#UAUH14
Write by natacha
*********** Kinah **********
On se répartit dans les différentes voitures et bien évidemment je me retrouve avec Timeo, Nina, Martin et Louise était avec les 2 autres. Pas étonnant !
La visite à la cascade fut quelque chose de mémorable, surtout avec la bande que j’avais là. Tim, Evans et Lex n’arrêtaient pas de se piquer. Mais rien de bien méchant ; Louise et Martin jouaient à l’arbitre. Moi je me contentais de rire et ça me réussissait assez bien. La montée fut difficile pour Nina, mais heureusement papa Martin était là.
Je n’aurai jamais pu penser que j’aurai droit à une journée d’anniversaire pareil.
On peut prendre souvent pour acquis la présence de certaines personnes dans nos vies. Mais je crois que ça c’est une chose que je ne ferais pas, à cause de mon expérience passée avec ma famille ‘’biologique’’. Je vous en parlerai plus tard peut-être. Aujourd’hui on est en joie, donc évitons les sujets qui fâchent.
Quoi qu’il en soit, je me rends compte que si toutes ces personnes se sont déplacées pour moi c’est qu’ils me considèrent un peu quand même. Et ça réchauffe mon petit cœur, qui a souvent été blessé par le passé. Je fus tiré de mes pensées par Martin qui m’interpellait.
Martin : je dis oh Kinah, il faut déjà que tu réduises les gâteaux que tu fais manger à Nina tout le temps la hein ?! parce que là ce sont mes reins qui souffrent.
Moi : Pfffft.
Tout le monde éclata de rire.
Louise : Non mais le frère a raison hein ?! en plus on n’a pas encore vu les neveux.
Martin : Voilà, ….
Je ne le laisse même le temps de finir sa phrase que je répliquais déjà.
Moi : je t’ai déjà dit de faire attention à ce que tu dis quand Nina est à côté.
Martin : hayii ! tu ne vois pas que j’entraine déjà ces oreilles à repérer les c-o-n-s ?
Dit-il en épelant chaque lettre.
Je secoue juste la tête dépassée et les autres partent dans un éclat de rire.
Quand on arrive à la cascade, je me dis que l’effort en valait la peine. Mon pays mérite quand même qu’on y fasse le détour.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, tout le monde s’était mis en condition pour profiter de l’eau.
A l’instar de Louise qui avait mis un bikini, j’avais mis un short et un t-shirt large et pas de soutif en dessous. Donc j’évitais de me mouiller au niveau de la poitrine.
Je ne sais pas pourquoi la vue du torse de Tim me perturbait étrangement et je préférais ne pas m’étendre sur ce fait au risque d’être encore plus confuse.
Alors que j’essayais d’éviter au mieux les jets d’eau, je fus surprise par un jet venant de Tim et je me figeai face à lui. Il paraissait troublé, le regard bloqué sur ma poitrine qui était désormais visible sous le t-shirt mouillé. On ne va pas se le cacher, j’ai une forte poitrine ; et là je me trouvais dans une situation embarrassante face à Tim avec mes tétons qui pointaient désormais vers lui. Et pourtant, je restais bloquée là… en fait je ne savais pas si je devais être amusée ou énervée, c’était confus. Et le regard de Tim ne m’aidait pas du tout. Son regard me donnait envie de rester là et de prolonger ce moment au maximum, son regard me donnait l’impression qu’il se passait un truc entre nous et j’aimais cela. Pas de mots, juste un échange silencieux. Silencieux, mais oh combien intense ! Je ne voulais plus bouger de là. On semblait coupé du reste du groupe. Ce fut quand je vis le dos de martin qui venait de se mettre entre nous que je revins sur terre.
Martin : c’est bon ? Je ne dérange pas ? dit-il ironiquement.
Timéo se contenta de secouer la tête et de tourner les talons.
Martin se tourna vers moi avec un sourire en coin.
Moi : Quoi ?
Martin : Tu lui plais… et c’est réciproque en plus.
Je soupire sans répondre. Je m’éloigne avec lui pour aller me changer à l’abri des regards. Je crois que j’avais assez profiter de l’eau comme ça.
Martin : qu’est-ce qui te tracasse ?
Moi : je ne sais pas… j’expérimente en sa présence certaines sensations que je n’ai jamais éprouvés et ça me perturbe un peu.
Je me gratte légèrement la tête avant de reprendre : par exemple, ce n’est pas la première fois que je vois un torse nu, mais quand je l’ai vu lui je me suis senti bizarre, perturbée.
Martin partit dans un fou rire. On était déjà revenu vers les autres et le fou rire de Martin attira les autres vers nous. Il était incontrôlable.
Evans : pourquoi il rit comme ça ?
Je me contente de hausser les épaules et d’amorcer la descente. Quelqu’un se confie et lui il se moque. Il y a quoi même de drôle dans ce que j’ai dit ? pffft !
Je fus rejoint dans ma marche par Timéo.
Timeo : Pourquoi il rit comme ça ?
Je jette un coup d’œil vers l’arrière pour me rendre compte que l’autre-là avait toujours du mal à se calmer. Je regarde celui à côté de moi et de penser : N’est-ce pas à cause de toi qu’on se moque de moi ?!
Mais je me contente de hausser les épaules pour ne pas lui répondre.
On fit le chemin retour ensemble et en silence, mais je sentais très souvent son regard sur moi.
On prit ensuite la direction de château.
Pour la petite histoire, En 1940, lors d’une randonnée à cheval, un Allemand du nom de Viale découvrit cette colline, face au mont Kloto, et fut émerveillé par le panorama qu’offrait ce site.
Il décida de s’y faire construire un château. Ce château construit pendant la deuxième guerre mondiale, a commencé en 1940, et a été achevé en 1944, à une époque où aucune voie goudronnée ne desservait ni le mont Kloto, ni a fortiori son sommet.
Par le sentier qui serpentait jusqu’au sommet, on achemina tous les matériaux à dos d’indigènes, depuis Kpalimé distant de 17 km en contre-bas. Un espace résidentiel cerné par les terrasses et protégé par sa tour de garde.
En 1979, le Château Viale devint une demeure présidentielle où séjournèrent des ministres et présidents africains ; en témoigne la construction d’une route goudronnée et le luxe intérieur …
Entre 79 et 82, le Président restaure le château, l’équipe de l’électricité, marbre le sol de la bâtisse, change portes et fenêtres, aménage une vaste esplanade d’atterrissage pour hélicoptère, lui adjoint un bâtiment annexe parallélépipède de six chambres jumelles absolument identiques pour ses ministres les plus proches, fait goudronner la voie qui relie Kloto à Kpalimé (environ 10 km). Comme son prédécesseur, Eyadema ne séjournera que rarement dans cet édifice démesuré, où il recevra deux hôtes marquants de l’histoire post coloniale africaine, le père de l’indépendance ivoirienne, Houphouet-Boigny, et l’ex-président du Sénégal et ex secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf.
Depuis 1982, le Château Viale est à l’abandon et devient un lieu de promenade pour le chasseur d’images ou le touriste curieux.
Ces ‘’instants tourisme’’ m’ont ouvert l’appétit. On ne se restaure pas un peu ?!
Like Comment and Share !