31.
Ecrit par natacha
************************ Gemma ***********************
Alan
: c’est bon tu es à l’aise comme ça ? C’est la énième fois qu’il arrange les
oreillers derrière moi.
Je souffle d’exaspération et ne réponds pas. Il dû s'en rendre compte car il ne
dit plus rien se contentant de me fixer.
Après ce qui c’était passer à l’hôpital tonton Mat était intervenu pour que je
sois libérée le même jour.
Et maintenant j’étais chez eux. Et j’avais Alan sur le dos depuis le début du
week-end. Tonton Mat ne voulait pas aborder le sujet de ce qui c’était passé.
Il me disait à chaque fois que ce n’est pas le moment.
J’ouvre
les yeux que j'avais fermé durant un moment et tombe sur le regard d’Alan sur
moi. Je me sentais moche et négligée mais lui il me regardait comme si j’étais
la huitième merveille du monde. Je ne peux soutenir longtemps son regard et
baisse les yeux. Je le vois esquisser un petit sourire. Il savait l'effet que
son regard avait sur moi. Je me sentais toute chose et gauche quand il me
fixait ainsi.
Alan : Décale !
Je me décale un peu et lui fais de la place de mon côté du lit pour qu'il
s’allonge !
Il aurait pu contourner et s’allonger de l’autre côté. Mais non.
Il me prend dans ses bras et je soupire d’aise.
Moi : si tonton Mat nous voit t’es foutu.
Alan en riant : ce n’est pas grave. Tu en vaux la peine. Te tenir dans mes bras
en vaut la peine
Je souris sans répondre.
Alan : tu n’es pas en état de commencer les cours la semaine prochaine.
Moi : tu n’es pas mon médecin.
Alan : je suis ton mari.
Moi en riant : tu rêves en couleur !
Il me fit un bisou sur le front.
Alan : tu verras si c'est un rêve. Mais plus sérieusement bébé tu dois
contacter ton école. Tu viens quand même de subir une opération délicate.
Moi : uhum.
J’avais la tête posée sur son torse et j’écoutais battre son cœur. Ça
m’apaisait.
Avant lui je n’ai jamais vraiment eu de vraie relation. Je ne savais pas
comment j'étais sensée réagir quand il disait ou faisait tel truc. Est-ce qu'il
y avait un mode standard de comportement à adopter ? Je me suis demander si
c’était son physique qui m’avait fait tomber amoureuse de lui. Si c’était cela
alors mon amour aurait aussi disparu avec le temps. Il m’a conquise avec sa
manière d’être. Ses attentions envers toute ma personne. Et je dois avouer
qu’il est vraiment patient avec moi.
Le léger ronflement au-dessus de ma tête me fait comprendre que mon bébé
s’était endormi. Et ça ne m'étonne même pas. Je lui ai fait passé une sale
nuit. Il était tout le temps là à me répéter de faire appel à lui pour le
moindre truc. Je l’ai pris au mot. Résultat c’est à peine s’il a dormi.
Je lui caresse la joie et il sourit légèrement dans son sommeil. Je me
repositionne mieux dans ses bras pour chercher ma part de sommeil aussi. Le
tenir éveillé m’a tenu aussi éveillée.
******************** Amanda ************
(Work, work, work, work, work, work)
He said me haffi!
(Work, work, work, work, work, work)
He see me do mi!
Dirt, dirt,
dirt, dirt, dirt, dirt…
Work de Rihanna! Voilà la chanson que diffusait mes hauts parleurs en boucle.
Je bougeais mon corps au rythme de la chanson devant mon dressing. J’hésitais
sur ce que j’allais mettre. Je passais la soirée en boite avec des copines afin
de passer un bon moment entre filles.
Je fini par opter pour une robe à fines bretelles avec des paillettes dorées
qui m’arrivait à mi-cuisses et des talons noirs. Je fis un make-up léger et mis
les accessoires qui allaient avec ma robe et je fus prête.
Ping ! Message. C’était Jade. Elle devait passer me chercher pour qu’on aille
rejoindre les autres et selon le message elle est déjà en bas de mon immeuble.
Je me mire une dernière fois et prends ma pochette. En traversant le salon je vois
maman devant la télé. Je lance un « Bye mum ! » auquel elle ne me répondit même
pas. Elle ne m’avait même pas accordé un seul regard. Durant longtemps j’ai
souffert de son indifférence à mon égard. Je n’arrivais pas à comprendre
comment le sort de son enfant lui importait si peu. J’ai fini par renoncer.
Dans cette maison c’était chacune sa vie. Je me demandais même d’où venait
l’argent qu’on dépensait tout le temps. On ne manquait de rien. Mais ma mère ne
travaille pas. Je n’ai pas de père à ce que je sache. Alors d’où venait tout
cet argent ! Bref ! Du moment où je ne manque jamais de rien mon problème il
est où ?
Je rejoins Jade et c’était parti pour une soirée d’enfer !
La soirée a failli capoter quand j’ai vu que Bill et Calvin, deux gars que je
gérais au même moment étaient dans la même boite que nous. Ma soirée détente
s’est transformée en soirée stress ! J’ai passé mon temps à jongler entre les
deux et j’ai pu éviter la catastrophe. Mais finalement je n’ai même pas pu
profiter de ma soirée. Et j’ai même loupé un nerveux bouquet qui semblait
s’intéresser à moi. Et c’était réciproque en plus. Quel gâchis !
****************** Alan **************
C’était censé être une journée câlin au calme avec ma chérie. Mais là elle
était allongée dans le canapé se contentant de me fixer, le visage pas du tout
avenant.
Gemma : Tu la baises encore ?
Moi : Oh !
J’étais un peu choqué par ses paroles. Ma chérie n’est pas du genre vulgaire.
Si elle s’exprime déjà comme ça c’est qu’elle est bien énervée. Et je peux la
comprendre.
Alors qu’on devait avoir la maison rien que pour nous ce dimanche, Jennyfer a
débarqué chez mes parents. Remis de la surprise de la voir sur le pas de la
porte j’ai juste refermé la porte sans dire un mot. Elle a tambouriné pendant
un bon moment avant de se lasser et de s’en aller. Elle avait le chic pour
apparaitre au mauvais moment. Je ne sais plus quoi faire pour lui faire
comprendre qu’elle et moi c’est mort de chez mort.
Maintenant je devais faire face à madame.
Moi : je n‘ai plus aucun contact avec elle depuis ce qui s’est passé bébé.
Gemma : et elle faisait quoi là ?
Moi : je ne sais pas. Je ne sais plus quoi faire pour me débarrasser d’elle.
Gemma : si t’avais tenu ta braguette fermée cette situation serait moins
pénible.
Ouch ! si à chaque fois elle va me ressortir ça, on ne va pas s’en sortir. Je
préfère donc garder le silence.
Elle soupire avant de se saisir de la télécommande et de commencer par zapper
les chaines. Elle m’ignorait. Euh… Ok !
Je me lève de mon siège et vient m’agenouiller en face d’elle pour avoir mon
visage au niveau du sien. Elle me regarde d’un air interrogateur et avant
qu’elle ne puisse dire un mot je capture ses lèvres pour un baiser. Je voulais
mettre dans ce baiser tout ce qu’elle me faisait ressentir. Toutes les émotions
qu’elle faisait naitre en moi. Je voulais lui faire comprendre à travers ce
baiser qu’il n’y avait pas de place pour une autre. Il n’y a qu’elle.
Quand je mets un terme à ce baiser elle avait les yeux fermés et les lèvres
légèrement entrouvertes. Elle ouvre les yeux comme au ralenti et me fixe
intensément avant de sourire.
Elle se relève légèrement et tapote la place à coté pour que je m’asseye avant
redéposer sa tête sur mes cuisses.
Moi : je suis désolé bébé.
Gemma : je sais. J’ai juste mal quand je pense à vous deux. J’ai besoin de
temps pour vraiment digérer ça et te faire à nouveau confiance.
Moi : tout ce que tu veux mon ange.
Ouf ! je pense que la crise est passée. Pour le moment.
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