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Ecrit par Larissa92

Fadil ouvrit le jet d’eau et y attira une Nicole bien trop calme. Ça se sentait qu’elle était en plein combat dans sa tête il lui releva le menton et alla une fois de plus à la rencontre de ses lèvres. Cette petite était décidément exquise elle répondit à son baiser avec ferveur. Comment était-ce possible? Comment pouvait-elle lui faire autant d’effet ? Elle était trop jeune. Il sentit sa main empoigner son sexe déjà au garde à vous elle se mit à le branler en lui suçotant la lèvre inférieure. Il ne la laissa pas continuer et renversa la tendance en la soulevant de terre sans qu’elle s’y attende guida son sexe en explorateur à l’entrée de sa fente qu’il taquina du bout de son penis elle se mit a haleter. Sa main alla à la recherche d’un téton qu’il se mit à torturer elle était au bord du supplice et se mordait la lèvre mais lui il voulait qu’elle parle qu’elle le supplie de la prendre mais elle n’en fit rien. Il lui mordit le cou et elle laissa enchapper une plainte. 

- Prend moi s’il te plaît finit-elle par dire ce qu’il fit

Cette fois-ci, il lui fit l’amour avec lenteur avec douceur et fougue ses gémissements emplirent la cabine de douche et la salle de bain entière elle hurlait presque de plaisir. Lui de son côté aurait aimé passer sa vie à la faire sienne. Ils s’affalèrent sur le lit quelques minutes après chacun les yeux rivés au plafond. Ensuite leurs mains se cherchèrent sur le lit et leurs doigts s’entremêlent. 

- Tu penses à quoi ? Lui demanda Fadil en remontant la couette sur eux. 

- Que tu es vieux. Dit-elle. 

- Eh bah merci. Petite impolie. 

- Non non ce n’est pas une insulte je veux dire que tu dois sûrement avoir des attentes après ça parce que tu es plus âgé et quelqu’un d’assez sérieux je te connais Fafa. Tu ne fais de relation sans lendemain sinon tu te serais tapé une pléthore de femme depuis ta rupture et moi je ne fais pas ça tu comprends ? D’abord que cette attirance nous est tombée dessus comme ça. 

Fadil ne dit rien elle avait raison il n’était pas abonné aux relations sans lendemain et il voulait plus. Il n’était pas assez aveugle pour croire que ce qui venait de se passer n’était que du sexe. C’était bien plus que ça il n’allait pas parler d’amour non plus mais ce qu’il y avait entre eux était quelque chose à creuser. Mais elle était si jeune ! 15 ans de différence entre eux mais jamais ses partenaires plus âgés qu’elle ne l’avaient fait se sentir comme. Et il ne parlait pas juste de sexe mais de tous ces moments qu’ils avaient échangé cette façon qu’elle avait de prévoir ses envies. Sa manière si particulière de l’apaiser malgré sa langue acérée. Mais elle était apparemment trop jeune pour le voir et le comprendre. Soudain il se souvint qu’elle avait un copain et cette idée ne lui plaisait pas. Ils s’endormirent l’un contre l’autre. Le matin, il la trouva dans la cuisine entrain de faire le petit déjeuner juste tout ce qu’il aimait comme d’habitude avec les manches relevées.

- Bonjour. Dit-il derrière elle. Elle sursauta avant de se retourner.

- Bonjour Fafa. Dit-elle un petit sourire a l’appuis. J’espère que tu as faim.

Elle disposait les œufs et le pain grillé sur la table en parlant. Il prit place et ils mangèrent en parlant de tout et de rien. Avant se mettre devant la télé toujours en évitant de parler de ce qui s’était passé. Vers 14h, ils allèrent préparer le déjeuner. Nicole avait toujours les manches retroussées mais cette fois-ci bien plus haut et il découvrît d’autres cicatrices. Qu’avait bien pu vivre cette petite ? Il hésitait à lui poser la question mais ce moment intime devait bien compter pour quelque chose non ?

Il attendit qu’ils soient devant la télé après avoir manger alors qu’elle reposait sur lui pour lui poser la question qui lui brulait les lèvres depuis trop longtemps à son gout.

- Qu’est-ce que tu as eu Nicole ?

- Comment ça ? Demanda-t-elle en levant les yeux.

Il lui montra ses bras qu’elle n’avait toujours pas couverts. Elle baissa vivement le tissu et se dégagea de lui comme s’il la brulait.

- Oh ça ? Ce n’est trois fois rien. Dit-elle en tirant nerveusement sur son pull.

- Je suis médecin Nicole. Fit-il remarquer

- On ne va pas faire ça Fadil s’il te plait. Coupa la jeune femme en se dirigeant vers la chambre.

Il la trouva entrain d’enfiler ses vêtements à la hâte. Il soupira en la regardant faire.

- Tu fais toujours ça ? Demanda-t-il alors qu’elle enfilait ses chaussures.

- Faire quoi ? fit celle-ci l’air de rien

- Fuir !

- Je ne fuis pas.

- Nous sommes amis Nicole mais je ne connais absolument rien de toi.

- Nous venons de baiser Fadil dans ce lit. Fit-elle avec un rire sans joie ça n’avait rien d’amical si ?

- Nicole…

- Non j’ai couché avec toi alors que j’ai copain. J’ai un copain tu comprends ? Et Marielle comment est-ce que je vais faire pour la regarder dans les yeux.

- Qu’est-ce que ça veut dire ?

- Que tout ceci était une erreur. Dit-elle en faisant un geste englobant la pièce.

- J’étais une erreur ? Demanda le jeune homme adossé contre le mur.

- Non. Bien sur que non. Je tiens à notre amitié mais le sexe était une erreur on n’aurait jamais dû. Tes attentes sont différentes des miennes la différence d’âge est énorme et en plus j’ai un copain et je tiens beaucoup à lui.

- Ok. Dit-il viens je te dépose

- Euh…pour le boulot. Fit-elle hésitante

- Je sais me comporter en professionnel Nicole et avant ça on était amis avant on peut très bien le rester.

- Très bien. Merci.

Ils firent le chemin jusqu’à l’hôpital se fit dans une atmosphère assez bizarre. 


Nicole s’interdisait de se poser des questions. Oui ils avaient couché ensemble mais ça s’arrêtait la. Hors de question que ca arrive encore mon Dieu ! Que lui faisait donc cet homme pour qu’elle perde ainsi la tête ? Comment avait-elle pu tromper Serges ? Certes ils avaient leurs désaccords mais elle tenait vraiment à lui et en plus c’était très vrai qu’elle l’avait délaissé depuis qu’elle avait commencé ce travail et il fallait qu’elle remédie à ça. Quand elle alluma son téléphone, elle reçut des messages de Serges et Marielle. Seigneur ! Elle se sentit encore plus coupable et hésita à les ouvrir. Elle soupira et s’adossa au siège de sa voiture. Elle attendait que Gracia arrive pour en sortir cet état de stress n’était vraiment pas bon pour sa thérapie. Elle frotta nerveusement son poignet gauche les souvenirs de L.A affluant. Elle sentit sa gorge se nouer et secoua la tête avait décidé il y avait de cela un an de ne plus pleurer pour ça et elle devait s’y tenir a tout prix. Elle avait réussi à regagner l’estime de ses parents elle avait trouvé un boulot qu’elle aimait et voila qu’il fallait qu’elle aille tout remettre en question pour une partie de jambes en l’air. Une larme lui échappa malgré sa bataille interne pour ne pas pleurer. Mon Dieu était-elle donc condamnée a prendre de mauvaise décisions les une après les autres ? Le manque se fit ressentir et elle donna un coup au volant frustrée de se sentir encore si faible après avoir gagné une si dure bataille. Elle sécha rapidement ses larmes en voyant sa sœur se garer derrière elle.

Nicole regardait Gracia du coin de l’œil. Elle était en état de stress intense. Elles étaient en ce moment même chez les parents sa sœur devait leur annoncer sa grossesse. Nicole était allée s’asseoir à côté de son père pour fuir une gifle perdue de sa mère cette femme était très folle. Une gifle perdue pouvait atterrir sur sa joue comme ça. Sa mère Tracee était une Bafang pure et dure et comme cela se disait au Cameroun c’était une vraie Bassa de l’Ouest. Elle était grande et brune âgée de 48 ans et son mari Philipe lui avait 55 ans Bayangham il était un peu plus posé que sa femme et noir très grand lui aussi d’où la taille de Nicole. 

- C’est quoi et puis vous faites ces têtes ? Demanda leur mère en les dévisageant à tour de rôle. 

Les filles s’étaient retrouvées ici car Nicole était quittée tard de chez Fadil. 

- Quelle tête maman ? Qu’est-ce que tu vas déjà chercher là?

- Je suis enceinte. Annonça Gracia au même moment. Et Benji n’est pas le père c’est le frère au patron Nicole. 

Un silence de mort suivit cette information les parents se regardèrent avant de les regarder. 

- Tu savais ? Lui demanda sa mère en la regardant.

Voilà donc ce qu’elle pensait ça allait finir par lui retomber dessus comme si c’était elle qui était enceinte. C’était exactement pourquoi elle était plutôt assise à côté de son père. Pour sa mère, Gracia était parfaite et il n’y avait qu’elle pour la traîner dans les coups tordus. 

- Elle m’a dit il y a quelques jours seulement. 

- Hunm. Fit sa mère 

- Il vient de présenter quand ? Demanda son père

- Hein ? Fit Gracia

- Faut vite répondre avant que je ne vienne arranger ta bouche que tu as tordu pour dire hein là.  Déjà à faire des bêtises comme ta sœur. 

- Mais maman…protesta Nicole

- Mais maman quoi ? On lui demande quand son copain vient se présenter elle dit hein. Hein de quoi?

- Tracee laisse l’enfant c’est elle qui a enceinté sa sœur ? La défendit son père. Gracia répond à ma question s’il te plaît. 

- Euh en fait c’est que nous ne sommes pas ensemble genre en couple. Dit Gracia d’un ton hésitant. 

Maman Tracee sauta sur ses pieds et se mit à frapper les mains en jurant en langue. Tandis que leur père dévisageait Gracia. 

- J’attendais ca de ta folle de sœur pas de toi Gracia tu es ma plus belle réussite. Avec toutes les couleurs que ta sœur nous a déjà montré ici. 

- Je veux voir cet homme ici ce week-end. Dit son père en se levant. Tu me déçois continua-t-il en sortant du séjour. 

Les larmes se mirent à couler des yeux de Gracia. 

- Comment as-tu pu être aussi stupide ma fille ? Une relation d’un soir sans te protéger ? C’est d’abord digne d’une femme de famille comme toi ?

- Ce sont des choses qui arrivent maman ce n’est pas la…avant que Nicole ait pu finir, la sandale de sa mère atterrissait sur son visage.

- Toi tu te tais. Elle veut accoucher hors mariage et tu soutiens ? C’est ta sœur tu ne pouvais pas la conseiller. Gronda leur maman furieuse.

- Mais je n’étais même pas là. Tenta encore de se défendre Nicole mais déjà sa mère enlevait son autre sandale. Elle fit un bond a gauche pour éviter l’objet volant qui termina sa course près d’un vase.

- Tu n’étais pas la mais vous vous dites tout donc ne viens pas me mentir ici. D’ailleurs vu l’air coupable avec lequel tu es entrée ici je suis sûre que tu as fais une bêtise pire que celle de ta sœur. Lança sa mère.

Elle se retourna pour parler à Gracia mais Nicole ne les écoutait plus les yeux agrandis d’horreur. Elle avait complètement oublié d’acheter la pilule du lendemain.

- Que tes yeux s’ouvrent bien Léapoé. Je jure ma mère que si tu me ramène aussi une grossesse ici je vais te tuer.

Sans réfléchir, elle attrapa les clefs de sa voiture et sortie de la maison au pas de course.


Ce Que Le Cœur Veut