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Ecrit par kony ariane
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Nous
étions assises dans l’église lorsque j’ai
vu devant moi un couple élégamment vêtu s’installer. J’ai particulièrement aimé la façon dont
l’homme tenait la taille de celle qui
devait être sa femme.
L’amour
ça fait toujours rêver, les mariages encore plus.
A
l’issue de la messe, un cocktail dînatoire était prévu. Claudia et moi, avons
fait un détour chez elle car ses chaussures lui étaient inconfortables.
Lorsque
nous sommes arrivées à la réception, j’avais des frissons partout. La beauté de
la salle… le décor racontait une histoire. La personne au cœur le plus dur
aurait elle aussi succombé au charme de cet endroit.
Les
invités étaient d’une élégance sans pareil. J’étais au bar afin de me prendre un verre
lorsque j’ai entendu derrière moi ;
-j’ai
vu vos yeux briller quand vous êtes arrivée, vous êtes une romantique vous.
Le
monsieur de la terrasse… Le monde est petit.
-c’est
vrai, je trouve tout ici magique… Que faites-vous ici ?
Claudia
venait vers moi à grand pas et un grand sourire aux lèvres.
-mon
tonton chéri, venait-elle de dire.
Comment
cela peut il être son tonton ? Son père est fils unique et sa mère a bien
un frère mais ce n’est pas lui.
-La
canadienne ! Tes parents m’ont dit que tu étais là et j’attendais de voir si tu passerais à la maison…
-je
passerai, c’est promis
-je
l’espère bien.
-laisse-moi
te présenter ma meilleure amie, Rita Rodriguez, Rita je te présente Monsieur Georges
HOUENOU, un ami des parents
Je
le vois me fixer dans les yeux et me tendre la main.
-Bonsoir
Monsieur HOUENOU
-bonsoir
Rita, vous êtes au Canada vous aussi ?
-non
Tonton, elle étudie ici
-c’est
très bien, c’est un plaisir de faire ta connaissance Rita.
Il
veut dire qu’il ne m’a pas reconnu ? Moi je l’ai reconnu, Monsieur un café noir
sans sucre, un croissant et un verre de jus d’orange. Il faut ajouter aussi accusateur…
J’ai pris mon verre, je me suis excusée et je suis
retournée à ma table.
C’était
lui le charmant couple. Son épouse est vraiment magnifique. Elle a de
l’allure. Tout dans sa prestance est calculé. On aurait dit qu’elle a appris ça.
Nous
avons passé une magnifique soirée. Claudia et moi avons dansé encore et encore.
Je me suis même fait draguer par un cousin à Claudia. Le jeune homme est trop imbu
de sa personne et pour dire vrai, ce n’est
pas mon genre.
Les
congés de Noël sont terminés et les cours ont repris avec leur lot de routines.
Assise
à la terrasse, plongée dans mon cours de tout à l’heure que, je sens une ombre
au dessus de moi.
-bonjour
Rita
-bonjour
Monsieur
-je
peux m’asseoir ?
-faites
donc, que puis-je pour vous ?
-la
dernière fois vous ne m’avez pas laissé
terminer ma phrase et vous êtes parti. Apprenez à être patiente. Ça pourrait
vous être utile.
Et
puis quoi encore ? Il continue sur sa lancée.
-je
voulais juste vous dire merci car d’autres
auraient soutiré une partie ou la totalité des sous se trouvant dans le
portefeuille
-faut
croire que je ne suis pas une voleuse…
-En
effet, ou plutôt était ce un moyen pour attirer mon attention ?
-monsieur
si c’est tout, je vous prie de bien
vouloir m’excuser mais je dois y aller
-en
plus d’être impatiente, vous êtes impulsive…voilà qui est intéressant
-s’il
vous plaît j’ai un cours que j’aimerais
réviser.
-très
bien, je te laisse. Tu finis à quelle heure ? Ne roule pas des yeux
c’est mal poli. Et pour une aussi belle
jeune fille que toi ça fait tache donc évite de le faire. J’ai remarqué ça au mariage.
Sérieusement,
il a remarqué ça au mariage, à quel moment ? J’étais tellement surprise que je ne su quoi
répondre.
-pourrais-tu
s’il te plaît avoir l’air plus décontracté ? Les gens penseront que je
t’importune. Je ne suis pas un pervers tu sais. Ça fait des mois que je te vois
pratiquement tous les matins. Tu m’as l’air studieuse, intelligente,
travailleuse et je sais maintenant que tu n’as pas de mauvaises fréquentations ;
Claudia. Alors tu me donnes ton numéro où je dois venir camper devant ta
fac jusqu’à ce que tu abdiques ?
J’ai pris mon bloque note et j’y ai inscrit mon
numéro qu’il enregistra dans son téléphone.
-merci,
je t’appelle plus tard.
Je
me suis levée et je suis partie.