UN BRIN DE ROMANCE 1
Write by Fleur de l'ogouée
Le rythme a un peu baisser à l’agence mais les activités marchent toujours, mon banquier sourit maintenant quand je vais le voir tellement le compte est mieux achalandé, par contre à Port-gentil ça ne décolle pas vraiment malgré les communications, je vais y aller la semaine prochaine, vu que ce week-end ci je veux le passer avec mes bébés que je n’ai pas beaucoup vu ces derniers temps. On va aller regarder un film au centre culturel français, ensuite prendre une glace, puis c’est roller devant le stade et enfin on va se manger une pizza au quartier Louis en début de soirée, c’est madame Maëlle qui a ficeler le programme, son frère et moi n’avons pas protester. Pendant que j’apprêtais le dîner je me suis rendue compte que j’ai oublié un document assez important, donc après le repas j’ai laissé les enfants pour vite aller au bureau récupérer ce papier important que je dois présenter demain matin au trésor publique, il est 21h donc je supposes que l’immeuble n’est pas totalement vide, il doit y avoir quelques accros au travail mais sûrement pas grand monde, je n’ai d’ailleurs pas pris le temps d’enfiler quelque chose de correcte, j’ai gardé ma robe de maison, en arrivant je notifies au gardien que je montes à mon bureau, comme il me reconnaît il me laisse passer sans tracas, à l’ouverture des portes de l’ascenseur à mon étage je tombe nez à nez avec Jérôme, il souri et me prend le bras pour m’attirer hors de l’ascenseur, il pose un doux baiser sur mes lèvres et me dit bonsoir.
- Tu rentres bien tard, dis-je
- Comme tout les soirs et toi que fais tu ici?
- J’ai oubliée un document
- Ça tombe bien, j’ai toujours voulu visiter tes locaux
Je me diriges vers la porte que j’ouvre, ensuite j’allume les lumières et lui fais faire le tour de propriétaire, ce n’est pas si grand donc en moins de temps qu’il ne faut pour le dire on se retrouve à la case départ, je me diriges dans mon bureau pour prendre le fameux papier et je profites à arrêter mon ordinateur de bureau qui était resté allumé, un stylo roule sous la table et je me penches pour le récupérer quand j’entends derrière moi
- La vue est magnifique de ce côté
Je me retournes et il est derrière moi, la position que j’avais donnais une vue imprenable sur mon derrière, je le regardes un peu embarrassée et il sourit tout en s’approchant de moi. Une fois près de moi, il se met à m’embrasser langoureusement, il laisse glisser ses mains sur mon corps, ses gestes sont sûrs et minutieux, il est adroit et sait ce qu’il fait, un feu s’allume dans mon entre-jambes, trois ans que je n’ai pas ressenti ce genre de sensation, puis il me murmure à l’oreille « Ceci est l’avant première de ce à quoi tu auras droit, quand tu te décideras à venir chez moi». Il se décolle de moi, mets de l’ordre dans sa tenue et m’invites à faire de même, moi qui porte une robe en pagne je n’ai pas spécialement besoin de ranger quoi que ce soit. Nous descendons en silence, puis il me raccompagne jusqu’à ma voiture
- Tu seras libre quand pour qu’on termines ce qu’on a commencé?
- Je ne sais pas trop ce week-end je suis occupée et celui de la semaine prochaine je serais sûrement à Port-gentil
- Intéressant, on s’écrit alors. Bonne soirée mademoiselle Mbourou
Je rentres à la maison un peu frustrée, mes hormones sont en pleine ébullition, je le détestes pour avoir réveiller ce manque en moi, j’ai besoin de plus, que ses bras me touchent toujours plus, que sa bouche ne se décolle pas de la miennet et que nos corps fusionnent qu son de nos respirations, bref je veux me retrouver avec lui dans un lit, je crois bien que je vais rêver de lui cette nuit tellement ses gestes m’ont marqués. Après une douche froide j’ai réussi tant bien que mal à retrouver mes esprits et à bosser un peu, il faut que d’ici un an je mettes en place toute sorte d’extensions par rapport au voyage.
Une fois les enfants à l’école je me rend au trésor, la queue est longue d’un kilomètre, je me ranges bien dedans et un siècle plus tard je suis enfin appelé, une fois ma mission accomplie je me diriges vers le boulot en passant par la boulangerie, j’apporte le petit-déjeuner souvent, si ça peut booster l’équipe ce n’est que bénéfique pour moi. Vers 11h00 une de mes employées toque à ma porte, elle me dit qu’un client veut me rencontrer personnellement il veut un billet pour dans une semaine et insiste pour que soit moi qui fasse l’achat, d’habitude je ne reçois que les gens qui veulent acheter des billets de dernières dates, les groupes et les cas exceptionnels comme les évacuations sanitaires ou ceux qui on besoin d’un traitement spécial dans l’avion, mais si une personne insiste pour me voir je le prends, il faut toujours caresser les clients dans le sens du poil, quelques instants plus tard elle revient avec la personne, au son de sa voix je le reconnais de suite.
- Bonjour monsieur, prenez place.
- Bonjour madame j’aimerais deux billets aller-retour pour le week-end sur-prochain
- Bonjour quel destination? Dis-je suspicieuse
- Port-Gentil
J’ai envie de rire mais je me retiens, il me regarde de manière malicieuse, je le hais ce type. Il sourit devant ma gène, j’espère qu’il ne s’imagine pas que nous irons ensemble, j’ai une entreprise à redresser, je lui propose deux places à un tarif assez élevé, certains vols pour l’intérieur du pays peuvent être plus chers que des vols internationaux.
- Je peux avoir les noms à mettre sur les billets?
- L’un c’est Minko Grégoire Jérôme et pour l’autre je vous enverrais le nom
- D’accord monsieur
Il ne boude pas le prix et paie les billets de gaieté de cœur, en partant il me fait un clin d’œil. Les deux femmes qui travaillent avec moi s’extasient devant sa beauté et son allure, moi j’ai envie de leur dire que c’est avec moi qu’il va faire toutes ces choses indécentes qu’elles s’imaginent. Je ne penses pas que ce soit une coïncidences qu’il voyage en même temps que moi, il est trop alaise ce monsieur, un sans manière, il n’a pas hésité une seule seconde à venir acheter un billet alors qu’il ne sait pas si j’y vais toute seule, il se fou de tout cet homme. Ma main démange de lui envoyer un message, mais je me retiens je vais le faire en rentrant, pour l’instant je dois me concentrer sur les chiffres du mois passé. J’ai une formation en banque et finance, je suis ingénieure financière, avec mon diplôme je pourrais travailler dans des grandes banques, c’est d’ailleurs ce que j’ai fais après les études, mais mon cœur n’y étais pas, c’était un milieu de charognard, et comme j’ai toujours rêver de voyager à travers le monde j’ai créer cette agence pour vivre mon rêve par procuration, Thomas n’aimait pas voyager, d’ailleurs il avait une peur bleu de l’avion et comme nous étions tout le temps fourrés ensemble, je ne me voyais pas découvrir le monde sans lui, il m’avait promis que pour mon trentième anniversaire nous irions en Amérique latine et nous aurions visité trois ou quatre pays, mais hélas la mort ne préviens pas, il s’en est allé avant de tenir sa promesse.
20h
Je suis assise dans le canapé avec les enfants, nous sommes entrain de regarder les Toys story 2, un film d’animation sur des jouets qui sont vivants, c’est assez marrant on rigole tous et c’est un bon moment en famille, mon téléphone sonne je regarde et c’est son nom qui s’affiche, je m’éclipse dans la chambre pour répondre
- Hello Mel
- Coucou, monsieur qui s’incruste dans les voyages
- Ah non, Port-gentil c’est une belle ville. Je vais faire du tourisme
Je mets à rigoler, il ne manque pas d’air celui là
- Oui très cher, la capitale économique est un beau lieu pour passer un week-end
- Surtout quand la compagnie est de bonne qualité
- J’y vais pour le boulot Jérôme, j’ai aussi une agence là bas
- Je ne comptes pas t’empêcher de travailler Mélanie, je serais même un atout indispensable
- Je ne demandes qu’à voir
- Ah et n’oublie pas de mettre le deuxième billet à ton nom
- Et si j’avais déjà un billet et que j’y allais avec mon copain?
- Ne penses pas que je suis fou, je fais les choses en réfléchissant, je n’ai pas besoin de te poser des question, ton non verbal parle pour toi, ton corps réponds à mes interrogations
- Monsieur le medium
- Medium Jérôme pour vous servir
On a encore un peu rigolé, discuté de tout et de rien, ensuite j’ai raccroché et je suis retourné regarder la télévision avec mes bébés. Cette semaine c’est la leur ils ont toutes mon attention, être le père et la mère en même temps ce n’est pas toujours facile et je sais qu’au moment de leur adolescence ce sera encore plus difficile à gérer, ainsi en attendant je profites, le calme avant la tempête, les prises de têtes, les rebellions et les tourments de la vie, je ne suis pas encore prête pour tout ça.
La semaine se passe bien, le week-end venu c’est le moment de tenir ma promesse, les enfants sont tout excités à l’idée de passer une journée avec leur maman et surtout que le programme est chargé.
13h
Nous nous mettons en route pour aller à la séance de 14h00. Le monde de Ralph c’est le film d’animation que nous allons regarder, Maëlle n’a pas arrêtée d’en parler, on dit que les jumeaux sont complémentaires et c’est complètement vrai, Maëlle c’est la tornade elle passe son temps à parler, à danser et n’a pas froid au yeux, Yvan lui s’est la force tranquille, il observe et agit en conséquence. Nous arrivons avec un peu d’avance malgré les embouteillages, pendant que je paies les billet une dame s’avance avec un petit garçon, il accourt vers les jumeaux et il commence à parler entre eux, quand je finis à la billetterie et que je les rejoins mademoiselle Maëlle, me fait les présentations, le petit garçon est leur camarade de classe et il est aussi regarder le film avec sa maman. Avec la mère du petit on se présente, elle s’appelle Francine et elle est institutrice, elle a un style assez basique et elle doit avoir le même age que Lydia, elle paraît fatigué. Nos enfants nous on pris en otage, quelques minutes plus tard c’est le début de la projection. Le film était beaucoup trop drôle, je n’ai pas cessé de rire, de son côté ma congénère ne semblait pas trouver ça aussi amusant que moi, elle était soucieuse. Après la séance les enfants ont suppliés Francine pour qu’on aille tous mangés des glaces, elle a vite cédé. Nous sommes allés dans un glacier qui a un espace de jeu extérieur donc après la glace ils sont allés jouer et nous sommes restés à discuter, nos principaux sujets tournaient autour des enfants, et puis on a un peu parlé de la vie des femmes et des réalités du mariage, ensuite de nos années lycée, à ma grande surprise elle a juste deux ans de plus que moi, j’avoue que a son style je lui donnais au moins 36ans, mais bon ce n’est pas bien grave. Elle est assez sympa et on a assez accroché au point où nous avons échangés nos numéros de téléphone. C’est 2h plus tard que nous sommes ressortis du glacier/ aire de jeux, nous nous sommes séparés dans une ambiance assez chaleureuse. La séance de roller a donc été annulée vu que la nuit tombait déjà, nous nous sommes dirigés dans notre pizzeria préférée de la ville, puis direction maison.
20h45 minutes
Les enfants étaient tellement K.O qu’ils se sont mis au lit sans boudés quand je m’apprêtais à m’ouvrir une bonne bouteille de vin, devant une série policière, mon téléphone à sonner, quand j’ai vu son nom, j’ai commencée à sourire comme une gamine, mais qu’es-ce que ce monsieur m’a fait pour que soit aussi excités quand il m’appelle. Je décroche et sa voix rauque pénètre mes oreilles avec une douceur sans pareille
- Bonsoir charmante voisine de bureau
- Bonsoir à toi
- Que fais-tu?
- Je m’apprête à dormir et toi? Mentis-je
- J’avais envie de sortir mais comme miss Mélanie est fatigué, je vais regarder un film
- Tu voulais allés où?
- Un petit coin agréable où ils servent des cocktails de fous
J’hésite pendant, quelques minutes mais je reviens à la réalité je ne peux pas laisser mes enfants seules à cette heure là, ma petite voisine qui me sert de nounou n’était pas au courant que je devais sortir elle a sûrement autre chose à faire. Il faut que je soit réaliste, je ne peux pas sortir comme ça.
- Je suis vraiment désolé, mais je suis crevée
- Ne t’inquiètes pas, tu m’avais prévenu que tu étais prise ce week-end, je voulais juste voir si finalement tu étais occupée. Et puis tu me manques un peu…
J’ai eu envie de faire une énorme danse de la joie, JE LUI MANQUE. Je prends néanmoins le ton le plus neutre pour répondre, il ne faut pas que je m’emballes.
- On se verra en semaine
- J’ai hâtes, bonne nuit à toi ma petite Mél
- Merci, bonne nuit à toi aussitôt
J’ai raccrochée satisfaite par cet appel, il y a vraiment un bon feeling entre nous deux.