*********************** TIMEO *********************

Le déjeuner se passait bien. Et comme d’habitude Kinah ne se gênait pas pour manger pour 2.

J’étais là, à la taquiner quand deux ombres apparaissent sur notre table. Je lève la tête pour voir à qui appartiennent ces deux ombres et mon regard tombe sur Maggie et Marielle, ma cousine.

Ah ! on ne peut pas déjeuner en paix maintenant dans cette ville ?

Marielle : Ah cousin chéri !

Au mot cousin je vois Kinah changer de regard. Intelligente comme elle est, elle a déjà du capté que c’était la ‘’fameuse’’ cousine.

Moi : bonjour Marielle. Comment tu vas ?

Marielle : Bien, je suis venue déjeuner avec ta chérie. Dit-elle en coulant un regard vers Maggie. Cette dernière jusque-là ne disait toujours rien.

Moi : Ma chérie se trouve là en face de moi. Alors je ne vois pas de qui d’autre tu parles.

Marielle : tu parles de ta cho…

Je la coupe avant qu’elle ne termine sa phrase.

Moi : si tu tiens à ce qu’on garde de bons rapports, évite de manquer de respect à ma chérie.

Marielle : hum. Bon déjeuner.

Sur ce, elle tourne les talons. Maggie me jette un dernier regard intense avant de suivre Marielle.

Après quelques minutes de silence, la conversation reprend avec Kinah et le déjeuner se termine sur une bonne note.

Toute la semaine on a déjeuné ensemble pour mon plus grand plaisir.

Plus le temps passe plus je deviens accro à cette fille.

Le dimanche de mon baptême arriva et tout se passa pour le mieux. La famille de Kinah et la mienne étaient présentes. Kinah était tellement contente et émue, on aurait dit que c’était elle qui se baptisait.

Après la cérémonie on se rendit tous au restaurant. J’ai présenté Kinah à ma mère et les deux semblaient sur la réserve l’une vis-à-vis de l’autre. Mais je ne m’en fais pas pour ça.

Après le déjeuner je traine un peu avec Kinah avant de la ramener chez elle.

Moi : voilà, madame est arrivée !

Kinah : Uhum.

Elle était devenue silencieuse depuis quelques minutes.

Moi : qu’est-ce qui te tracasse ? Kiki, tu sais que tu peux tout me dire.

Kinah : c’est quand on se met officiellement en couple ?

Sur le coup de la surprise, j’éclate de rire sans pouvoir me retenir. Mais ma réaction n’est pas trop du gout de madame.

Moi : tu es prête à ce que cela soit officiel entre nous ?

Kinah : oui, et toi ?

Moi : je le suis depuis. J’attendais juste que tu le sois aussi.

Kinah : je le suis maintenant.

Moi : ok.

Je me rapproche d’elle et pose doucement mes lèvres sur les siennes. Je mordille légèrement sa lèvre inférieure et elle ouvre légèrement sa bouche.

Je remarque facilement que c’est une novice dans le domaine, mais ces lèvres sont un pur délice.

Je mets fin au baiser et la fixe durant un moment.

Moi : voilà, c’est officiel !

Je la regarde et je souris amusé. Si elle avait été blanche, ses joues seraient rouges de gêne.

Moi : je t’appelle quand je rentre.

Elle hoche la tête et descend de la voiture.

J’attends qu’elle passe le portail avant de démarrer. Mais je la vois revenir vers moi et s’abaisser devant ma vitre que je descends.

Kinah : il n’y aura plus de bisous tendres sur le front ?

Je souris avant de l’attraper par le cou pour la rapprocher de moi, puis je lui fais son bisou.

Moi : je savais que tu étais fan de mes bisous.

Kinah : uhum.

Elle finit par passer le portail et je démarre pour rentrer chez moi.

 

……………. Quelques mois plus tard……………..

 

Kinah : tu te fous de moi ?

Moi :…..

Je reste silencieux, bien conscient du fait qu’elle n’attend pas de réponse de ma part.

Elle arrête de faire les 100 pas et se dirige vers la porte.

Moi : tu vas où ?

Kinah : je retourne en cuisine.

Je soupire et la laisse partir.

Ça fait une semaine que Kinah est revenue définitivement et aujourd’hui après le culte on a décidé de revenir chez moi. Kinah ferait à manger et on passerait le reste de l’après-midi ensemble.

Je m’étais dit que c’était le bon moment pour lui annoncer la nouvelle : je pars à nouveau en Tanzanie pour 6 mois.

Kinah réapparait sur la porte.

Elle : depuis quand ?

Moi avec un regard d’incompréhension.

Elle reprend : depuis quand le sais-tu ?

Moi : 3 mois environ.

Kinah : je viens d’avoir la confirmation que tu te fous vraiment de moi.

Moi : Non, ce n’est pas le cas.

Kinah : Comment expliques-tu alors le fait que tu sois au courant depuis des mois et ce n’est que maintenant tu m’en parles ?

Moi :…

Kinah : réponds-moi !

Je soupire avant de reprendre la parole.

Moi : je voulais que tu t’attaches encore plus à moi. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté afin que tu ne remettes pas en doute notre couple parce qu’il y aura encore la distance entre nous.

Kinah : tu n’as pas l’impression que tu as décidé à ma place ?

Sans attendre ma réponse elle retourne en cuisine.

Moi : je t’aime Kinah !

Elle se retourne brusquement vers moi et me regarde incrédule. Elle me fixe intensément puis se redirige vers la cuisine.

Je soupire pour exprimer ma frustration.

Elle ressort de la cuisine quelques minutes plus tard et met les couverts sur la table.

Kinah : on passe à table.

Je me lève de mon fauteuil et la rejoins.

Notre déjeuner se passe dans une atmosphère très silencieuse. Je pouvais sentir son regard sur moi à certains moments, et sentir sa nervosité par la posture qu’elle adoptait.

Après le déjeuner, je l’aide à débarrasser la table.

Je me tenais adossé à la porte de la cuisine et la regardait laver les plats.

Kinah : tu ne m’as pas laissé le bénéfice du doute. C’est ce qui me dérange le plus. Dit-elle tout en continuant de faire la vaisselle.

Moi : …

Kinah : tu doutais autant de mon attachement pour toi ? tu pensais que je pouvais facilement tirer un trait sur toi ? sur nous ?

Moi : …

Kinah : je suis profondément attachée à toi Titi. C’est sûr que je le suis encore plus maintenant que quelques mois plus tôt. Mais même quelques mois plus tôt j’étais déjà vraiment attachée à toi.  Je suis désolée si je t’ai donné l’impression du contraire. Le plus souvent, c’est juste que je ne sais pas comment m’y prendre pour te le montrer. Alors apprends-moi à le faire. Apprends-moi à t’aimer. Ou plutôt apprend-moi à exprimer cet amour que je ressens pour toi.

Ces derniers mots avaient un effet indescriptible sur moi. Moi qui était dans un état d’angoisse, à ces mots je respire à nouveau librement.

Je me rapproche d’elle et la retourne vers moi avant de poser mes mains sur sa taille.

Moi : je m’excuse de ne pas t’avoir laissé le bénéfice du doute. Et je suis partant pour t’apprendre le langage de l’amour ! Notre langage à nous. Parce qu’il s’agit juste de toi et moi. De notre histoire à nous.

Je ne me savais pas capable de dire ce genre de truc ! Ah l’amour quand tu nous tiens ! Kinah avait le regard levé vers moi et mon regard se posa sur ses lèvres. Je me penchai vers elle et capturai ses lèvres dans un langoureux baiser.

Kinah : je t’aime Titi. Murmura-t-elle tout contre mes lèvres.

Elle pose sa tête sur moi et soupire avant de reprendre la parole.

Kinah : Comment ferons-nous ? La Tanzanie c’est pas comme si c’était aussi la porte à côté.

Moi : On trouvera une solution.

On passa le reste de la journée au calme à se faire des câlins, à discuter, à faire des projets.

Je suis conscient que ça sera difficile, mais pas impossible !

 

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