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Ecrit par Nobody

- Vous devez être Charles je suppose? demanda la nouvelle arrivée en posant ses grands yeux inquiets sur le dénommé Charles

- Oui c'est moi en effet,qu'est-ce qui vous arrive ? Excusez moi mais que faites-vous ici et qu'avez vous dit pour qu'on vous laisse entrer comme ça dans mon bureau ? En pleine réunion avec mes enfants en plus

- Je suis désolée de débarquer comme ça,mais..

- Mais quoi ?

- C'est Nelson Bovary qui m'a déposé chez vous dit-elle d'un ton apeuré. D'ailleurs il m'a demandé de vous dire de regarder par la fenêtre.

Charles analysa la dame et au vu de son état il décida d'attendre un peu pour les questions. Cette dame pourrait tomber a tout moment tellement elle tremblait alors en bon gentlemen Charles lui proposa de s'asseoir chose qu'elle accepta de bonne grâce.

Quant a lui il se dirigea vers la fenêtre donnant sur l'extérieur suivi de tous les autres.

Alaric voulut prévenir Jack de rester en retrait mais une idée lui frappa a la dernière minute. Alors au lieu de lui parler, il le retint par le bras.

Jack qui était déjà prêt de la fenêtre se retourna vers Alaric en fronçant les sourcils. Il était perdu et ne le cachait pas. Il était également énervé et Alaric se rappela leur atercaltion.

- Lâche-moi tout de suite Alaric dit-il en serrant la mâchoire

Sarah alerté par la voix de son frère se tourna vers la scène.

- Mais qu'est-ce qui se passe encore ? Alaric lâche le bras de m..

- Sarah ! s'écria Alaric pour la faire taire

Et il remua la tête de gauche a droite pour l'inciter a ne pas continuer sa phrase.

Charles ayant sûrement deviné ce a quoi pensait Alaric attira Sarah vers lui et plaça sa main face a Jack pour l'empêcher d'avancer.

- Il est bien la ce salaud. Comment ose-t-il venir devant chez moi? Tout seul en plus ? Je pourrai le tuer facilement.

Il était devant la fenêtre avec Sarah et Jérémy et regardait l'extérieur.

- Il sait que tu ne le feras pas. Il sait que tu n'es pas comme lui dit Alaric en croisant les bras sur son torse

Charles tira les rideaux et retourna sur ses pas.

- Je pense qu'on n'en a assez vu. Et maintenant madame donnez moi le téléphone qu'il vous a remis

Tous les regards se dirigèrent vers la dame et celle-ci blêmit d'un coup. Alaric put même s'apercevoir de quelques gouttes de sueur qui perlait sur son front.

- Qu..quoi ? De quel téléphone parlez vous ? Je n'ai aucun téléphone sur moi répondit-elle le visage encore plus pâle que tout a l'heure.

Alaric ne savait pas ce que cette femme avait mais il ne serait pas étonné de la voir perdre connaissance d'une minute a l'autre, visiblement elle paraissait très apeurée.

- Madame commença Charles d'une voix très calme. Donnez le moi. S'il vous plait.

Et là la femme en question éclata en sanglot. Tous étaient là a la regarder comme si elle venait d'une autre planète sans savoir quoi faire,quel comportement adopté.

Quelques instants après ce petit dérapage, elle souleva légèrement sa jupe puis fit sortir un téléphone qu'elle tendit a Charles.

- Comment ? demanda Sarah en ouvrant grand la bouche

Sacré Charles ! Il avait tout de suite su que la sangsue avait placé un téléphone sur elle.

- Comment j'ai su qu'il lui avait remis un téléphone ? Nelson ? Écoute tes enfants,ils ne savent pas que je te connais comme ma poche. Et tu ne t'aurais pas donné tout ce mal pour la ramener toi même, tu n'aurais pas non plus ce sourire victorieux dans ta voiture si tu n'avais pas mis une pièce en jeu ! Voyons Nelson tu ne dis rien? demanda Charles en parlant dans le micro du téléphone

N'attendant pas de réponse il se leva,ouvrit la fenêtre et jeta brusquement le téléphone hors de sa demeure. Celui-ci se fracassa par terre dans un bruit sourd.

- Nous voilà débarrassé de ça. Mais comme je te connais Nelson,je sais que tu es très malin.

Charles parlait dans la pièce comme s'il y avait la sangsue. Alaric fronça les sourcils alors que celui-ci continua en tournant autour de la supposé mère d'Inès.

- Je vais t'eviter tout tracas inutile, je t'informe que mes enfants et moi ne parleront jamais devant la femme que tu nous as envoyé. Elle ne restera même pas dans cette maison une minute de plus. Quoi qu'est-ce que tu croyais ? Que j'allais l'héberger dans la chambre la plus chaleureuse de la villa ? Que j'allais l'entretenir et par dessus tout parler de toi en face d'elle ? Nelson je suis vexé, je vaux plus que ça tu le sais bien.

Il contourna la table puis s'assit a son bureau.

Il fit signe a Alaric de parler pendant qu'il écrivait sur un papier.

- Madame vous avez dit qu'il fallait sauver votre fille et votre petite fille ? Vous parliez de qui ?

Elle renifla puis prit la parole

- Inès et Cathie,je vous en supplie faites quelque chose. Ne restez pas la,plus vous perdez de temps plus elles sont en danger.

Alaric se tourna vers Sarah et l'observa. Comment faire a présent ? Il ne pouvait pas croire l'hypothèse de Sarah selon quoi Inès travaillait de son plein gré avec son père.

Ils avaient en face d'eux la mère d'Inès qui les implorait de faire sortir sa seule famille restante.

- Je ne savais pas qu'Inès avait une fille

- Vous connaissez ma fille ? Attendez vous êtes Alaric ? demanda-t-elle en détaillant Alaric

- Oui

- Alors si vous êtes Alaric, elle là-bas c'est la Sarah en question ajouta-t-elle

Comment ça la Sarah en question?

Avant de pouvoir faire un geste,la femme se leva et se précipita vers Sarah. Mais Jack fut rapide et plaça sa soeur derrière lui. Qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup?

- Tout ça c'est de sa faute, c'est a cause d'elle que ma fille et ma petite fille sont gardées en otage chez cet homme. Je vous maudis vous m'entendez ? Soyez maudite !

Sarah plaça sa main devant sa bouche ! Pourquoi cette femme la maudissait alors qu'elle ne la connaissait même pas ?

- Oh du calme! Je ne vous permets pas de venir et insulter ma fille. Vous êtes ici chez moi,et je veux que vous vous teniez a carreau si vous ne voulez pas que je vous fasse jeter dehors. Mais c'est quoi ces manières la!

- C'est a cause de cette sorcière que cet homme détient ma fille, c'est a cause d'elle si ma fille vit présentement le martyr. N'avez-vous pas une conscience Sarah? Vous êtes la pendant que ma fille se bat pour rester en vie

- Mais qu'est-ce que vous racontez,elle est là-bas de son plein gré oui.

- Comment osez vous !

Et bam ! Une claque pour Sarah. Personne n'avait rien vu venir. N'étant pas préparé a cet excès de colère, Sarah ne pu l'éviter. Elle passa une main sur sa joue et lança un regard noir a cette femme.

Elle s'élança alors vers elle mais Alaric l'en empêcha.

- Sarah calme toi , elle pourrait être ta mère.

- Mais ce n'est pas ma mère. D'ou elle se permet de lever la main sur moi ? D'où ? Elle s'est prise pour qui ? A cause de qui en plus ? De la salope qu'elle a pour fille la ?

- Je ne te permets pas Sarah,ne parle pas comme ça de ma fille

- Je ne vous permets pas de prononcer mon nom de votre sale bouche. Et je parlerai d'elle comme je veux car c'est ce qu'elle est,une salope qui vaut rien du tout. Alaric lâche-moi je t'ai dit, je vais lui apprendre moi a me gifler.

- Viens,viens me montrer que tu n'as reçu aucune éducation. Tu te rends compte ? Je pourrai être ta mère ! Je me demande bien où elle est,si c'est côté éducation, elle l'a raté sur toute la ligne.

- ELLE EST MORTE PUTAIN,PARLEZ PAS D'ELLE ET ENCORE MOINS DE L'ÉDUCATION QU'ELLE M'A DONNÉ, NE ME POUSSEZ PAS A BOUT. PUTAIN TELLE MERE TELLE FILLE.

- Oh je suis désolée,je ne savais pas qu'elle était morte. Mais cela n'excuse pas le fait que je te déteste pour ce que tu infliges a ma fille.

- A croire que c'est moi qui suis en train de la frapper. J'aurais aimé en effet mais malheureusement cela n'est pas le cas.

- Sarah ! Ça suffit maintenant ! Et vous madame, je vous demanderai de sortir immédiatement de mon bureau

- Qu..quoi ? Mais vous ne pouvez pas me virer, vous devez d'abord sauvez ma fille, je vous en supplie.

- Je vous ai demandé de sortir de mon bureau

- Mais où voulez vous que j'aille ?

- Qu'est-ce que j'en sais moi ? Allez en bas,dans le jardin,dans la cuisine où vous voulez mais sortez d'ici.

Et elle recommença a pleurer mais fit ce que lui demandait Charles.

- Dorénavant Sarah tu te tiendras mieux que ça. Et je ne veux rien entendre.

Ça c'était bien Charles! Très protecteur envers les personnes importantes pour lui mais aussi très autoritaire, il n'y a pas de place pour des écarts répétitifs avec lui.

Il prit le papier sur lequel il écrivait et le tendit a Jack. Celui-ci après avoir fini de lire le passa a tour de rôle aux autres. Arrivé au tour d'Alaric il ne fut pas surpris de lire ce qu'il y avait dessus.

Il ne faut pas que vous parliez a Jack en présence de cette femme et toi Jack c'est pareil, il ne faut pas que tu parles. Il ne sait pas que tu es en vie et tant mieux. Je pense que c'est ce qu'Alaric a voulu te faire comprendre tout a l'heure quand il t'a tiré en arrière.

J'ai l'impression qu'il a des micros sur cette femme alors faites très attention a ce que vous allez dire en sa présence.

- Bon les enfants, j'espère que vous êtes prêts. On va sauver cette Inès !

Au service de l'enne...