affront

Ecrit par R.D

SECRET DE FAMILLE



Chapitre 39



« Les bonnes actions font disparaitre les mauvaise. » Sourate 11 verset 114



Mounas



Je l’ai serrée dans mes bras avec la peur qu’elle ne disparaisse. Je me disais à l’instant que si c’était un rêve, je ne voulais pas me réveiller.


En rouvrant les yeux, je me suis rendu compte que c’était vraiment réel. Je me suis mise à toucher son visage comme pour me rassurer qu’elle était vraiment devant moi. Que c’était ma mère qui venait de sonner à ma porte.


Lorsque je me suis détachée d’elle, je me suis agenouillée à ses pieds.


Moi (pleurant) : Pardonne moi maman. Excuse-moi pour tout ce que je t’ai fait vivre. Maman pardonne moi.

Maman : relève-toi ma fille.

Moi (pleurant) : je ne peux pas me relever. Pas tant que tu ne me diras pas que tu me pardonnes pour tout le mal que je t’ai fais.

Maman (voix cassé) : si je suis ici c’est parce que je t’ai déjà  pardonnée. Relève-toi. Ce n’est pas bon dans ton état.


Elle m’a aidée à me relevée et après avoir refermée la porte derrière moi, nous nous sommes dirigés vers le salon pour prendre place.


Maman : comment vas-tu ? Tu ne souffres pas trop ?


J’ai toujours du mal à le croire. Merci mon Dieu, merci !


Moi : je rends grâce à Dieu. Le bébé se porte bien et je ne manque de rien. Comment vont les autres ? Et papa ?

Maman : Tous le monde se porte bien.

Moi : je te demande encore pardon. J’ai détruit la famille.

Maman : non, ne dit pas ça ! Pas un jour ne passe sans que je ne prie pour toi. Je n’aurais pas dû t’abandonner lorsque tous le monde te tournaient le dos. Qui n’a jamais péché ? Dieu ne nous demande t il pas de pardonner à nos semblables comme on aimerait être pardonné par lui ? Je m’en suis voulu. Dieu m’es témoin que jusqu’au jour d’aujourd’hui je n’ai pas pu dormir tranquillement. Mon cœur de mère ne pouvait pas supporter l’absence de ma fille ainée. Elle a commis une erreur et alors ? Ne devrais-je pas te soutenir au lieu de t’enfoncer ? Je regrette énormément pour ces mois de silence.

Moi (pleurant) : ce n’est pas à toi de me demander pardon. Néné, je t’ai fais du mal et honnis en bafouant ma dignité. J’aurais aimé te rendre fière de moi. J’aurais aimé que le jour que tu porte cet enfant tu puisses garder la tête haute et que tu te dises, c’est ma fille. J’ai passé mon temps à demander à Dieu de me pardonner. Je voulais retourner pour implorer ton pardon. Mais je n’aurais pas pu supporter que tu me rejette. Je remercie le tout puissant de t’avoir emmené à moi. Néné, j’avais vraiment l’impression d’être seule au monde jusqu’à ce que  tu sonne à ma porte. Si tu pouvais savoir comme je m’en veux. Pardonne-moi maman ! Pardonne moi pour tout le mal que je t’ai fais.

Maman : Dieu m’es témoin que je t’ai déjà pardonnée. Comment puis-je haïr un fruit que j’ai porté dans mes entrailles ? Tu fais partis de moi. Toi et tes frères, vous êtes tout ce que j’ai de plus cher au monde.


Qu’à penser papa de sa venue ici ?


Moi : je n’aimerais pas que tu ais des problèmes avec papa à cause de moi.

Maman : même s’il reste toujours cambrer sur sa position, il lâchera prise. Je connais parfaitement cet homme pour savoir qu’il n’est pas rancunier. Seulement je refuse de rester encore en froid avec toi. Je veux que tu saches que ta famille ne t’a pas tourné le dos et que je serais toujours là pour toi.


Je l’ai pris dans mes bras en continuant à pleurer. Dieu est bon ! Dieu est vraiment merveilleux. Combien de nuit blanche ai-je passé en rêvant de ce moment ? Gloire et pureté à Allah. Vraiment, l’issue favorable arrive à ceux qui savent se montrer patient.



******


Nous étions entrain  de parler de tout et de rien lorsque la sonnerie de la maison a retentit.


Moi (ouvrant) : comment tu vas ?

Ibrahim : bien et toi ? Désolé pour le retard.

Moi : ce n’est pas grave. Rentre et ne reste pas là !


Il a semblé surpris de voir maman au salon.


Ibrahim : salam tantine !

Maman : wasalam mon fils. Comment tu vas ?

Ibrahim : je vais bien et vous ?

Maman : al Hamdoulilah !

Moi : néné, c’est le mari de Fatima.

Maman : viens par ici que je te tire les oreilles. Fatima ne t a-t-elle pas dit qu’elle avait deux mamans ? D’ailleurs où est elle ? Je dois vous mettre tous les deux à genoux.

Ibrahim : je suis vraiment désolé. C’est vrai que j’ai failli mais inch Allah je me rattraperais.

Maman : tu as intérêt. Sinon comment va ta femme ?

Ibrahim : elle va bien Dieu merci.


Je me suis excusée auprès d’elle avant de me rendre avec Ibrahim dans la chambre d’amis.


Moi : je suis désolée de te faire perdre du temps mais il fallait que je te parle de toute urgence.

Ibrahim : ne t’inquiète pas, ça ne me dérange pas. Tu m’as dis que ça avait quelque chose avoir avec Fatima. Il n’y a pas de problème j’espère.


J’ai poussé un soupir avant de prendre la parole.


Moi : tu sais que Fatima est comme une sœur pour moi et que notre amitié ne date pas de maintenant. Je ne suis peut être pas parfaite, mais jamais je n’ai voulu lui causer du tort. Pas de mon plein gré en tout cas.


Je lui ai raconté comment je me suis liée d’amitié avec Awa. Je ne me suis pas gênée de parler de mon passé, du piège que j’ai voulu tendre à Boubah et du chantage de Awa après qu’on soit passé chez Fatima.


Il était très silencieux. Son visage reflétait énormément d’émotion. Allant du dégout, rage, compassion et j’en passe pour le reste.


Moi : je te jure que je ne savais pas qu’elle était ton ex. Si je savais que tu étais celui qu’elle voulait coûte que coûte avoir, je me serais éloignée d’elle. Regarde, je risque de perdre mon homme et ma meilleure amie pour mes erreurs du passé. Dieu ne me punit il pas assez ? Je veux que tu puisses parler à Fatima. Dis lui que je suis innocente. Il faut que vous vous protégiez de cette femme. Elle est à la limite obsédée par toi.

Ibrahim : elle m’avait dis un jour que Fatima me maraboute. C’est vrai ?


C’est vrai que le marabout avait confirmé mais il avait dit aussi que ça avait été enlevé. Je sais que Fatima ne sera jamais capable d’une telle chose. Si seulement je pouvais parler avec elle, ça évitera plein de chose.


Moi : elle divague ! Ne crois jamais un mot de ce que cette femme te dit.

Ibrahim : merci ! Cela t’a fallut du courage pour tout avouer et inch Allah je ferais de mon mieux pour parler à Boubah. Concernant Fatima, ne t’inquiète pas. Je vais nous protéger de cette folle.

Moi : Dieu merci. Prend vraiment soin d’elle. Je n’aimerais pas qu’elle puisse souffrir pour rien. C’est une bonne femme.

Ibrahim : j’avoue qu’avant je ne te portais pas trop dans mon cœur mais crois moi que tu viens de grimper dans mon estime. Je prierai aussi pour toi. Boubah ne doit pas laisser filer une perle comme toi. Que celui qui n’a jamais péché te lance la première pierre. Puisse Dieu nous pardonner.

Moi : Amine !


Il a demandé à partir par la suite en me disant qu’il avait rendez vous avec Karim. J’espère de tout cœur que mes révélations leurs permettront de ne pas tomber dans les mailles de cette dévergondés.


Karim


Je suis conscient que ce que je m’apprête à faire demande un grand courage mais il faut que Ibrahim sache ce qui ce passe autour de lui.


Je ne sais pas comment il prendra le fait que Anta est sa mère mais comme je l’avais dis, il est temps que la vérité se sache.


J’ai composé le numéro de Fatima pour m’enquérir de ses nouvelles.


Fatima : Allo ?

Moi : comment va la plus belle ?

Fatima : Al hamdoulilah et toi ?

Moi : je rends grâce à Dieu. Ecoute, j’attends ton mari actuellement parce qu’on doit se rendre chez son père pour rencontrer Anta.

Fatima (implorant) : non, Anta n’à rien avoir avec mon empoisonnement. Laissez la en dehors de ça je vous en supplie.

Moi : détrompe-toi. Je ne compte pas parler de ça. Je crois que ton mari rentrera très abattue ce soir. Je t’en supplie, soutiens le et soit patiente. Laisse le te dire lui-même ce qui ce passe. Ne le brusque surtout pas par peur qu’il se braque.

Fatima : tu m’inquiète vraiment.

Moi : ne t’inquiète pas. Je veux simplement que tu fasses attention à vous deux. Ces semaines à venir ne seront pas du tout repos mais vous devez vous serrez les coudes. Prie beaucoup pour ton couple.

Fatima : je te fais confiance. Protège le je t’en supplie.

Moi : je ne vous abandonnerais jamais. Tu peux compter sur moi.


Après avoir raccroché, Ibrahim m’a envoyé un message pour me dire qu’il était en route.


J’étais entrain de me changer lorsque j’ai reçu un coup de fil de Boubah.


Moi : salam !

Boubah : tu es chez toi ? J’aimerais te parler.

Moi : oui mais je m’apprête à sortir avec Ibrahim. Qu’est ce qui ce passe ? 

Boubah : rappelle-moi à ton retour !


Sa voix est vraiment bizarre. J’espère pour lui qu’il n’a pas de problème.



******


Je venais à peine de finir de me changer lorsque j’ai entendu des bruits de klaxons de la voiture d’Ibrahim.


Je l’ai trouvé en pleine conversation avec Awa qui était debout à la vitre de sa voiture.


Moi : je ne dérange pas j’espère.

Awa (se retournant) : je disais simplement à ton ami que même s’il me prenait pour deuxième femme, j’accepterais.


Il m’arrive souvent de me demander si rien ne c’est passé entre ces deux là ! Non mais je ne crois pas qu’Ibrahim osera me faire une chose pareille.


Moi : Il a tout ce qu’il veut avec sa femme. Je vais te trouver un mari moi-même. Lui il ne t’appartient plus. Bon à tout à l’heure.

Ibrahim : merci beaucoup ! Je suis comblé avec ma femme. Je me tue à le lui dire.


Nous avons passés un bout du trajet en silence. Je cherche la manière de lui dire qu’on part chez lui. Je redoute vraiment son comportement lorsqu’il le saura.


Ibrahim : je conduis bêtement sans savoir où je vais.

Moi : faisons d’abord un tour chez ton père.

Ibrahim (fronçant les sourcils) : pour quoi faire ?

Moi : tu me fais confiance ou pas ?

Ibrahim : oui mais il est hors de question que je demande pardon ou un truc du genre à cet homme.

Moi : détrompe-toi ! On ne part pas là-bas pour le voir.

Ibrahim : on part voir qui si ce n’est lui ?

Moi : Anta. J’ai quelques questions à lui poser.

Ibrahim (étonné) : Anta ? Mais quelle question ?

Moi : tu le sauras.


Il a semblé vraiment surpris mais il n’a pas fait de commentaire jusqu’à ce qu’on arrive.


Moi : reste ici, j’arrive.


Je suis descendu par la suite avant de cogner au portail.


C’est le gardien qui m’a ouvert quelques temps après.


Moi : bonsoir !

Gardien : bonsoir monsieur.

Moi : est ce que ton patron est là ?

Gardien : il est sortit depuis ce matin.


Ça tombe bien parce que je ne sais plus comment agir avec lui.


Moi : et Anta ?

Gardien : elle est à l’intérieur.


Je suis rentré et je l’ai trouvé assise devant la télé.


Moi : salam Anta.

Anta : mon fils, comment vas-tu ? Assois-toi.


J’ai pris place en face d’elle.


Moi : comment va tu ?

Anta : bien et toi ? Mais ton oncle est sortit !

Moi : je vais bien. Je suis venue pour te voir.

Anta (fronçant les sourcils) : qu’est ce qui ce passe ?

Moi : je ne vais pas passer par quatre chemins. Je sais que tu es la mère d’Ibrahim. Je suis venue avec lui parce que j’aimerais que tu le lui dises toi-même. Il est assis dans sa voiture et il nous attend.


Je lis l’étonnement et la peur sur son visage.


Anta (bégayant) : de quoi parles-tu ?

Moi : j’ai les preuves de ce que j’avance. Je ne suis pas venue pour te faire du mal ni du chantage encore moins pour te juger. Je veux simplement que tu dises toi-même la vérité à Ibrahim.

Anta : je ne sais toujours pas de quoi tu parles.


J’ai sortie une photo d’elle que le détective m’a donnée.


Elle l’a saisit avec des mains tremblantes. Elle a gardé son regard rivé longtemps sur la photo avant que je ne vois des larmes coulés sur ses joues.


Je me suis déplacé de là où j’étais assis pour la consoler.


Anta (pleurant) : je ne voulais pas lui faire du mal. C’était le seul moyen pour le protéger. Il n’y avait que cette solution qui s’offrait à moi.

Moi : je ne te juge pas. Je te jure que je te comprends. Ce que tu as fait demande un grand courage mais surtout un grand cœur. Je t’admire pour ta bravoure. Je ne suis qu’une personne qui veut aider. Il faut que tu avoues tout à Ibrahim. Il doit connaitre la vérité. J’ai peur que ce secret ne lui soit néfaste par la suite.

Anta : il ne me le pardonnera jamais. Je connais assez mon fils pour savoir qu’il est rancunier.


Abdel (ton dur) : qui ne pardonnera pas à qui ici ? Puis je savoir ce qui ce passe ?


Mon cœur a failli rater un battement lorsque j’ai entendu sa voix. Et merde !


Moi (feignant l’indifférent) : bonsoir tonton.


Je me suis levé pour lui tendre la main mais il m’a royalement ignoré.


Abdel : Anta, puis je savoir ce qui ce passe ?


Heureusement pour moi qu’elle a cachée la photo. Je n’ose même pas imaginer ce qu’il fera lorsqu’il saura que j’enquête sur lui.


Comme si ce n’était pas suffisant, c’est Ibrahim qui lui a emboîté le pas.


Ibrahim : que fais-tu là depuis tout ce temps ?

Abdel : attendez ! Vous vous croyez où ? Dans un cirque ?

Moi : Allons-y Ibrahim. Je t’expliquerais tout.

Abdel : personne ne bougera d’ici tant que vous ne me donnerez pas d’explication. Ordonna t il.


Je crois que cette fois ci, je me suis vraiment montré très imprudent. Que Dieu me sorte de ce merdier dans lequel je me suis foutue…………



Ps : Likez ! Commentez ! Partagez ! Nous sommes à quelques jours de la fin du ramadan. Je demande à tout un chacun de me pardonner pour un mot de trop. Pardonnez moi si je vous ai vexé ou insulter par inadvertance. Puisse Dieu accepter notre jeun et qu’il  nous fasse ressortir de ce mois meilleur.


Il se peut que je publie Samedi ou pas. Tout dépend de si je trouve le temps pour écrire. Dans tous les cas, si ce n’est pas samedi, ce sera mardi que je posterais la suite. Bonne fête de korite………………..

Invitez moi hein. Je vie à Dakar et je viendrais. Dieu vous voit.. 

Secrets de famille