Au cœur de la forêt.
Ecrit par Gilles N. ASSANI
LE JEU
Chapitre 15 : au cœur de la forêt.
"""""""Advine""""""
Il y a de cela quelques jours que je fus séquestrée lorsque Castro me laissa à la garde de ses amis pour aller à un entretien d’embauche. Quelques temps après son départ, une bande de six hommes lourdement armés débarquèrent dans le salon. En menaçant de tirer sur nous, les amis de Castro se couchèrent à terre pour ne pas prendre une balle inutile en voulant jouer aux héros. Les six hommes nous ramenèrent dans un mini bus de couleur noir qui était garé devant la maison. Personne n’était à la maison lorsqu’ils étaient venus et d’ailleurs, personne d’entre nous ne pouvait crier par peur d’être abattu. Ils nous conduisirent dans une forêt que je ne peux situer puisque nous avions les yeux bandés.
A notre arrivé, celui qui semble être le Boss de la bande ordonna qu’on nous ramena devant lui. C’était un homme effroyable. Il était tellement musclé et les rides sur son front montre qu’il est un tueur-né. Il me regarda pendant quelques minutes avant de prendre son téléphone pour appeler quelqu’un. Il mit l’appel sur haut parleur puisque l’instabilité du réseau l’empêchait d’entendre correctement son correspondant à l’autre bout du fil.
Boss : bonjour monsieur. Je ne devrais pas vous appeler à cette heure, mais c’est une urgence. L’opération a été un succès. Le problème est que la fille n’était pas seule à notre venu. Nous étions obligés de ramener les deux microbes qui lui servaient de protecteurs à la maison.
Inconnu : pourquoi tu as pris le risque de les ramener à la maison? Oh my God….mais tu es stupide !! Tu viens de condamner ces deux innocents. !
Boss : justement monsieur. Si je n’avais pas pris le risque de les faire amener à la maison, on ne pourra pas coincer le petit ami de la fille. J’ai pensé qu’ils seront encore plus utiles.
Inconnu : tu es sans cervelle on dirait ! Tu veux diriger les choses à ma place ? C’est moi qui décide de ce que tu feras et non toi. Maintenant éliminez moi ces deux microbes tout de suite et envoyez moi la vidéo.
Boss : la fille aussi peut être dedans comme prévu ? Je pense qu’il faut que nous nous débarrassions vite d’elle pour passer à autre chose.
Inconnu : idiot écoute-moi bien ! Le plan a changé désormais. Je prendrai un peu du plaisir à me charger personnellement de cette vermine.
Boss : ok à bientôt monsieur.
La voix de celui qui était à l’autre bout du fil m’avait fait penser à mon oncle, mais mon oncle parle très lentement. Celui qui parle est plus rapide et sa voix est plus roque.
Le boss de la bande ordonna à ses acolytes d’accomplir la sale besogne qu’à ordonné son maitre. Deux jeunes viennent me prendre et me jeter dans une sale sombre. Aussitôt qu’ils fermèrent la porte, je revins à la fenêtre pour observer ce qu’ils voulaient faire. La scène était horrible !!
Ils creusèrent un trou comme pour égorger des moutons ou des bœufs. Ils revinrent auprès des deux amis de Castro et les tirèrent vers le trou en ayant à la main deux longs couteaux sûrement bien aiguisés. Les deux futurs amis commencèrent à crier comme pour demander de l’aide. Mais qui peut bien les écouter dans cette immense et dense forêt ? Leurs cris se perdirent dans la forêt. Qui peut réussir à avoir le salut dans une telle situation ?
Les hommes armés se mirent à se moquer d’eux à gorge déployée pendant quelques minutes avant que l’un d’entre eux vint auprès d’eux pour leur demander de dire leurs dernières paroles. A cette question, les deux amis se mirent à crier à haute voix et en chœur : « Dieu, je suis un pauvre pécheur, mais je demande ta miséricorde. Sauve mon âme je t’en prie ». Après cette prière, l’un des malfaiteurs vint se jeter sur l’un des amis de Castro puis tel un mouton de Tabaski, il l’égorgea. Le sang sortait abondamment et l’on pouvait entendre le bruit que faisait l’air qui entrait dans son larynx. Je fermai les yeux face à ce film d’horreur auquel je viens d’assister.
Je commençai par hurler telle une folle de toutes mes forces, mais hélas ! Personne ne pouvait m’entendre.
Le second ami de Castro qui était un peu plus jeune subit la même atrocité et
peut-être un peu plus durement puisqu’il n’avait pas vite expiré. Je n’avais pas le courage de suivre cette scène et je commençai par penser à mon cas. Mais qui peut bien me vouloir du mal ? Et pourquoi vouloir coincer Castro ?
Aujourd’hui, je viens de faire plusieurs jours dans cet enfer au milieu d’une forêt inconnue. Dans la nuit, ils m’amenèrent au milieu de la cour pour que je prenne un peu d’air frais. Bizarrement je constatai que ceux qui travaillaient là avaient été remplacé. Je remarquai la présence d’un jeune homme qui semblait avoir un peu de pitié pour ma situation. Il se permettait même de faire de petites blagues parfois pour détendre le climat calme qui régnait cette forêt. Pendant les nuits, la forêt devient très effrayante par son lourd silence. Ce jeune homme qui attira mon attention semble être un peu plus humain. Il passait même son temps pour chanter dans la nuit lorsqu’il est de tour pour surveiller le camp. Et si j’arrive à attirer ce petit ange vers moi ? Dans ma situation, je pense qu’il faut bien que je me rapproche un peu de lui pour attirer les chances de mon côté.
Je m’approchai de lui lorsqu’il chantait et je le touchai l’épaule dans l’espoir qu’il me regarde. Il se retourna brusquement et me projeta loin de lui comme si j’étais un monstre. Je tombai sur mes deux coudes mais je gardai le calme en luttant contre la douleur. Il se rapprocha de moi avec un air menaçant et me donna une bonne gifle. Il me ramena sur ma chaise et me regarda pendant un bon moment avant de lancer la torche sur mon visage. Les larmes coulaient de mon visage et je sentis que cela lui faisait pitié. Il sortit un mouchoir de sa poche et me nettoya le visage. Je l’observais entrain de prendre soin de moi. Je compris que c’était une personne qui voulait m’aider, mais qui ne voulait pas mettre sa vie en danger. Il me regarda et tira sa chaise vers moi pour discuter avec moi puisque tous dormaient déjà.
Moi : excusez-moi pour vous avoir touché. Je ne vais plus répéter la prochaine fois. On m’appelle Advine et j’aimerais au moin pouvoir parler à quelqu’un. Si j’ai décidé de m’approcher de vous, c’est parce que je vois en vous quelque chose de merveilleux ; quelque chose que même des personnes hors de cette immense forêt ne peuvent tous avoir.
Paulin : on m’appelle Paulin. Je suis un tueur de profession. Je ne vis que pour ça. Comme le dit souvent mon patron, « Paulin, tu es né pour nettoyer les microbes ». Je ne suis pas une personne de bonne moralité. Je suis une personne intelligente et mon intelligence est au service du mal. Si je vous dis tout ceci, c’est pour que vous arrêtez de penser que je suis celui qui vous sauvera. Je suis loin d’être un homme à manipuler.
Moi : vous savez monsieur Paulin ? Le fait que vous reconnaissez que vous faites le mal est quelque chose de très fantastique. On dit que seul celui qui arrive à connaitre sa nature peut décider de changer. Je sais qu’au fond de vous, il y a une personne magnifique qui sommeil en vous. Vous vous dites peut-être que je veux vous utiliser pour m’en sortir. Non, même si je meurs d’envie de quitter cette maudite forêt, j’aimerais néanmoins vous avoir comme ami et protecteur.
Paulin : oh ma belle ! je ne peux être ton ami. Demain par exemple, je ne pourrai pas refuser si mon patron me demande de lui apporter ta tête sur un plateau. C’est ce genre d’ami que tu aimerais avoir ? Je ne peux pas être ton protecteur puisque je suis ta mort.
Moi : Ce que je vois en toi est plus que ce que tu penses. Si je dois mourir, peux-tu me faire l’honneur de me dire pourquoi je suis ici ?
Paulin : la seule chose que je pourrai te dire est que tu ne sortiras pas sûrement vivante de cette forêt. Quant à ton petit ami, il passera le restant de ses jours en prison.
Lorsque j’entendis ce qu’ils préparent pour mon Castro, je lui crachai au visage avec rage. Il me regarda en souriant. Je commençai à l’insulter par tous les noms d’oiseaux que je connaissais. Il me faisait signe de me taire pour ne pas réveiller les autres. Tellement j’étais énervée que je ne voulais plus m’arrêter. Pendant que je cherchais d’autres insultes pour utiliser, il se contenta de me regarder dans les yeux. C’était comme s’il se moquait de moi. Je baissai alors ma voix. Il me fixa pendant quelques secondes et sans pouvoir l’éviter, il réussit à m’embrasser. Je voulu résister mais en me souvenant de ma situation, je me dis qu’il va falloir user de la séduction pour l’avoir. Je me laissai à lui puis il continua son jeu. Il m’ôta tout doucement ma robe et commença par m’embrasser le cou. Je me laissai à lui puis peu à peu, je commençai par trouver du plaisir en ce qu’il me faisait. Bref, il me fit l’amour cette nuit. Je ne peux pas dire qu’il est meilleur que mon Castro, mais il est fantastique. Je ne savais pas que je pouvais coucher avec un autre que Castro dans ma vie, mais la situation ne m’avait pas laissé d’autres choix. Je devrais bien chercher à survivre là où personne ne peut arriver à me sauver.
« « « « Romuald » » » » »
Une fois chez moi, je me dirigeai directement vers la douche pour prendre un bon bain. A mon retour, j’allumai mon poste téléviseur pour suivre l’actualité. Au bout de quelques temps, je commençai par sentir un peu la fatigue. Je décidai alors d’aller au lit. En me levant, mon téléphone commença par sonner. Ne connaissant pas le numéro, je réponds en lançant en même temps l’enregistreur d'appel. Je pensais à un appel de menace, mais c’était tout simplement la belle Sandrine qui m’appelait. Je décrochai l’appel.
Sandrine : bonsoir monsieur Romuald. C’est Sandrine.
Moi : oh ma jolie étoile ! Comment tu vas ?
Sandrine : je vais bien. C’était juste une petite salutation.
Moi : oh que c’est gentil de ta part ! Demain je serai très ravi si tu peux accepter de déjeuner avec moi dans la ville.
Sandrine : je ne peux rien vous promettre, mais si mon père sort de la maison, je vais vous faire un signe.
Moi : je prierai pour qu’il ait une journée surchargée demain pour que tu puisses sortir.
Sandrine : que Dieu écoute votre prière alors ! Bonne nuit à vous monsieur.
Moi : bonne nuit à toi ma jolie étoile.
Demain, je vais profiter du temps qu’on passera ensemble pour envoyer quelqu’un dans la maison puisqu’elle vient de me dire que son père sortira. Ce n’est pas tout à fait mal ce plan.
Même si elle est là pour une mission, elle sera aussi utile pour mes missions. Parfois, on peut bien se servir de son adversaire.
C’est comme le jour où ma petite amie avait envoyé sa copine pour tester ma fidélité. Je m’étais bien amusé à voyager dans le corps de cette dernière jusqu’au point où elle avait fini par vouloir s’accrocher. C’est là que je fis appel à ma petite amie pour lui signaler que j’avais déjà fini de gérer celle qu’elle m’avait envoyé et que j’attendais une autre. La suite de l’histoire reste dans mon ventre….lol.
Sandrine sera un bon outil pour faire la lumière dans la vie de son père.