Un terrain dangereux
Write by Lulu-marie
Chapitre 21 : Un terrain dangereux
***Régina***
Moi (me levant) : tu as fais quoi Sonia ?
Sonia : ah elle m'a provoqué. Si elle ne m'avait pas poussé rien de cela ne serait arriver.
Moi : tu es allée faire du tapage chez moi ?
Sonia : ...
Moi : tu veux me tuer ?
Sonia : Je ne comprends pas comment tu peux rester calme face à cette situation et supporter tous ça ? C'est invivable ce que tu vis.
Moi (les mains soutenant ma tête) : Oooh mon Dieu (la regardant) je vis quoi et tu sais ?
Sonia : ...Ah dada
Je savais que si elle l'apprenait elle allait venir me compliquer la situation mais comment l'a t'elle su ?
Moi : qui t'a informé ?
Sonia : je l'ai appris comme ça
Moi : par qui ?
Sonia : ah ce n'est pas important
Moi : je t'interdis d'en parler à qui que ce soit
Sonia : désolée je le ferai. Papa et maman seront au courant parce que moi je ne cautionne pas les bêtises.
Moi : Sonia ne me crée pas de problème plus que ce que tu m'en a déjà créé laisses moi gérer mes problèmes.
Sonia : je ne comprend pas ce qui t'arrrive. Tu n'es pas une esclave Régina
Moi : Sonia ?
Sonia : Tu acceptes vivre ça pourquoi ? Tu es humilié de la sorte et tu ne veux pas quitter
Moi : pourquoi je vais quitter ? So c'est mon mari, c'est mon foyer
Sonia : Il n'est pas ton mari, il ne t'a pas épousé, il ne t'a même pas doté. Oubien les simples présentations la pour toi représentent quelque-chose ?
Moi : oui beaucoup même si c'est une simple présentation mais ça représente beaucoup pour moi.
Sonia : excuses moi de te dire ça mais tu es bête.
Moi : tu veux que je fasse quoi, j'ai accepté Dylan dans ma vie pour le meilleur et le pire
Sonia : Non tu as juste accepter être avec lui pour devenir maboule.
Moi (choquée) : Sonia
Sonia : Tu es dans une famille où personne ne t'aime, ta belle mère ne t'aime pas ton mari te manque de respect il a enceinté une autre et l'a ramené à la maison. Toi il ne sais même pas si tu existes
Moi : tu veux que je fasse quoi j'ai promis à ...
Sonia : tu n'as rien promis.
Moi : je ne vais pas quitter.
Sonia : tu attends qu'ils t'empoisonnent d'abord avant de comprendre une fois quand tu seras six pieds sous terre ? Parce que ces gens sont capables de comploter derrière toi et t'éliminer. Meme Dieu ne te pardonnera pas si tu refuses de quitter dans ça.
Ma soeur avait raison mais il faut qu'elle me comprenne je ne peux pas quitter mon foyer.
Sonia (se levant) : Moi je m'en vais et je reviendrai mais pas seule. Je reviens avec tes parents pour qu'ils viennent te faire entendre raison parce que moi je ne sais plus dans quelle langue te parler. Maman viendra te parler Nago peut être.
Moi : Sonia tu n'as pas le droit.
Sonia : j'ai tout les droits et moi je ne vais pas rester les bras croiser et voir comment des imbéciles sont entrain de pourrir l'existence de ma soeur. Je suis désolée
Moi : Maman est souffrante et je ne veux pas l'inquiéter
Sonia : toi aussi tu es souffrante et quelqu'un doit s'inquiéter pour toi (s'en allant) Au revoir
Moi : Ahh Sonia c'est français j'ai parlé maintenant hein, ne dis rien à maman
Sonia : J'ai aussi parlé français.
***Pavel***
Je n'arrive pas à me concentrer j'ai un mauvais prés-sentiment. Depuis hier elle ne répond pas aux messages ni aux appels. Je suis très inquièt pour elle. Il faut que j'appelle une de ses amie, elles me donneront sûrement des nouvelles. J'ai le numéro de Lara, elle me l'avait donné. J'ai pris le portable en composant son numéro et elle a aussitôt décroché.
Moi : bonjour Lara
Lara : Bonjour Pavel comment tu vas ?
Moi : je vais bien et toi ?
Lara : ça va
Moi : j'appellais pour savoir si Mélissa est avec toi, je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis hier.
Lara : Non je ne l'ai pas vu aujourd'hui et elle ne décroche pas les appels.
Moi : son mari est rentré n'est ce pas ?
Lara : Oui
Moi : je m'inquiète pour elle
Lara : je passerai chez elle tout à l'heure
Moi : tu veux que je t'emmene ?
Lara : non il est préférable que j'y aille seule, je te tiendrai informer
Moi : D'accord merci bien
Lara : Oui
Click
Je coupais aussitôt quand le portable s'est remis à sonné.
C'était mon frère qui m'appelle j'avais presque oublié que nous avons un rendez-vous à dix huit heures. Il sonnait seize heures passé de quarante cinq minutes à ma montre.
Moi : Oui ?
Ronel : on dit quoi ?
Moi : Rejoins moi à la maison
Ronel : tu es chez toi déjà ?
Moi : Non je quitte le bureau
Ronel : d'accord
Ronel ne pouvait pas se fâcher contre moi longtemps, il m'a grondé et il n'est plus jamais revenu sur le sujet. C'est surtout à cause de lui que j'ai pris mes distances avec Mélissa. Je me dois de l'écouter même si des fois je n'en fais qu'à ma tête. J'ai un an de plus que lui. Nous avions eu une vie difficile. On a beaucoup lutté pour être là où nous sommes aujourd'hui. Je me rappel à l'époque où on était encore à l'université, à la fin des cours on allait distribué des cartes de recharges cela nous aidait à payer nos frais de loyer puisqu'on louait une chambre non loin du campus d'Abomey Calavi. Moi je donnais des coups de mains aux maçons en période de congé, ils me payaient en retour. C'est ce que j'appellais les à côté. Je suis enfant unique et je n'ai même pas connu mon père. Il est décédé bien avant ma naissance. J'ai vu en Ronel le frère que je n'ai jamais eu. Il était en Sciences Juridiques et moi j'avais opté pour la Topographie. On devrait tout faire pour sortir la tête de l'eau, la vie estudiantine n'est pas facile. Nous avons bataillé dur pour en arrivé là. Moi j'ai vite progressé grâce à ça j'ai pu aider mon frère parce que la situation était un peu corsée à son niveau, il n'a pas validé une année scolaire à cause des grèves sur le campus et je l'ai devancé. Mais aujourd'hui on pouvait rendre gloire à Dieu, il prépare son doctorat et grâce à mes relations je lui ai trouvé un stage professionnel dans un cabinet d'avocat.
Après avoir travaillé cinq ans pour les gens, je suis à mon propre compte aujourd'hui, c'est ce qui me procure cette stabilité et je suis bien assis financièrement. Sans doctorat je suis allé loin, j'ai juste fais mon Master 2 à chacun son destin dit-on.
J'ai garé au portail puis qu'on allait ressorti. Je voulais fermer la portière quand j'ai reçu un coup dans le dos. Le type m'a prit au depourvu sans rien demandé il m'a envoyé un autre coup de poing en pleine figure.
Moi (encore sous le choc) : ...
Avant même de m'en rendre compte il m'a envoyé le trois puis le quatrième. La douleur m'a plié en deux.
Lui : ça c'est pour avoir posé les yeux sur ma femme
Moi (me redressant) : qu'est ce qui vous prend ...
Lui (me donnant un autre coup) : et ça pour avoir posé la main sur elle
Je comprenais aussitôt qu'il s'agissait de Mélissa, c'était son mari.
Moi (essuyant la lèvre) : où est Mélissa ?
Lui (furieux) : misérable si tu t'approches d'elle à nouveau tu le regretteras toute ta vie.
Moi (la peur au ventre) : que lui avez vous faire ?
Lui (me menaçant) : reste loin de ma femme ordure
Moi (prenant appui contre ma voiture) : Vous êtes dans votre droit aujourd'hui mais si j'apprends que vous avez touché à un seul de ses cheveux là je ne laisserai pas passer
Mon gardien (se mettant devant moi) : ah patron...
Moi : allez vous en avant que je n'appelle la police.
Comme je suis dans la CEN SAD il n'y avait personne dans la rue c'est une zone très calme et chacun se trouvait enfermer dans sa maison ce n'est pas comme dans certains quartiers de Cotonou où déjà au moindre bruit tout le monde se rassemble autour de toi pour savoir ce qui se passait.
Lui (reculant) : je t'ai prévenu misérable
Il est monté dans son véhicule et n'a pas manqué de me cogner en voulant faire la marche arrière.
Je me rendais compte que Mélissa était en danger. Mes suspicions étaient fondé, il se passe quelque chose.
J'avais tellement mal à la mâchoire. Je dois faire quelque chose, je dois voir Méli, je dois être sûr qu'elle va bien.
Lui : patron il faut partir à l'hôpital
Moi : non ça va.
Je suis rentré dans la maison et directement dans ma chambre, j'ai fais sortir la boîte à pharmacie et je me suis placé devant le miroir j'avais la lèvre fendue et mon front aussi qui coulait du sang. J'ai désinfecter les plaies avec de l'alcool et je me suis fais un pansement rapide.
Ronel (entrant) : qu'est ce qui s'est passé ?
Moi (le regardant) : ...
Ronel : ton gardien m'a dit qu'on t'a agressé ici même devant ta maison.
Moi : oui
Ronel : Qui t'a fait ça ? Tu dois porter plainte
Moi : Le mari de Mélissa
Ronel : Quoi ?
Moi : Le type était là
Ronel : Il te connaissait ?
Moi : sûrement qu'il est au courant et il a fait des enquêtes. Je ne le connaissais pas et il m'a prit par surprise
Ronel (s'asseyant) : Si tu n'étais pas dans ce état je t'aurais envoyé ma gauche en pleine figure. Tu l'as bien mérité
J'ai relevé la tête et j'ai croisé son regard.
Ronel : je t'avais mise en garde. Je t'ai dis que tu t'aventurais sur un terrain dangereux, cette femme est mariée. Tu t'attendais à quoi ?
Moi : Ro ce n'est pas le moment
Ronel : tu ne m'as pas écouté maintenant tu t'es mis dans les problèmes et elle aussi.
Moi : je dois la voir
Ronel : tu es malade tu veux voir tes dents parterre ?
Moi : elle est en danger je suis persuadé.
Ronel : tu ne feras que la mettre encore en danger
Moi : je fais comment alors ?
Ronel : rien pour le moment reste calme.
Moi : je ne peux pas rester assis sans rien faire.
Ronel (se levant ) : je t'avais mise en garde merde. Maintenant que veux tu faire ?
Moi (réfléchissant) : attends... Je vais rappeler Lara
Ronel : qui est Lara ?
Moi : son amie. Passe moi le portable s'il te plaît
Il m'a remit mon portable et j'ai composé le numéro de Lara.
Lara : Allô ?
Moi : Lara Mélissa est en danger
Lara : Comment ?
Moi : Je t'explique après mais s'il te plait va la voir chez elle.
Lara : tu me fais peur Pavel
Moi : vas prendre de ses nouvelles s'il te plaît
Lara : okay j'y vais
Moi : rappel moi quand tu seras là-bas
Lara : d'accord
Click
Ronel (me regardant) : alors ?
Moi : Elle va me rappeler
Ronel : en attendant tu restes calme
Moi (me levant) : je vais me changer
Ronel : tu ne bouges pas d'ici avant qu'elle ne te rappel
Moi (pas du tout tranquille) : oui
***Arthur***
Nelson : putain la petite assure
Moi (ajustant la cravatte) : tu as devant toi le futur DG de Millénium structure
Nelson : putain bro
Moi : et oui
Nelson : dis moi comment tu fais ?
Moi : Dieu m'a donné le charme bro
Nelson (me donnant une tape) : tu es grave
Qui peut résister ?
En tous cas pas Khafilath. La petite est amoureuse. Mais ça ne m'arrange pas parce qu'elle ne me lâche pas d'une seconde. Elle a tendance à vouloir tout contrôler de près. La nouvelle c'est qu'elle veut se poser, avoir une famille et des enfants c'est son objectif. Moi je n'ai jamais pensé me caser, ma vie de célibataire est trop belle pour que j'aille m'enfermer dans un mariage. Mais quand je réfléchi autrement je me dis que je ne perd rien, Khafilath à le pouvoir et les relations, devenir son mari voudra dire que je serai propriétaire de tous ses biens si je joue bien. Ce qui fera de moi le Dg de sa société. Si elle veut la bague, elle n'aura pas le choix d'accepter mes conditions. Les autres je gère à ma manière. Ce sera un mariage simple ni vu, ni connu. En fin de compte ma vie n'est pas si mal. Nella elle, je l'ai dans la poche, elle reste toujours calme et manipulable. Qui sait, je pourrais les avoir toutes comme épouses.
Nelson (me donnant une tape) : ton portable sonne
Moi : laisse tomber
Nelson (lisant) : Khafi
Moi : je savais
Nelson : Vous aviez rendez-vous ?
Moi : Non, je t'ai dit que la petite me dérange
Nelson : et tu fais quoi ?
Moi : J'ai un autre programme
Nelson : Hélène ?
Moi : Yes
Je m'apprête à me rendre chez Hélène. La pauvre ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Si seulement elle savait que ce n'était pas seulement à cause du boulot mais à cause de son amie qui me fatigue et cherche à me contrôler à tout bout de champs. Ce soir je passe la soirée avec elle histoire de la flatter un peu, il ne faut surtout pas qu'elle s'inquiète sa place est toujours dans mon coeur.
Nelson : mets moi sur un dossier non bro
***Lara***
J'ai tout laissé en plan quand Pavel m'a rappelé. J'ai pris un zem en direction de chez Méli, Pavel m'a dit qu'elle était en danger. J'ai pris peur, en chemin j'ai demandé à Régina de me rejoindre là-bas.
Je suis descendue et j'ai payé le zem. Je me suis arrêtée dans mon élan en voyant ce type devant la maison. Il était grand de taille, les épaules larges, il portait un costume trois pièces de couleur noir. Il avait les verres fumés et un kit à l'oreille carrément on dirait un gorille. Depuis quand avait elle un gardien me suis je demandée en me rapprochant de lui.
Moi (le regardant) : bonsoir
Lui (voix grave) : bonsoir
Moi : je veux voir Madame Mélissa
Lui (tête haute) : ce n'est pas possible
Moi : pardon ?
Lui (répétant) : ce n'est pas possible
Moi : elle vient de m'appeler, je suis sa soeur, laissez moi passer
Lui : je dis vous ne pouvez pas passer madame.
Régina descendait aussi du zem, je pouvais lire également la surprise sur son visage, nous sommes venues ici plusieurs fois et on a jamais vu de gardien.
Régina (me regardant) : que se passe-t-il ici ?
Moi : ah le Mr ne veut pas me laisser entrer
Régina (le regardant) : bonsoir monsieur,
Lui : Bonsoir madame
Régina : nous voulions voir notre soeur, elle vient de nous appeler
Lui : désolé madame vous ne pouvez pas entrer
Régina : Pourquoi si c'est elle même qui vient de nous appeler.
Lui : madame j'ai reçu les ordres de ne laisser entrer personnes, le patron à été clair
Moi : mais depuis quand ?
Lui : en tous cas vous ne pouvez pas entrer
Moi : appelez la alors, dites lui que nous sommes là.
Lui : je ne peux pas
Moi : mais pourquoi ?
Régina : Mais est-ce-qu'elle va bien ?
Lui : je ne sais pas
Moi : vous ne savez pas mais vous faites quoi là ?
Lui : je fais ce qu'on m'a demandé de faire, je suis payé pour ça.
Nous nous sommes regardés Régi et moi.
La situation est vraiment compliquée.
Moi : on vous a demandé de faire quoi ?
[sonnerie de téléphone]
Moi (regardant l'écran) : C'est Pavel
Je me suis éloignée du gorille et Régina m'a suivit
Régina (me regardant) : ne lui dit rien
Moi : il cherche à savoir
Régina : pas maintenant, il pourrait venir ici et si il vient, ce sera compliquer on ne sait pas ce qui se passe à l'intérieur de cette maison
Moi : C'est déjà compliquée Régina. Elle ne décroche même pas et ce gorille qui refuse de nous laisser entrer
Régina : je l'avais rappelé et son portable était hors ligne
Moi : j'ai peur, je ne connais même pas son mari
Régina : Comment Pavel à t'il su qu'elle était en danger ?
Moi (réfléchissant) : je ne sais pas. Et si on appelait la police ?
Régina : Non
Moi (regardant mon portable à nouveau) : Pavel
Régina : il ne faut surtout pas qu'il vienne ici, je vais essayer de convaincre le type.
Moi : D'accord
Plume d'ébène : les écrits de lulu
A suivre...