Trop plein d'émotion
Write by R.D
SECRET DE FAMILLE
Chapitre 36
« Souvenez vous de moi, je me souviendrais de vous ! Soyez reconnaissants envers moi ! Ne soyez pas ingrats ! Ô croyants ! Cherchez du réconfort dans la patience et la salat (prière) ! Dieu est, en vérité, avec ceux qui savent s’armer de patience. » Sourate Al baqarah
Ibrahim
Je suis un vrai con. Comment ai-je pu lui parler de la sorte ? Comment ai-je pu la comparer à mon père ? Je m’en veux énormément de m’être emporter.
Jamais au grand jamais, elle n’avait levé la voix sur moi et là, c’était comme si j’avais affaire à une autre personne. Je ne mérite pas d’avoir une femme comme elle. Non, je ne la mérite pas.
Je l’entends pleurer sous la douche et je suis tellement mauvais que mon orgueil m’empêche d’aller la consoler. Pourtant je regrette énormément mes paroles. Je sais que cette fois ci j’ai vraiment merdé.
Je suis resté stoïque jusqu’à ce qu’elle sorte de la douche. Sans m’adressée un regard, elle a pris son tapis de prière et mis une robe.
Plus je la regarde, plus je me rends compte à quel point je suis un imbécile qui ne la mérite pas. Comment puis-je lui parler ainsi ?
M’a-t-elle déjà une fois manqué de respect pour que je le fasse ? Elle a toujours pris sur elle, malgré mon caractère de chien voilà comment je suis entrain de la remerciée. J’ai tellement honte que je n’ai pas pu la retenir lorsqu’elle est sortie de la chambre.
J’étais entrain de faire des vas et viens en réfléchissant à une manière de m’excuser lorsque j’ai entendu sa mère crier mon nom.
Mon cœur s’est mis à battre à tout rompre et c’est en grande enjambé que j’ai rejoins la cuisine. Ce que j’ai vu m’a littéralement glacé les veines.
Belle maman (criant) : Aide-la ! Aide ma fille je t’en supplie.
Il m’a fallut quelques secondes pour me rendre compte de la gravité de la situation.
Sans un mot, je l’ai pris dans mes bras en demandant à ma belle mère de prendre les clés de ma voiture pour me suivre.
Moi (suppliant): ne me laisse pas Fatima, Fatima ne me laisse pas je t’en supplie.
En un rien de temps, nous étions déjà dans la voiture en direction de l’hôpital.
Belle-mère (pleurant) : Fatima, ma fille, je t’en supplie ne m’abandonne pas. Ne nous fait pas ça Fatima. Que ferais-je sans toi dans ma vie ? Ma fille, réveille toi je t’en supplie.
J’ai tellement mal que je ne trouve pas de mot exacte pouvant exprimer ce que je ressens.
Qu’est ce qui c’est passé ? Est ce à cause de notre dispute que tout ça est arrivé ? Si à cause de moi il arrivait quelque chose à elle ou au bébé, jamais je ne me le pardonnerais. Jamais de toute ma misérable vie je ne me le pardonnerais.
C’est en tremblant que j’ai garé comme un malade dans le parking.
Moi (criant) : de l’aide ! De l’aide ! Ma femme est entrain de mourir criais je comme un hystérique.
En moins de temps que prévu, des infirmiers étaient déjà sur place pour la transporter de toute urgence.
Médecin : que c’est il passé ?
Moi : je ne sais pas. Je n’en sais rien. Je l’ai trouvé dans cet état. Elle est enceinte de deux mois. Je vous en supplie docteur, faites tout pour la sauver. Je vous en supplie.
Médecin : gardez votre calme, nous allons faire de notre mieux.
J’ai voulue les suivre jusqu’à la salle d’opération mais ils ne m’ont pas permis d’y accéder.
C’est très difficilement que j’ai rebroussé chemin pour pouvoir aller aider Tantine Halima qui est entrain de pleurer tout son saoul, allongée à même le sol de l’hôpital.
Moi (tentant de la relevé) : tantine, ne vous mettez pas dans cet état. Elle va s’en sortir.
Mère Halima (pleurant) : c’est de ma faute. Tout ça c’est de ma faute. Je suis la seule responsable de tous ces maux. Mon Dieu, prends moi à sa place mais ne prends pas ma fille. Elle est tout ce que j’ai. Elle est tout ce que j’ai de plus cher. Ya Allah, elle est innocente. Elle n’a pas le droit de payer pour mes erreurs. Aide la mon Dieu, mon Dieu aide la.
Ça me fait tellement mal que je n’ai pas pu empêcher mes larmes de couler silencieusement. Je n’arrive toujours pas à réaliser l’ampleur de la situation.
Pourquoi suis-je recouvert du sang de ma femme ? Pourquoi ma belle mère dit elle qu’elle est responsable ? Et Fatima, où est-elle ? Où est ma moitié ? Que fait-elle dans cette chambre et mon bébé, et notre bébé ? Qu’est ce qui nous arrive ?
Moi (reprenant sur moi) : Dieu ne nous reprendra pas Fatima. Une perle rare comme elle ne peut pas s’éteindre. Fatima est ma moitié. C’est mon cœur. Je ne pourrais pas vivre sans elle. Non, Dieu ne la reprendra pas. Pas maintenant.
Belle mère : mon fils, j’ai mal. Si Dieu m’enlève la seule fille qu’il m’a donnée que ferais-je ? Que ferais-je ?
Moi : vous l’avez-vous-même dit. Il est plein de miséricorde. Il est juste et il ne lèse jamais ses créatures. Prions pour elle, prions pour elle.
Je l’ai aidée à se relever et installer dans un des canapés de la salle d’attente.
Je suis conscient que dans ce genre de situation, peu seront ceux qui prieront. Peu seront ceux qui s’humilieront devant Dieu en lui demandant son aide.
Etant donner que j’avais mes ablutions sur moi, j’ai entrepris de faire deux Rakas (unité de prière), pour demander à Dieu de les maintenir sains et sauf.
Elle ne mérite pas ce qu’il lui arrive. Non, tout ça c’est de ma faute. C’est moi qui lui ai crié dessus sans raison valable. Que Dieu l’aide à s’en sortir.
******
Après des heures qui sont passés comme une éternité, le médecin est revenu vers nous.
Moi (inquiet) : dites moi qu’elle s’en est sortie. Dites-moi que ma femme s’est réveillée.
Docteur : oui monsieur, votre femme s’est réveillé.
Moi et ma belle mère : AL hamdoulilah !
Moi : puis je la voir ? Que s’est-il passer ?
Docteur : nous avons décelé une forte dose de ****. C’est un médicament qui déclenche l’avortement lorsqu’il est consommé en grande quantité.
Belle mère : ma fille a été empoisonnée ? Allahou Ackbar !
Moi (ébahis) : comment cela as t il pu arriver ?
Docteur : n’as t elle rien mangé récemment ?
Moi : rien que nous avons acheté à l’extérieur Docteur.
Empoisonné ? Fatima empoisonné ? Mais comment cela aurait il pu arriver ?
Moi : et le bébé ? S’en est il sorti ?
Bien vrai que je connaisse déjà la réponse, je préfère l’entendre une bonne fois pour toute.
Docteur : croyez le ou non, mais soit cette fille est née un jour de chance, soit Dieu l’aime énormément. Le bébé s’en est sorti indemne.
Moi : Il n’y a ne force ni de puissance qu’en Allah. Le tout miséricordieux le très miséricordieux. Rien n’arrive sans qu’il ne le décrète. Puis je la voir ?
Belle mère : Eh mon Dieu ! Créateur du ciel et de la terre. Une fois de plus tu nous as montré ta grandeur. Une fois de plus, tu nous as prouvé que rien ne pouvait te dépasser.
Docteur : c’est bien l’une des rares personnes qui a su tenir bon. Ce bout de chou qui arrive, doit sûrement être rempli de bénédiction. Que Dieu nous assiste. Cependant, il faudra ouvrir une enquête pour savoir comment cela est arriver.
Moi : comptez sur moi.
Docteur : elle dort toujours. Mais vous pouvez allez la voir. Elle a besoin de votre présence.
Moi : merci beaucoup Docteur.
Comme je sais que Tantine doit être plus inquiète que moi, je l’ai permis d’aller en premier.
Je suis toujours choqué par les révélations du docteur. Comment une telle chose as t il pu arriver ? Empoisonné ? On a tenté de tuer mon bébé ? Mais quel être horrible aurait pu faire cela ?
Mère Halima
Je ne remercierais jamais Dieu assez pour ce qu’il vient de faire dans ma vie. Louange et pureté aux meilleurs des créateurs.
Une fois de plus, ma foi vient d’augmenter. Je ne sais pas ce que je serais devenu si ma fille venait à mourir.
Comment ma fille as t elle pu être empoisonné ? Qu’a-t-elle mangé si ce n’est le plat de Anta ? Anta ? Anta ? Non ! Je suis sûre qu’elle n’aurait pas pu faire une chose pareille.
Non mon Dieu, je vous en supplie, ne me dites pas que c’est l’œuvre de Abdel. Ne me dites pas que c’est cet homme qui a failli tuer ma fille.
Elle est endormie dans ce lit et mon cœur saigne énormément. Elle semble si paisible mais en même temps si faible que mon cœur se déchire face à cette image.
Moi (lui caressant les cheveux) : je ne sais pas ce que je serais devenu si tu n’étais pas revenue parmi nous. Eh boborou andoun (mon bébé) comment puis je te regarder dans les yeux en sachant que c’est à cause de moi que toutes ces choses t’arrivent ? Pourras-tu un jour pardonner la mère indigne que je suis ? Pourrais-je un jour mourir en paix ?
Je suis restée durant quelques minutes avant de sortir. Je sais qu’Ibrahim doit être énormément inquiet.
Moi : je vais m’en aller mon fils. J’ai besoin de me changer pour revenir. Je veux rester à ses chevets.
Ibrahim : non tantine, rentrez vous reposez. Vous avez entendu le médecin, sa situation est stable. Je veillerais sur elle, ne vous en faites pas.
Moi : je ne peux pas dormir en sachant que ma fille est dans cet hôpital.
Ibrahim : je veillerais sur elle. Ne me faites vous pas confiance ?
Lorsque je l’ai vu prié tout à l’heure tandis que moi je m’apitoyais sur mon sort, je me suis rendu compte de la chance que ma fille a d’avoir un homme qui a ce genre de foi.
Si c’était d’autres, ils seraient peut être entrain de blasphémé mais lui, il a gardé son calme et s’est tourné vers son créateur.
Moi : j’ai confiance en toi, c’est juste un cœur de mère soucieuse de l’état de sa fille. Promets-moi que tu me tiendras au courant en cas de problème.
Ibrahim : je vous promets.
Il m’a fait prendre un taxi et m’a rassuré qu’il veillera sur elle.
Durant tous le trajet je n’ai pas arrêtée de penser à ce que le docteur nous a dit. Je suis restée avec Fatima toute la journée et je sais qu’elle n’a rien avalée mis à part le plat que Anta lui a apporté.
Ibrahim était déjà assez dépassé pour lui parler de mes doutes. Je jure que si c’est Abdel qui est responsable de l’état de ma fille ou si c’est cette Anta, ils me le payeront.
Arrivée à la maison, j’ai nettoyé le sang qu’il y avait et par la suite j’ai pris une douche puis j’ai terminé mes prières de la journée.
Sachant d’emblée, que mon mari n’allait pas décrocher, je lui ai envoyé un message pour lui dire que Fatima est à l’hôpital suite à un malaise.
Cinq secondes ne se sont même pas écoulés, qu’il m’avait déjà appelée.
Lamarane : qu’est ce qui c’est passé ? Comment va ma fille ?
Moi : elle a été empoisonnée.
Lamarane : soubhanallah ! Comment une chose pareille as t elle pu se produire ? Comment va-t-elle ?
Moi : Dieu merci elle s’en est sorti indemne avec son bébé.
Lamarane : Al hamdoulilah ! Mais comment ma fille as t elle pu se retrouvé empoisonné ?
Moi : je ne sais pas. Je n’en ai aucune idée.
Lamarane : je te jure que si quelque chose lui arrive par ta faute, je te tuerais de mes propres mains.
Et tic! Il avait déjà raccroché !
J’ai pleuré un bon coup avant de sécher mes larmes. Je sais pertinemment que tout ce qui arrive est de ma faute. Si je n’avais pas voulu vendre ma fille, tout ça ne ce serait jamais produit. Ma fille n’aurait pas eu à payer pour les erreurs de sa mère. Dieu me pardonnera t il ses larmes et ses souffrances ?
Père Abdel
J’ai posé mes deux jambes sur la table basse du salon après avoir déguster le poulet rôti que j’ai commandé à Anta accompagné d’un bon Atcheke.
Lorsqu’elle m’a dit que Fatima avait énormément appréciée le plat, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une joie immense. Ça a été du gâteau pour moi de mettre le médicament dans la nourriture à l’insu de Anta qui ne s’est sûrement douté de rien.
J’ai toujours dis que ce qui doit arriver arrivera, alors qu’ils se tiennent bien car c’est le début de leurs descente en enfer.
J’ai questionné Anta pour lui demander si elle avait croisé Halima là-bas et elle m’a dit que oui.
Donc si cette folle est quittée de chez son mari, ça doit sûrement être pour une raison valable que je me dois de découvrir.
Je n’aimerais pas qu’une chose m’échappe ou que je rencontre des barrières qui compromettront tout mes plans. J’aime quand tout marche comme sur des roulettes et je jure qu’après en avoir finit avec elle, elle me demandera à genou de l’excuser pour ce qu’elle m’a fait.
Je fus tiré de mes pensées par le bruit assourdissant des coups sur la porte de mon appartement.
Je suis sûr et certains que ça doit être Halima. Elle a toujours été futé ça, je dois bien le reconnaitre vu qu’elle a pu me dupé comme un amateur.
Moi (ouvrant) : villageoise un jour, villageoise toujours.
Halima (me poussant) : comment as-tu osé faire une chose pareille ? Comment ?
Moi (feignant l’indifférent) : j’ai toujours su que tu étais mal éduqué et là, j’en ai la preuve dis je pour la narguer.
Halima (hors d’elle) : Abdel, ne joue pas à ça avec moi. Abdel, ne joue pas à ça avec moi.
Moi : de quoi me reproche t on cette fois ci ? Tu viens chez moi comme une folle et tu te m’es à hurlé comme si j’étais ton enfant. Tu te crois au zoo ?
Elle m’a asséné une gifle que je n’avais vraiment pas vu venir.
Moi (l’attrapant par le bras) : comment oses-tu ?
Halima (se débattant) : je te jure que je vais te tué. Abdel je vais te tué pour ce que tu as fait.
Moi (l’étranglant) : comment as-tu osé poser tes sales pattes de putes sur moi ?
Plus elle tentait de se débattre, plus je resserrais mes mains sur son cou.
Comme la porte était restée ouverte, c’est le cri aigu de Anta qui m’a fait lâchée cette vermine.
Anta : Dieu tout puissant ! Que ce passe t il ici ?
Elle est restée un long moment entrain de tousser avant de reprendre la parole.
Halima (toussant) : je vais vous tuer tous les deux. Comment avez-vous pu empoisonner ma fille ?
Anta la regardait avec des yeux interrogateurs. Je vois qu’elle est dépassée par la situation.
Moi : Anta, ne l’écoute pas. Elle devient folle ! Elle a tentée de m’agresser et je me débattais simplement quand tu es arrivé.
Halima (en colère) : comment un homme de ton âge peut il mentir si ouvertement ? Abdel comment ?
Moi (hurlant) : ferme la !
Anta : qu’est il arrivé à Fatima ?
Halima : tu me demandes ? Tu oses me demandé ? Après lui avoir apporté un plat empoisonné tu me demandes ? Ecoutez moi bien tous les deux. Ce plan que vous avez si bien monté n’a pas marché. Oui Abdel, Fatima est bien en vie ainsi que son bébé. Comme quoi, Dieu ne permets pas à des monstres comme toi d’atteindre leurs objectifs. Mais je vous ferais enfermer tous les deux. Je vous jure que je vous ferais enfermer.
C’est sur ses mots qu’elle est sortie en vrac, ne manquant pas de poussé Anta qui était debout sur l’embrasure de la porte.
Elle pense que je vais gober ce qu’elle vient de me dire ? N’importe quoi. Je suis sûre qu’à l’heure actuelle cet enfant n’est qu’un souvenir. Mais comment puis-je amadouer Anta qui me dévisage comme si elle avait affaire à un psychopathe ? Si elle venait à tout découvrir, je serais cuit……………..
Ps : j’ai pleurée en écrivant la partie d’Ibrahim. Je m’en suis rendu compte que quand j’ai sentie une larme couler sur ma joue. Snif ! Cette histoire n’est pas qu’une simple histoire pour moi. Elle raconte tant de fait réel et de vécu qu’en écrivant, je ressens ce que les personnes ressentent. N’est ce pas de cette manière que je peux faire ressortir toute la beauté de cette chronique ? Bizarrement elle me tient énormément à cœur. Je suis aussi un fan à part de Fatima. J’aimerais être une personne aussi douce qu’elle. Bref, j’ai déjà assez parlé. likez ! Commentez ! Partagez ! Je publierais le samedi. Inch Allah (si Dieu le veut)