Un '' NOUS ''...?
Write by Ionesco
Le lendemain, samedi, Frederick appela Ellyn.
- Allo?
- Bonjour Ellyn.
Ellyn reconnu la voix de son correspondant et manqua de faire tomber son téléphone.
- Qui vous a donné mon numéro et pourquoi m’appelez vous ?
- J’aimerais te voir. Si tu acceptes, je te dirai qui m’a donné ton numéro
- Dans ce cas, vous pouvez garder votre information. Bonne journée M.
- Je passe te prendre dans une heure. Ton père est déjà informé fit Frederick avant de raccrocher.
Il appela ensuite M. Amani pour l’en informer.
A dix heures, il sonna chez les Amani. Vêtu de blanc, short et polo, lunettes aux yeux, il bavarda avec Arnoux, le fils ainé des Amani en attendant Ellyn. Rouge de colère, elle sortie quinze minutes plutard de la maison en compagnie de Frederick portant une robe courte blanc noir rayée. Installée dans la voiture, elle ne disait mot.
- Tu m’en veux ? demanda Frederick
Elle ne répondit pas.
Ils prirent la route de Bassam et y arrivèrent vers midi. Ellyn fit émerveillée à la vue de la belle villa qui donnait sur la mer. Frederick voulait que cette journée soit spéciale. Il avait éteint ses téléphones pour ne pas être dérangé car il voulait être avec Ellyn et personne d’autre.
Il lui fit visiter la maison et lui montra une chambre où elle pouvait se changer si elle voulait nager. Elle préféra s’étendre a l’ombre d’un cocotier et contempler la vue qui s’offrait a elle. Elle adorait la mer et s’y sentait bien quand elle y allait. Elle se détendit et ferma les yeux pour écouter le bruit des vagues. Frederick s’approcha d’elle et lui donna un léger baiser sur les lèvres. Ellyn ouvrit les yeux.
- Qu’est ce qui vous prend ? Lança-t-elle hors d’elle.
- Tu veux bien me tutoyer s’il te plait ?
Elle se calma et acquiesça.
- Merci dit Frederick en la fixant ce qui fit rougir la jeune fille.
Je veux te parler… de nous, dit Frederick en un souffle.
Ellyn s’était redressée à ces mots, le regardant perplexe.
- Qu’y a-t-il à dire sur nous ?
- Je veux mieux te connaitre Ellyn et j’aimerais que tu en fasses de même car je tiens à toi.
- C’est à dire ?
- C’est pourtant clair.
- Pour toi oui mais pas pour moi.
- Je veux être avec toi Ellyn. C’est aussi simple que ca.
- Aussi simple que ca ? Tu es avec moi actuellement contre mon gré mais avec moi.
- Et j’aimerais que ce soit de bon gré et parce que tu le veux bien. Je ne vais quand même pas te forcer à rester avec moi tout le temps… bien que je sais que cela ne te déplais guère fit Frederick d’un ton taquin.
- Détrompe toi lança Ellyn. Je n’ai guère envie de mieux te connaitre et encore moins d’entretenir une quelconque sorte de relation avec toi.
- Et pourquoi ?
- Parce que je ne le veux pas un point c’est tout !
- Tu en es sure ? dit Frederick en se rapprochant d’elle. Alors voyons si tu pourras résister à ça…
- Reste où tu es, tu n’as point besoin de te rapprocher pour…
Ellyn ne pu terminer sa phrase que Frederick l’enlaça pour l’embrasser fougueusement la maintenant contre lui. Lentement, ses baisers se faisaient plus doux tandis qu’il desserrait son étreinte et laissa promener sa main dans la chevelure abondante d’Ellyn qui s’adonnait à ce mielleux baiser et y répondant de tout son être. Elle l’enlaça à son tour et Frederick la prit dans ses bras pour la porter dans le canapé ou ils ne se lassèrent de déguster leurs lèvres. Frederick se redressa sur un coude un sourire aux lèvres.
- Ton corps te trahit chérie, fit-il
Ellyn toute confuse ne répondit pas et baissa les yeux
- Ne sois pas gênée et reconnais que je te plais autant que tu me plais dit –il en relevant une mèche de cheveux d’Ellyn qui lui tombait sur le visage. Alors tu ne dis rien ?
- Oui tu me plais et alors ? Tu es déjà fiancé alors je ne suis pas intéressée.
- Moi fiancé ? Pas encore en tout cas.
- Fiancé ou pas, tu as déjà quelqu’un dans ta vie alors, non merci.
- Oui merci, parce que je n’ai personne dans ma vie et j’aimerais que tu fasses partie de ma vie.
- Comment oses-tu le nier alors que je vous ai vu vous embrasser ! dit Ellyn qui avait du mal à se contenir pensant que le jeune homme se foutait d’elle.
- Rectificatif, tu as vu une fille me faire une bise.
- Sur les lèvres et tu n’as pas bronché.
- Oui, mais il n’y a rien entre elle et moi. C’est une amie qui est folle de moi et qui me fait le coup à chaque fois. Demande à ton père il te le dira. Comme ça tu es jalouse? C’est tant mieux. C’est une preuve de plus que je ne te suis pas indifférent.
- Penses ce que tu veux.
- Carène n’est rien pour moi Ellyn, crois moi s’il te plait. Je ne serai pas là avec toi si je la voulais. Ellyn ?
- Oui ?
- Regarde-moi s’il te plait. Crois-moi, il n’y a rien entre cette fille et moi. Il n’y a que toi, n’en doute pas et je suis sincère.
- Okay, compris.
En prononçant ces paroles, Frederick ne pensait pas à toutes ses conquêtes d’un soir ni à ce qu’elles occasionneraient dans sa relation naissante avec Ellyn. Cette dernière admit qu’il lui plaisait et ils passèrent une merveilleuse journée ne se quittant presque plus. Ellyn rentra à la maison le sourire aux lèvres tenant la main de Frederick qui ne se lassait de la regarder. Il salua les parents de celle-ci, prit congés de la famille et embrassa langoureusement Ellyn avant de rentrer.