7- la chute

Ecrit par Mackendzi

Je lui ai pondu un timide je t'aime auquel il a répondu en m'embrassant avec fougue avant de s'en aller. J'ai accompli mes tâche avec joie car malgré le fait que je n'avais pas fermé l'oeil de la nuit,  j'avais l'impression de planer. Je ne savais pas que c'était possible de vivre un tel niveau de bonheur.  Qui aurait cru que de toutes les filles du village c'est sur moi qu'Emery allait tomber ?  Qui aurait cru ?? Iyeeeeeee !!!  Les choses qui arrivent aux autres commencent déjà à m'arriver.

Après notre première nuit, nous avons remis le couvert plusieurs fois.  Il quittait le chantier beaucoup plus tôt et on se retrouvait chez eux. Chaque fois je découvrais de nouvelles choses, j'avais envie de lui faire plaisir alors j'apprenais à le caresser, et j'étais attentive à ses réactions. Un jour je pris sur moi et je lui demandais de m'apprendre à lui faire plaisir, ce que je devais faire. Il m'apprit à faire une fellation. Au début j'étais un peu gauche mais je voulais tellement lui faire du bien que j'y ai mis tout mon coeur. À ses gémissements je sus que j'étais sur la bonne voie. Avec le temps je m'ameliorai. Je le suis découverte comme étant très coquine. Le jeu de l'amour était tellement plaisant pour moi.  

Aujourd'hui il est prévu que je retrouve Emery dans un endroit que nous avons découvert récemment. Il est calme et éloigné. C'est sur que nous ne serons ni vu ni dérangé. Quand j'arrive il est déjà là, assis sur notre cailloux le regard perdu dans le vide.Arrivant par derrière,  Il ne se rend compte de ma présence que lorsque je me baisse pour lui lécher le lobe de l'oreille. Il se retourne donc et me prend dans ses bras me faisant basculer et asseoir sur ses genoux. Il entreprend de me chatouiller me faisant pleurer de rire. Quand je lui demande enfin d'arrêter, il colle son front au mien et murmure <comment je vais faire ?? > Je ne lui connais pas cet air soucieux alors je lui demande ce qui ne ça pas. 

<  Quand je venais ici, c'était juste pour pouvoir passer plus de temps avec mon père et aussi changer d'air. Je ne m'attendais pas à faire une rencontre qui bouleverserait ma vie. Initialement mon sejour était prévu pour 2mois et demi mais je n'ai pu me résoudre à te laisser. Mon père me demande tous les jours ce que j'aime tant au point de vouloir m'eterniser dans ce trou comme il l'appelle. je suis déjà à près de 5 mois passés ici et les cours ont repris depuis plus d'un mois et les premiers partiels débuterons dans 2 à 3 semaines. C'est à contre coeur que je me résigne à rentrer mais je te promets de valider mon année et de revenir te chercher. Rien que m'imaginer aussi loin de toi pendant aussi longtemps me donne l'impression d'étouffer.> 

Pendant tout son monologue je n'ai pipé mot. Il s'est arrêté et s'est tourné vers moi

< hey princesse arrête de pleurer > c'est alors que je me rendis à l'évidence que j'avais le visage ravage par les larmes et les mauves. Mais à l'heure la qui allait gérer ça ?? 

<Quand ?? > c'est tout ce que j'imaginais pu dire. Je voulais savoir quand était prévu son départ. J'ai toujours su que ce jour viendrai mais à chaque fois je me suis disais que cela pouvait changer, qu'il pouvait décider de rester juste pour moi... Jamais au grand jamais je n'aurais cru ressentir une telle douleur. Mon coeur ne se tenait plus fièrement dans ma poitrine à jouer cette maladie sans sens qu'il entonnait chaque fois qu'il voyait Emery, cette fois si il était carrément tombé dans mon ventre. Et même mon postérieur insolement rebondi n'a su amortir la chute que j'ai faite de  mon nuage de bonheur.

Emery me regardait les yeux rougis de tristesse et de larmes retenues. il baissa les yeux et me murmura < ce soir>. J'ai sursauté et je l'ai regarder comme s'il était devenu vert.  Je demande hein qui mange le gars ci ???  J'ai voulu me dégage de ses bras et me lever mais il me tenait fermement. Il leva alors vers moi un visage tout rouge et baigner larmes mais est ce que moi je gérais ça ??  J'essayais de me défaire de l'emprise de ses bras avec rage.  Il enfouit son visage dans mon cou et me murmura de lui pardonner, qu'il n'avait pu me le dire avant parce qu'il ne se résolvait pas à voir et à être à l'origine d'autant de douleur et de tristesse chez moi.

Nous étions assis là comme deux personnes venant d'apprendre le décès d'un être cher.  Heureusement pour moi que j'allais juste rentrer me coucher car je ne sais comment j'aurais expliquer la salle tête que j'ai. Son départ était prévu pour 23h et il allait arriver à Yaoundé à 6h du matin son vol étant prévu pour 22h 45, il aurait le temps de passer à l'ambassade de France et de se reposer un peu avant son départ. Nous sommes longuement restés enlacés sans rien dire, moi j'essayait de mémoriser sa voix,  son odeur,  les traits de son visage que je ne cessais de caresser... Une chose en entraînant une autre,  nous nous sommes aimés là, moi toujours sur ses genoux. Nos mouvements étaient lents et à travers chacun de nos soupirs et gémissements nous exprimons notre amour.  Au moment de nous séparer il me dit. < je t'aime ne l'oublie pas je reviendrai > j'avais la gorge tellement nouer que pour toute réponse je me contentais d'hocher la tête.














Drôle de destin