CECI N'EST PAS UN CHAPITRE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

Teaser.



Nous sommes couchés sur le sol avec des menottes dans le dos et les bouches bâillonnées, les 15 hommes qui nous ont encerclé sont en train de faire le tour de la maison pour voir si les voisins n'ont pas assisté à quelque chose. Celui qui semble être le chef de la bande parle au téléphone depuis un moment.


<<Lui: Oui, nous les avons neutralisés. C'est bien Santos qui les a emmené ici, il est avec eux.>>


<<........>>


<<Lui: D'accord. On les attend.>>


Clic!.


Il range son téléphone et continue à donner des ordres aux autres. Une trentaine de minutes plus tard, deux hommes font leur entrée dans la pièce. Des gens du troisième âge dans les 70 -80 ans mais visiblement bien conservés par un mode de vie soigné. Vêtus de costumes noirs , ils se déplaçaient avec des cannes travaillées dans un style particulier avec plusieurs animaux dessus. 


L'un d'eux : Redressez les. 


Ce qu'ils font en nous mettant sur nos genoux.


Lui: (L'œil vif) Marwane, je savais bien que te garder en vie durant toute ces années nous auraient servi à quelque chose. (Soulevant son menton avec le bout de sa canne) C'est vraiment fou comme tu ressembles à ton père. Cet enfant sur qui j'avais mis tous mes espoirs et qui m'a déçu de la plus brusque des façons en osant dire devant l'assemblée que nous étions fous et cruels avant de partir de là en refusant de se soumettre aux rituels. Cet affront, je le garde là (touchant sa tête) et jusqu'à la fin de ma vie, il paiera les conséquences de son insolence. Voici que toi, tu as voulu refaire la même chose, si nous ne t'avions pas donné en mariage à l'okouk qui te réclame depuis des jours, je t'assure que je t'aurais tranché la tête sur le champ. (À ces hommes) Emmenez-le et rétablissez le lien immédiatement.


Deux hommes sont venus le soulever et l'ont emmené dans une autre pièce. Il essayait de se débattre en vain. Le monsieur s'est tourné vers Princy.


Lui: Qu'avons nous là ? (Sourire malicieux) Nze Nze Princy, ça fait plusieurs mois que tu as disparu et que nous te cherchons. Tu es parti avant de recevoir ton collier d'intégration mais ne t'inquiètes pas, comme tu es là nous allons y remédier. (Tournant la tête vers moi) Le dernier des Mbazogho, le seul qui nous a donné du fil à retordre et sur lequel on n'a pas pu mettre la main par deux fois (reniflant mon odeur) L'autel ne te connait pas et puis (S'arrêtant pour me fixer en écarquillant les yeux) Ce n'est pas possible, où a t il eu ça ? Etoughe regarde.


L'autre vieux s'est approché de moi et m'a fixé avec une lueur étrange dans les yeux avant de les écarter à son tour.


Le deuxième : (Au premier) Tu crois que sa sœur le lui a transmis ?


Le premier : Impossible. À moins qu'il ait couché avec sa sœur, elle ne peut le lui transmettre. C'est quelqu'un d'autre qui le lui a donné.


Le deuxième : Il serait tombé sur une femme qui a les mêmes grâces qu'elles?


Le premier : (Me regardant) Ça m'en a tout l'air. Un deuxième autel pourra être créé. Tu vois l'éclat ? Il nous faut cette femme.


Le deuxième : Comment va -t-on faire.


Le premier : Nous, rien mais lui si. Il va la faire venir ici. (À moi, retirant mon bâillon) Comment s'appelle t elle ?


Moi: (Silence)


Lui: Quel est le nom de la dernière femme avec qui tu as eu des rapports ?


Moi: (Silence)


Lui: (Souriant) Tu ne veux pas parler de plein gré, alors nous allons t'y aider. Apportez moi mon sac et ouvrez lui la bouche.


Ils se sont exécutés en lui apportant un sac noir duquel il a sorti une lame et un flacon. Ils m'ont sorti la langue de force sur laquelle cet homme a fait trois entailles au bout avant de me frotter une poudre noire dessus. J'ai essayé de recracher mais ma langue s'est mise à me chauffer pendant quelques minutes me faisant suer comme si on m'avait versé de l'eau au corps. Au bout d'un moment j'ai senti une pression dans mon corps et ma tête s'est mise à tourner. Quand les effets ont commencé à se dissiper il est revenu s'arrêter devant moi.


Lui: Comment s'appelle la dernière femme avec qui tu as couché ?


Moi: (Sans que je ne le veuille) Lucrèce, Lucrèce Mefoumane.


Ils ont écarquillé les yeux en se regardant avant de me regarder.


L'autre : Mefoumane, tu as dit?


Moi: Oui. 


Le premier : (Souriant) Un nouveau cycle va commencer. (Au chef des hommes) Où est son téléphone ?


Le concerné : (Le sortant de sa poche) C'est là.


Lui: Rallumez le et donnez le lui pour qu'il l'appelle et la ramène ici. 



J'étais en train de me dire intérieurement que je ne le ferai pas mais pourtant quand ils m'ont ôté les menottes et m'ont tendu le téléphone, je me suis surpris en train de lancer l'appel sur son numéro sans que je ne le veuille. J'ai l'impression que quelque chose m'oblige à agir contre ma volonté. J'ai mis le téléphone sur mains libres en lançant l'appel. Ça sonnait de l'autre côté.


Moi: (Dans ma tête) pour l'amour de Dieu Lucrèce ne décroche pas à ce téléphone, je t'en supplie.


<<Lucrèce : (Décrochant) Allô Loyd?>>


<<Moi: (Coulant une larme en silence)>>


<<Lucrèce : Allô ? Loyd, tu es ?>>


<<Moi: (Contre mon gré) Oui Lucrèce, je suis là. Tu peux rapidement venir me trouver ? J'ai besoin de toi.>>


<<Lucrèce : (Inquiète) Qu'est-ce qui se passe Loyd>>


<<Moi: Je, je ne peux pas t'en parler au téléphone, viens me trouver stp>>


<<Lucrèce : tu es chez toi ?>>


<<Moi: Non, à Bikele. Quand tu seras au 12 rappelle moi et j'enverrai quelqu'un te chercher.>>


<<Lucrèce : D'accord. J'arrive tout de suite.>>


<<Moi: Lucrèce ?>>


<<Lucrèce : Oui>>


<<Moi: Ne le dis à personne et viens toute seule.>>


<<Lucrèce : D'accord.>>


Clic!


Ils ont récupéré le téléphone pendant que Princy me regardait avec des grands yeux. Je n'arrivais pas à soutenir son regard. 20 minutes plus tard, Lucrèce m'a rappelé pour me dire qu'elle était au 12, comme ils avaient certains hommes là-bas, ils l'ont récupéré. Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait véritablement fait le déplacement pour me rejoindre alors que présentement elle a l'interdiction de sortir toute seule de la maison. Pourtant trente minutes plus tard, elle a fait son entrée dans la maison menotée et escortée par deux hommes. Dès que mon regard a croisé le sien, mes larmes se sont mises à couler. L'enfant d'autrui....

SECONDE CHANCE