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Ecrit par Lilly Rose AGNOURET

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Sitôt que nous arrivons à Port-Gentil, je demande à Miro de nous déposer, Julien et moi, à la maison. Cela me permet de prendre une douche et de me reposer un peu avant d'aller voir les petites à la clinique Total. Les filles me lancent :

« On se capte tout à l'heure à la clinique. A 18h. »

Miro descend de voiture pour dire bonjour à maman.

« Alors, elles sont comment ? », fais-je en arrivant dans le salon.

Maman qui est devant la télévision me regarde et e sourit :

« Mademoiselle Akendengue, on dit bonjour ! Bonjour Miro. Comment vas-tu.

« Bonjour Bernadette. Je vais très bien. Bon, je m'en vais. Je vais me reposer un peu. Faites-moi signe quand vous serez à la clinique. Je viendrai vous rejoindre. »

Il s'en va après m'avoir embrassée.

« Alors, raconte ! Pourquoi ces petites ont-elles décidé d'arriver avec 3 semaines d'avance ? »

« Oh ! Je pense qu'elle en avait assez d'être dans ce ventre et voulais te voir de près ! »

« Très drôle, maman ! Alors, comment s'est passé l'accouchement ? Qui vous a accompagnées à la clinique ? »

« J'ai appelé Mr Mbeng sitôt qu'elle s'est senti mal. Elle a perdu connaissance dans la cuisine. Heureusement que j'étais à la maison... »

« Ok. D'accord. Et comment vont les petites ? Est-ce que tante Agnès était à la clinique ? »

« Non ! Elle est toujours fâchée. J'ai du mal à comprendre pourquoi.« Très drôle, maman !it on doit passer à autre chose et changer d'attitude maintenant que les petites sont là ! »

« Et dis-moi, est-ce que vous avez prévenu la mère de Peter ? Et lui-même, où est-il ? »

« Ne pose pas de questions dont tu ne veux pas entendre les réponses. On va là-bas, on s’occupe de nos enfants, le reste, on le laisse à Dieu. »

« Oh ! C'est à ce point. »

« Oui. Et j'aimerais que tu n’embarrasses pas ta sœur avec ces questions. D'accord. »

« Ohhhhhh !!! mais il faudra bien un jour ou l'autre qu'on en parle. »

« Peut-être, mais pas aujourd'hui. Pas tant que Pupuce est à l’hôpital. Il la garde dix jours à cause de la césarienne. Et pour Agnès, j'irai lui parler demain après le boulot. Je l'ai eu au téléphone à 10h. Elle m'a fait tout un speech, soit disant que je suis trop permissive. Elle ne comprend rien à la vie, cette femme ! »

« Bonjour Julien. Comment s'est passé ton week-end. »

« Très bien même, la vieille. Il a été très occupé avec le fessier de cette Pamella-Jo ! »

« Vous avez vu les gens ! C'est comme ça qu'on me vend. Écoute la vieille, ta fille était embêtée et tout. Il y a une fille qui chauffait pas mal mon bof ! Donc la sista vient me voir et me demande de m'occuper du bizzz et tout. On ne refuse pas une faveur à sa frangine, tu comprends. Donc j'ai pris le colis en charge jusqu'à destination. », fait mon frère.

« Et quand tu parles en français facile, ça donne quoi. », lui demande la vieille.

« Bon, La fille en question, Pamella-Jo elle a 17 ans, elle me mange dans la main. Je suis un gars hyper sexy, intellect et disponible. C'est normal. », fait mon frère.

« Je te signale, monsieur mon fils que tu n'as que 14 ans ! Comment peux-tu sortir avec une fille plus vieille que toi ??? »

« La vieille, je peux te jurer que lorsque je l'ai embrassée, elle n'a pas senti la différence entre mes 14 ans et les 17 ans des mecs auxquels elle est habituée !!! »

« Ah, parce qu'elle a déjà des habitudes !!! »

« Calme-toi, la vieille ! Tu parles quand même à un garçon responsable ! J'ai fait comme tu me l'a toujours répété, j'ai utilisé une capote. Enfin...deux capotes quoi !? »

« Donc, si je comprends bien, tu es allé en weekend à Libreville pour te faire dépuceler par une fille de terminale ! »

« Eh ! J'ai rien demandé maman. Elle m'a proposé, j'allais pas dire non. »

« Mon Dieu ! Cet enfant est fou ! Disparais de ma vue ! »

« Bon, je m'en vais dan ma chambre. Mais si une Tuscon de couleur grise se gare devant ton portail, ne t'étonne de rien. On vient me rendre visite tout à l'heure ! Mais, quand même tu restes ma number one, la mater. »

« Disparais ! Pardon, n'assassine pas plus mes oreilles. Cet enfant est même comment ! Tania, c'est ce que vous êtes allés faire à Libreville. »

Pendant tout leur échange, je suis restée silencieuse. Mais là !

« Huuuummmm ! La vieille, tu aimes exagérer. On s'est amusé, c'est tout. », fais-je à maman.

« Alors, raconte-moi tout. »

Je m'assois pour raconter le week-end à ma mère. J'ouvre les bagages pour lui montrer tous les cadeaux que j'ai reçu.

« Finalement, ça va mieux avec Cassandra ! »

« Oui, vraiment mieux. Je ne sais pas ce que tu lui as dit lorsqu'elle est venue te voir, mais elle a été très impressionnée. Elle s'est adoucie envers moi. »

« J'en suis heureuse. Tu ne m'a pas montré le cadeau que t'a offert Miro. »

« Ferme les yeux d'abord. »

Alors qu'elle ferme les yeux, je lui mets en évidence, ma bague sous les yeux. Quand elle les ouvre, elle crie.

« Ce n'est pas vrai ! Dis-moi que ce n'est pas vrai. »

« Et si, c'est ça son cadeau !

« Tu as vraiment eu un anniversaire de rêve. »

« Comme tu le dis, maman. Comme tu le dis. »

Nous sommes là en train de papauter quand on entend une voiture se garer devant le portail. Maman s’étonne au son du moteur de la dite voiture. On sort et on se retrouve face à un TM. En descend la mère de Peter.

« Bonjour, oh ! Je ne pouvais pas venir à la clinique. J'étais trop occupée avec la maman qui me fait un palu, là ! Mais voilà. Peter est parti, oh ! Il m'a dit d'aller chez Bitar (le libanais) pour aller chercher les deux berceaux, là. Voilà. »

Maman regarde étonner. Elle n'ose rien dire.

« Oh, c'est Peter qui envoie les berceaux, c'est ça ! », fais-je complètement incrédule.

« A didiambou ! c'est ce que je dis là. Il m'a seulement dis, vas chez le libanais, j'ai déjà payé. Donc, y a 2 berceaux et 2 commodes, plus 2 matelas. Voilà ! »

Je sors très vite de mon étonnement et demande aux jeunes hommes qui porte les affaires de les déposer dans le salon. Ils s’exécutent et la mère de Peter s'en va comme elle est arrivée. Maman n'a même pas le temps de lui poser plus de questions. Alors, elle se tourne vers moi et me demande :

« Dis-moi Tania, où Peter a t-il trouvé l'argent pour acheter ces meubles ? »

« Je n'en ai aucune idée, maman. Je suis aussi surprise que toi. »

Julien arrive alors.

« C'est quoi ce vacarme ! Oh !!! Où avez-vous eu l'argent pour acheter d'aussi beaux berceaux ? »

« C'est la mère de Peter qui vient de les livrer », lui répond maman.

« Où les a t-elle volé ? »

« Julien ! », s'indigne maman.

« Ah, la vieille. Elle t'a dit elle-même qu'elle n'a pas de lit chez elle. Où a t-elle trouvé l'argent pour acheter ces meubles ? », s’étonne Julien.

« Elle dit que c'est Peter qui les as achetés. »

« Yo !!!! On verra de tout dans ce Gabon ! Je ne dis rien. », fait Julien en allant dans la cuisine.

Maman et moi restons là à nous regarder.

« Heuuuuu ! Où va t-on mettre tout ça ? »

« C'est vrai qu'on y a même pas pensé. On est obligé d'en mettre un dans ta chambre et l'autre dans la mienne. C'est le seul moyen. »

« Ok. On mettra les deux commodes dans la chambre de Julien. En espérant que monsieur ne se fâche pas en disant qu'on viole son espace privé. »

Elle appelle alors Julien pour nous aider. On fait comme on a dit. Puis, maman commence à ranger les affaires des bébés dans la commode. Je place les nounours achetés par Miro dans les berceaux. Et je vais prendre une douche. Quand je reviens, je me rends compte que maman a prodigieusement installé les tours de lits que j'ai acheté à Libreville. C'est bête, mais à voir ces berceaux aussi bien décorés, on aurait envie d'avoir des enfants.

« C'est vraiment beau ! »

« Comme tu dis ! J'espère que ces deux berceaux ne seront pas les seules choses qu'elles recevront de leur père. »

« Maman, la mère de Peter a dit qu'il est parti. Qu'est-ce que cela veut dire ? »

« Je n'en sais rien, chérie. Je n'en sais rien. »

« C'est bête, mais j'aurais jusqu'au bout espéré qu'il change malgré tout. »

« Il ne changera pas. Il est comme il est. », conclut maman. Voir moins

           
PUPUCE- (tome 1)