CHAPITRE 169: OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS 2.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 169 : OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS 2.

**LESLIE OYAME**

Arsène s’approche de moi pendant que Lauria va dans la chambre de mes parents pour essayer de prendre des choses qu’elle pense être importantes pour eux et que peut être, les réclameront.


Arsène : Je n’aime pas la façon dont tu t’adresses à tes aînés Leslie même à Lauria et à Loyd tu ne le fais pas.

Moi : Si je parlais autrement avec eux ils n’auraient pas réagi Mfoula et seraient restés là à bavarder comme tu voyais qu’ils voulait commencer à faire.

Arsène : Hum. 

Moi : Mais je te promets de changer de ton avec eux.

Arsène : D’accord. (Après un moment) Je préfère attendre dehors car l’atmosphère de ce lieu est trop chargée.

Moi : Moi aussi, allons dehors.


Je tire deux vieilles chaises si on peut appeler ça ainsi et Mfoula les porte pour les emmener dehors. On s’assoit et on attend qu’ils terminent, ce qu’ils font une quarantaine de minutes plus tard. Lauria sort toute seule avec un sac à ses pieds et nous regarde.


Moi : Y a quoi ?

Lauria : Ya Ludo dit qu’il ne bouge pas d cette maison sans papa. 

Moi : Pardon ?

Lauria : Ils se sont assis au salon et ils ont dit qu’ils ne viennent plus.

Arsène : Qu’est ce qui s’est passé ?

Lauria : Je ne sais pas, ils ont bien fait leur sacs et se sont même changés mais brusquement ils ont changé d’avis. Quand je leur ai dit que vous les attendiez dehors ils ont dit que vous ne les commandez pas. 

Arsène : (Se levant) Je vais essayer de leur parler.


Il s’en va et Lauria le suit. Je reste dehors sur ma chaise et une trentaine de minutes passe comme ça. Ma tension monte et je sens le frisson me parcourir le corps, il se passe quelque chose dans cette maison. Je me lève et rentre dans la maison. Je trouve que les gars ont commencé à enlever les vêtements de rechange qu’ils avaient pour signifier à Arsène qu’ils n’allaient pas le suivre. Je les fixe et j’aperçois la gros collier autour de leurs cous, les chaînes reliées à ça sont en train de bouger étrangement. J’arrête mon regard sur Ludo qui fait de même et en une fraction de seconde je vois un vieil homme qui tire sur sa chaîne. C’est tellement rapide que je crois même avoir une hallucination.


Moi : Allons y.

Ludovic : Je ne vais nulle part. J’ai déjà dit à ton gars qu’ici c’est notre maison et c’est là que nous allons mourir. D’ailleurs dès ce soir j’aimerai que tu viennes me déposer mes enfants. Je ne veux plus que tu les gardes.

Moi : Ludo lève toi et tu sors de cette maison.

Ludovic : J’ai dit que.

Moi : (Haussant le ton) J’ai dit de te lever de cette chaise tout de suite. 


Il se lève et reste debout en train de me regarder. 


Moi : (Le visage fermé) Dehors. 


Il a ramassé son sac et a commencé à marcher vers la porte ses pas était lourds. Lorsqu’il est arrivé à mon niveau, j’ai lâché mes béquilles et je me suis accroupie derrière lui j’ai attrapé le bracelet à son pied droit qui était visible


Ludovic : (Me Regardant confus) Mais qu’est-ce-que tu fais ?


Je ne lui ai pas répondu et j’ai essayé de tirer dessus. C’était trop dur. J’ai soulevé son pantalon sous l’œil surpris de tout le monde pour constater ce n’était plus un bracelet mais une barre de fer qui remontait jusqu’en haut de sa cuisse. J’ai regardé l’autre pied et c’était la même chose. 

L’une des femmes : Mais tu cherches quoi dans son pantalon ? Tu veux maintenant déshabiller ton grand frère et

Moi : Ferme ta bouche.

Elle : (Silence)


Je l’ai regardée et elle a attaché son visage en ruminant. Un collier comme celui que j’avais enlevé sur le cou de Lauria s’est affiché sur son cou. J’ai tourné ma tête et j’ai regardé Mfoula. 


Moi : Ils sont attachés.

Arsène : Tu vois les chaînes ?

Moi : oui. 

Arsène : Brise ça.

Moi : J’ai essayé mais ça ne peut pas. C’est trop gros.

Arsène : Je ne te parle pas du fer sur ses pieds, je te parle de la chaîne, brise la.


J’ai attrapé la chaîne qui était rattachée à ça et j’ai tiré dessus avec mes deux mains, elle s’est coupée. Dès que le deuxième pied a subi le même sort il est tombé sur ses genoux comme si quelqu’un l’avait poussé et s’est à crier. Je me suis levée et j’ai attrapé la chaîne à l’arrière de son cou, il a commencé à s’agiter au point de me faire tomber au sol.

Arsène : (Se rapprochant ) Leslie.

Moi : (Essayant de me redresser) Attrape le.


Dès qu’il a essayé de toucher Ludo ce dernier l’a regardé avec une lueur étrange dans les yeux.


Ludovic : (Voix grave) Ne me touche pas.


Arsène a voulu insister et Ludo s’est relevé en un bon et a sauté sur lui.


Lauria : (Dépassée) Seigneur. Ya Léandre fait quelque chose.


Léandre a pris sa femme et il est allé s’en fermer dans sa chambre. Celle de Ludovic est venue mettre des coups à Arsène qui essayait d’immobiliser son gars sans lui faire du mal.


Moi : Lauria aide moi à me relever.


Elle est venue et m’a aidé à m’avancer sur les deux autres qui étaient sur Arsène. J’ai attrapé le collier sur le cou de ma belle sœur et j’ai tiré dessus, il s’est brisé de suite et elle est tombée. J’ai attrapé la chaîne de Ludo et je l’ai brisée en deux. 


Moi : (Hurlant) Ludo tu m’arrête ça tout de suite.


Il a regardé Arsène en étant confus.


Ludovic : (Arrangeant le Polo d’Arsène l’air embarrassé ) Je suis désolé mon beau frère, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne comprends pas ce qui se passe ni pourquoi j’ai réagi de la sorte.

Arsène : (Esquissant un faible sourire) Ce n’est pas grave (Me regardant) Les bras. 

Ludovic : Vraiment Leslie ne te fâche pas oh, je n’allais pas faire du mal à ton gars, je voulais juste le taquiner.


Il parlait et je ne l’écoutais pas. Concentrée à essayer de voir les chaines sur son bras car je n’y arrivais pas. Mfoula qui a fini par le comprendre a pris ma main et l’a dirigée sur un endroit. Je ne voyais rien mais apparemment lui si. 


Moi : C’est dans ma main ?

Arsène : Oui. Tire. (Je l’ai fait) C’est bon. De l’autre côté. 


J’ai contourné Ludo et Arsène m’a une fois de plus dirigé avant de me dire que c’était bon. 


Arsène : (À Ludovic) Comme je vous disais, on était venu vous chercher.

Ludovic : Il n’y pas de problème. (À sa femme) Toi tu fais quoi par terre ? Prends ton sac on s’en va. 

Arsène : C’est mieux que vous allez nous attendre directement à la voiture. Lauria va avec eux. (Lui donnant la clé) Le temps qu’on parle avec Léandre.

Lauria : (Sonnée) D’accord.


Elle a pris les clés et ils sont sortis tous les trois sans faire de bruit.


Arsène : (Me regardant) Tu vas bien ?

Moi : Oui et toi ?

Arsène : Je n’ai rien. Il faut faire sortir ton frère.

Moi : (Criant) Mbazogho si je viens te trouver là-bas, je verrai mon homonyme ça va très mal se passer.


En moins de 2 minutes il s’est présenté au salon tout seul. 


Moi : (Le regardant la mine fermée) J’ai dit quoi ?

Léandre : Je n’ai pas envie de venir avec vous, je préfère rester ici.

Moi : Je t’ai demandé ton avis ou je t’ai donné une information ?

Léandre : (Silence) 

Moi : Appelle ta femme, je vous ai dit que je ne suis pas venu perdre mon temps ici. 


Il l’a appelé et elle est sortie sans se faire prier. Il lui a dit de prendre ses affaires et de sortir. J’ai essayé de le regarder et je n’ai vu aucune chaîne sur lui ni sur elle. Elle a pris son sac et elle est sortie Arsène était derrière elle et moi derrière lui j’ai voulu ramasser ma béquille mais Léandre m’a devancé en le faisant et au moment où je pensais qu’il allait me la donner il m’a frappé ça avec violence à la hanche, je suis tombée en hurlant de douleur. Seigneur ma hanche ne s’est pas encore remise de cet accident. Arsène est revenu sur ses pas et l’a attrapé. Léandre se débattait avec le dessein de venir me faire du mal, j’étais apparemment sa cible. La douleur que je ressentais m’empêchait de me relever et donc je suis restée allongée au sol. Sa femme est arrivée avec un bois à la main pour me le frapper mais a été retenue par un voisin qui est rentré dans la maison à cause des bruits.


Lui : (L’attrapant ) Mais qu’est-ce qui se passe ici ?

Elle : Lâche moi Didi, cette fille va comprendre aujourd’hui car je ne sais pas pour qui elle se prend à venir commander les gens dans leurs maisons comme si c’était elle qui nous nourrissait. À chaque fois qu’elle vient ici c’est pour crier sur les gens. Elle croit qu’on a peur d’elle ? Elle aurait dû mourir depuis des années. 

Lui : Lâche ce bois. Leslie c’est comment avec ton frère ? Léandre calme toi. 

Léandre : (Se débattant entre les mains d’Arsène ) Je vais en finir avec elle aujourd’hui et toute cette histoire prendra fin.


Je l’ai regardé et j’ai vu les chaînes sur lui mais j’avais trop mal pour me lever. Mfoula a dû le violenter légèrement en bloquant ses bras derrière son dos pour le faire plier et l’allonger près de moi sous ses plaintes. C’est depuis ma position que j’ai brisé ses chaînes malgré la douleur que je ressentais et comme on s’y attendait, il s’est calmé et a même grondé sa femme parce qu’elle m’insultait. Le voisin ne comprenait strictement rien à ce qui était en train de se passer.


Arsène : (À mes côtés) Ça va ?

Moi : (Remuant négativement la tête) Non, j’ai mal.

Léandre : Excuse moi Leslie je ne sais pas ce qui m’a pris.

Arsène : Ce n’est pas grave, nous irons à l’hôpital pour vérifier qu’elle va bien.

Léandre : (Désolé) D’accord.


Arsène m’a soulevé et m’a porté comme un bébé pour me faire sortir de la maison, en passant devant la femme de Léandre, j’ai tiré le collier sur son cou qui avait la même grosseur que pour l’autre, il s’est brisé et elle me regardait en étant confuse également. 


Arsène : (À Léandre) Stp apporte son sac et sa béquille.


Il s’est exécuté sans difficulté. Il a également rangé les chaises qui étaient dehors avant de prendre leurs affaires, fermer la porte et nous suivre en silence jusqu’à la route où était la voiture.


Lauria : (Nous regardant surprise) Qu’est-ce qui se passe ?

Arsène : Elle s’est fait mal à la hanche, nous allons faire un tour à l’hôpital avant de partir à la maison. 


Lauria m’a regardée et n’a plus rien ajouté. Nous avons conduit jusqu’à l’hôpital militaire où on m’a fait une radio et Dieu merci rien ne s’était cassé, j’ai donc eu droit à des calmants seulement et nous sommes partis de là pour la maison du 9.


Arsène : (À eux) Vraiment nous sommes désolés de vous avoir pris à l’improviste comme ça ce matin mais le temps nous a manqué pour faire les choses bien et vous préparer au déménagement. Depuis notre dernier passage à Dragage quand les parents avaient disparu, on avait eu à cœur de casser et reconstruire cette maison car comme vous savez elle se fait déjà vieille.

Ludovic : Ce n’est pas faux, on pensait même à retaper ça mais les moyens faisaient défaut. Quand j’ai une petite entrée là, les problèmes seulement de gauche à droite au point où ça part même je ne sais où ?

Arsène : Je comprends tout à fait.

Ludovic : Mais comme vous avez pensé à ça là, c’est une bonne chose. Mais en attendant on va habiter où ?

Arsène : Ici. 

Les quatre : (En chœur) Vraiment ?

Arsène : Oui, vous habiterez ici jusqu’à ce que la maison soit terminée.


Ils étaient là avec de grands sourires à regarder partout. Arsène a fini par leur faire faire le tour du propriétaire en nous laissant Lauria et moi au salon.  J’étais allongée sur un des canapés.


Lauria : Il s’est passé quoi ?

Moi : C’est Léandre qui m’a tapé la béquille à la hanche.

Lauria : Mais c’était quoi qui était en train de se passer ?

Moi : Tu te rappelle de la chaîne que j’avais dit voir sur ton cou ?

Lauria : Oui.

Moi : C’est ça qui les agitait de la sorte. J’ai vu un vieux à côté de Ludo avant qu’il ne devienne agressif, je crois que c’est l’homme là qui faisait ça. 

Lauria : Tu penses que papa et maman vont réagir de la même manière ?

Moi : J’étais justement en train de penser à ça. J’espère qu’il n’y est pas de manifestation bizarre là-bas. Sinon je ne sais pas comment Princy et Loyd feront pour les ramener. 


Mon téléphone s’est mis à sonner dans mon sac et elle l’a récupéré pour moi. C’était maman Myrna.


 « Moi : (Décrochant) Allô ? »

«Maman Myrna : Allô Leslie, vous avez des nouvelles de Loyd et Princy ? »

 « Moi : Non pas encore. Nous même nous venons d’arriver au 9 là car il y a eu des petites complications. »

« Maman Myrna : J’espère que tout le monde va bien. »

« Moi : J’ai eu un petit choc au niveau de la hanche mais les examens n’ont rien montré de grave. »

« Maman Myrna : Gloire à Dieu. Mais sinon si vous avez des informations sur les autres dites nous car depuis notre dernière conversation il y a un peu plus d’une heure maintenant, nous n’avons plus aucune nouvelle, leurs téléphones portables ne passent plus et nous sommes inquiets avec ce que nous avons appris. »

«Moi : (Inquiète) Il s’est passé quelque chose ? »


Mfoula est venu nous trouver tout seul, j’ai mis le téléphone sur mains libres.


 « Maman Myrna : Ce matin après le départ des garçons de l’église, nous avons reçu l’une des amies de Marwane qui est venue avec ses affaires en nous disant qu’elle voulait qu’on l’aide. L’autre apparemment est partie en voyage dans la nuit avec la délégation. Environ une heure plus tard, l’amie de Marwane qui a reçu le coup de fil de l’autre en pleurs qui lui disait qu’elle venait de se faire violemment frapper par Gérard à qui elle a dit que Marwane avait décidé de changer de vie et qu’il se faisait suivre dans une église car sa famille l’y avait conduit. Elle disait que lui et les autres étaient fous de rage et qu’ils se sont mis à passer des coups de fils de façon répétée. La conversation s’est même coupée et nous avons appelé Loyd pour les prévenir mais depuis là plus rien. »

« Moi : (Mettant mes mains sur la tête) Seigneur ! »

« Maman Myrna : Donc on est en train d’attendre là. Si vous avez du nouveau appelez nous. »

« Moi : D’accord maman. »

« Maman Myrna : En tout cas on reste en prière, Dieu est grand et il ne permettra pas qu’il leur arrive un malheur »

« Moi : (Le cœur battant) Amen »

Clic !


Nous nous sommes regardés tous les trois et Lauria a commencé à pleurer en prenant son téléphone pour appeler Princy pendant que je tentais de Joindre Loyd, leur deux numéros ne passaient effectivement pas.


Moi : Mon Dieu, pas ça….


SECONDE CHANCE