XVII

Write by Les petits papiers de M

Romain

Je ne suis pas un puceau qui découvre le sexe. Des femmes j’en ai tellement eu dans mon lit que je croyais avoir tout vu, tout ressenti. Mais ce qui m’arrive ces derniers jours est juste indescriptible. Je ne jure plus que par Bella ou plutôt par son cul. Je l’ai littéralement dans la peau. Je ne sais plus quoi faire, et je n’arrive toujours pas à m’expliquer comment cela est possible.

Je l’ai pourtant eu sous les yeux toute ma vie. Je l’ai vue grandir, c’est ma domestique ! Celle en qui mon épouse a toute sa confiance. J’ai beau me répéter ce refrain tous les matins devant la glace depuis une semaine, rien n’y fait. Dès que je pense sexe, c’est son image qui se forme dans ma tête et je suis aussitôt parcouru de frissons et tenaillé par une envie qu’elle seule peut satisfaire. J’ai fait appel à d’autres filles du harem malgré leur congé. Elles m’ont juste fait éjaculer. Aucune n’est parvenue à me satisfaire. Je ne voulais qu’elle. La seule odeur de son parfum me met dans tous mes états. Où que je sois, quoi que je fasse, je n’ai qu’une hâte, me retrouver entre ses cuisses.

Pour mon propre bien, je fuis ma maison. Philo est absente et dans ces cas, je me retrouve seule avec Bella en rentrant le soir. Pour le moment je tiens le coup, mais j’ignore jusqu’à quand. La seule solution qui me vient à l’esprit, est de la virer de chez nous, de nos vies. Si je ne la vois plus, je suis sûr que cette obsession disparaîtra. Mais quel motif invoquer face à Philo ? Cette fille est juste parfaite. Même moi, je n’ai rien à lui reprocher sauf le fait qu’elle me fait perdre tous mes moyens.

-         Rachelle : il paraît que tu veux me voir ?

-         Oui. Entre. Comment tu vas ?

-         Super bien. Et toi ? tu as petite mine

-         Je ne dors pas bien en ce moment

-         Ah oui ? qu’est ce qui t’arrive ?

-         Tu penses que c’est possible que j’ai été envoûté ?

-         Oooh ? c’est quoi ce genre de questions ?

-         Réponds simplement

-         Je ne saurais le dire. Déjà qu’est ce qui te fais penser que ça pourrait être le cas ? tu as l’impression de perdre la tête, de devenir fou ?

-         Plus ou moins. Je veux dire, par moments. Seigneur ! je me sens perdu Rachelle. Je ressens des choses que je ne devrais pas ressentir

-         Tu es amoureux ?

-         Je ne sais pas. Peut-être

-         (soupirant) et si tu allais droit au but ? je commence à être perdue

-         Je veux que tu renvoies Sweety

-         Quel rapport avec ce dont on parle ?

-         C’est elle le sujet de mes tourments

-         Et comment cela est possible ?

-         Je crois que je suis dans la merde jusqu’au cou. J’ai couché avec elle et c’était incroyable. Pas extraordinaire, mais c’était vraiment très bon, bon d’une façon indescriptible. Au point que j’ai eu le coup de foudre. J’ai l’impression d’être fou d’elle

-         Déjà faudrait que tu m’expliques comment ça a pu arriver. Leroy était censé l’avoir toute la semaine non ?

-         C’était pour moi qu’il a participé aux enchères. Quand je l’ai vue sur le podium, je me suis dit que ce serait un très bon investissement pour la boîte et que je devrais être le premier pour la dresser comme il faut. Au passage, vous avez fait un très bon travail de préparation. Elle a été excellente

-         Ok. je ne vais pas revenir sur le fait que j’étais contre ta participation aux enchères. Mais si elle te plaît tant que ça, je ne vois pas où est le problème. Ce n’est pas la première fois que tu t’entiches d’un cul ici. Tu finiras par te lasser après l’avoir prise par tous les trous

-         C’est différent cette fois, Rachelle

-         En quoi ?

-         C’est ma domestique

-         Pardon ? comment c’est possible ?

En quelques mots je lui ai relaté comment j’ai découvert cette histoire.

-         Si tu la renvoies de chez toi, tu dois lui permettre de continuer de travailler ici

-         C’est hors de question

-         Et pourquoi ?

-         Elle est comme ma fille. Tu m’imagines laisser Daisy travailler ici ?

-         Euh… j’ai raté un épisode ? je veux bien croire que la première fois tu aies couché avec elle par accident. Mais toutes ces fois qui ont suivi ? ce n’était pas ta fille ?

-         Ce que je veux dire, c’est que nous l’avons vue grandir. En payant sa formation de massage, ce n’était pas pour qu’elle atterrisse dans un endroit pareil

-         Si avec toutes les conditions que vous lui offrez elle a atterri ici tu ne penses pas qu’elle le fasse par passion ? et puis elle est majeure hein

-         Je m’en fous. Déjà, je ne couche plus avec elle. Et c’est bien ça qui me rend fou parce qu’elle m’a littéralement rendu dingue d’elle. Mais là n’est pas la question. Nous sommes Philo et moi les seules personnes responsables d’elle ici. Quoi qu’on dise elle reste un enfant et je refuse de la laisser faire ce choix. Paies lui ce qu’on lui doit et notifies lui son renvoi. Nous nous évitons en ce moment, autrement je l’aurais fait

-         Elle t’obsède à ce point ?

-         Ce n’est pas de l’obsession. J’éprouve juste beaucoup de désir pour elle et cela est exacerbé par sa proximité et la culpabilité que j’éprouve. Et tout ça me tourmente tellement que j’ai l’impression de perdre la raison. Si elle avait juste été une fille du harem, je l’aurais juste baisée à n’en plus pouvoir et ce serait tout

-         Je vois. Je vais m’en occuper.

   

Lina

J’étais à peine réveillée ce matin quand j’ai vu plein d’appels en absence de Rachel et un message me demandant de me rendre immédiatement au boulot. Je me demande ce qu’il peut y avoir de si urgent en ce moment. C’est bientôt la rentrée scolaire, il y a donc une grande baisse de fréquentation. Néanmoins, une heure plus tard, j’étais assise dans son bureau.

-         C’est bien toi qui a embauché Sweety ?

-         Oui. Il y a un souci ? j’ai rempli la paperasse pour son contrat après la soirée

-         Ce ne sera pas nécessaire. Elle est renvoyée

-         Renvoyée ? si vite ? qu’est ce qui s’est passé ?

-         Tu es certaine de ne pas être au courant ?

-         Rachelle, je pense que nous collaborons depuis assez longtemps pour que tu puisses me parler franchement

-         Et c’est cette franchise que j’attends également de toi. Tu ignorais qui était cette fille en l’amenant ici ?

-         Je ne comprends toujours pas où tu veux en venir. La politique de la maison sur la vie privée est claire. Je l’ai débauchée du centre d’esthétique que je fréquente pour mes soins de beauté. Elle a toujours été exemplaire. Autant là-bas qu’ici. Même toi, tu l’as appréciée. Alors je ne comprends pas que tu veuilles la renvoyer avant même qu’elle ne se mette au travail

-         Ok. le Padre veut qu’elle soit renvoyée.

-         Elle m’a pourtant dit que leur nuit s’est très bien passée.

-         En effet. (me regardant droit dans les yeux) est ce que tu sais si elle utilise un de ces secrets de femme que j’ai interdit dans nos murs ?

-         (le cœur battant) je ne pense pas. C’est la raison de son renvoi ? vous la soupçonnez d’avoir fait quelque chose dans le genre ?

-         Peux-tu jurer que ce n’est pas le cas ?

-         Je ne peux jurer de rien. Mais hier encore elle était vierge et c’est Lily et moi qui avons du tout lui apprendre. Je ne vois pas comment elle pourrait avoir connaissance de ces choses

-         Lily ou toi ?

-         Nous ne nous serions jamais permises d’aller à l’encontre de tes règles

-         Je l’espère bien

-         Je peux savoir pourquoi vous la soupçonnez d’une telle chose ?

-         Parce que le Padre m’a l’air beaucoup trop épris pour quelques nuits de sexe avec une personne censée être une novice

-         Et donc il veut la renvoyer parce qu’il a trop pris son pied ? je ne comprends plus

-         Il veut la renvoyer parce qu’elle a vu son visage et pour d’autres raisons qu’il est le seul à connaitre. Ce n’est pas à nous d’en discuter avec lui. Nous sommes également des employés

-         Je comprends très bien

-         Ok. Lina, je t’apprécie énormément. Je serais très déçue d’apprendre que tu es mêlée de près ou de loin à ce qui arrive au Padre

-         Je continue de penser qu’elle n’a rien fait

-          C’est ça

Je n’ai pas osé ajouter un mot avant de me lever et de sortir. S’ils veulent la renvoyer, cela suppose qu’elle n’est pas ici en ce moment. Quand je pense que Bella ne m’a rien dit de toute cette histoire. A quel moment a-t-elle vu son visage ? Je lui avais pourtant dit d’arrêter avec le colle-cœur. Je lui ai aussitôt envoyé un message pour qu’on se voie. Elle m’a répondu qu’elle était occupée.

-         (me garant devant le portail) Diallo, bonjour. Bella est à la maison ?

Dès qu’il a répondu par l’affirmative, je suis descendue en me dirigeant vers son appartement.

-         Donc comme ça tu connais le visage du big boss et tu ne me dis rien ? c’est moi qui t’ai fait entrer dans cette maison. s’il y a un problème, tu ne penses pas que je suis la première personne que tu dois informer ?

Ella juste refermé la porte derrière moi en allant s’asseoir sur son lit.

-         Arrête de crier Lina. L’affaire-là va plus loin que ce que tu imagines. Qui t’as dit que j’ai vu son visage

-         Je sors du bureau de Rachelle. Tu es renvoyée pour ce motif

-         (soupirant) ce n’est pas surprenant

-         Tu m’expliques ce qui se passe ? il a appris pour le colle cœur ?

-         Noooon ! qui va lui dire ?

-         Ah ! parce que Rachelle m’a clairement demandé si je savais si tu lui avais donné quelque chose

-         Je ne savais pas comment te le dire. Je suis dépassée par la situation, je ne sais pas quoi faire. Le Padre et l’empereur sont la même personne Lina. Tu imagines ? j’ai couché avec le mari de Ya Philo, celui qui est comme mon père.

-        

-         Tu vois ? même toi tu ne sais pas quoi dire

-         Ah ça. Les vrais problèmes. Je comprends tout maintenant

-         C’est pourquoi il veut me renvoyer

-         J’imagine. Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Je comprends pourquoi toutes ces années il n’a jamais couché avec moi. On se fréquentait sur la paroisse et il était un ami proche de mon père. Comment tout ce temps j’ai pu ne pas le reconnaitre ?

-         Tu vois ? en dix ans tu n’as jamais su. Et moi, comment j’aurais pu savoir ? je n’aurais jamais remis le colle cœur en allant au boulot samedi. Je n’y serais même pas allée

-         Bella !

-         Je sais ce que tu m’avais dit. Je me suis dit qu’en me l’attachant je me ferais plus vite de l’argent et que je pourrais dégager plus vite de là. En plus c’était un bon coup. Je voulais juste profiter à fond de mon pouvoir sur lui

-         Il a quasiment perdu la tête à l’heure qu’il est alors si je m’en tiens aux propos de Rachelle

Elle m’a raconté ce qui s’est passé devant l’ascenseur le samedi.

-         Depuis, il m’évite et moi aussi. J’ai peur qu’en plus de me chasser du boulot, il me chasse aussi d’ici

-         Pourquoi il ferait ça ? ce serait une double punition !

-         Je suis la seule qui sait dans cette maison. même si je jure de ne rien dire, il ne me croira pas. Je vais devenir quoi sans eux ?

-         Tu ne dramatises pas un peu ?

-         Tu crois ?

-         Je ne sais pas. Et si tu l’attendais pour que vous en discutiez à tête reposée ?

-         Je t’ai déjà dit ce qui s’est passé la dernière fois qu’on a essayé de discuter

-         Ça fait une semaine déjà. L’effet aura commencé à s’estomper. A vous de vous contrôler. Je pense que la situation peut s’arranger si vous cessez de coucher ensemble. Personne n’en saura rien et cette histoire passera aux oubliettes d’ici quelques jours.

 

Bella

Ça fait des jours que je m’en veux pour ce que j’ai fait même si je suis consciente que ce n’est pas totalement ma faute. Je ne pouvais pas imaginer qu’il avait une double vie. Mais cette situation ne peut pas perdurer. Nous devons avoir une discussion avant le retour de Ya Philo. Ce soir, après avoir couché les enfants et masser ma Caro, je l’ai attendu longtemps dans la cuisine, mais jusqu’à 23 heures, aucun signe de lui. J’ai finalement décidé d’aller me coucher. Sauf que c’est en arrivant devant ma porte que je me suis aperçue que mes clés étaient restées dans la cuisine. J’y suis retournée en trainant des pieds. Au moment où j’allais ressortir, la lumière s’est faite dans la cuisine me mettant nez à nez avec ya Romain. Nous sommes restés une longue minute à nous regarder les yeux rivés alors qu’une fois de plus l’air se chargeait en électricité.

-         Qu’est-ce que tu m’as fait Bella ?

-         ….

-         (durcissant le ton) ce n’est pas à toi que je parle ?

-         Rien yaya

-         Si tu ne me dis pas la vérité, demain à la première heure tu seras hors de cette maison avec toutes tes affaires

-         (la voix tremblante) yaya je t’en supplie. Je n’ai nulle part où aller

-         Regarde-moi quand tu me parles. Je te repose la question encore. Qu’est-ce que tu as fait ?

-         Je n’ai rien fait yaya. Je ne savais même pas que c’était toi. S’il te plaît ne me chasse pas. J’irai où ? je n’ai personne dans ce pays. Même si je repars au Gabon, ma Jeannette n’est plus. Je n’ai aucune famille à part vous. Yaya pardon. Je ne dirai rien à personne. Jamais !

-         (se rapprochant) tu n’as rien fait ? et pourquoi dès que je te vois je suis dans cet état ?

En baissant les yeux, j’ai pu voir à quel point il était tendu dans son pantalon. Je m’en voulais vraiment, mais le seul remède du colle cœur c’est le temps. Je ne peux rien faire pour inverser la situation et je ne peux surtout pas lui dire que j’ai utilisé quelque chose sur lui. Cela ne ferait que le conforter dans sa volonté de me sortir de leurs vies.

Devant mon silence, il m’a poussée le long de la cuisine jusqu’au mur pour éteindre les lampes. J’avais le cœur qui battait tellement fort que j’en avais le tournis.

-         Yaya, s’il te plaît

-         Ne me yaya pas. Ne m’appelle pas comme ça. C’est toi, qui m’as mise dans cet état non ? à défaut de dire la vérité tu vas réparer les dégâts que tu as causés.

Avant que je ne puisse placer un mot il m’embrassait fougueusement. Plus je me débattais, plus il était excité et affolait mes sens. C’est aujourd’hui que je comprends quand on dit que la chair est faible. Je n’arrêtais pas de penser à Ya Philo, aux jumeaux, au fait que nous étions dans la cuisine et que n’importe qui pouvait nous voir. Malgré cela je sentais ma volonté faiblir au fur et à mesure que l’excitation prenait le pas sur mon cerveau. Seigneur, prends pitié de ton enfant. De toute façon, il n’avait rien à branler de mes états d’âme. Il était fou et impatient de me prendre et c’est avec rapidité qu’il s’est frayé un chemin sous mon boubou, déchirant presque mon slip.

Je n’ai pas pu contrôler les tremblements de mes jambes quand il s’est mis à titiller mon clitoris en me murmurant des paroles sérieusement cochonnes, en me décrivant comment il allait bien me la mettre pour marquer son territoire, au point que je le supplierai à genoux de me baiser encore et encore. Même lors de notre nuit devant l’ascenseur, il n’avait pas été si ardent. Il m’a déposée sur la table de la cuisine et c’est sous mes yeux choqués qu’il a commencé à se masturber la bite.

-         Regarde-moi droit dans les yeux

Le spectacle était juste insoutenable pour moi. Sans me lâcher du regard, il s’est rapproché de moi en écartant sans ménagement mes cuisses et en me pénétrant d’un coup sec après s’être lubrifié le gland avec sa salive. Face à face,  lui entre mes jambes, moi le ventre contre la table une jambe remontée, en levrette à même le sol, c’est un véritable rodéo qui s’est déroulé dans cette cuisine. Nous étions haletants, en sueur et emportés dans notre baise quand la lumière s’est faite dans la cuisine. J’ai voulu me dégager mais ya Romain ne voulait rien savoir. Il ne s’est rendu compte de la présence de sa mère qu’après avoir joui en moi quelques secondes plus tard. J’avais honte, beaucoup trop honte pour affronter leurs regards.

-         (calme) Maman tu peux au moins éteindre ou sortir et nous laisser nous rhabiller

-         La cuisine est un lieu public. Vous le saviez non ?

Elle nous a ignorés en allant se servir un verre d’eau avant de sortir de la cuisine. J’ai réajusté mon boubou en descendant de la table. C’est dans un silence pesant que j’ai nettoyé le bazar que nous avions mis. Il n’y avait plus de traces de lui dans la cuisine lorsque j’ai terminé. Il était parti sans dire un mot. Je me sentais sale et utilisée. Je n’avais même pas la force de culpabiliser. Le lendemain, après une nuit peuplée malgré moi de rêves érotiques, je me suis rendue tôt dans la grande maison en espérant éviter tout le monde. En vain.

-         Bonjour Ya Romain

-         Bonjour Bella. Une fois que tu as fini avec la cuisine, tu prépares tes affaires. Tu quittes cette maison

-         (les larmes aux yeux) yaya…

-         Tu seras dédommagée en conséquence. Un de mes agents va t’aider à trouver un appartement dans la journée. Et je te préviens une fois encore. Tu n’as pas intérêt à toucher un mot à Philo

-         Ma Caro (entrant) : elle ne part nulle part

-         Maman je ne t’ai pas invitée dans cette discussion

-         Si elle part c’est moi-même qui me ferai un plaisir de tout dire à ta femme. de vous deux c’est toi l’adulte. Donc si cette histoire a commencé, tu en es forcément l’instigateur

-         Maman…

-         Pardon, ne me fatigue pas l’enfant. (me regardant) il faut aller chercher tes huiles là, tu viens me faire le massage

Je suis sortie sans demander mon reste. La dragonne n’a jamais été amicale. Je ne vois pas pourquoi elle prendrait mon parti aujourd’hui.

 

Ma Caro

-         A quoi tu joues maman ?

-         Je ne joue pas

-         Je renvois ma domestique de chez moi et tu refuses ? c’est chez moi maman. Tu n’as pas ton mot à dire sur la gestion de cette maison

-         Tu me fais rire Romain. C’est toi qui es incapable de garder ta braguette fermée et tu veux me faire la leçon ? la petite là a quel âge dis-moi ? hein ? je te l’ai amenée ici pour qu’elle travaille. Sa seule famille, c’est nous. Surtout depuis le décès de Jeannette. Tu ne trouves rien de mieux à faire que de la détourner et parce que je vous ai surpris tu veux la renvoyer ?

-         Maman tu ne connais pas toute l’histoire donc abstiens-toi de me juger s’il te plaît

-         Vous les hommes c’est toujours ça. Ce n’est jamais votre faute. Mais tu as quoi dans la tête dis-moi ? une petite que tu as vu grandir ? dans la cuisine en plus ? avec tous les hôtels de cette ville ou encore toutes les femmes qu’il y a dehors ? il a fallu que ce soit Bella ?

-         Je ne vais pas discuter de ça avec toi. Saches simplement que les apparences peuvent être trompeuses. Mon couple est plus important que Bella. Elle partira donc de cette maison

-         Je te dis que non. Tu ne vas pas la sacrifier. Si tu tiens à ton couple tu gardes ton pantalon fermé ou tu vas faire tes cochonneries hors de la maison. Mais si tu tentes de la mettre à la rue, c’est moi-même qui dirai tout à Philo

-         Maman !!!

-         Il fallait y penser plus tôt

C’est tout nerveux qu’il est sorti de la maison pour aller je ne sais où. Donc les heures tardives auxquelles il rentre c’était pour avoir le champ libre avec la petite. Et cette stupide Philo qui fait une confiance aveugle à ces deux-là. C’est consternant.

 J’ai attendu que Bella revienne pour me masser les pieds en sirotant ma tisane sur la terrasse. Elle était toute tremblante et n’arrivait même pas à me regarder dans les yeux. Quand je pense que c’est cette chose insignifiante qui va détrôner cette pédante de Philo. Ah vraiment, la vengeance est un plat qui se mange froid.

-         Donc toi on veut te chasser de la maison et tu ne peux même pas venir me voir pour m’en parler ?

-         (l’air étonné)…

-         Qui t’a fait venir ici ?

-         C’est toi ma Caro

-         Et tu as des problèmes, tu ne viens pas m’en parler ? tu comptais aller où en quittant ici ?

-         Ya Romain a dit qu’il va m’aider à trouver une maison

-         Et tu le crois ? tu penses que qui va prendre soin de toi comme on le fait dans cette maison une fois que tu seras partie ?

-         Je vais travailler

-         Ah bon ? quel travail ? quel salaire va te conserver le train de vie que tu as ici ? ce qui se passe entre vous n’est pas ta faute. Donc arrête de te laisser brimer sans raison. Tu es amoureuse de lui ?

-         Noon ma Caro

-         Et pourquoi j’ai vu ce que j’ai vu hier ?

-         ….

-         (durcissant le ton) il faut savoir ce que tu veux ma petite. Je ne vais pas perdre mon temps à défendre quelqu’une qui ne sait pas ce qu’elle veut. Tu crois que Philo va continuer de te protéger et de te chérir quand elle saura ce qui se passe ?

-         Ma Caro, je ne voulais pas… c’est Ya Romain

-         Ya Romain quoi ? entre toi et lui, qui Philo va croire ?

Elle s’est mise à pleurer.

-         Bien. Tu vas donc faire tout ce que je te dis et tu pourras continuer ta petite vie tranquille dans cette maison. tant que tu m’obéis, ni Philo, ni Romain ne pourront rien contre toi. Mais si jamais tu essaies de parler à qui que ce soit, c’est moi-même qui vais en finir avec ta vie. Tu me comprends là ?

-         Oui ma Caro

-         On s’en fout que tu sois d’accord ou pas. Depuis le temps que tu vis aux crochets de mon fils, c’est la moindre des choses que tu sois gentille avec lui. Je t’interdis d’essayer de mettre fin à cette histoire ou d’essayer de quitter cette maison.

-         Mais ma Caro, ce n’est pas bien. Je ne peux pas faire ça à Ya Philo

-         Hahahaha tu l’as déjà fait. Continue seulement et arrête de faire comme si ça ne te plaisait pas.

Histoires de famille