Vicissitudes : Chapitre 08

Write by Djiffa

AUTEUR : DJIFA BLESSINGS

Lolita
J’espère que mes parents trouveront une solution car je n’ai aucune envie de m’excuser auprès de ma belle-mère comme me l’a recommandé la grand-mère de Wilson ; si je le fais elle crierait victoire et me malmènerait davantage ! Que dois-je donc faire pour retrouver le cœur de mon mari que j’aime sincèrement?

Dois-je laisser mon orgueil de côté pour demander pardon à ma belle-mère alors qu’elle a insulté mes parents ? C’est trop difficile ; je ne peux le faire ; je ne peux que continuer à supplier mon mari. C’est à lui que j’ai affaire ; c’est lui que j’ai épousé, pas ma belle-mère.

Je suis si pensive que je ne sens même pas Darla ma collègue de travail entrer dans mon bureau.

- tu es en pleine réflexion Lolita !

- Hum ! Darla ; laisse-moi où je suis là.

- Un souci, qu’est-ce qui ne va pas ?

- J’ai des problèmes dans mon foyer.

Je narre tout à Darla.

- Lolita, laisse-moi te dire que tu as bien fait ; il fallait même la battre copieusement.

- Une petite gifle et son fils est enragé ! Tu me conseilles de la taper ? Tu veux que mon mari me tue ?

- En tout cas moi cela ne peut pas m’arriver ; ne te laisse pas piétiner ; si ton mari ne veut plus de toi, trouve quelqu’un d’autre, tu es une belle femme. Arrête de déprimer. Si tu es intéressée, je peux te faire rencontrer plusieurs gars.

Je la regarde et je secoue la tête. Darla est vraiment tête en l’air ; au lieu de penser à se marier, elle passe son temps à flirter avec les hommes ; pendant ce temps, elle ignore que le temps passe et qu’elle prend de l’âge. Mais je l’aime bien car elle est ma collègue la plus joviale.


Issifou
Je ne sais pas pourquoi Lolita s’est ainsi comportée ; est-ce à dire que tout ce que ma mère me disait était vrai ? Ma mère se plaignait de ce qu’elle la traitait mal quand je ne suis pas là. J’avais toujours pensé que ma mère exagérait et tout au fond de moi, je ne croyais pas un seul mot de ce qu’elle racontait sur ma femme ; au contraire, je défendais Lolita.

J’espère que ma femme n’est pas hypocrite et me cache sa vraie face ; malheureusement, je l’aime ; c’est la seule femme que j’ai aimé au point de vouloir faire ma vie avec elle ; quand elle m’ appelle, je ne décroche pas parce que je suis encore en colère ; j’évite alors de lui parler pour ne pas lui dire des paroles blessantes ; je ne veux également prendre aucune décision étant dans la colère. Quand je serai suffisamment calme, je vais moi-même l’appeler pour qu’on discute de cette affaire ; je lui demanderai de s’excuser auprès de ma mère et on oublie l’incident. Il faut aussi qu’elle voit sa fille qui doit beaucoup lui manquer. Et pour cela, je vais téléphoner à Adéline ou à sa sœur Elisabeth pour leur confier Fatima. Elle doit être chez l’une d’entre elles ; encore que je préfère qu’elle reste chez sa sœur car Adéline ne saurait contrôler ses mouvements. Je suis très jaloux et je n’aimerais pas que ma femme soit approchée par d’autres hommes. J’appelle Adéline qui est sa meilleure amie pour voir si elle vit chez elle; je compose son numéro de téléphone ; elle répond au bout du fil :

- bonjour Issifou ; comment tu vas ?

- Bien Adéline ; toi de même j’espère ;

- Oui ça va ; je comptais même te téléphoner mais tu m’as devancé ; est-ce que je peux te voir ?

- C’est la même chose que je désire aussi ; à la sortie du travail, je te ferai signe et tu viendras chez moi.

- Je suis d’accord Issifou ; à ce soir alors.

Maman Issifou
Je viens de raccrocher au téléphone ; j’étais en ligne avec Ganiatou ; elle vient de m’annoncer que son mari et sa fille acceptent ma proposition ; il faut alors que je m’arrange pour que mon fils approuve ma décision. J’espère que l’acte qu’a posé Lolita refroidira le cœur de mon fils car je sais qu’il aime cette fille. Il viendra sûrement voir sa fille après le boulot ce soir ; j’en profiterai pour lu parler. Cette fois-ci, il m’écoutera.

La journée s'achève vite et comme prévu, Issifou vient d’arriver.

- bonsoir maman ;

- Mon fils, as-tu passé une bonne journée de travail ?
- Oui, maman

- Tu sais, je pense que tu dois revenir à la maison.

- Non, maman, j’ai déménagé et je ne change pas d’avis ;

- Mais Issifou, tu as déménagé à cause d’une femme qui n’est même pas avec toi présentement !

- Maman,laisse-moi où je suis pour le moment ; en plus, elle reviendra.

- Quoi ! Elle reviendra où ? Tu vas accepter qu’une femme qui a giflé ta mère revienne vivre avec toi ?

- Maman, mets de l’eau dans ton vin ; il n’y a pas de problème sans solution ; Lolita viendra te demander pardon et on oubliera cet incident ;

- Pas question ; je n’accepterai point ses excuses ;

- Dans ce cas maman, c’est toi qui est compliquée ;

- d’ailleurs, ne te dérange pas ; Lolita est trop orgueilleuse pour venir s’excuser.

- Elle le fera maman si elle tient à rester avec moi; et je te demande de pardonner ; tu sais que j’aime cette fille ; nous avons déjà un enfant ; il faut apprendre à accepter la réalité ; si tu m’aimes vraiment, tu dois accepter ses excuses si elle venait vers toi.

- C’est bon ; j’ai compris ; qu’elle vienne alors s’excuser.

- Merci maman, où est Fatima ? Je dois rentrer avec elle ;

- Pourquoi ?

- Elle doit manquer à sa mère ; j’ai demandé à Adéline de passer chez moi ce soir ; je compte laisser la petite avec Lolita toute la nuit et lui demander de la déposer ici demain ;

- Laissez ma petite fille tranquille ; c’est encore un bébé ; quand sa mère sera de retour, elle va la récupérer ;

- Non maman, laisse moi faire comme j’ai dit.

Je ne parle plus du sujet qui me préoccupait avec Issifou ; le moment n’est pas favorable ; il n’a d’yeux que pour Lolita ; comment peut-il vouloir la reprendre ? De toute façon, il tient à elle ; qu’elle revienne donc ! Mais cela ne m’empêchera pas de lui faire prendre une deuxième épouse pour que Lolita cesse d’être la star de la vie de mon fils. Je prie d’ailleurs pour que l’orgueil la domine et qu’elle ne s’excuse pas ; car si elle le fait, je serai obligée de l’accepter par amour pour mon fils. Si Lolita s’excuse, elle aurait gagné car il serait dans ce cas difficile de faire prendre une seconde épouse à Issifou.

Adéline
Je me prépare pour aller au rendez-vous avec Issifou ; je n’ai aucune idée de la raison de son invitation mais je présume que cela à avoir avec mon amie ; de toute façon, je profiterai pour lui demander de l’excuser et de la comprendre. Je sais que Issifou est un homme bien et qu’il aime Lolita.
Dès que j’arrive, je sonne et c’est lui-même qui m’ouvre le portail :

- salut Issifou ; comment va Fatima ?
- Elle est à l’intérieur, entrons.

Fatima est au salon avec la domestique ; elle ressemble tellement à la mère d’Issifou ! Je la câline un instant puis je la prends et la pose sur mes cuisses ; Issifou demande à la domestique de me servir à boire :

- bien Adéline, je t’ai fait venir parce que je suppose que Lolita est avec toi ;

- en effet ;

- elle est restée avec toi pour être libre de ses mouvements, n’est-ce pas ? Elle se croit déjà une femme libre ! Bref, j’ai besoin que tu lui apportes quelques vêtements ; je voudrais aussi que tu lui emmènes Fatima mais tu devras la ramener chez ma mère demain matin.

- C’est compris Isssifou ; tu sais, Lolita n’a pas giflé ta mère exprès ; ce sont les manifestations de la colère ;

- Tu la supportes ?

- Non, pas du tout ; mais je lui trouve des circonstances atténuantes ; ta mère la provoque tout le temps et mieux elle a insulté ses parents ; elle les a traité de crève-la-faim ;

- Ne raconte pas de sottises Adéline ; ne crois pas bêtement tout ce que Lolita te dit ; ma mère ne peut pas insulter ses parents ; et même si c’est le cas, elle doit attendre que je revienne pour se plaindre. Si elle avait du respect pour moi, elle n’aurait pas levé la main sur celle qui m’a donné la vie, peu importe ce qu’elle est.

- Calme-toi Issifou, Lolita regrette son geste ; ce que je te demande ; essayez de régler au plus vite ce problème pour le bien de Fatima.

- Oui, quand je serai prêt, je vais lui téléphoner pour en discuter. Je ne voulais juste pas prendre ses appels pour ne pas lui dire des paroles blessantes.

- Merci Issifou ; je savais que tu étais un homme compréhensif. J’y vais ;

- Attends, je vais vous déposer.

Issifou nous dépose Fatima et moi devant mon portail ; je lui propose d’entrer mais il refuse.

Lolita
Depuis qu’Adéline m’a annoncé que mon mari désire la voir , je me pose des questions ; je prie juste pour qu’Adéline lui fasse entendre raison ; je n’ai pas envie de me séparer de lui et surtout ma fille me manque. Je suis rentrée du boulot très fatiguée et je sens la faim ; je me jette sur le couscous cuisiné par Adéline et je me régale. J’avalais à peine la dernière bouchée quand Adéline ouvre la porte avec Fatima dans ses bras. Quel bonheur ! Je laisse la cuillère qui tombe de mes mains et je prends ma fille dans mes bras ; rien que deux jours et cela me paraît une éternité.

- mais Adéline, comment as-tu réussi à la prendre ?

- C’est pour cela qu’Issifou voulait me voir ; il m’a demandé aussi de t’apporter des habits ; je dois lui ramener Fatima demain matin ; je la dépose chez ta belle-mère.

- Il est toujours fâché ?

- Oui mais je pense que tu n’as rien à craindre ; il t’aime ; tu as bien vu le geste qu’il vient de poser ;

- C’est lui qui vous a conduit ?

- Oui mais il n’a pas voulu entrer ; il m’a dit que dès qu’il sera plus calme, qu’il allait te téléphoner et vous allez discuter.

- Je suis vraiment contente de voir ma fille.

- Ah oui ; il y a de quoi ; mais il semble qu’Issifou n’a pas aimé que tu vives avec moi ; il dit que tu veux être libre de tes mouvements ;

- N’est-ce pas lui qui m’a sorti de chez lui ?
- Je pense que tu dois vivre chez ta sœur pour éviter tout problème de suspicion ; il se dit qu’ici, les hommes peuvent te rendre visite alors que chez ta sœur, ce serait difficile ; si ton mari est jaloux, il vaut mieux faire attention ;

- Non, je ne bouge pas d’ici ;

- Tu es trop têtu Loli, c’est ce qui m’énerve chez toi ; je viens de constater un appel en absence d’Hélène ; laisse-moi la rappeler

Adéline
Hélène m’a donné rendez- vous pour ce matin ; elle a trouvé un acheteur et aimerait que je discute avec lui ; mais avant, je dois aller déposer Fatima chez sa grand-mère. Je souhaite juste que le problème entre ses parents connaisse vite un dénouement heureux.

Une fois devant le portail de la belle-mère ; je sonne ; je n’ai aucune envie de revoir cette dame qui m’avait froidement chassé de chez elle lorsque j’avais des difficultés pour payer le loyer. Mais je suis bien obligée de remettre l’enfant entre ses mains pour que l’on ne dise pas que je ne l’ai pas ramené ; en plus, je le fais pour Issifou et Loli ; avec cette dame, je préfère être sur mes gardes.

Je m’assois sur la terrasse en attendant que la domestique ne l’appelle ; elle prend du temps pour se montrer ; elle me regarde avec un air de mépris ; je n’y fais pas attention et je la salue :

-bonjour maman Issifou ;

- bonjour ;

- J’ai ramené Fatima ;

- il fallait la laisser aux domestiques ; tu n’avais pas besoin de me voir pour cela ; ou alors, tu voulais voir comment je me porte après la gifle que m’a donnée ta copine ?

- Issifou m’a dit de vous remettre la petite en mains propres et c’est ce que j’ai tenu à faire.

- merci ; ton fiancé est toujours en prison ?

Je me demande en quoi ceci la regarde ! Elle savait qu’il était en prison et pourtant elle a refusé que Lolita m’héberge dans sa maison.

Cette dame adore les provocations ; mais je me maîtrise et je lui réponds :

- oui ;
- il n’a pas un Avocat ?
- Oui, maman Issifou, je dois vite partir, j’ai un rendez-vous important et je ne voudrais pas être en retard ; à très bientôt.

Si je ne quittais pas vite cette dame, mon cœur allait s’échauffer. De quoi se mêle t-elle ?

Hélène
J’attends Adéline depuis cinq minutes en compagnie de mon ami Darius qui regarde sans cesse sa montre.

ASuivre.......

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

Vicissitude