Face à face inévitable

Ecrit par elsa

Chapitre 22 : Un face à face inévitable 


***Francine MIKALA****


J’ai entendu sonner…Je n’attendais personne donc je n’ai pas pris la peine de me lever. J’avais déjà déposé Yasmine chez son père avec sa nounou. J’aurais pu rester là-bas surtout que Alexiane n’était pas présente. Mais je ne le voulais pas. Je ne supporte plus rester auprès de William. C’est devenu tellement difficile de réprimer mes sentiments. Cela me demande tellement d’efforts pour emprisonner tout cela en moi. 

Bref ! La sonnerie a retentit à nouveau et j’ai compris que la personne ne voulait pas me laisser tranquille. J’ai donc tiré ma carcasse du lit et j’ai enfilé une robe simple avant de sortir de la chambre. Je me sens tellement lourde et pourtant il me reste encore deux mois à tenir. Je prévois m’en aller d’ici la fin de ce mois. Vu que papa possédait des maisons en France, je vais juste squatter l’une d’elles. En plus, tout est meublé. Le hic est que je ne sais pas qui pourra m’aider. Je n’ai pas envie de demander à Will m’accompagner. Je sais qu’il a ses propres affaires ici. La sonnerie a retenti à nouveau. 


-J’arrive fis-je en sortant sur la terrasse. 


Quelques minutes après, j’ai ouvert le portail et j’ai eu la surprise de tomber nez à nez avec Alexa. Je n’ai pas pu cacher le sentiment de surprise qui s’est peint sur mon visage. 


-Bonjour Francine. Je suis désolée de passer à l’improviste. Puis-je entrer ? 


-Euh bien- sûr dis-je en m’effaçant pour la laisser passer. 


-Je voudrais parler avec toi. Si cela ne te dérange pas…


-Tu es déjà là…Je ne peux pas m’y soustraire siflai-je en refermant le portail. 


Des questions ont fusé dans ma tête. Pourquoi est-elle là ? Je n’ai rien fait de répréhensible. J’ai gardé Will loin de moi en lui permettant de se rapprocher de sa fille. La dernière fois, il est venu discuter avec moi mais je n’avais pas le moral…Donc je suis restée très évasive. Je n’ai rien fait de mal donc c’est avec la conscience tranquille que j’ai guidé Alexiane vers le salon. 


-Tu dois enlever tes chaussures s’il te plaît. Je prends des mesures pour préserver l’environnement de la petite. 


-Cela va de soi, fit Alex en retirant ses chaussures. J’ai vu qu’elle avait un peu grossi. Et elle retrouve des couleurs. 


-Je rends grâce fis-je en pénétrant dans le salon. Tu veux boire quelque chose ? 


-Euh non…merci. Je voudrais vraiment qu’on puisse parler librement. Je sais que je n’ai pas été tendre avec toi mais je pense qu’à ma place, tu aurais fait pareil. 


Je me suis assise. Alexiane a fait de même. Elle est vraiment belle et prend bien soin d’elle. En comparaison, je suis laide. Avec mon gros ventre, j’ai dû mal à prendre soin de moi. De toutes les manières, je ne cherche pas de prétendant et personne ne me cherche. Donc je m’en fiche. 


-…


-Francine, qu’est-ce qui ne va pas ? William et moi savons que tu vas mal. Tu es soucieuse et tu perds du poids. Je sais que je ne suis pas ta meilleure amie mais je m’inquiète. Ces bébés sont aussi ceux de Will et son bonheur compte pour moi. 


Elle avait parlé avec franchise. Il n’y avait pas de fausse note dans son expression ni dans sa voix. J’ai baissé les yeux touchée par son inquiétude. 


-Je vais bien. Merci de t’inquiéter. 


-Ce n’est pas vrai…Will a dit qu’il a essayé de t’en parler mais cela s’est soldé par un échec. Est-ce à cause de l’amour que tu ressens pour lui ? 


-Sans vouloir t’offenser, je ne peux pas discuter de ce sujet avec toi. Mais je n’ai plus de sentiments pour Will. Il est le père de mes enfants et c’est tout. 


-Je sais que tu mens…Un homme que tu aimes depuis des années. Trois enfants…Tu ne peux pas me dire ça. 


-Tu es sa femme et je suis l’autre. Très franchement, je ne sais pas ce que tu attends de moi. 


-J’essaie d’avoir un bébé avec lui. Mais je ne sais pas si je fais le bon choix. Il aura deux bébés bientôt et…


-Les bébés qu’il aura ne vivront pas dans ce pays. Je suis revenue juste pour trouver une solution pour Yasmine. On repart à la fin du mois…Sents toi libre de tomber enceinte et d’être heureuse. Tu n’as pas besoin de mon avis pour ça. 


-William…ne sera plus le même si tu l’empêches de voir ses enfants. 


-Les enfants sont de lui donc il pourra les voir quand il voudra. 


Un silence s’est installé…j’avais déjà menti une fois. J’ai envie qu’elle parte pour que je ne m’enfonce pas encore plus dans le mensonge. J’aime William mais je ne peux plus l’admettre. C’est fini. 


-Je sens que je m’incruste Francine. C’est normalement toi l’intruse dans ma vie de couple mais c’est moi qui ne me sens plus à ma place. William est là mais sans être là en même temps. Il n’est plus l’homme que j’ai épousé. Il est passé à autre chose. 


-Ce n’est pas vrai…Il a la tête un peu ailleurs mais c’est ton homme. Donne-lui encore un peu de temps s’il te plaît. 


Cette conversation n’avait pas de sens. Qu’est-ce qu’elle attend de moi au final ? 


-Je pense que j’ai perdu mon homme fit-elle en me fixant droit dans les yeux. Quand ton homme te trompe, tu te sens mal. Tu as envie de le tuer et de tuer l’autre femme. Mais ensuite, tu trouves la force en toi de pardonner et de lutter pour ton mariage. J’ai lutté Francine mais je sens que je me bats pour rien. Je ne peux pas le récupérer. 


Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine. Je me suis levée de mon siège et je me suis éloignée d’elle. Je ne voulais pas l’entendre. Je ne voulais pas qu’elle me donne des espoirs inutiles. Je me suis déjà faite à l’idée que je ne finirai pas mes jours avec William. 


-J’ai besoin que tu restes avec Will ! Je n’ai pas envie que tu le quittes parce qu’il a merdé. C’était ma faute. 


-Il ne m’aime plus…Et moi je le supporte. Ce n’est pas la vie de couple idéale à mon avis. 


-Alexiane…je suis malade dis-je en la dévisageant. Et je n’ai personne sur cette terre pour s’occuper de mes enfants. 


-Quoi ? Comment ça ? fit-elle en haussant la voix. 


-Je ne sais pas si je survivrai à cette grossesse…Je ne sais pas si je pourrai élever mes enfants et les voir grandir. La vie me punit pour le mal que je vous ai fait à toi, Will, Stella. Ma famille a coupé les ponts avec moi. Je n’ai personne à part Will. Et il ne peut pas prendre soin des enfants tout seul. Il aura besoin de ton aide. 


-Je ne comprends pas…Explique moi. Tu souffres de quoi ? Et depuis combien de temps ? Pourquoi ne nous as-tu rien dit ? 


-A quoi bon ? Le gynécologue me demande d’arrêter la grossesse sinon je pourrais ne pas m’en sortir vivante. Mais il est hors de question que je fasse cela. Même si l’un des jumeaux survit, c’est suffisant pour sauver Yasmine. Je ne peux pas avoir fait tout cela dans le vide. J’ai besoin que ma fille vive, qu’elle grandisse et aille à l’université. J’ai besoin de cette certitude et rien que pour cela, je suis prête à donner ma vie pour la sauver. 


-Et tu comptais m’en parler à quel moment ? Sur la table d’opération ? 


On a sursauté. William se tenait sur le pas de la porte. Il était en colère. Les larmes que je retenais se sont mises à couler. Alexiane me fixait dépassée par la nouvelle. J’avais tenu à garder tout ceci pour moi mais il fallait que cela sorte. 


-Comment es-tu entré ? 


-La porte n’était pas fermée à clé. Que fais-tu là Alex ? 


-On discutait…Je vais vous laisser parler librement. 


-Non fis-je en secouant la tête. Ne nous laisse pas s’il te plaît. Je veux que tu sois présente. Comme ça, tout le monde est au même niveau d’informations. 


J’avais peur de me retrouver seule avec William. Son regard noir n’augurait rien de bon. Alex a jeté un coup d’œil à son mari puis a récupéré son sac. William dégageait une autorité terrible. 


-Je vais y aller…Je me sentirai de trop fit-elle en allant vers son homme. 


-Je rentre à la maison dès que Francine et moi nous aurons fini de discuter dit Will en lui jetant un bref coup d’œil. 


Il a attendu qu’Alexiane soit sortie de la maison pour entrer et fermer la porte du salon à clé. Je me suis assise le cœur battant la chamade. 


-Donc comme ça, tu as un problème de santé et tu me le caches. Tu comptais me confier les enfants quand ? Par écrit ? 


-…


-Tu penses que c’est à toi de porter le poids du monde sur tes épaules. ? 


-Je ne peux pas te demander de le porter avec moi. Tu es marié. 


-Et ? Cela t’empêche de me dire les choses importantes ? Tu t’es enfermée dans ton monde. Tu dépéris. Je me sentais coupable en pensant que c’était parce que j’étais avec Alex. 


-C’est ta femme ! 


-Cesse de me répéter que c’est ma femme. Je le sais cria-t-il. Bon, je veux comprendre. Pourquoi penses-tu que tu pourrais mourir ? 


-Au début de la grossesse, des fibromes de petites tailles m’avaient été diagnostiqués. Mais ils ont énormément grossi sous l’influence des hormones. Le gynécologue m’a dit qu’ils mettaient le pronostic vital des bébés en jeu car ils empêchaient leur bonne croissance. Je peux perdre la grossesse n’importe quand et je peux perdre la vie. Voilà les trois risques majeurs. Mais j’ai décidé de garder cette grossesse. 


-Francine…Tu ne peux pas mourir. Il existe forcément une solution pour…


-Il n’y en a pas. J’aurai mes bébés et si l’un d’eux survit, il sauvera sa sœur. Même si je ne survis pas, je partirai en paix William. Je sais qu’avec toi mes enfants seront toujours bien protégés. 


William est venu s’asseoir près de moi. Un silence s’est installé entre nous. Cela fait des semaines que je ne l’ai pas senti si près de moi. 


-Mon père menace de tuer Yasmine si je ne l’aide pas à sortir de prison. 


-Je te demande pardon ? fis-je choquée. 


-Il fallait que je t’en parle…Je n’en pouvais plus de garder l’information pour moi. Tu sais que je protégerai ma fille au péril de ma vie. 


Je me suis mise à pleurer à chaudes larmes. J’avais le cœur lourd. 


-Quand est-ce que cette guerre idiote s’arrêtera ? Combien de morts devrons-nous encore compter ? »


-Je travaille pour que cela ne se fasse pas Francine mais tu dois comprendre qu’on est tous menacés. Et les enfants ont besoin que tu sois en vie, en forme. 


-Non ! Je préfère m’en aller ! Nos passeports sont prêts et…


-Calme toi…


-Comment peux-tu me demander de me calmer ?! J’ai fait tout ça pour un but précis et ton père veut m’enlever la petite ? Je veux le voir ! 


-Quoi ? 


-Tu as entendu William. Je veux rencontrer ton père ! 


(…)


Retour au Gabon


**Stella GAGNON**


Quand je suis sortie de mon immeuble, j’aperçus Yannick au loin. Il était adossé contre sa voiture. Il était en pleine conversation  téléphonique. C’est alors que me vint une envie de lui faire une farce.

A pas de loup, je m’approchai de lui et posai mes mains sur ses yeux. Gêné, il a mis fin à sa conversation.


Je ne me suis même pas demandé si c’était un appel important


« Ah tant pis ! »


-Je suppose que je dois deviner qui se cache dans mon dos ?  Dit Yannick en rangeant son téléphone dans la poche de son bermuda.


Je rassemblais toute mon énergie pour ne pas éclater de rire tellement la situation était drôle.


-….


-Stella, je sais que c’est toi…


-….


Je jubilais intérieurement et m’obstinais à  ne pas me dévoiler, juste pour faire durer le  jeu.


-Même si tu ne parles pas, je reconnais ton parfum.


« Yannick reconnait mon odeur ?! Voilà qui est surprenant…Et…Intéressant ! »


-C’est bon tu as gagné !  Je rends les armes ! Dis-je en feignant  d’être déçue.


Je retirai mes mains de ses yeux. Yannick se retourna vers moi. L’espace de quelques secondes nous nous sommes retrouvés si proches que je pouvais sentir son souffle chaud sur mon visage. Je fus en proie à une sensation étrange, pour ne pas laisser paraître mon trouble naissant, je me suis mise à battre nerveusement des cils.


-Bonjour Stella...


Je me reculai. Rester trop près de Yannick me perturbait.


-Bonjour Yann 


On se fit la bise.


(…)


**Yannick MIKALA**


Je trouvais que Stella était très belle dans sa longue robe en coton. Je fis le tour de ma voiture et en parfait gentleman,  je lui ouvris la portière et l’invitai à monter à bord du véhicule.


-J’ai voulu te surprendre mais ça n’a pas marché ! Dit-elle en faisant la moue.


-Ce n’est pas grave… Tu t’y prendras mieux la prochaine fois dis-je en me moquant d’elle.


Je pris place dans ma voiture, mis ma ceinture de sécurité et démarrai.


-Maintenant que le marathon est terminé tu dois être soulagée non ? 


-Oh oui ! Là j’ai trois jours de repos et je compte bien en profiter. J’ai travaillé comme une dingue pendant quinze jours.


-Oui je sais.


Je sentis son regard étonné sur moi. Je me retournai deux secondes, lui souris et me concentrai à nouveau sur la route.


-Je regardais tes deux émissions tous les jours. Et je t’avoue que ça me manquera un peu de ne plus voir Stella GAGNON en direct du plateau d’Africa Infos +.


-Ça me fait plaisir de savoir que tu regardais mon émission.


-Tu es une très grande journaliste !


-Journaliste sportif précisa-t-elle en souriant.


-Oh désolé pour l’oubli ! 


On a éclaté de rire tous les deux.


-Je sais que tu as toujours été studieuse et très sérieuse dans tout ce que tu entreprends et ce depuis que Francine et toi étiez encore adolescentes.


-Au fait, comment ça se fait que tu ne sois jamais venue à Libreville ? Je parie que Francine a dû t’inviter un million de fois...


Elle mit un laps de temps avant de répondre : 


-On va dire que je n’ai pas su prendre le temps.


-C’est dommage parce que Fran et toi vous êtes croisées. Enfin je ne t’apprends rien, tu as dû la voir à Cotonou et elle dû t’expliquer pour la maladie de la petite…Yasmine est atteinte de leucémie…Elle est condamnée…


-Oui je suis au courant fit-elle en baissant les yeux


-…


-En fait ça fait un bon moment déjà que Francine et moi ne sommes plus aussi proche qu’avant…On a eu un différend et suite à cela chacune est restée dans son coin….Je me sens un peu honteuse maintenant qu’on en parle. 


-Huummm je vois…Si tu en as l’occasion…Essaye d’être celle qui fera le premier pas…Je connais l’origine du problème qu’il y a entre vous, mais permets moi de te donner un conseil, réglez le, pardonnez-vous mutuellement et avancez…La vie est tellement courte tu sais…


-Oui…Je suis d’accord avec toi... Dit-elle.


-Quand je vois Yasmine lutter de toutes ses forces pour rester en vie, je me dis que nous qui sommes en bonne santé, nous n’avons pas le droit de gâcher cette chance. Bien au contraire, nous devons tout faire de profiter au maximum de la vie.

 Et profiter signifie exclure tout ce qui peut nous polluer l’esprit y compris les blessures du passé…Francine lutte toute seule avec Yasmine…La petite n’a jamais connu son père…C’est moi qui lui ai donné l’amour paternel dont elle a eu besoin…

Je devine ce que tu as du ressentir lorsque tu as appris que William est le père de Yasmine. Ça n’a pas dû être facile à avaler. Mais tu es l’une des personnes les mieux placées pour reconnaître que Fran n’est pas une mauvaise personne.

Ma sœur est très accablée. Ma mère l’a bannie de la famille…


-Ah ! Mince ! …


-Je ne devrais peut-être pas t’en parler, mais je sais que Fran et toi étiez comme des sœurs et je trouve dommage que vous vous gardiez dent…Il serait peut-être temps d’aller de l’avant, tu ne crois pas ?


**Stella GAGNON**


« Waouh Stella a été reniée pas sa mère ! A cause de William… »


-Je ne sais pas quoi te dire…


-Ma sœur n’a jamais voulu en parler avant et par respect pour sa vie privée, je ne lui ai jamais demandé qui était le géniteur de Yasmine. Je sais rester discret mais je ne suis pas aveugle…


-Tu savais que William était le père de Yasmine ?


-La petite ne ressemble pas du tout à une MIKALA...Mais plutôt à une SACRAMENTO…


Je me redressai dans mon siège. 


-Je ne savais pas avec lequel des hommes de cette famille ennemie à la mienne, ma sœur avait  fricoté, mais tout ce que je sais à présent c’est qu’elle a eu envie de tous les fuir…Les MIKALA…et les SACRAMENTO. C’est pourquoi elle est venue à Libreville.


« Décidément c’est la destination de la fuite en avant  pour nous tous ! »


Yannick poursuivit : 


-Je sais que Francine et toi êtes assez grandes pour gérer vos querelles… Mais je me suis permis de te dire tout ça, car je sais que votre amitié peut aller au-delà de tout ça.


-En espérant qu’il ne soit trop tard…


-Trop tard n’existe que si on lui en laisse l’occasion…


« Que rajouter à cela ? Rien…Je ne trouvais rien à rajouter…Sincèrement ». 


Yannick n’a pas tort dans le fond. Il faut savoir pardonner et avancer. Comme on dit le pardon est une force qui libère. Cinq ans plus tard je n’ai pas tant avancé que cela dans ma vie sentimentale.  La rupture avec Will n’avait pas été facile et la fausse couche qui avait suivi, m’avait totalement dévastée... Pendant toutes ces années je n’avais pas cessé une seule fois de reporter la faute sur William. Il fallait bien que quelqu’un porte le chapeau. 


« Je suis vraiment désolée d’en être là aujourd'hui. Je le suis d’autant plus qu’au milieu de tout ça, il y a une enfant…Yasmine… »


-Bien ! Nous sommes arrivés à Michel Marine. Stanley et Vanessa doivent déjà être arrivés. 


-Ok.


-Tu sais Stella si je t’ai dit toutes ces choses, c’est parce que je te connais depuis longtemps et surtout parce que je t’apprécie  beaucoup…


-Je sais Yann…Ne t’inquiète pas…


-Bien ! C’est parti pour une journée à la plage ?!


-Ok


(…)


Quand ils nous virent,  les amis de Yannick  firent de grands signes de la main pour nous indiquer qu’ils étaient là.


-Viens je vais te présenter à Stanley et à Vanessa sa future femme.


-Ok


Yannick fit les présentations. On se fit la bise. Avant de monter dans le yacht de Yannick. 


« Waouh ! »


 J’étais impressionnée mais j’ai choisi de jouer à la fille hyper décontractée.


On monta dans le bateau et Yannick pris les commandes.


-J’ignorais que tu avais un permis bateau, fis-je à Yann.


-Oh Yannick sait faire tous ces trucs de gosses de riches dit Stanley en rigolant.


Je guettais la réaction de Yann.


-Arrête de dire des conneries Stan ! Si on parlait plutôt de votre mariage. Tout est ok avec vos familles ? La liste des invités est toujours aussi kilométrique ?


-Oh je crois que Vanessa se fera un plaisir de te répondre.


-C’est un sacré casse-tête dit Vanessa en faisant mine de se tirer une balle dans la tête.


-Je sais que vous allez arriver à faire entendre raison à vos familles respectives, dans le cas contraire sachez que la salle de réception de mon restaurant peut contenir jusqu'à cinq cent personnes assises. Dit Yannick en riant.


-Ah non ! On va trier du monde ! S’exclama Vanessa


-Chérie,  si Yannick offre le repas pour tout ce monde je ne dis pas non.


-Moi non plus ! Qu’en dis-tu Yannick ?


Ils éclatèrent de rire.


« Stanley et Vanessa semblent réellement filer le parfait amour. Ça fait du bien de voir des gens qui s’aiment réellement ».


-Alors Stella comme ça tu t’installes définitivement au Gabon ?


-Oui on peut dire ça comme ça. J’ai eu une opportunité qui s’est présentée à moi et je l’ai saisie. 


-Yannick n’est pas trop pénible avec toi j’espère ? Je ne sais pas ce qu’il  fait à toutes copines pour les faire fuir à chaque fois. J’espère qu’il ne te fera pas voir de toutes les couleurs, dit Vanessa amusée.


-En fait Yannick et moi on ne sort pas ensemble. 


-Ah bon ? Oh je vraiment désolée dit-elle en prenant un air vraiment navré.


-C’est rien, tu ne pouvais  pas le deviner…


-Deviner quoi ? Demanda  Yannick curieux de savoir de quoi il était question.


-Vanessa pensait que toi et moi…


Elle m’interrompit.


-Je pensais que, vous sortiez ensemble lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel et en faisant de grands gestes avec ses bras.


Yannick éclata de rire.


-Mais non ! On ne sort pas ensemble ! Stella est une amie de longue date ! 


Elle se tourna vers moi, me prit la main dans la sienne et porta son autre main sur le cœur.


-Je suis vraiment navrée pour la méprise…J’ai vraiment cru que vous étiez ensemble…En tout cas vous auriez formez un beau couple !


-Vanou !  Arrête d’importuner Stella !…Dit Stanley…A sa future femme. 


-C’est rien fis-je. Yannick et moi on se connaît depuis Cotonou. Sa sœur et moi…Je marquai une courte pause, puis je repris. Francine et moi  sommes amies… 


« Je ne vais pas raconter à la terre entière comment je me suis faite larguée le jour de mon mariage. Ni comment l’homme que je pensais être le mien est celui qui a défloré ma meilleure amie la veille de ma noce…Non ce scénario digne d’une comédie dramatique, je préfère le garder pour moi...Et puis je crois qu’il est temps de passer à autre chose » 


-Ah ok…J’ai eu l’occasion de la rencontrer. Elle est fort sympathique et très professionnelle. Dit Vanessa.


Je me suis contentée d’acquiescer sans m’étendre sur le sujet. J’ai profité du moment où Yannick nous a demandé de mettre nos gilets de sauvetage pour échapper au bavardage Vanessa.


*

*

*

PLUMES 241 et ELSA


Texte protégé Copyright France 


Référence de dépôt DC7G2H6


On lit, On like, On commente, On partage, On encourage les chros

Course contre la mor...