Un Voyage Cauchemardesque
Write by Hübsch
On était où déjà ? Oui en plein milieu de nulle part. Vous vous demandez sûrement comment ça c'est passé. Eh bien on a pris le colis avec nous et on a marché en pleine nuit pendant quelques minutes. Je frissonnait et j'avais peur. L'obscurité régnait partout et il n'y avait aucune voiture à l'horizon. Les quelques unes qui passaient refusaient de s'arrêter sans doute par crainte que ce soit un piège. Plusieurs pensées me traversaient, et si on ne trouvait pas de voitures ? Et si on se faisait agresser ? Serait ce de ma faute ? Pourquoi devrais je être aussi entêté.? Roger ne disait rien. S'il était inquiet il ne le laissait pas paraître sûrement pour me réconforter. Trente minutes après quelle ne fut ma joie quand une voiture s'arrêta pour nous demander si on avait besoin d'aide. Roger les parla dans une langue que je ne comprenais pas. C'était un vieux couple et ils se décidèrent à nous amener. Ils disaient qu'on étaient comme leurs enfants et qu'ils ne pouvaient pas nous abandonner tout seuls au milieu de la route et en pleine nuit. Je remerciais le Seigneur en mon for intérieur de les avoir mis sur notre chemin et je reprimais un juron d'avoir tant insister pour rentrer cette nuit. Le gentil couple nous déposa à l'entrée d'une auberge et continua leur route. On les remercia pour leur gentillesse et on se rendit dans l'enceinte pour réserver une chambre. À notre grande surprise il y en avait plus aucune de libre. La gérante une femme au caractère bizarre qui ne cessait de nous dévisager nous indiqua un autre endroit où nous aurions peut être un peu plus de chance. En route vers l'endroit qui n'était pas aussi loin que ça, il se mit à pleuvoir une averse. Le vent soufflait fort et nos vêtements étaient trempés. Roger ne put s'empêcher d'étouffer un juron. Sûrement en train de se dire que je suis à la base de son malheur. Après tout c'est moi qui l'ai entraîner dans cette situation. La route était inondé et on a du traverser des flaques d'eau boueuses avant d'atteindre le dit établissement. Heureusement que ceux-ci avaient une chambre de libre, je n'en pouvais plus. Je me sentais sur le point de craquer. Il n'y avait qu'une seule chambre et cela ne me préoccupait pas le moins du monde. Tout ce que je voulais c'était me débarrasser de mes vêtements sales, prendre une bonne douche chaude et de dormir après cette soirée de merde. Je n'avais aucunement la force d'exiger quoi que ce soit et cela surprit Roger. Il pensait peut-être que j'allais me plaindre mais même moi je connais mes limites. La chambre ne disposait que d'un lit de deux places et d'un petit canapé sur lequel l'on ne pouvait pas vraiment espérer dormir confortablement pour ne pas dire dormir tout court. Je ne me fis pas prier pour prendre ma douche en premier. N'ayant pas de vêtements de rechange je dus me contenter du peignoir de l'hôtel. Si on peut appeler ça un hôtel, la seule pensée des mains par lesquels il a dû passer m'a fait me sentir plus sale qu'avant ma douche. J'étais trop fatigué pour discuter alors je m'assoupis sur le lit et lança à l'endroit de Roger vous pouvez dormir sur le lit, le canapé ne semble pas si confortable.
_Merci.
Pourquoi me remerçiait il ? C'est moi qui ai causé tout ça nn. Ne devrait il pas plutôt m'en vouloir ? Et dire que c'était ce que je voulais éviter quand j'ai insisté qu'on ne passe pas la nuit. Je ne voulais pas me retrouver dans un hôtel avec lui. Cela me rappelle trop de souvenirs. Je sentis la porte de la douche se fermer et mes paupières déjà lourdes de fatigue s'abandonnèrent au sommeil. Le lendemain matin très tôt je me suis presque précipité hors du lit en essayant de vérifier si j'avais toujours mes vêtements.
_Je ne vous ai pas violé si c'est ce que vous craignez.
Comme si ce serait la première fois me suis-je murmuré. La seule mention du mot viol m'a fait frissonner.
_Je me rends juste compte que ce lit m'est étranger, ça n'a rien à voir avec vous. Alors on va pouvoir partir ?
_Je crains que ce ne soit pas possible aujourd'hui. La pluie a rendu les routes impraticables et il pleut toujours.
_Merde, je pensait qu'on repartirait aussi vite qu'on était arrivés.
_On a pas le choix, il va falloir patienter.
_Très facile pour vous.
_Qu'est ce qui t'effraie tant ?
À présent il s'était rapproché et je pouvait apercevoir son regard brûlant de désir pour moi. Je recule de l'autre côté de la chambre avant de répondre.
_Moi effrayée ! Pas le moins du monde.
Oui j'étais effrayée parce que la dernière fois qu'il m'avait touchée, il m'avait fait mal, pas seulement à mon corps mais aussi à mon cœur. Mais cela n'empêche pas à mon corps de réagir chaque fois qu'on est dans la même pièce, de vouloir qu'il me touche.....
_ je vais vous faire monter le petit déjeuner et voir si je peux vous trouver des habits de rechange. Votre habit risque de poser problème. Dit il en laissant traîner son regard sur mes seins qui n'étaient pas à l'abri dans ce peignoir puis sortit.
Cet homme me met vraiment hors de moi. D'un côté je veux m'abandonner à ses bras et de l'autre je me rappelle de la dernière fois que j'ai pris cette décision. Il ne faut pas vivre dans le passé Jennifer. Mais et si il était comme ça au lit (sauvage). J'ai eu beaucoup d'expériences sexuelles comme vous le savez mais celle de Roger a été la plus traumatisante. Je n'arrive pas à croire qu'un homme si doux avec sa fille puisse être aussi violent au lit et le seul fait d'y penser me donne un noeud au ventre.
En fin de soirée, Roger réussit à ramener la voiture à l'aide d'un mécanicien. Celui le réparera d'ici demain et on pourra enfin partir. Il fit quelques courses et me rapporta des sous vêtements et un ensemble de jogging propre puis un tricot. Je lui en était très reconnaissant je ne supportais pas de porter ce peignoir encore plus longtemps. Après avoir pris ma douche, j'enfile l'un des sous vêtements et m'apprête à porter le tricot quand Roger fit son entrée. Il resta là à me regarder et je ne fis aucun effort pour me cacher. Il s'approcha d'une démarche lente et assuré . Lorsqu'il fut à mon niveau je me retourne pour lui faire face et il me chuchota à l'oreille que c'était sa couleur préférée. Je lui répondis par un sourire et il s'approcha encore plus. Maintenant il était à ma hauteur et je pouvais sentir sa respiration. Je ferme les yeux et lui offre ma bouche en espérant qu'il comprenne. Oui j'avais tellement rêvé de ce baiser que je ne voulais plus attendre. Il ne se fit pas prier et me prit les lèvres dans un fiévreux baiser. Tout mon corps vibrait sous ses mains expertes et j'en voulais plus. Ça fait longtemps que personne ne m'a plus embrassé de la sorte. Il me prit la tête de ses deux mains et accentua le baiser. Il passa sa main sous mon tricot et me caressa les seins. L'effet de ses mains sur ma peau me procurait de délicieuses caresses. Stop stop il faut qu'on arrête . Je me détache de son emprise et alla me réfugier dans le canapé. Il vient s'asseoir à côté de moi et me lança un regard d'incompréhension.
_Qu'est ce qu'il ya ?
_On ne peut pas.
_Es tu mariée ?
_Non
_Fiancée ?
_Non plus
_Un petit ami ?
_Pas que je saches.
_Est ce à cause de Mr Djimon
_Pas du tout.
_Alors où est le problème? Tu me plais beaucoup Jennifer et je sais que je ne te laisse pas non plus indifférente. Alors pourquoi s'en priver.
_Parce que je ne te crois pas. Parce que la dernière fois que je t'ai fait confiance je l'ai regretté.
_Tu parles de notre première rencontre ?
_Si on peut appeler ça comme ça. Si cela ne tenait qu'à moi je n'en reparlerais jamais mais j'ai besoin de savoir ce que tu penses de moi. Est-ce que je te plaîs vraiment où tu veux juste une autre part de la pute.
_Comme on en parle, je pensais vraiment que tu étais une pute engagée par mon ami pour m'aider à déverser ma colère en considérant la facilité avec laquelle tu m'as suivie ce soir là.
_Je l'ai compris quand j'ai vu la somme d'argent sur la table.
_Qu'est ce qui t'a pris de me suivre?
_je ne l'ai pas fait pour les raisons que tu penses. Je venais de passer une mauvaise soirée et au début je pensais que tu me draguais. Je t'ai trouvé bel homme. Une aventure sans lendemain c'est ce qui me fallait pour oublier cette soirée que je venais de passer. Une fois dans la chambre j'ai tenté de te dire que tu t'étais trompé de personne mais tu ne m'écoutais pas. Tu étais pressée mais je ne m'attendais pas à ce genre de traitement de la part d'un homme. Malgré mes cris et mes supplications tu as refusé d'arrêter. Comment pourrais-je de nouveau te faire confiance si à chaque fois que je te vois je repense à cette nuit cauchemardesque.
_je comprends ta colère et ta frustration. Rien ne pourra excuser ce qui c'est passé ce jour là mais si ça peux te consoler quand j'ai compris la situation j'ai accouru à l'hôtel pour qu'on s'explique. Tu étais déjà partie et je n'avais aucun moyen de te joindre. Je suis sincèrement désolée pour ce qui c'est passé le jour la. Je n'étais pas moi même et je te promet que je ne traite pas souvent les femmes de cette façon.
_Tu m'as sodomisé ! J'ai tellement eu mal.
Mes yeux se remplirent de mal au souvenir de ce que j'ai ressenti cette nuit là. J'étais brisée. Il me prit les mains et le porta à sa bouche pour les couvrir de baisers. Je ne le retiens pas.
_ je l'ai compris quand on s'est revu à Accra tu t'es bien vengé. Je suis conscient qu'on a pas commencé sur de bonnes bases et je te demande encore une fois pardon. Je te promets que je ne ferais rien sans ton consentement mais j'aimerais qu'on oublie le passé et qu'on se concentre sur l'avenir.
_je ne sais pas. Je vais essayer.
Sur ce il me posa un baiser chaste sur la bouche et s'en alla prendre une douche.
**
Je suis en colère en ce moment mais encore plus envers moi même. Je ne pourrais pas effacer cette épisode de la mémoire de Jennifer mais j'aimerais vraiment qu'elle me fasse de nouveau confiance. Cette pointe de dégoût dans sa voix quand elle a dit que je l'avais sodomisé contre son gré m'a fait avoir honte de moi. Je n'ai pas réalisé la grandeur de mon acte. J'aimerais vraiment qu'on puisse passer l'éponge et mettre les compteurs à zéro. Ce baiser j'en ai rêvé depuis des mois et d'autres choses encore. Cette fille me plaît vraiment et partager le même lit qu'elle sans la toucher est un vrai supplice. À ma sortie de la douche elle était déjà enroulé sous les draps. C'est difficilement que je suis parvenu à m'endormir. J'ai décidé de ne pas forcer les choses, je vais lui laisser le temps qu'il faudra. En pleine nuit j'ai été réveillé par un coup de fil, la voiture était prête. On était qu'à 2heures de route de la maison alors on pouvait rentrer. J'imagine que Jennifer aussi ne voulais passer une nuit de plus dans cette auberge.
_Jennifer ! Réveille toi !
_Oui Quoi ?
_La voiture est prête. On peut rentrer si tu veux. Il n'est que 20h00.
_Alléluia. Je n'en pouvais plus avec ces moustiques qui ont fini chaque bouchée de mon corps.
Elle se leva enfila son jogging et on prit la route. Elle ne dit rien durant tout le trajet. Il était 22heures quand enfin nous arrivons à la maison. Lina était toujours chez mes parents donc la maison était vide. Jennifer laissa échapper un Ouf de soulagement et partit prendre une bonne douche. On étaient d'ailleurs trop épuisés par ce voyage pour discuter.
Le lendemain matin je me suis réveillé assez tôt pour espionner jenny comme j'avais l'habitude de le faire quand elle vivait avec nous mais il n'y avait aucun signe d'elle. J'aurais pu aller me recoucher mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire un tour dans sa chambre. Elle était brûlante de fièvre.
_Jenny ça va ?
_Hmmmm
_Oh mon dieu mais t'a le corps chaud.
_Je me sens pas bien.
_Il faut qu'on aille à l'hôpital.
_Il n'est que 4 heures du matin Roger et on vient à peine de rentrer il faut que tu te repose.
_Il n'est pas question que je te laisse dans cet état.
Je m'en vais chercher une serviette avec de l'eau froide pour lui faire une compresse et un comprimé d'efferalgan pour baisser la température.
Très tôt le matin on se rendit à l'hôpital et d'après les analyses elle avait le palu. On a voulu l'hospitaliser mais elle a convaincu le docteur de lui prescrire une piqûre et des comprimés. Celui ci étant tombé sous son charme s'est laissé convaincre. Voilà comment nous sommes de retour à la maison. Jennifer a insisté pour rentrer chez Doris mais je m'y suis opposé et heureusement qu'elle n'a pas la force de me tenir tête dans cet état . Il faut qu'elle sois à côté de moi pour que je puisse prendre soin d'elle. J'ai appelé le boulot pour qu'on m'appelle en cas d'urgence. L'avantage d'être directeur c'est qu'on peut s'absenter quelques fois sans que cela ne pose pas de problème.
_Tu aurais dû rester à l'hôpital.
_Je déteste les hôpitaux, l'odeur de médicaments et de maladie me rend encore plus malade.
_D'accord reposes toi. Je vais te chercher quelque chose à manger pour que tu puisse prendre les médicaments.
_Merci Roger.