Victoire Sea : Désespoir.

Write by Opale




      ***Angela Davis ** *


Avery(à la petite) : ma chérie, on va faire un coucou à tata Angela. 


Ona(gazouillant) : flmmmm….


    Elle aime bien s'amuser avec sa salive cette petite. Avery et moi avons fait une sortie entre mec. 


Moi(la main sur le volant) : vous lui donnez quoi pour qu'elle soit ainsi éveillée ?


Avery(lui faisant beaucoup de bisou) : de l'amour, beaucoup d'amour.


Moi( le regardant) : être papa te va bien !


 Avery(riant) : c'est le même bonheur que je te souhaite type !


Moi(souriant): j'aime bien ma vie de célibataire.


Avery(pouffant) : dis plutôt que t'es un homme à femmes oui !


Moi(riant) : merci du compliment !


     C'est dans une ambiance bonne enfant que nous arrivons dans les locaux de ‘’MON CACAO''.


La réceptionniste(nous bavant dessus) : bonjours messieurs !


Moi(riant) : je ne suis pas le seul bel homme ici apparemment.


Avery : elles ne savent pas que tu es un sniper. Faudrait pas tenter si non c'est…


Moi(pouffant) : validé et jeter.


Avery(remuant la tête) : tu es intraitable !


     Quand nous arrivons, nous trouvons madame Davis derrière son bureau et très concentrée en plus. 


Angela(large sourire) : oh làaaaa !!! Qui vient me voir aujourd’hui ? (Prenant la petite dans ses bras) quelle belle surprise mon amour ! 


     Elle jette la petite en l'aire pendant que cette dernière rit. 


Moi(me levant) : excusez moi, je reviens.


Avery : où vas-tu ? 


Moi : saluer la boss !


Avery( me regardant bizarrement) : saluer quel boss ?


Moi : laisses tomber, je t'expliques plus tard.


      Je les laisse discuter entre eux et de sortir en direction du bureau de cette fille. Je n'ai d’ailleurs pas de mal à le trouver. Je toque à la porte quelques minutes et plutôt que de tomber sur la jeune dame de la dernière fois, c'est une autre qui m'ouvre.


La jeune dame (me mangeant du regard) : oui bonjour ! Que puis-je faire pour vous ? 


Moi(zen) : je voudrais voir la boss ! 


La jeune dame( l'aire étonné) : il n'y a personne du nom de boss ici…


   Plutôt que de l'écouter je tire mon cou de par-dessus sa tête. Cette stratégie me permet de voir la boss assise devant l'écran de son ordinateur toute concentrée.


Moi(joyeusement) : bonjour la boss !


Cette dernière retourne la tête et croise mon regard. Elle affiche un aire de surprise, ce qui n'est pas mon problème. 


La boss(gênée) : oh vous êtes là ?


L'autre fille voyant que c'est de sa collègue dont je parlais, me cède le passage mais je ne rentre pas dans le bureau.


Moi(sur le pas de la porte) : je passais par là et j'ai voulu te faire un coucou.


   Elle devient encore plus gênée. N'empêche qu'elle se lève de sa chaise et dépasse sa collègue en sortant du bureau pour me rejoindre dehors. Elle prend le soin de bien fermer la porte.


La boss(l'aire désolé) : monsieur svp, je suis désolé pour l'autre jour très sincèrement. C'était indiscret de ma part. En plus je ne suis pas une boss. Arrêtez de m'appeler ainsi. Je vous demande encore pardon.


Moi(la fixant) : comment t'appel tu alors ?


La boss (du tic au tac) : Victoire ! Victoire Sea !


Moi : ok, je prends note. Ça va, arrêtes de t'excuser ainsi. Je suis juste passé te saluer. Bonne journée ! 


La boss(petit sourire) : merci.


       ***Diane Aka***


Attendez ! Attendez ! Attendez ! Ça c'est encore quoi ce model ? D'où est-ce que ce beau gosse connait cette idiote primitive ? d'où ? Je suis sure que c’est l'un des responsables de son groupe de prière de l'église. Peut être qu'il est pasteur à avoir sa manière sobre et détachée de lui parler. Ou même cela pourrait être un de ses dragueurs ? Je chasse très vite cette option de ma tête. Non, cette idiote en chef ne peut pas avoir un tel type. Elle n'a même pas le style qu'il faut. Elle et lui font carrément le jour et la nuit. Non, même si souvent les hommes aiment tremper leurs biscuit là où il ne faut pas je ne suis pas sure que c'est avec la bougnoule royale qu'il se viderait s'il avait envie de baiser. 


Il est beaucoup trop raffiné. Son teint noir est très brillant et foncé. Son parlé ! Son parlé ! Mon Dieu ! On peut rouler les R comme ça ? Non, il me le faut ! Je dois me le faire. Il faut quand même que j'en ai le cœur net. Elle vient de rentrer.


Moi(sourire jaune) : ma co, dis moi où tu as rencontré ce morceau ?


Victoire (perdue) : quel morceau ?


Moi (la regardant) : aka ! Ne fais pas ton innocente comme si tu ne savais pas de quoi je veux parler. Je parle du type qui vient de sortir tout à l'heure d'ici.


Victoire(concentrée sur son écran) : ah !


Moi(la regardant) : ah comment ? Dis moi qui s'est. Il es bel homme. D'où le connais-tu ?


Victoire(soupirant) : il est passé la fois dernière déposer les cartons de la patronne. 


Moi : wahoooo !!! Et tu n'as même pas pensé prendre son numéro ?


Victoire : Diane pardon laisses ça ! Concentrons nous sur le boulot(me montrant) alors voici le logiciel, lorsque tu y rentre. Appuies ici…


  Regardez comment elle est bête et idiote ? On te parle des vrai chose et toi tu parle boulot ! Tu penses que je suis bête comme toi pour ne pas m'intéresser à ce type ? Comme tu es une bougnoule, tu n'as même pas pris son numéro. Tout à l'heure je n'ai vu aucune bague sur son doigt ce qui sous-entends très clairement qu'il n'est pas marié. Même si bague il y avait ce n'est pas ce qui allait m’empêcher de sortir avec lui. Je vais me le faire sous tes yeux. S'il connait la patronne cela voudrait dire qu'il sont dans le même cercle d'amis. Voilà ce qui me facilitera la tache. En tout cas je viens de trouver mon tremplin et je ferai tout pour coucher avec lui. Lui coller un gosse même pourquoi pas ?


De toute la journée je fais semblant d'être concentrée au boulot. Heureusement que les heures s'égrènent assez rapidement. J'étais pressée de rentrer à la maison afin de mieux préparer mes missiles. 


       ***Victoire Sea***


Moi(regardant le vendeur) : non, ne mets pas trop d'huile. Les autres condiments oui mais pas d'oignon.


Le vendeur(mettant les assaisonnement) : ok madame.


Moi(le regardant) : ajoutez y deux boules d'attieke.


Le vendeur(fermant mon paquet) : on dirait que madame ne mange pas beaucoup.


Moi(souriante) : non, j'ai pas trop faim.


Le vendeur : ça fait 1500f


Il fait mon paquet qu'il me remet. Je lui remet un billet de 2000f.


Le vendeur(me tendant ma monnaie) : tenez !


    Je récupère le billet de 500f qu'il me tend. Ce soir c'est la viande de mouton braisée au feu de bois à l'attieke qui nous servira de diner maman et moi. J'espère que cette dernière ne dort pas déjà à cette heure. Cette femme a souvent tendance à être comme un poulet. Elle dort très tôt. Je ne suis pas vite descendue du boulot en plus d'avoir été coincée dans les bouchons pendant près d'une heure. Ce n'est qu'à 20h53 que j'arrive enfin dans mon quartier. Lorsque je rentre dans la cours, étonnée je suis de voir que le portail n'est pas fermé. Ce que maman déteste. Elle doit être vraiment en train de dormir. Si non elle serait en train de bavarder. 


Moi(saluant les voisins) : bonsoir tantie Solange et tontons Jule.


      Les deux me répondent en chœur.


Tantie(Solange) : bonne arrivée ma fille, tu as durée aujourd’hui deh !


Moi(soupirant) : c'est embouteillages la oh. Et maman ?


Tonton Jule (me regardant) : elle est dedans, elle disait tout à l'heure qu'elle avait froid donc elle a préféré aller se coucher. 


Moi(souriante) : ah d'accord(tendant le sachet d'orange à Tantie Solo) : tiens, c'est pour ma petite copine  Amy. 


    Elle réceptionne le paquet de mes mains en me remerciant.


Tantie Solo(souriante) : elle dort déjà Oh. Demain elle va boire. Je vais mettre au frigo. 


      Je tape la causerie avec eux un moment puis je daigne enfin rentrer chez nous. 


Moi(toquant) : Tok…Tok…Tok…maman c'est moi oh. Ouvres moi.


Aucune voix ne me répond. J'essaie quand même de pousser la porte mais c'est comme si quelque chose faisait blocage. 


Tonton Jule( me regardant) : il y a quoi ma fille ? Tu n'arrives pas à ouvrir la porte ?


Moi(le regardant) : je ne sais pas pourquoi je n'y arrive pas. C'est comme s'il y a quelque chose qui bloquait de l'intérieur. 


Tonton Jule( se levant) : attends je vais t'aider.


    Il se lève de sa chaise et vient me prêter main forte en poussant la porte avec force. Je suis frappée par le corps inerte de ma mère qui git au sol. Mon sang se glace dans mes veines. Seigneur ! Pas ça ! Un frisson me parcourt de la tête au pied alors que je suis prise de panique tout d'un coup. Malgré mon état de stupéfaction au sol en jetant tout ce que je tenais entre les mains et de m'écrouler au sol en rampant jusqu’à elle. J'ai tout d'un coup la tête qui tourne. Mon cœur bat la chamade alors que je redoute le pire. 


Moi(pleurant de détresse au sol): Seigneur ! Je t'en prie. Ne me fais pas ça ! Pas ça ! Pas ça !


    Quand je pose ma main sur elle, elle est toute glacée alors que son poule reste très, très faible. Ma gorge est sèche. Tonton Jule qui  jusqu'ici était surpris sort en furie pour aller appeler à l'aide. 


Moi(pleurant à chaude larme en la secouant) : maman ! Maman ! Maman ! Je t'en prie réponds moi ! Ne me laisse pas stp. J'ai encore besoin de toi( la palpant de partout) maman stp…j’ai encore besoin de toi….tu pars où et comment ? Ce n'est pas ce que tu m'as dis…partir ne fais pas partir de nos projets…réponds moi stp…réagit stp…


Tonton Jule(au dessus de moi) : pousses toi ma fille, nous allons l'envoyer au dispensaire du quartier. 


       C'est avec la mort dans l'âme que je le fait. À l'aide de deux jeunes de la cours, ils soulèvent maman et la font sortir. 


Moi(ramassant mon sac et mon téléphone) : je viens avec vous. 

  

Tantie Solo( derrière moi) : je te rejoins ma fille…sois forte oh.


      C'est en courant presqu'à leur trousse que je les suis. Je suis désarmée. Le stresse et la pression de la situation rendent mes pieds en coton sous moi. Fort heureusement que le dispensaire n'est pas très éloigné de notre habitation. Nous y arrivons en moins de quinze minutes. Les agents de santé ne prennent pas soins directement de maman car selon leurs dires tous les lits sont occupés. 


Moi(la voix brisée) : donc vous allez la laisser mourir sans rien faire ?


L'infirmière(imperturbable) : passez à la caisse alors !


     Malgré le fait que je me précipite pour passer à la caisse afin de payer je ne trouve pas la caissière. Elle est partie où je ne sais pas. Il a fallu que tonton Jule pète une durite pour que la caissière en question sorte de sa cachette le téléphone à l'oreille discutant gaiement avec son interlocuteur. 


Caissière(riant au téléphone) : eh toi tu aime ça deh bébé !


Tonton Jule (la regardant) : mais madame  occupez vous de moi !


Caissière(effrontée) : qu'est-ce qu'il y a et puis vous criez ainsi ? Comportez vous un peu ! Les bonnes manières c'est pas pour les chiens !


       Je voulais lui répondre mais tonton Jule me demande de laisser. C'est plutôt lui qui le fait. 


Tonton Jule( postillonnant sur son visage avec la voix très grave) : tu es là pour travailler et non communiquer. Quand vous cherchez du travail on dirait des gens mal affamés mais quand vous avez le post, vous foutez la merde…on parle te c'est toi qui te joues les impolies. Si tes parents ne t'ont pas bien éduqués je vais le faire tout de suite avec une paire de gifle. Il y a une dame qui est mourante  et qui a besoin de soins mais rien depuis trente minutes qu'on est là. Tu penses que tes impolitesse c'est avec moi ? Cris sur moi encore et tu vois. Je vais te redresser ta bouche d'écervelée. N'importe quoi.


     Elle a voulu répliquer mais je lui ai demandé pardon afin que qu'elle se calme. Car connaissant tonton Jule, il était capable de mettre ses menaces à exécution. 


La caissière (visage attaché) : le nom de la patiente ?


Moi(rapidement) : Mélanie Akissi Tanoé. 


       Je paye ce qu'il faut puis on nous attribut enfin un lit. Heureusement que le médecin de garde la prend très vite en charge. Les deux autres jeunes rentrent chez eux. Je reste seule avec tonton Jule. L'anxiété et l'angoisse veulent ma mort. Une heure de temps plus tard je suis enfin autorisée à la voir. Elle ne s'est toujours pas réveillée. 


Le doc(pessimiste) : la situation de votre mère est très critique. Nous n'arrivons pas à la réanimer.


      Cette nouvelle est comme un coup de massue sur ma tête. Dieu ! Comment c'est possible ? Ne me dis pas que mère va s'en aller maintenant ? Non, Seigneur pas après cette vie, ces souffrances. Il a manqué de peu que je m'écroule au sol c'est tonton Jule qui m'a soutenu.


Tonton Jule( la voix grave) : sois forte ! Ce n'est pas le moment de baisser les bras. 


Moi(pleurant) : comment le pourrais-je si celle qui est mon pilier veut m'abandonner ? 


Tonton Jule : là, les minutes s'égrènent ma fille. Que fait-on ?


Moi(bégayant) : il faut que je passe un coup de fil.


Tonton Jule (me fixant) : vas y.


       Je prends une grande bouffée d'oxygène et de m'éloigner pour pouvoir communiquer. Je lance le numéro de mon grand frère Moïse. 


Moi(le téléphone à l'oreille) : votre correspond est injoignable…veillez laisser un message après le bip sonore.


        Je met fin à l'appel avant qu'on ne me coupe mes unités. Puis je relance encore sans jamais que ça ne passe. J'essaies plus de huit fois et toujours rien. Je me résigne et laisse tomber. C'est à contre cœur que je lance le numéro de ce monsieur, mon géniteur. Il décroche à la quatrième sonnerie. 


Moi(le téléphone à l'oreille ) : allo !


Theodore(la voix ensommeillée) : qu'est-ce que tu as à m'appeler à cette heure ?


Moi(la voix tremblante) :...euh…il y a maman (avalant ma salive) qui est dans un état critique et…le docteur dit qu'il ne peut rien faire. 


Theodore(imperturbable) : et alors ? Qu'est-ce que moi j'ai avoir avec la santé de ta mère ? Ne appelle plus jamais pour ces genres de bêtises

Clic !


        J'accuse le coup en regardant l'écran du téléphone pendant quelques secondes. Ne sachant pas quoi faire, j'éclate en sanglot…un gros avec des chaudes larmes. Je pleure jusqu’à m'en rompre les cordes vocales. JUSQU’A QUAND SEIGNEUR ? JUSQU’A QUAND ? donc tu vas ainsi laisser mourir a mère ? Pourquoi es-tu silencieux à mes larmes…à mes souffrances ? Dieu, vas-tu me laisser seul au monde ? N'es-tu pas le Dieu de compassion ? N'est-ce pas toi le Dieu des temps et des circonstances ? Je veux voir ta main YAHWE ! 


   Je pleure jusqu’à me calmer toute seule. J'essuie rageusement mes larmes du revers de la main. Dans un geste fébrile, je prend mon téléphone en lançant le cœur battant le numéro de madame. C'est risqué à cette heure mais c'est mon seul recours. 

    

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