Avouer ses sentiments

Ecrit par elsa

Chapitre 23 : Avouer ses sentiments


***William SACRAMENTO***


-Tu es folle ? Comment peux-tu t’imaginer que je te laisserai aller voir mon père ? Tu n’as rien à lui dire ! 


-Mais il menace ma fille ! Tu penses que je devrais juste m’asseoir et le laisser faire ? C’est une guerre inutile qu’il veut encore déclencher. Ma mère m’a déjà tourné le dos et le courant passe difficilement avec mes frères… J’ai accepté de tout perdre pour elle William. 


-Je sais mais allons pas à pas. Tu n’es pas en bonne santé et je ne suis guère rassuré par rapport à ton état de santé. Je te propose de faire une visite en ma compagnie. 


-C’est inutile. 


-J’aimerais m’installer aussi avec toi…Ou que tu viennes t’installer chez moi. 


Elle a éclaté de rire…Mais son rire n’atteignait pas ses yeux. Je savais que le ridicule pouvait tuer mais au point où j’en étais, je ne pouvais plus faire machine arrière. J’avais compris que je perdais mon temps…Francine vivait une grossesse difficile et toute seule. Elle avait besoin de moi plus que jamais. 


-C’est ridicule ! Est-ce que tu t’entends ? Je ne vais pas m’installer avec toi. 


-Alors quel est ton programme ? 


-Je veux m’en aller William…Je préfère être en France bien avant l’accouchement. Là-bas, ma fille sera plus en sécurité et je serai plus tranquille. 


-Et tu comptes t’en aller quand ? 


-Le plus tôt possible. Si tu le permets, on pourrait y aller le samedi. Je vais appeler la société de nettoyage qui s’occupe des appartements de papa pour que le ménage soit fait. 


-Mais tu n’as personne pour t’assister là-bas. 


-Je me débrouillerai. 


-Laisse-moi quelques heures et je te donnerai ma réponse. Cela te va ?


Elle a hoché la tête…Je devais discuter avec Alexiane pour voir si je pouvais accompagner Francine en France et l’assister dans son aménagement avant de revenir. 


« Je ne veux pas perdre la mère de mes enfants. Elle est trop importante pour moi ». 


Francine Plongea son regard dans le mien puis dit :

-Tu n’as pas à demander à Alex de rester avec moi pour élever tes enfants. C’est égoïste à mon avis. 


-Tu n’iras nulle part. Tu as deux bébés qui grandissent en toi et tu es irremplaçable dans leur vie. Alors commence par changer de manière de penser et cela influera sur ta destinée. Au lieu de rester ici à te morfondre, sors et amuse-toi. Dis-toi que tu vivras quelque soit ce qui se passera. 


-J’ai peur William fit-elle les yeux mouillés de larmes. 


-Je suis là et je te promets que cette fois-ci que tu n’es vraiment pas seule. Pourquoi est-ce que tu ne libères pas une partie de tes charges sur moi ? Prenons par exemple le côté financier…N’ai-je pas le droit de subvenir aux besoins de mes enfants ? 


-Si..


-Alors pourquoi m’en prives-tu ? Tu ne peux pas tout faire par toi-même. 


-Alex n’y verra-t-elle pas d’inconvénient ? 


-Tout est question de discussion et on trouvera un terrain d’entente. Elle sait que je dois assumer mes responsabilités. 


-Justement j’ai été surprise de voir qu’elle aussi s’inquiète pour mon état de santé.


-Donc ce sera un accouchement par césarienne. 


Elle a hoché la tête…je ne voulais pas revenir sur le danger que faisait courir cette grossesse à Francine. Parfois la vie nous place dans des situations vraiment difficiles. La vie de quatre personnes se retrouve menacée dans cette histoire. Si Francine perd ses bébés, le seul espoir que nous avions de sauver Yasmine s’envole. Et si elle perd ses enfants, je sens que ce sera la fin. Il faudrait donc éviter que cela se produise. J’irai personnellement voir le gynécologue demain pour connaître les mesures à prendre pour qu’elle puisse mener cette grossesse à terme. 


-Tout ira bien dans ce cas fis-je convaincu. Combien d’enfants as-tu prévu d’avoir dans la vie ? demandai-je contre toute attente. 


Elle m’a souri de façon furtive…J’ai eu l’impression de revoir la jeune femme enjouée et pleine de vie que j’avais rencontré dans un bar de la ville il y a quelques années. Aujourd’hui, Francine n’est plus que l’ombre d’elle-même. Elle porte tellement de douleur en elle. Comment puis-je l’aider à aller mieux ? Le mental aussi compte quand on est enceinte ! 


-Quel homme accepterait de prendre une femme qui a déjà trois enfants d’un autre ? Si je sors vivante de l’hôpital avec mes garçons dans mes bras, je ne pense pas que je ferai d’autres enfants. Avec les temps qui courent, c’est amplement suffisant. 


-Tu penses que tu es devenue inaccessible ? fis-je en levant un sourcil. 


-Non mais je pense que le père de mes enfants ne laissera aucun homme entrer dans ma vie. Il est assez égoïste. 


-Peut-on seulement lui en vouloir ? Quel homme saint d’esprit laissera un autre épouser la femme qu’il aime ? 


Francine a tiqué…C’est à ce moment que j’ai pris conscience de ce que je venais de dire. J’avais exprimé tout haut ce que je ressentais pour elle. On s’est fixé pendant quelques secondes. J’avais envie de la prendre dans mes bras mais j’avais fait une promesse à Alex. 


-Tu ne dis rien ? 


-Il n’y a rien à dire…c’est normal que tu te sentes un peu dérouté William. Ta femme essaie de tomber enceinte à nouveau. Tu as une vie avec elle. 


-Et si j’avais envie d’être avec toi Francine ? Tu penses que ce serait possible ? Attends…ne répond pas. Je veux juste que tu comprennes qu’on s’est mis dans une situation impossible. Je sais que tu es amoureuse de moi et tu penses que je suis amoureux de ma femme…


-Arrête fit-elle en se levant. Tu devrais t’en aller maintenant. Alex va s’impatienter. 


-Donne-moi quelques heures et je te reviendrai avec des nouvelles ! 


-Merci d’être passé et de m’avoir écouté. Cela m’a fait un bien fou. 


Je me suis levé…J’aurais voulu la prendre dans mes bras mais ce ne serait pas du tout prudent. Le fait qu’elle soit seule dans la maison me stresse. Je dois trouver des solutions pour changer la donne. 


-Je te raccompagne. 


En silence, on s’est dirigé vers la sortie après qu’elle ait déverrouillé la porte. 


-Reprends ta vie en main Francine…Arrête de laisser les autres la diriger pour toi. Tu es devenue spectatrice et cela m’énerve. Je veux retrouver la battante que j’ai connu. Je sais qu’elle est encore là.


Elle ne m’a pas répondu mais je sais que mes paroles l’ont touché. A elle maintenant, de savoir ce qu’elle fera avec. 

(…)


Peu de temps après 


***Alexiane AISSO***


Dès que j’ai entendu la porte de l’entrée claquer, j’ai su qu’il était rentré. Je suis restée coucher suivant le bruit de ses pas. J’ai repensé à ma conversation avec Francine depuis mon retour. Je pense que je me suis laissée aveugler par certaines choses. J’ai cru que le fait que je sois la femme de William ferait de lui mon homme à vie. Je sais que dans certains couples, l’infidélité est consommée. La femme essaie d’avancer et de pardonner. La vie suit son cours. J’avais une tante qui avait vécu une situation pareille. Il y a des réunions familiales innombrables mais elle est restée avec son mari. Mais toutes les histoires ne se ressemblent pas. 


Certains hommes aiment leurs épouses mais les trompent. Ensuite quand ils se font prendre, ils luttent pour rester avec leur femme en barrant la maîtresse de leur vie. Mais d’autres hommes comme William sont amoureux de leur maîtresse. Ils l’aiment plus que la femme qu’ils ont épousée. Dois-je prier toute ma vie en attendant qu’il daigne m’accorder autant d’amour ? Dois-je passer le reste de mes jours sur cette terre noyée dans l’incertitude totale ? Ou dois-je reprendre ma vie en main ? La voix fluette de Yas s’est faite entendre. Je l’avais mise au lit un peu plus tôt. 


-Alexiane fit Will en poussant la porte de la chambre. 


-Oui fis-je en me redressant. 


-Tu vas bien ? Pourquoi es-tu couchée à cette heure de la journée ? 


« Aujourd’hui est un jour déterminant de mon cycle. Mais William se trouve à des années-lumière de mes réalités »


-Je t’attendais. Désolée d’être allée voir Francine comme ça. 


-Je ne te demande pas d’excuses…C’est ton droit. Je m’inquiète pour elle. 


-Que penses-tu faire ? Tu veux aller t’installer avec elle ? fis-je calmement. 


- …


-William, cette situation devient invivable pour moi. Je ne me sens plus à ma place. 


-Que préconises-tu ? Qu’on coupe les ponts ? 


-Je veux du temps pour moi…J’ai envie d’aller passer quelques jours chez les miens et je pourrai réfléchir calmement à la suite que je veux donner à ma vie. 


-Okay. 


-Mais Francine voyagera bientôt et elle est toute seule. J’aimerai bien pouvoir l’accompagner pour l’installer. 


-Je savais depuis que tu l’accompagnerai. Il n’y a que toi qui l’ignorais. J’aimerais rester seule si cela ne te dérange pas. 


-Je te laisse fit-il pressé de s’en aller.

 

« Mon mariage est fini…Je m’en rends compte avec amertume. Le pire dans toute l’histoire est que je me suis lancée dans un traitement pour tomber enceinte. Que de temps et d’argent perdu… »


(…)


**Stella GAGNON**


« Après la magnifique journée que je viens de passer à la Pointe Denis avec Yannick et ses amis,  je n’ai pas du tout envie de rentrer chez moi surtout quand je pense que je risque encore d’affronter la mauvaise humeur de Tony. Ça me tue déjà le moral ... »


Yannick gara sa voiture devant ma résidence. Il descendit de son gros cylindré en fit le tour, ouvrit le coffre du véhicule puis fit  sortir la glacière remplie de poissons qu’il avait lui-même pêché cet après-midi  à la Pointe Denis, puis il m’aida à descendre de sa BMW X6.


-C’est bon  Yann,  donne-la-moi je peux la porter. Dis-je en lui prenant la glacière des mains.


Le contact de sa main sur la mienne me procura des frissons de la tête aux pieds. Troublée, je fis un pas en arrière en battant nerveusement des paupières.


-Tout va bien Stella ? 


Je fis mine de me gratter les yeux.


-Heu…Je crois que  j’ai une poussière dans les yeux… Du sable sans doute…Mentis-je.


-Fais voir…


« Mince ! »


Avant même que je n’eus le temps de réagir, Yannick pris mon visage dans ses mains et me souffla dans un œil,  puis dans l’autre. Il était tellement près de moi que je pouvais sentir son odeur. Un mélange de parfum boisé et de fruit de mer.


« Sa peau doit avoir un goût salée… »


Cette pensée me donna chaud au bas ventre.


-Ça va mieux ? 


-Heu…Oui !...Merci Yann ! 


-Je t’en prie…


Je battais nerveusement des paupières.


-Il me semble que je n’ai plus de poussière dans les yeux.


-Tant mieux ! Dit Yannick. Un sourire satisfait étira ses belles lèvres.


-Oui…


Un silence bizarre s’installa entre nous.


«Ce n’est pourtant pas un rencard, mais ce moment ressemble à celui qui précède le baiser d’au revoir…Je crois que je deviens folle ! Je ferais mieux de rentrer ! »


Je fis trois pas en arrière. 


« Périmètre de sécurité oblige »


-J’espère que tu as passé une bonne journée.


-Oui…Oui...ça a été. 


-Tant mieux alors 


-Pourquoi dis-tu cela ? Tu en doutais ?


-Oui un peu…J’ai cru que les allusions de Vanessa sur toi et moi t’avaient mise mal à l’aise…


-Ah…non c’est rien…Ne t’inquiète pas. Et puis c’est plutôt flatteur si tes amis pensent qu’on est ensemble non ?


Yannick leva un sourcil interrogateur.


-Ah oui ? Explique-toi…


-Tu es plutôt beau gosse et voir que des gens nous imaginent ensemble signifie que… Je me tus


-Signifie que ?


« Que je peux tenter ma chance avec toi… »


-Qu’on est assorti quelque part …Et qu’on pourrait former un beau couple !  


-Oui c’est  clair qu’on est assorti quelque part, du côté béninois ! 


On a éclaté de rire.


-Merci encore pour cette journée Yann…


Je pris la glacière pleine de poissons et me dirigeais vers le portail.


-Je peux t’aider à la monter me proposa Yann. 


-Non…C’est gentil, je vais le faire. 


Je saisis la glacière avant lui et la portai à un bras comme si elle ne pesait que quelques grammes.


-Tu en es sûre Stella ?


-Oui Yann…Ne t’inquiète pas. Tu avais un rendez-vous important pour 20h.


-Ah oui c’est vrai !…Bon ben, je vais y aller…


Il s’approcha de moi et me fit une bise sur chaque joue.


-Merci encore cette journée Yannick.


-Avec plaisir ! On remet ça quand tu veux.


Quand je suis arrivée à l’appartement j’étais toute chamboulée. Une vague de sentiments contradictoires m’envahit. 


« Je suis en train de tomber amoureuse de Yannick. C’est déroutant. Et il ne me regarde même pas ! Pfff Il faut que je me ressaisisse au plus vite ».


Une fois dans l’appartement, je posai la glacière par terre m’adossai contre la porte. Les yeux fermés, j’inspirai un bon coup pour  tenter de calmer les battements de mon cœur, qui frôlait la folie.


-Tu en pinces pour lui n’est-ce pas ?  


La voix d’Anthony me fit sursauter.


-Tu m’as fait peur Tony ! Dis-je en posant ma main sur le cœur. 


Je n’avais pas remarqué la présence  d’Anthony dans le salon. Il se tenait devant la fenêtre qui donnait pile sur l’entrée de l’immeuble. Je mettrai ma main à couper qu’il nous a observé  Yannick et moi.


-Dis-moi Stella, qu’est-ce que tu lui trouves à ce type ? 


Ignorant Anthony et sa question, je pris la glacière et me dirigeai vers la cuisine.


-Je pensais qu’il n’y avait que ta carrière qui t’importait, je vois que je me suis trompé sur ton compte ! 


Excédée, je me retournai brusquement vers Anthony qui m’avait suivi jusque dans la cuisine pour me faire tout ce qui m’avait tout l’air d’une crise de jalousie.

 

**Yannick MIKALA**


Je remontai dans ma voiture, m’installai dans mon siège et quand je mis ma ceinture de sécurité, je me rendis compte que Stella avait oublié son sac sur le siège avant.


«Ça m’arrange presque qu’elle ait oublié son sac dans ma voiture. J’ai une bonne excuse pour monter chez elle. Je le lui ramène tout de suite.


Toute cette journée, j’ai dû lutter pour ne pas montrer à Stella qu’elle m’intéresse d’une toute autre manière. Je n’ai pas envie de perdre son estime. On se connait depuis plusieurs années, même si c’est Francine qui était notre dénominateur commun.


Déjà à l’époque je la trouvais pas mal mais, j’avais émis des réserve étant le grand frère de Fran il était hors de question que je m’en canaille avec la meilleure amie de ma petite sœur. En cas de rupture ça aurait été compliqué à gérer. Du coup je n’ai rien tenté. Quand il a été question d’organiser le mariage Stella, j’ai été très honoré d’avoir été choisi pour son wedding planner. Et quand tout a avorté, j’avoue que j’ai été soulagé de savoir que Stella était à nouveau libre.


Mais la mort de Papa et tous les bouleversements qui ont suivi, m’ont amené  à revenir au Gabon et à m’y installer. Et c’est avec beaucoup de joie et de surprise que j’ai  découvert Stella et tout le staff de la chaine de télévision, lors de la soirée donnée par Africa Infos +. C’est comme si le destin l’avait amenée à Libreville spécialement pour moi.


Stella est belle et intelligente. Je suis d’ailleurs surpris de constater qu’elle n’a toujours pas trouvé chaussure à son pied depuis tout ce temps… »


Je pris son sac à main et sortis de voiture puis je me dirigeai vers sa résidence.


J’ai essayé d’appeler Stella, mais son téléphone sonnait dans son sac. C’était presque comique. J’ai laissé tomber l’idée de l’appel et je me suis dirigé vers son immeuble, dont  la porte d’entrée était grand ouverte. 


Une fois à son étage, dans le couloir, il m’a semblé entendre des éclats de voix. Plus je m’avançais, plus je distinguais les voix avec précision. Ça m’avait tout l’air d’être une dispute entre Stella et….Un homme ?!


« Stella et son collègue se disputent ? »


J’ai foncé droit vers l’appartement d’où provenaient les voix en colère. J’ai actionné la poignée de la porte. Elle n’était pas fermée à clef. Je suis rentré. Comme une flèche, je me suis dirigé vers la cuisine. Les voix provenaient de là bas. 


Stella était dos au mur et son collègue était en face d’elle. Les mains de part et d’autre du corps de Stella, il  la retenait contre son gré.


-Tu as complètement perdu la tête Anthony ! 


-Ah oui tu crois ? 


-Dépêche toi de me laisser passer sinon…


-Sinon quoi ?....


-Sinon vous aurez à faire à moi dis-je bien déterminé à casser la gueule à cet énergumène.


Une lueur de satisfaction éclaira le visage de Stella.


« Ma présence la rassure ».


Visiblement surpris par mon irruption, Anthony se dégagea et avança vers moi le pas lent. Ses yeux me lançaient  des éclairs. Les bras croisés sur mon torse, je ne bougeais pas d’un pouce. J’attendais de voir jusqu’où son audace le pousserait.


-Tiens ! Je vois que vous avez tout hérité de votre paternel ! En plus des traits physiques, Daniel MIKALA vous a visiblement  transmis, l’art de l’intimidation.


-Ne me cherchez pas Anthony ! Dis-je sentant la colère m’animer.


Un rictus se dessina sur son visage et il s’avança vers moi ne laissant aucune distance de sécurité entre nous. 


« Il est en train de me défier ? Dites-moi que je rêve ?! »


-Sincèrement Yannick, vous ne m’impressionnez aucunement ! D’ailleurs qu’aurais-je à craindre du fils d’un ancien gangster,  tué comme un lapin par son pire ennemi ? Rien ! Tu ne me fais pas du tout peur MIKALA ! 


« Voilà ce qu’il ne fallait pas me dire ! »


Gauche, droite, gauche. J’ai frappé tellement vite qu’Anthony n’a pas eu le temps de réagir. Il était plié et se tenait le ventre et il se massait la mâchoire en même temps tout en proférant des jurons à mon égard.


Stella était comme pétrifiée elle n’avait pas bougé d’un iota. Les yeux écarquillés elle avait du mal à croire ce qu’elle voyait.


Anthony finit par se relever non sans difficulté. 


-Tony …je trouve que tu es allé un peu trop loin  ce coup ci….


-Je me fais agresser chez moi par ce …ce fils d’assassin et c’est tout ce que tu trouves à dire ? Que je suis allé un peu trop loin ?


-Si tu ne l’avais pas agressé verbalement Yannick n’aurait pas eu besoin de riposter de cette manière.


-De toutes les façons  tu n’es qu’une ….


-Je ne suis qu’une ? 


-Ecoute laisse tomber…Je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec toi ! Je me casse ! 


-Oui tu as bien raison barre-toi ! Ça me fera des vacances !


D’un pas raide, il s’est dirigé vers sa chambre et en est sorti quelques secondes après avec un sac. Sans dire un mot il est sorti en claquant la porte.


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Course contre la mor...