Cette conne
Ecrit par Boboobg
*Farah
Je sors du bureau du juge complètement à la ramasse. Je vais devoir à partir de maintenant partager mon enfant avec ce... ce... Mieux je m'arrête là je risque de faire une crise. J'ai déjà la tête qui chauffe.
Au sortir du couloir, je m'accroupi juste devant la poubelle et y déverse mon petit déjeuner.
Orelie (inquiète) : Fafa ça va ?
Je me contente de bouger la tête. Faut que ça sorte pour que je puisse enfin me sentir mieux. Pour que je trouve les mots pour expliquer à ma petite fille de 3 ans que son papa va bientôt venir la voir.
Mathieu : elle va bien ?
Orelie : oui ça va merci.
Je m'essui la bouche et sort de cet endroit. J'avais pris ma journée pour venir ici et bien que je savais comment ça se terminerai, ça fait quand même mal.
Je vais prendre place au côté passager dans la voiture dorelie et l'y attend pendant qu'elle discute avec celui là et son avocat.
Orelie me rejoint dix minutes après et propose qu'on aille acheter une pizza pour les filles.
On entre dans le restaurant, on commande et l'on s'assoit le temps de la cuisson.
Orelie : c'était quoi ça tout à l'heure ?
Moi : quoi ?
Orelie : ton malaise !
Moi : ho ça ? C'était juste le stresse et puis depuis hier je suis à fleur de peau c'est tout !
Orelie : et si tu étais enceinte ?
Moi : impossible ! C'est l'émotion je te dis !
Orelie : Farah?
Moi : j'ai un stérilet et on utilise toujours le préservatif. C'est impossible !
Orelie : hum ?
Moi : si tu veux, on passe par la pharmacie c'est bon ?
Orelie: okay !
Après la pizzeria, on fait un crochet à la pharmacie ou ma sœur me paie trois qualités de test de grossesse. C'est devenu un crime de vomir?
Il est quatorze heure quand j'arrive à la maison. Les filles sont heureuse de recevoir leur pizza et Orelie m'accompagne jusqu'aux toilettes.
Moi (lui montrant les test) : c'est bon ? Tu t'es calmé ?
Orelie : ho moins là je te crois.
Moi : pffff
Orelie : tu comptes le dire aux filles quand?
Moi : ce soir. Et puis demain je viendrai la déposé chez toi, comme ça il viendra la voir là bas.
Orelie : Farah...
Moi : s'il te plaît. Il veut voir l'enfant ? Okay, il verra son enfant. Mais je ne veux pas le voir chez moi.
Orelie : Farah ?
Moi (retenant mes larmes) : NON ORELIE, je ne veux pas parler de lui.
Orelie : d'accord ! Je lui écrirai alors pour lui envoyé mon adresse. Et tu peux laisser, je demanderai au chauffeur d'aller chercher les filles demain.
Moi : okay. Je vais aller me coucher.
Orelie : okay!
Je suis allé me coucher ou plutôt pleurer pendent une heure avant d'aller prendre une douche et de rejoindre les filles en leur demandant de venir m'aider à préparer le dîner.
Préparer ensemble ou surtout moi je prépare pendant qu'elles en mettent partout nous a toujours amusé. Les filles rient et sont heureuse alors je profite de cet instant pour lancer la bombe en espérant que leurs esprits d'enfant ne sera pas traumatisé par tous les changements qui s'apprêtent à nous cogner.
Moi : maman a quelque chose de très important à vous dire. Vous voulez bien m'écouter ?
Elles me regardent attentivement alors je diminue la puissance du feu avant de me mettre à leur niveau.
Moi : Belle tu te rappelles de ce que je t'ai dit il l'année dernière à Noël ? quand tu voulais voir ton papa ?
Belle : oui. Tu as dit que c'est ta sœur qui m'a porté dans son ventre et que c'est toi qui m'a donné la vie. Que mon papa est allé étudier en France et qu'il n'est jamais revenu.
Moi : tu n'as pas oublié. Et qu'est ce que j'ai dis à propos des papas ?
Belle : que tout comme moi tu n'as pas eu de papa. Que je n'ai pas besoin d'un papa quand je t'ai toi.
Moi : oui ma belle, tu n'as besoin de personne parceque moi tu m'aura toujours . Mais ce n'est plus vraiment le cas concernant nana !
Belle : comment ?
Moi (les regardant) : tu te rappelles chérie, du monsieur à la plage ?
Belle : le monsieur qui était gentil et que tu as tapé ?
Moi(grimaçant) : oui ! Nana tu t' en souviens ?
Nana :!!!
Elle me regarde comme si j'étais invisible, signe qu'elle ne s'en rappelle pas.
Moi : maman vous avais dit ce jour là qu'elle était en colère n'es pas ?
Belle : nana rappelle toi. Tu avais eu peur parceque maman avait crier sur le monsieur.
Moi : ça ne fait rien si tu ne te souviens pas . Ce monsieur là est le papa de Belle. Je vous expliquerai quand vous serez plus grande. Maintenant vous devez juste savoir que ce monsieur fera parti de nos vies à partir de maintenant et surtout dans la vie de nana. Demain, le chauffeur de maman Orelie viendra vous chercher à l'école pour chez elle. Et le monsieur viendra voir nana là bas.
Belle (excité) : nana tu entend ? Le gentil monsieur c'est ton papa.
Belle était tellement excité que Nana aussi s'est mise dans le même état. Même si je sais qu'elle n'y comprend pas grand chose.
Pendant tout le repas, elles n'ont pas arrêté de me poser des questions sur lui. Je répondais simplement qu'il faudra les lui soumettre en personne.
(...)
Je dépose les filles mais entre jusqu'à la direction pour discuter avec leurs différentes maîtresses. Je leur dit que les filles vont faire face à certains changements et que je voudrai être mise au courant de tout changement de comportement ou d'attitude de mes enfants.
Ensuite je prends la route du bureau. Je me sens mal vis a vis de Constant. C'est un homme tellement charmant et par dessus tout j'aime être avec lui.
Alors je prends mon courage à deux mains et appelle son bureau pour prendre rendez-vous une heure plus tard.
Il est douze heures quand je sors de l'entreprise pour le centre ville. Je prends un parfum au hasard pour homme, une petite carte et une pizza à emporter.
A douze heures quarante cinq, je suis devant sa secrétaire qui m'annonce avant de me permettre d'y aller.
Je ne me sentirai vraiment jamais à l'aise dans ce bureau. Trop grand, trop sombre, trop imposant.
Il est concentré ou du moins il semble concentrer sur des papiers qui se trouvent devant lui. J'avance tout lentement avant de m'arrêter à quelque mètre de lui.
Moi : Farel ?
Il lève le regard sur moi et me détaille de la tête au pieds comme à son habitude. J'ai fini par comprendre qu'il ne le faisait pas exprès au début ça m'énervait.
Constant(me regardant) : monsieur Kambisi.
Moi (soutenant son regard) : ce n'est pas à monsieur Kambisi que je veux parler mais à Farel, mon copain.
Il lève un soucil sans doute supris par mon attitude.
On se jauge du regard pendant une minute entière.
Constant (soupirant) : qu'est ce que tu me veux ?
Moi : je voulais te donner ça.
Je lui tend le petit paquet qu'il prend et je m'en vais déposer la pizza sur la table basse du coin salon de cette grande pièce. Je reviens ensuite vers lui.
Constant : ça veut dire quoi ça ?
Moi : qu'est ce qui est écrit Farel ?
Constant : sorry! Pourquoi au juste vu que tu sais tout sur tout ? Vu que tu as toujours raison ? Et que seul tes envies et sentiments comptent ?
Moi (prenant place en face de lui) : ça veut dire que j'ai fait une erreur, que sans le vouloir je t'ai blessé. Je suis désolé Farel.
Constant : et qu'est ce que tu veux ?
Moi : que tu me pardonne.
Constant : et ça c'est quoi ?
Moi : un petit cadeau pour te montrer ma bonne foi et le déjeuner.
Il a souri de ses dents magnifiquement blanc avant de se lever, contourner son bureau et venir me prendre dans ses bras.
Constant : je crois rêver là !
Moi : pourquoi ?
Constant : j'ai vraiment cru que je ne comptais pas pour toi. Et j'étais déjà prêt à mettre une croix sur toi, sur nous.
Moi (collant mon visage contre son torse) : je sais. Mais sache que tu comptes beaucoup pour moi. C'est juste que j'ai tellement été déçu par la gente masculine, par l'être humain lui même que je n'arrive simplement plus à abondonner. (reniflant) je sais que je me comporte super vache avec toi mais c'est juste ma façon à moi de me protéger. Je...!
Mes larmes se mettent à couler toutes seules, je colle mon visage contre sa veste hors de prix pour ne pas qu'il me voit pleurer.
Constant : c'est bon chérie, j'ai compris. Je... Je vais être patient okay ?
Moi (reniflant) : hum !
(trois mois après)...
*Mat
Il est quinze heures pile quand je sors de mon bureau en vitesse. Il me faut juste cinq minutes pour arriver devant l'école des petites.
Je montre mon badge au surveillant et il va me les cherché. Dès qu'elle me voit, Nana court pour venir se jeter dans mes bras. Belle sort quelques minutes plus tard, et vient m'embrasser.
Moi : vous avez bien étudier ?
Elles : oui.
Je les installes à l'arrière. Il m'a fallu changer de voiture car on ne conduit pas des enfants en voiture de sport.
Nous sommes passés par la citronnelle, je leur ai pris des gâteaux avant d'aller les déposés chez Farah.
Elle n'est pas encore arrivée, j'aurais voulu la voir même si ça aurai été l'instant d'un coup d'œil. Je sais par les filles, qu'elle a un copain. Elles l'appelle tonton Constant, ça ne m'enchante pas, vraiment pas du tout mais que puis je y faire?
Ça n'a pas été facile, au début Edna était très timide et surtout intimidé par ma présence. C'est à force de patience qu'elle a fini par m'accepter et depuis deux mois, elle m'appelle papa. Ça me fait toujours chaud au cœur d'entendre sa petite voix fluette dire, papa je veux ça;papa regarde ça ect...!
C'est une petite fille très joviale, elle souri tout le temps, elle est pleine de vie et amusante. Une vraie boule d'énergie qui égaye ma vie. J'attends toujours impatiemment de l'avoir avec mois tout un week-end.
Je la prend avec moi un week-end sur deux, j'aurai aimé prendre Belle aussi mais sa mère est contre donc je préfère la déposer chez Orelie et continuer avec nana chez moi où Claudia prend plaisir à la gâter.
C'est moi qui vais les chercher chaque matin pour les déposer à l'école. C'est toujours très sympa de les étendre chanter le matin pendant les courtes minutes que dure le trajet.
Edna porte maintenant nos deux noms à sa mère et à moi. Et bientôt, elle aura la double nationalité et je pourrai enfin l'amener à papa qui en a déjà marre de ne lui parler qu'à travers un écran.
Les filles m'ont complètement accepté ce qui est le contraire de leur mère. Farah me supporte à peine ! J'ai beau lui sourire, m'occuper des filles, de Edna bref elle n'en a rien à foutre. Même répondre à mon bonjour les jours où on de croise les matins quand je passe pour les chercher, j'ai l'impression que ça lui coûte beaucoup.
Bref je ne sais plus quoi faire, j'ai déjà perdu l'idée que nous pourrions être au moins aimable l'un envers l'autre pour notre fille. On a jamais eu l'occasion de discuter de cette soirée, elle ne m'a jamais laisser l'occasion d'en parler. Et pourtant oon pourrai tellement avoir mieux si seulement elle prenait la peine de mettre un peu d'eau dans son vin, de voir en moi quelqu'un d'autres que la source de tout ses malheurs.
Quand il me faut discuter des choses en rapport avec l'éducation de Nana ou que j'ai besoin de certains documents, je dois passer par Orelie. Car Farah ne prendra même pas la peine de me répondre ou d'écouter ce que j'aurai à lui dire. C'est simple, quand j'arrive je prends les filles et je pars. J'arrive, je dépose les filles et je pars.
Nana (m'embrassant) : à demain papa !
Moi : à demain mon amour ! Je vous appellerai ce soir avant dodo sur la tablette.
Belle: au revoir tonton Mathieu !
Moi :au revoir ma belle.
Je dis au revoir à la nounou qui s'occupe d'elle avant de prendre la porte. Farah est en train de se garer alors je traîne le pas pour pouvoir lui dire quelques mots.
Elle porte un costume jaune clair, avec un petit top dévoilant de la peau avec des talons haut marron. Elle a laissé sa masse de cheveux en liberté et porte ses lunettes de vue qui lui donne cet air intello qui ne la quitte presque jamais.
Moi (lui souriant) : bonjour Farah !
Farah (me regardant) : bonjour.
Au moins elle n'a pas fait de grimace.
Moi : tu es magnifique !
Farah : merci.
Moi : j'aurai voulu qu'on parle de la pièce de théâtre des filles.
Farah (agressive) : j'ai déjà dit à Orelie, si tu veux y aller tu y va et je n'irai pas. Vis versa !
Moi (calme) : il n'y a pas que Edna mais aussi Belle qui aimerai sans doute que sa mère la voit chanter.
Farah : alors n'y va pas !
Moi : ma fille va jouer blanche neige alors bien sûr que j'irai.
Farah : c'est simple, je n'irai pas alors.
Moi (agacé) : mais qu'est ce que tu peux être égoïste ma pauvre fille !
Farah (s'enervant) : Mathieu ne me cherche pas ! Si c'est pour me faire chier que tu es là, je te rappelles que tu n'as jamais été le bien venu ici. Donc ne me cherche surtout pas !
Moi (calme) : sinon tu me fera quoi ? Tu vas me donner tes petites gifles de petite fille ? Lol ! Tu es tellement égoïste et centré sur ta petite personne que tu vas finir par rater tous les bons moments de la vie de tes filles simplement parceque tu n'a pas l'esprit assez grand pour supporter ta haine vis à vis de moi. J'ai déjà raté trois ans de la vie de nana, je ne raterai plus une seule minute quoi que tu fasses. Alors si c'est à cause de moi que tu ne veux pas venir voir tes filles exprimer leur talon ce qui est évident, hé bien mademoiselle Odongo préparez vous à en rater des tonnes de moments parceque je ne suis pas prêt de bouger. Sur ceux bonne soirée !
Je l'ai laissé en allant m'enfermer dans la voiture. Je peux déjà dire à Dieu à l'appel que je voulais passer aux filles. Elle ne me laissera pas leur parler, vu comment je l'ai énervé.
Elle n'a même pas regardé en arrière, j'ai jeté un coup d'œil sur ses fesses qui bougeaient à chaque fois qu'elle lançait un pas énervé en direction de la la maison. (sourire) Bon Dieu, comment tu peux donner un aussi beau corps à une personne aussi conne ! (démarrant) La vache mais qu'est ce que je l'aime cette conne !