48 - Le temps du pardon
Ecrit par Owali
« Monsieur s’il vous plaît vous ne pouvez pas partir comme ça…l’addition ? » M’interpella un serveur.
Je fis volte face et allai déposer des billets sur ma table lorsqu’ en me retournant je la trouvai juste derrière moi, son regard était embué de larme.
Pfff elle me fait quoi la ?
Je la dépassai et pris quelques billets pour régler la note avant de me diriger à nouveau vers la sortie.
-Konzi…Konzi ! Bébé s’il te plait, ne pars pas comme ça !
Sans ralentir la cadence de mes pas je marchais vers l’endroit ou j’avais garé ma voiture. Elle courait derrière moi pour me suivre.
Lorsqu’elle arriva à mon niveau j’ouvrai ma portière mais elle la referma d’un geste brusque.
-Maintenant tu vas arrêter de jouer à l’enfant têtu et tu vas souffrir de m’écouter deux secondes.
-S’il te plait Marie-Claire, je n’ai pas envie que les mots dépassent ma pensé alors de grâce laisse moi rentrer à la maison, fis-je en ouvrant à nouveau ma portière.
-Hors de question ! fit-elle en la refermant à nouveau. On est venu ensemble, on rentre ensemble !
-Très bien, ben monte alors ! Mais je te préviens, je ne veux pas t’entendre.
-Mais…
-SILENCE !
Elle parut accuser le coup, et contourna la voiture pour s’asseoir du coté passager. Je pris quelques secondes pour me calmer et être en état de nous ramener à la maison sain et sauf. Le trajet se passa dans un silence assourdissant. Je bouillonnais de rage. Je ne savais pas dire ce qui m’ énervait le plus. Etait-ce le fait qu’elle soit rentrée en contact avec mes parents depuis plusieurs mois sans m’en avoir parlé ou le fait qu’elle m’ait faite cette révélation le soir de ma demande en mariage. Pfff elle avait tout gâché !
Une limousine devait nous récupérer à la sortie du restaurant et nous conduire directement au Georges V où une magnifique suite avait été décorée spécialement pour la circonstance !
-MERDE ! Fis-je en claquant violemment la portière de la voiture une fois arrivé devant la maison.
J’entrai et me dirigeai directement vers la salle de bain. Après une douche froide, je m’étais un peu détendu mais je ne voulais toujours pas la sentir. Elle du le comprendre car je ne la vis nulle part lorsque je me rendis au salon et à la cuisine.
Tant mieux !
Je m’allongeai sur le canapé et tira le plaid sur moi. Après de longue minute à chercher une position confortable, je trouvai enfin le sommeil.
=-=
***Marie-Claire***
-Une semaine ! Ca fait une semaine qu’on ne se regarde en chien de faïence dans la maison. Tout ça parce qu’il a trop d’orgueil pour accorder le pardon à sa propre mère !
-Tu sais moi-même j’ai eu beaucoup de mal à tourner la page sur cette histoire alors que je n’étais pas directement visé alors ne soit pas trop dur avec lui. En tant qu’ainé les parents avaient fondés beaucoup d’espoir sur lui et Ya Prince était un enfant très soucieux de leur bien être surtout celui de maman. Il était conscient des sacrifices qu’ils avaient faits pour lui et s’était promis de tout faire pour les mettre à l’abri du besoin en devenant quelqu’un d’important avec beaucoup d’argent. Alors il est assez aisé de comprendre sa déception au vu de tout ce qu’il a du endurer…
-Je sais bien tout ca. J’en suis très consciente et c’est d'ailleurs pour ça que j’ai mis tout ce temps avant de lui en parler. Je voulais être sur de la sincérité de la repentance de sa mère. Mais lorsqu’il m’a fait sa demande je n’ai pas pu garder tout ça pour moi…
-Comment ça ?
-Ben j’étais tellement heureuse qu’en vous envoyant à Aude, Marie et toi la photo de ma bague, je la lui ai envoyé aussi….mais la réponse que j’ai reçu en retour m’a tellement bouleversé que je n’ai pas pu masquer ma peine.
-Elle t’a répondu quoi ?
-Pfff…tu l’as eu quand pour la dernière fois ?
-Je ne sais pas, ça doit faire un moi pourquoi ?
-Ecoute, le mieux c’est que tu essaies de la joindre toi-même, je préfère que ce soit elle-même qui te l’annonce…
-M’annoncer quoi ?
-…
- Arrête de jouer la mystérieuse Ya MC, dit moi ce qui ne va pas ! Tu as déjà commencé, tu ne peux pas me laisser dans le flou comme ça !
- Je…pfff…elle…enfin la personne qui a envoyé le message à sa place m’a appris qu’elle avait perdu l’usage de ses yeux…
-QU…QUOI ?!? Co…Comment ça ??? Elle…elle m’avait dit que son opération s’était bien passée et pourtant. Comment est-ce que c’est arrivé ?
-Il y a eu des complications par la suite…
BOUM !
On sursauta toutes les deux et en nous retournant vers la direction de la porte qui venait de claquer, on vit Prince le visage fermé retirer ses chaussures à l’entrée. Elikia se leva d’un bond et alla à la rencontre de frère pour le saluer. Il lui répondit brièvement et posa deux, trois questions pour la forme avant de se diriger vers notre chambre en me lançant un bonsoir à peine audible auquel je ne pris même pas la peine de répondre. Elikia me fit des grands gestes pour que je le suive mais j’optai plutôt pour aller me servir un verre à la cuisine. Elle m’y rejoignit.
-Je peux savoir à quoi tu joues là ?
-Je te demande pardon ?
-Ton fiancé rentre et tu ne vas pas l’ accueillir ? C’est comme ça que tu arranges les problèmes toi ?
-Pfff Elikia, je suis fatiguée de faire des efforts. J’ai tout essayé avec ton frère mais j’ai l’impression qu’il prend un malin plaisir à me voir me plier en quatre pour lui et n’a absolument pas l’intention de faire des efforts à son tour.
-Mais c’est toi la fautive Ya MC, il faut mettre de l’eau dans ton vin…
-Ah non ! Je ne suis pas d’accord avec toi sur le fait que tu dises que c’est de ma faute. On parle de quoi la ? C’est peut être parce que je n’ai plus ma mère à mes côtés que je sais me rendre compte de la valeur d’un parent ! Vous vous avez la chance de les avoir encore à vos côtés et vous n’en profitez pas ! J’espère pour vous qu’il ne leur arrivera rien ! Parce qu’à ce moment il sera trop tard pour les regrets ! Crois moi il n’y a rien de pire que de demander pardon à un mort, car le silence qu’on a en guise de réponse à ce moment ronge jusqu’à l’os et la culpabilité qu’on ressent nous colle jusqu’à la fin de nos jours !
Elikia baissa la tête et commença à renifler…
-Oh non ma belle ne pleure pas…ce n’est pas ce que je voulais…fis-je en la prenant dans mes bras.
-Snif…tu…tu as parfaitement raison ya MC…snif…je…je ne veux pas perdre mes parents snif…snif
-Chutt…je n’ai pas dit que ça arriverai, je ne le souhaite même pas mais…il faut être conscient que nous sommes tous de passage ici sur terre…alors il est inutile de garder rancune aussi longtemps aux personnes à qui tu tiens malgré tous…
-Snif…snif…tu as raison…snif…je vais les appeler…snif…
-Qu’est-ce qui se passe ici ?!? Demanda Prince qui venait de faire irruption dans la cuisine.
-heu…je…je pense que je vais aller faire un tour, je vais vous laissez discuter entre vous, proposais-je à Elikia qui accepta.
Je passai devant Prince en m’efforçant de ne pas le regarder même si j’en mourrai d’envie, pris mes clés et sortie pour aller chercher à manger chez le japonais du coin. J’en profitai pour prendre des nouvelles d’Aude qui, même si elle ne voulait pas me l’avouer, avait un amant. Son mari commençait à avoir des doutes dont il m’avait fait part en espérant que je les lui confirme mais même si je savais quelque chose, je n’allais pas trahir ma sœur tout de même. J’avais trouvé bizarre la conversation qu’elle avait eu avec mon médecin quand ils pensaient que j’étais inconscient à l’ hôpital. Mais les soupçons qu’Yves avaient eus en voyant des messages qu’elle échangeait avec un certain Stephen, m’avaient mis la puce à l’oreille. J’essayais de lui tirer les verres du nez mais elle ne voulait rien lâcher. J’étais un peu déçu mais bon elle devait avoir ses raisons alors je n’insistais pas plus.Chacun a ses problèmes !
A peu près une heure plus tard je rentrai chez moi les bras chargés de sac de sushi, maquis et autres yakitori. J’eu l’agréable surprise d’entendre des éclats de rires en provenance du salon en faisant mon entrée. Elikia et Prince était au téléphone avec une femme dont je ne reconnu pas tout de suite la voix. Je posai les paquets et me dirigeai vers la cuisine lorsque je sentie une main me bloquer dans mon élan. Surprise, je me retournai vers…Prince.
Il m’attira vers lui et me fit basculer sur lui et je me retrouvai assise sur ses cuisses.
~Ah tantine Hermine ça y est, ta belle-fille est arrivée ! Lança t-il
Je le regardais d’un air interrogatif et il me répondit simplement en me souriant de toutes ses dents.
Heu…j’ai manqué un épisode la ?
Je me tournai vers Elikia qui se contenta de me faire un clin d’œil. On eut alors une conversation à trois avec tantine Hermine qui nous félicitait et nous incitait à descendre nous marier au Gabon. Prince esquiva la réponse en disant qu’on se laissait un an pour tout préparer et que d’ici la il leur dirait ce qu'on compte faire. Lorsqu’on mit un terme à la conversation, on s’attabla et passa une soirée dans la bonne humeur.
Elikia qui était venue pour le week-end alla se coucher la première dans la chambre d’amis nous laissant seuls au salon. J’avisai l’heure, 2h32 du matin je commençais à somnoler devant Inception, un film auquel je ne comprenais rien mais qui avait l’air de capter l’attention de Prince. Après dix minutes de lutte avec moi-même je dû me résigner et je me levai pour aller dormir lorsqu’il me retint par le bras.
-Tu vas où ?
-Heu…dormir. Je suis un peu épuisée…
-Reste la, on doit parler.
-Prince tu es sérieux que c’est à 3 heures du matin que tu veux qu’on discute ? Tu trouves que c’est le moment ?
-Oui.
Abasourdie je ne cherchai même pas à discuté plus et m’assis comme une automate.
-Je t’écoute…
-Après mon film.
Hein ? L’homme là est normal ?
Fatiguée…je suis fatiguée. Je m’adossai sur le canapé et le laissai regarder son film. Bien évidement morphé ne mit pas beaucoup de temps avant de me prendre dans ses bras…
***Prince***
De légers ronflement rentirent quelques minutes après qu'elle se soit assise. Je voulu la réveiller mais me ravisai à la dernière minute.
Elikia m’avait tout expliqué et je dois avouer que j’avais un peu honte de l’attitude que j’avais eu à son égard. Tout ce qu’elle avait fait partait d’une bonne intention et même si ça me tue de l’admettre, parler avec ma mère tout à l’heure m’avait fait chaud au cœur…je ne m’attendais pas à être aussi bouleversé en l’entendant pleurer au téléphone…
J’ai une femme en or…heureusement qu’elle a été la pour eux quand je leur ai tourné le dos. Après tout ce qu’ils nous ont fait, qui aurait été capable d’une telle bonté de cœur ? Non vraiment aujourd’hui plus qu’hier je suis convaincu que j’ai trouvé ma moitié…il faudrait que je trouve un moyen de me faire pardonner et lui montrer à quel point elle compte pour moi. Le moment serait peut être venu pour qu’on mette en route cet enfant qu’elle désire depuis tellement longtemps…
=-=
‘Toc Toc’
"Entrez!"
Je poussai la porte capitonnée du bureau de mon boss et sans surprise je le trouvais les yeux plongés dans des dossiers. Il était 22h passé et son bureau entièrement plongé dans l'obscurité n'était éclairé que par sa lampe de bureau. Les manches de sa chemise blanche retroussés, il avait l'air soucieux.
- Un problème Monsieur LeBlanc?
- Ah! C'est toi Prince, fit-il en levant ses yeux vers moi.
- Oui Monsieur.
- Alors, mais ne reste pas planté la, assied toi et raconte moi comment s'est passé ton entretien avec Rougier?
Je m'installai et lui fit le compte rendu de mon entrevue avec le leader du marché que je devais pénétrer dans la sous région. S'ils étaient plutôt réticents à l'arrivée d'un nouveau concurrent de prime abord, après leur avoir exposé mes arguments et surtout leur avoir montrer l'intérêt financier qu'ils avaient à faciliter notre installation, ils ont été beaucoup plus réceptifs.
-Très bien, très bien. Tu as parfaitement mené ces négociations. Quels sont donc les modalités de l'accord que vous avez signé?
- Eh! Je suis peut être un bleu dans les affaires mais je ne suis pas assez fou pour signer des accords sans vous en aviser au préalable, d'autant plus que je n'avais pas encore toutes les garanties!
-ah... tu es très futé! Je vois que tu n'es pas tombé dans le petit piège que je t'ai tendu. Alors qu'ont-ils proposé?
- 20% des parts de la filiale...
- 20% ?!? Mais c'est énorme!
- Certes mais le plus important à l’heure actuelle est de ne pas nous en faire des ennemies. De toute façon, j’ai une petite idée qui germe dans ma tête depuis un moment.
- Ah oui? Je peux savoir en quoi elle consiste ?
On discuta un petit moment et je pris congé de lui à la fin de notre entrevue. Alors que je apprêtai à refermer la porte de son bureau il m’interpella
-Prince, dit moi je pensais à quelque chose, votre départ étant imminent, ne serait-il pas plus judicieux que vous scellez votre union ici avant de partir ?
-Mais…nous n’avons pas prévu nous marier avant 6 mois…
-Je sais bien mais, je serais vraiment plus rassurer de savoir ma fille légalement protégée avant qu’elle ne s’éloigne de moi. J’ai vécu en Afrique et je sais que la bas les tentations sont grandes mais… attention je ne vous prête pas de mauvaises intentions, mais je souhaite protéger ma fille de toute déconvenue vous comprenez ?
-Heu…oui je vois parfaitement ce que vous voulez dire Monsieur. J’en discuterai avec elle et je vous en aviserai.
-Très bien, merci et bonne soirée.
-Merci monsieur à vous également.
Je refermai la porte et rentrai chez moi en me demandant comment j’allai bien pouvoir faire pour lui sortir une pareille bombe…
=-=
- Jamais ! Tu m’entends bien ! Jamais je ne mettrais les pieds dans ton bled tout pourris-la ! Non mais attend t’es sérieux la ?!? Tu veux qu’on quitte notre confort Parisien pour, pour…
- Franceville chérie…regarde y a le mot France dedans c’est que ce n’est pas si mal que ça, essayais-je d’atténuer à bout d'argument.
- N’importe quoi ! j’ai googlé ça et tout ce que j’ai vu, c’est de la forêt à perte de vue ! Il est hors de question que j’y mette les pieds ! Et toi non plus d’ailleurs sinon…
- SINON QUOI ?!? M'exclamais-je
- Non mais attends une seconde, tu fais quoi la?!? Tu me menaces?!? Tu oses vouloir me menacer alors que depuis le début, et n'essaie même pas de me mentir, tu savais que tu devais rentrer dans ton pays, et..et TU M'AS CACHE CA!!!
Elle se jeta sur moi et voulu me gifler mais je bloquai son geste en plein vol.
- Tu as le droit d'être mécontente mais je ne te le répéterai pas une fois de plus, fis-je d'un ton qui ne souffrait d'aucune discussion. Ote de ton esprit tout envie de lever la main sur moi. Je suis patient et compréhensif mais il ne faut pas non plus trop pousser le bouchon Marie-Claire. Tu es une femme et je suis un homme. Tu ne fais pas le poids devant moi alors calme tes ardeurs.
Elle me regardait avec des yeux hagards ne réalisant pas que ces paroles sortes de ma bouche. Oui je sais j’y suis allé un peu fort mais c’est tout ce que j’ai trouvé à dire sur le moment car elle avait raison sur toute la ligne. Elle dégagea sa main de mon emprise et s'en alla s'enfermer dans notre chambre en claquant bruyamment la porte. Je me laissais tomber sur le canapé et passai mes mains sur mon visage pour chasser les mauvaises pensées qui me traversaient l'esprit. Je déteste quand elle se défile de la sorte alors qu'on est en train de parler. Tchip. En même temps, je dois reconnaître que je n’avais pas fait preuve de beaucoup de tact pour lui annoncer qu'on devait quitter la France. Ça y est, ça avait pris du temps mais grâce à ma formation et surtout aux relations que je m'étais faite en un an de travail au coté de son père, j'étais fin prêt à voler de mes propres ailes.
J'avais voulu lui parler plus tôt de ce projet mais à chaque fois il y avait quelque chose qui m’empêchaient de le faire. Bon okay c'est vrai, j'avoue je n'ai jamais su comment l'aborder avec elle et j'ai passé mon temps à repousser l'échéance... jusqu'à aujourd'hui. J'étais au pied du mur. Dans une semaine je devais partir au Gabon pour régler les derniers détails pour mettre en route la filiale. A mon retour on avait un mois pour faire nos bagages et clore toutes nos affaires en France avant de démarrer une nouvelle vie au Gabon.
Pfff j’ai vraiment mal géré cette affaire mais en même temps, à chaque fois que je la taquinais en émettant l’hypothèse de quitter la France, elle était tellement catégorique dans son refus que je me disais que je trouverai bien un moyen de la faire changer d’avis d'ici la. Mais je n’avais rien trouvé…Maintenant il ne me reste plus qu’à espérer qu’elle reverra sa position, sinon je ne sais vraiment pas ce que je vais devenir.
=-=
~Alors dit moi, comment elle a pris la nouvelle ?
~A ton avis ? Mal ! Très mal même. Elle ne me parle plus depuis 2 jours.
~Aaahhh ! Et pourtant je t’avais bien prévenu que cette histoire allait te péter au visage, mais bon comme ta femme et toi vous aimez garder vos secrets jusqu’à ce que ce ne soit plus gérable, il ne te reste plus qu’a assumer.
~ Pfff c’est bon Marcus, je ne t’ai pas appelé pour que tu me fasses la leçon hein…
~Oui oui je sais mais pour une fois que ce n’est pas toi qui me l’a fait, j’ai quand même le droit d’en profiter non ? krkrkr
~C’est ça vas y moque toi…Attends 1 min je te reprends j’ai un appel du bled.
Je pris le double appel
~ Allo ? Maman qu’est-ce qu’il y a ?
~ Oh papa ca ne va pas oh! Ton père, c'est ton père…il faut rentrer au pays tout de suite !
BOUM !