreilles. Le trajet est assez long et sans musique c'est juste l'ennuie totale.