Williams Le père

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 Ce matin encore j'ai envoyé Bertrand, mon garde le plus fidèle dans le quartier de cette Maya. Je sais que bientôt c'est l'anniversaire de la petite et j'aimerai lui livrer un cadeau. Toute ma vie j'ai travaillé pour mettre ma famille au large et la situation de cette petite me préoccupe. Elle est de mon sang et elle a le droit de beneficier de tous les avantages liés à son nom. Elle demeure une Douty.

 

  - Tu vas te faire mal à force de pensée à cette petite. 

  - Décidément Gertrude, je ne peux rien te cacher.


Gertrude est mon amie et secrétaire depuis toujours. Je l'ai connu alors que nous étions en stage pré-embauche dans l'entreprise de mon père, elle dans le département des ressources humaines et moi en comptabilité. Nous étions à l'époque 20 stagiaires pour   5 départements et l'entreprise ne garantissait que 5 emplois en fin de stage. Il fallait travailler plus pour avoir la chance d'être retenus. Malgré mon statut de fils du patron je travaillais au même rythme que les autres, nous n'étions pas adepte du favoritisme dans la famille et personne ne savait qui j'étais au sein de l'entreprise. De pauses déjeuners en séance de travail, notre relation est passée de professionnelle à amicale. C'est mon partenaire de tous les temps. C'est ma meilleure amie, ma confidente et ma boite a secret.


  - Et si tu me disais où il se cache? Finis-je par lui repondre

  - Depuis cinq ans je te dis que je n'en sais rien. Franchement si je savais où se trouvait mon fils, je t'aurai abandonner ici depuis belle lurette. 

  - Et depuis cinq ans je te dis que tu es une belle menteuse. Il ne pourrait rien faire sans t'informer je le sais, repliquai-je en la regardant dans les yeux, la mine amarrée 

-arrête de me regarder ainsi , tu ne m'intimide pas Williams Lepère.


Elle aimait m'appeler Williams lepère , pour marquer la différence entre moi et le fils selon elle.

 

 -Un Williams lepeère qui est lui même Williams le fils. Lui repondis-je


Selon la coutume de ma famille , tous les aînés s'appellent de la même manière, mon grand père qui lui était le premier né de son père a hérité de son nom de famille, de son prénoms de sa richesse et de son rôle de chef de famille. Ensuite, il y'a eu mon père premier né de son père, et moi premier né de mon père qui gère toute la grande famille des Douty. Il en aurait été toujours ainsi si je n'avais pas dérobé à cette règle en nommant mon premier né Malcom. Il n'avait rien du trait de caractère des Williams, qui se veut fort , dominant et responsable. Je l'avais compris à la seconde où mes yeux se sont posés sur lui et aujourd'hui tout me prouve que je ne m'étais pas trompé. Sept ans après Malcom, Williams l'héritier que j'avais tellement attendu naquit. Dès son premier cri j'ai compris que c'etait lui. Williams. L'heritier. Malgré la différence d'âge entre Malcom; Ines sa grande sœur et lui , c'etait toujours lui qui menait la troupe. Malcom ne serait jamais parti de la maison pour défendre ses convictions et ses choix. Malcom ne serait jamais reparti à zéro pour être libre. Ne pas retrouver Williams laisse mon héritage en danger Malcom est aussi paresseux que Ines est dépensiere.


 - Paul tu m'écoutes? 

 - Oui tu disais quoi vieille Gertrude ? 

 - Williams Paul Douty , c'est ta femme la vieille dit-elle faussement outrée et elle continua disant 


Je veux qu'on aille rencontrer cette jeune fille, pour que tu puisses rencontrer et profiter de ta petite fille. Je ne veux plus te voir déprimer dans mes locaux Paul.

Impossible Gege , elle me déteste sûrement, je ne veux pas la rencontrer en vrai, je ne suis pas prêt. D'ailleurs je n'ai plus rien à faire ici. Je vais rentrer à la maison. 


Joignant l'acte à la parole, je saisis mon attache-case que je n'avais pas touché depuis le matin, porta ma veste et demandant à mon chauffeur d'apprêter la voiture.


Au pas de la porte j'entendis Gertrude me dire, fuis comme toujours.

- et bien dit à Williams le fils que j'ai besoin qu'il revienne.


Je sais que Gertrude sait où se cache Williams, ils ont toujours été très fusionnel avec une vraie relation mère-fils. Une relation plus vraie que celle de mon fils et moi, une relation plus profonde que celle que Gabrielle, la mère de Williams, a avec ce dernier, suscitant parfois la jalousie de Rich le plus jeune fils de Gertrude qui est aussi l'ami de Williams. Je sais aussi qu'elle ne me dira rien, Gertrude est une vraie tombe qui ne s'ouvre que lorsqu'elle doit accueillir un nouveau secret mais je sais surtout qu'elle parlera à Williams de mes inquiétudes et de mon besoin de lui.


J'arrive à la maison, 10min plus tard. Sorti avant l'heure de pointe j'ai évité les embouteillages de la capitale, que je déteste. N'eût été mes obligations professionnelles je serai rentré dans mon pays pour me retirer loin à la campagne. 

J'entend dans la cuisine la voix de Gabrielle qui donne des instructions à la cuisinière, et zut, je croyais qu'elle était à la réunion dans l'une de ses nombreuses associations qui n'existaient que pour soutirer de l'argent aux pauvres entrepreneurs, où les donnateurs donnaient, loin de l'envie de servir le prochain, pour prouver aux autres de quoi ils étaient capable.


-- Bonjour Gabi 

-- Paul tu vas bien? Que fais tu ici à cette heure? 

-- Je n'avais plus rien à faire alors je suis rentré te voir.  Je n'aime pas mentir mais c'est la seule excuse pour qu'elle arrête ses questions.


A ses yeux , je vois qu'elle est surprise elle sourit montrant qu'elle est heureuse.


-- Dis plutôt, que Gertrude t'a laissé au travail et que tu t'ennuyais.


Gabrielle a toujours été jalouse de Gertrude. Avant Gertrude elle était là et quand celle ci est entrée dans notre vie tout a changé. Gertrude était le genre de femme que je voulais pour compagne, au niveau physique émotionnel ptofessionel même dans sa spiritualité c'etait une évidence aux yeux de ceux qui me connaissaient surtout que physiquement c'etait mon genre de femme, grande fine un joli teint marron avec les rondeurs où il fallait. Gabrielle quant à était celle que ma mère avait choisi pour moi depuis son berceau C'était la fille des amis et associés de mes parents, elle avait grandi avec pour seule ambition devenir mon épouse, son éducation était basé sur comment me satisfaire. Nous avons commencé a nous fréquenter alors que j'avais 18ans elle en avait 15 a l'époque. C'était flatteur de m'afficher avec elle tant elle était belle ni grande ni petite , avec des rondeurs et le fameux teint métisse. Nous étions les fiancés du siècle. J'avais essayé de mettre avec Gertrude mais elle n'en voulait pas. Elle était fiancée à un jeune pasteur de son assemblée et moi j'avais fini par épouser Gabi pour contenter ma mère. Gertrude est restée ma meilleure amie.


- Gabi c'est toi mon épouse, arrête un peu.


Je regarde encore les photos de Ilma, ma petite fille. Elle ressemble tellement à Williams. 

Je l'ai rencontré par hasard au super marché alors qu'elle faisait les courses avec sa tante. Elle ressemblait tellement à Williams que j'ai tout de suite compris et depuis lors je suis devenu son ange gardien. J'ai cru en voyant que Williams était rentré et qu'il était ensemble, j'ai été choqué de voir que William les avait abandonné elles aussi.

Je veux qu'elle bénéficie de tous les avantages liés à son nom. 

Quand elle était à l'hôpital pour sa maladie lié au sang j'ai compris qu'il fallait que William revienne. Je ne pourrais pas assurer ses arrières toujours

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