Tristesse
Ecrit par R.D
SECRET DE FAMILLE
Chapitre 40
« Ne laisse pas une mauvaise période de ta vie te faire croire que ta vie est mauvaise. Ne laisse pas une dure leçon durcir ton cœur. Ne laisse pas la douleur te faire haïr. Ne laisse pas l’amertume du monde voler ta douceur.
Ibrahim
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi Karim a tenu à ce qu’on vienne rendre visite à Anta. Il paraissait tellement stressé que je me posais mille et une questions durant tous le long du trajet.
Je n’arrive pas à trouver une explication plausible ou encore le pourquoi de ses agissements mais je suis sûr qu’il me cache quelque chose d’important.
Sinon pourquoi ce serait-il comporter de la sorte et demander de surcroit à ce que je l’attende dans la voiture ?
Mon cœur s’est mis à battre à tout rompre lorsque j’ai vu papa rentré dans la maison.
J’ai toujours du mal à croire que cet homme qui est soit disant mon père en veuille à ma femme. On ne peut pas être si mauvais que ça. Un être humain doté de toutes ses facultés ne peut pas se lever un bon matin et dire qu’il se vengera sur une innocente.
J’ai déjà parlé au détective et il m’a dit que lorsqu’il trouvera des choses sur lui, il m’informera. Pour le moment j’ai tellement de truc dans la tête que je l’ai d’abord mis en stand bye. Je veux savoir qui en a après mon enfant jusqu’au point de souhaiter sa mort.
Je n’aurais pas pu imaginer de toute ma vie vivre une situation pareille. Même si mon père et moi n’avions jamais eu des moments intime, au fond je l’ai toujours aimé.
Il m’arrivait d’espérer dans mon cœur d’enfant que cet homme me dise un jour qu’il est fier de moi. Au primaire, je me déchainais pour toujours occuper le premier rang.
Idem au secondaire et au lycée. J’ai eu un parcours universitaire sans tâche. Je voulais lui plaire. Je voulais qu’il se comporte avec moi comme les autres papas se comportent avec leurs enfants.
Mais je n’ai jamais eu droit à des encouragements. C’était toujours des « Tu peux faire mieux » aussi sec les uns que les autres.
Peut être que je lui ai fait quelque chose. Avec la venue de ma femme j’aurais juré que tout allait changer vu que c’est lui-même qui a insisté pour que je la marie. Comment peut-il vouloir lui faire du mal pour une histoire de vengeance qui n’a ni queue ni tête ?
Quels sont les secrets que cache cette figure qui n’a jamais pu être paternel pour moi ?
A le voir, on se dit que c’est un ange. Il est de taille moyenne, clair et de beau traits au visage. Mince comme un vrai peulh, toujours souriant avec son entourage.
Qu’aurait pensé maman de ça ? Ah ma mère ! Comme j’aurais donné cher pour l’avoir à mes côtés. Je sais qu’elle m’aurait consolé. Qu’elle m’aurait demandé de ne pas baisser les bras et surtout qu’elle n’allait jamais laisser tout ceci se produire.
Il m’arrivait de l’entendre hausser le ton. A chaque fois qu’elle le faisait, c’était pour lui reprocher son manque d’amour à mon égard. Ensuite elle se mettait à pleurer. Ce sont les seuls fois qu’elle craquait et laissaient libre court à ses émotions.
Elle qui savait toujours se contenir. Elle qui me souriait malgré que des larmes brillaient dans ses yeux. Il n’y a que dans ces moments qu’elle éclatait.
Rien que pour ses larmes, je le détestais déjà. Pourquoi nous faisait-il autant souffrir ? Ne nous aimais t il pas ?
Un jour, alors que je n’avais que 15 ans, papa et elle se sont disputés une énième fois à cause de moi. Ce jour là je ne l’avais pas laissé faire.
Je lui ai clairement craché au visage que je le haïssais. Que maman ne méritait pas de vivre avec un homme comme lui et que tôt ou tard il allait le payer.
Avec le temps, je me dis que rien n’a changé en lui. Il est toujours l’homme aussi dur et mauvais que j’ai vu durant toute mon enfance.
Mais jamais je ne le laisserais faire souffrir ma femme comme il l’a fait avec ma mère. S’il ose s’approcher de trop prêt, j’oublierai qu’un jour il a été le mari de ma mère. Parce que pour moi c’est ce qu’il est. Mari de maman.
Je suis descendue de la voiture pour voir ce que Karim faisait durant tout ce temps. Ma vie est bien trop compliquée actuellement et son comportement n’arrange rien du tout.
Après avoir salué le gardien, je suis rentré dans la maison. Je les ai trouvés tous les trois au salon.
Moi : que fais-tu là depuis tout ce temps ?
Papa (ton dur) : attendez ! Vous vous croyez où ? Dans un cirque ?
Karim : Allons-y Ibrahim. Je t’expliquerais tout.
Papa : personne ne bougera d’ici tant que vous ne me donnerez pas d’explication. Ordonna t il.
Je suis complètement perdu. Karim me jette des regards comme pour me supplier de ne pas ouvrir la bouche.
Anta : Karim était venu pour me saluer.
Moi (m’adressant à Anta) : désolé pour mon impolitesse. Je ne t’ai même pas salué. Comment vas-tu ?
Anta : ce n’est pas grave. Je vais bien et toi ?
Papa (en colère) : jusqu’à preuve du contraire, on est chez moi ici. Si tu veux jouer aux impolis, tu le fais chez toi. Mais quel est ce genre de comportement ? Tu débarque dans ma maison sans ouvrir ta gueule pour me saluer ?
Karim : excusez nous tonton. On va demander à partir.
C’est officiel. Cet homme me dégoute énormément. Je n’arrive même pas à le regarder dans les yeux sans ressentir pour lui une haine considérable. J’espère vraiment que Dieu aura pitié de son âme au moment de le reprendre.
Karim m’a presque tiré pour ne pas que je réponde. Après qu’il ait dit au revoir, on s’est dirigé en silence jusque dans la voiture.
Moi (énervé) : que manigances-tu ? Hein ?
Karim : arrête de t’emporter. Je voulais parler en tête à tête avec Anta.
Moi : parler de quoi ? Tu te comportes bizarrement avec moi depuis tout à l’heure. Que me caches-tu Karim ?
Karim : je ne te cache rien du tout. Rentre chez toi. On se parlera après.
Il est descendu de la voiture sans demander son reste.
Mais que ce passe t il avec lui ? En venant il disait qu’il devait me dire un truc et là il désiste. Cela aurait il quelque chose avoir avec Fatima ? Non, ça m’étonnerais. Alors quoi ? Pourquoi tant d’énigme ?
Je fus tirée de mes pensées par la sonnerie du téléphone. C’est Boubah.
Moi : Allo ?
Boubah : comment vas-tu ?
Moi : pas du tout bien dis-je énervé. Je ne sais pas ce qui ce passe avec Karim. Il m’a emmené jusqu’à chez cet homme soit disant qu’il voulait me dire quelque chose d’important et là, il fait comme si de rien était.
Boubah : calme toi ! Je vais essayer de discuter avec lui pour en savoir un peu plus.
Moi : non laisse tomber. Si c’est important, il reviendra vers moi. Et toi comment tu vas ? J’ai appris pour toi et Mounas. J’aimerais qu’on discute là-dessus.
Boubah (catégorique) : il n’y a rien à dire ! C’est la cadette de mes soucis actuellement.
Moi : ne parle pas comme ça. Je sais qu’elle s’est mal comportée mais crois moi qu’elle regrette.
Boubah (ton ironique) : quel mensonge as t elle encore inventée pour que tu prennes son partie ?
Quand Boubah est énervé, rien ni personne ne peut lui faire entendre raison.
Moi : elle m’a tout racontée. Dis-moi qui ne fait pas d’erreur dans sa vie ? Prend en compte le fait qu’elle t’ais dis la vérité. Elle aurait pu le cacher mais elle a décidée de tout te dire en sachant pertinemment qu’elle risquerait de te perdre.
Boubah : elle ne l’a pas dit parce qu’elle le voulait. Elle l’a fait parce qu’elle était dos au mur. Si cette Awa ne lui avait pas fait de chantage, elle ne me l’aurait jamais révélé. Et que veux tu que je fasse ? Que j’oublie tout parce qu’elle est enceinte de moi ? C’est trop facile.
Moi : je ne te demande pas de faire comme si de rien était mais je te jure que celle avec qui j’ai parlée tout à l’heure regrette. Je te demande de reconsidéré les choses. Tu avais décidés de lui donner une seconde chance. Sa seule erreur a été d’avoir eu peur de te perdre à nouveau en te révélant cela. Personne n’est parfait. Je sais que c’est très dur de placer sa confiance en une personne et après se rendre compte qu’elle n’a pas été totalement sincère avec nous. Je sais aussi qu’il t’a fallut énormément de courage pour lui donner une seconde chance, mais je veux que tu réfléchisses. Peut être qu’elle ne s’y est pas pris de la bonne manière, mais elle t’aime. Ça saute aux yeux qu’elle est folle de toi. Ne la laisse pas partir.
Il s’est mis à rigoler avant de reprendre la parole.
Boubah (voix tremblante) : ma foi ! Je dois la féliciter. Elle a vraiment su te berner et te faire un lavage de cerveau. Elle mérite des ovations pour ça. Cette fille ment comme elle respire. Je maudis le jour que je l’ai vu et le jour que je l’ai touché. Je regrette énormément que mon enfant puisse avoir ce genre de femme comme mère. Elle est et restera toujours une fausse femme toute sa vie. C’est une vraie pute au-delà de ses airs d’anges. Une vraie manipulatrice.
J’ai du mal à croire ce que j’entends.
Moi : calme toi ! Ne laisse pas la colère te faire dire des choses que tu regretteras.
Boubah (énervé) : écoutes, je ne t’ai pas appelé pour t’entendre me parler d’elle. Je voulais te dire que je compte accepter la proposition de maman et me marier avec ma cousine. Karim est en route actuellement pour venir chez moi. Je l’ai appelé pour lui parler de ça et qu’il me dise ce qu’il en pense.
Moi : tu es fou ? Boubacar tu es malade ou quoi ? Tu veux hypothéquer ta vie pour te venger de Mounas ?
Boubah : ça n’à rien avoir avec elle.
Moi (le coupant) : si ! Tout ça c’est à cause d’elle. Tu veux qu’elle souffre, c’est pour ça tu as pris cette décision stupide. Jamais Karim ne sera d’accord avec toi. Que veux-tu au fait ? Tu l’as appelé pour qu’il te supplie de ne pas te marier ? Ou bien pour qu’il t’encourage dans tes conneries ? Je te croyais plus mature que ça. Tu n’es pas un saint non plus vu ton passé. Mounas a fait des choses qu’elle regrette. Tu l’aimes même si tu n’as pas envie d’entendre cela. Ne fou pas ta vie en l’air. Boubah, je t’en supplie.
C’est le bip qui s’en est suivit qui m’a fait comprendre qu’il avait déjà raccroché.
Qu’est ce qu’il peut être stupide dès fois ! Comme si ma vie n’était pas assez compliquée, il faut que je trouve un moyen de lui empêcher de commettre cette erreur.
Parce que Si je suis sûr d’une chose, c’est qu’il le fait juste par vengeance. Il ne sera jamais heureux aux côtés de cette femme vu que son cœur appartient à Mounas. Ah boubah, boubah, boubah, quand grandira t il ?
*****
Le trajet jusqu’à la maison a été difficile pour moi. J’avais peur de me perdre dans mes pensées et de cogner une personne ou la voiture de quelqu’un.
Heureusement pour moi que rien de cela n’est arrivé. J’ai vraiment besoin de ma femme. J’ai envie qu’elle me prenne dans ses bras et qu’elle m’aide à surmonter ces épreuves. Je suis au bord du gouffre.
Lorsque je suis arrivé, j’ai trouvé ma belle mère au salon. Je l’ai salué en coup de vent avant de rejoindre la chambre.
Fatima était sur sa natte de prière. Elle m’a gratifiée d’un sourire avant de se lever.
Que ferais-je sans cette douce créature à mes côtés ? Je l’aime comme jamais je n’ai aimé de toute ma vie.
Fatima (m’embrassant) : comment vas-tu ? Tu m’as l’air fatigué.
Je l’ai serré très fort dans mes bras sans rien dire. Je sentais juste son cœur se soulever à cause des battements réguliers.
J’ai eu à un moment peur de la perdre. Peur qu’elle m’abandonne comme tous le monde autour de moi.
Nous sommes restés dans ce silence pendant un long moment avant qu’elle ne se détache de moi.
Fatima : je ne t’abandonnerais jamais Ibrahim Bah ! Je suis pour toi une couverture comme tu l’es pour moi. Tes peines, larmes, tristesses, je les porterais comme mon propre fardeau parce que je t’aime énormément.
Qu’est ce que je l’aime cette femme !
Je l’ai par la suite embrassé. J’y mettais de tout dans mon baisé. Amour, tendresse, ferveur, tout ce que je pouvais ressentir.
Je l’ai allongé avant de lui ôter la robe qu’elle portait. A ce moment précis je ne voulais que nous. Juste nous dans notre cocon d’amour. Je voulais oublier mes problèmes et me noyer dans la profondeur de ses caresses.
Le moment était magique ! Elle me l’a bien rendu parce qu’une fois de plus elle m’a fait voyagé en ayant les pieds sur terre.
A la fin de notre ébat nous étions allongés. Elle était dans mes bras et je caressais son ventre qui ne se voyait même pas.
Moi : je suis fou amoureux de toi Fatima. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Jamais je ne laisserais une personne te faire du mal. Pas tant que je serais en vie. Dieu nous aidera à surmonter les problèmes. On ne pliera jamais. On en ressortira que plus fort et soudés. Puisse Dieu nous accompagner.
Des larmes coulent silencieusement sur ses joues malgré qu’elle me sourie. Je les ai séchés du revers de la main.
Moi : que des larmes de joie qui couleront de ses beaux yeux ! Que des larmes de joie !
******
Je ne sais pas à quel moment on s’est endormis mais c’est aux alentours de 02h du matin que j’ai ouvert les yeux.
Je me suis levé à la hâte parce que je n’avais pas encore accomplis la dernière prière de la veille. Après avoir finis de rembourser, une idée m’est venue à l’esprit.
Mounas m’a dit qu’Awa fera tout pour nous séparer. Et si Mounas jouait double jeu pour savoir ce qu’elle manigance ? Il n’y a que de cette manière qu’on pourra avoir de l’avance sur elle.
Je sais que ça lui coûtera gros de faire semblant surtout dans son état, mais c’est le seul moyen de nous protéger.
Lorsque j’ai finis, je me suis assis sur le lit pour contempler Fatima. Elle est tellement belle et parait si fragile. Je me maudis toujours intérieurement à cause de mon sale comportement.
Je l’ai réveillée tout doucement.
Fatima : hmm ! Ibrahim qu’est ce qui ce passe ? Il y a un problème ?
Moi : non mon amour ! Il est trois heures du matin. J’aimerais que tu te lèves pour qu’on prie. Je veux qu’on demande à Dieu de nous protéger.
Elle s’est levée difficilement.
Fatima : même si je suis fatiguée, je ne peux pas refuser.
Je l’ai laissé prendre sa douche avant que des idées sordides ne me traversent encore l’esprit. Dieu n’abandonne jamais ceux qui lui font confiance et c’est à lui que je compte demander secours.
Fatima
Je me suis réveillée énormément fatiguée. Après la prière, nous ne nous sommes pas rendormis vu qu’on avait finis aux alentours de 5h du matin.
Nous avons passés notre temps à faire l’amour jusqu’à l’entente de l’appel du Muezzin.
Ça faisais longtemps qu’on ne c’était pas donné à ce genre débat. Les problèmes avaient eu raison de nous mais heureusement qu’on a pu retrouver une flamme aussi brûlante qu’au début.
Il s’accrochait à moi comme à une bouée de sauvetage. Il n’arrêtait pas de me dire qu’il m’aimait et qu’il ferait tout pour me protéger.
J’ai sentie dans sa voix qu’il s’en voulait. Peut être se disait il que c’est de sa faute tout ce qui nous arrivait ? Je l’ai consolé du mieux que je pouvais et je crois que ça a l’a un peu soulagé.
Il était déjà 14 h lorsque j’ai ouvert les yeux. J’ai pris une douche et prier avant de sortir de la chambre.
J’étais énormément étonner de voir Anta et maman assises au salon. Mon sang n’a fait qu’un tour dans mon corps vu l’air qu’elles affichaient. Que se passe t il ici ?
Moi : assalame Aleykoum
Maman et Anta : waleykoum salam wa rahmatoullahi wa barakatouhou.
Maman : comment vas-tu ? Tu as bien dormis ?
Moi : Al hamdoulilah. Anta tu es ici depuis ? Pourquoi ne m’a tu pas réveillée ?
Anta : Ibrahim m’a dit avant de sortir que tu n’as pas beaucoup dormis la veille. Je ne voulais pas te déranger.
Maman : va manger et reviens. Anta doit nous parler.
Moi : Anta il n’y a pas de problème j’espère.
Anta : non ma fille ! Je viens en paix et j’ai besoin de te parler de quelque chose d’important.
Elle me parait énormément triste malgré le sourire qu’elle affiche. J’espère de tout cœur que ce n’est rien de grave………….
Ps : Likez ! Commentez ! Partagez ! Nous sommes déjà vers la fin de l’histoire. Peu être que bon nombre d’entre vous l’a deviné. Comme je l’ai déjà dis, cette histoire est bien plus qu’une histoire. Ce sont des conseils et une leçon de vie que je voulais donner à chacun. La vie est vraiment compliquée. C’est de notre devoir d’essayer de nous alléger les fardeaux en puisant toute notre force dans la foi. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais la FOI en elle-même elle est le socle même de cette histoire. J’ai voulu vous faire comprendre que peu importe les épreuves ou les difficultés par lesquelles vous passer, vous devez faire confiance en Dieu. Celui qui a créé les cieux et la terre n’est il pas capable de vous sortir de l’abime ? Celui qui nous donne à manger chaque jour n’est il pas capable de nous aider à surmonter les épreuves ? Que le diable ne vous fasse pas plisser. Qu’il ne vous fasse pas oublier que Dieu est le détenteur de tout pouvoir suprême. Prier, ayez la foi ! C’est la clé de la réussite ici bas et dans l’au-delà ! On se donne rendez vous Jeudi. Wasalam Al mouslim !