Chap 17

Ecrit par kony ariane

Gontran KABLAM

 

Hussein et moi les laissons seules.

-frangin je suis désolé

-ce n’est pas de ta faute… nous allons y aller. Elle ne sera pas tranquille en étant ici.

-je comprend. Tu l'aimes vraiment ?

-Tu n'as pas idée

-Si on m'avait dit qu'un jour je verrai le grand tombeur KABLAM Gontran amoureux…

-je suis moi-même perplexe. Ça m’est tombé dessus, je ne saurais t’expliquer.

-ça fait plaisir,  tu vas enfin te caser.

-J’espère, je marche sur des œufs.

-j'imagine bien

-je dois trouver le moyen de l’éloigner d'elle une fois pour toute…

-je suis d'accord avec toi.

 

Solène a troqué ses vêtements par ceux de Soraya.  Nous avons embrassé nos amis puis notre filleule et nous avons pris la route pour l’hôtel.

Durant le trajet, elle avait tourné sa tête vers sa vitre et avait croisé ses bras. Par moment je pouvais bien voir qu’elle essuyait des larmes qui coulaient

 

Quand nous avons rejoint notre suite, j'ai appelé le service de chambre afin qu'on lui monte un plateau.  Il faut qu’elle mange et prenne le tranquillisant que Hussein a envoyé acheter à  la pharmacie. Celui que le médecin lui a prescrit en attendant qu’elle ne consulte.

Elle ne m'a toujours pas dit un mot.

 

Je vais dans ma chambre me changer. Je ne peux pas prendre de douche maintenant.  J'ai peur de la laisser seule.

 

 

Solène CODJO

 

Je me sens mal, j'ai honte. J'ai voulu me suicider,  et c'est lui que je vois à mon réveil. Je ne sais quoi lui dire. Et si je ne l’intéressais plus avec ça ?

 

Je me met dans le salon de la suite et j’allume la télé.  Je me fous pas mal du programme qui passe, je veux juste cacher le silence qui meuble la suite. J’essaie tant bien que mal de garder les yeux sur l’écran, mais je lui jette des coups d'œil afin de lire en lui ou d’interpréter ses gestes.

 

La sonnette de la suite retentit,  il se lève et va ouvrir. Je l’entend demander de déposer le plateau sur la table. Quand il eut remercié et fermé la porte,

 

-Solène ?

 

Je feins de ne pas entendre. Dis encore mon prénom, c’est un doux murmure,  une belle caresse.

 

-Solène, Solène ?

- oui tu me parles ?

-oui

 

Depuis que nous avons quitté la maison des Ben-Ami, je n'ai eu droit qu’à Solène,  pas de bébé,  de mon cœur, de ma puce ou encore de ma petite caille.

 

-tu m’écoutes ? il faut que tu manges un bout.

-non merci, je n'ai pas faim

-en gros ton seul repas c’était le petit-déjeuner ce matin. A la fête tu n'as rien mangé  je te signale, et tu as des médicaments à  prendre…

-Médicaments ?

-le médecin t'a prescrit,… un tranquillisant

 

Pourquoi un tranquillisant ? Ça  a eut l’effet d’une bombe à mon oreille. Sur un ton de reproche et en colère…

 

-je ne suis pas folle !

-je n'ai rien dit de tel. Après ce qui c’est passé, le médecin a…

-laquelle des choses ? La tentative de viol ou celle de suicide ?

 

Il me regarde, comme  choqué.

 

-Solène, calme toi veux tu ?

-et si je ne me calme pas, tu me frapperas aussi ?

 

J'ignore pourquoi j'ai lâché  ça, ses yeux sont sortis de leurs orbites comme dans les ‘cartoons ‘. Loin de m'en tenir à  ça,  je lance à  son intention,

 

-tu avais dit que tu serais mon ombre,  que tu veillerais sur moi…mais tu es venu trop tard. Il a posé ses mains sur moi, sa langue. Tu te demande s'il a réussi à me pénétrer,  vu la manière dont tu regardais ma culotte déchirée  au sol ? Il n'est pas allé jusque-là.  J’espère que je te dégoûte moins maintenant. Ta pitié je n'en veux pas, et ton tranquillisant non plus. Sur ce bonsoir.

 

Je l'ai planté là et je me suis enfermée.  Il était distant. J’aurais voulu, qu'il me tienne la main, qu’il me parle.

 

 

Gontran KABLAM

 

Qu'est ce qui vient de se passer ? Aurais je fais quelque chose de travers ? Elle m'a donné l’impression de vouloir être seule dans la voiture. Je voulais juste lui laisser de l’espace. A aucun moment je n’ai pensé qu’elle est folle  moi…

Je m'en veux déjà assez de l'avoir laissé seule.

Je suis amoureux et j'ignore quels sont ses sentiments à  mon égard… c’est compliqué les sentiments

 

Je vais à la salle de bain,  une bonne douche me fera du bien. Dès que j'eu finis, je remarquai que la porte attenant à sa chambre est juste rabattue. Je la pousse et elle est assise par terre, recroquevillée sur elle, la tête  entre ses genoux

Je m’approche et m’assieds à  ses côtés.

 

-je m'en veux car je n’aurais jamais dû te laisser toute seule.  Je t'avais donné ma parole. Pardonne moi…

Jamais, tu m'entends, jamais je ne te traiterai de folle. Le tranquillisant c’est juste pour t'aider car tu étais en état de choc…Tu ne me plaît pas Solène,  tu me rends fou. Je n’éprouve aucun dégoût à  ton égard. Ça  n'arrivera jamais.

 

Elle n'a pas bougé, alors je passe ma main derrière elle pour la prendre dans mes bras. Elle se laisse faire, ça me permet de la serrer fort dans mes bras.

 

-ma puce, viens avec moi s'il te plaît. Je vais te nourrir moi-même et tu ne prendras les tranquillisants que si tu le décides.

 

Je la soulève et la met dans son lit. Je ressors de la  chambre et en reviens avec une assiette.

Elle n’émet  aucune objection et mange

 

-ben dis donc, pour quelqu’un qui n'a pas faim, tu as un appétit de louve.

 

Elle me tape le bras et nous éclatons de rire.

-excuse moi de m’être mise en colère. Je ne pensais pas ce que je t'ai dit.

-T’inquiète, je n’en est pas tenu compte

-merci, merci pour tout.

-demains nous partirons dès que tu te réveilleras

-pourquoi ?

-je croyais que tu voulais quitter le Ghana ?

-restons encore un peu ici…rien que toi et moi

 

Je rêve ou elle me tend un bâton.

 

-tout ce que tu voudras, ma puce.

 

Nous avons discuté jusqu’à très tard. Je lui ai parlé de ma vie avec ma mère qui avait tenu papa éloignée de moi, car elle n'avait pas digéré que papa la largue, de ma mère, de mon travail. Elle n'a fait que m’écouter. Je ne la brusquerai pas. Quand elle sera prête elle s’ouvrira à  moi.

 

Je fus réveillé par un coup dans mes bijoux de famille. Mon Dieu,  c’est  douloureux. C’est Solène,  je crois qu’elle fait un mauvais rêve.

 

-bébé réveille toi s'il te plait,  Solène.

 

Elle supplie de ne pas la frapper,  de ne pas la violer. ‘’Abdallah,  je t’en prie mon amour je ferai ce que tu voudras. Arrête tu me fais mal…’’

Je la réveille vigoureusement,  et elle lève ses mains comme pour se protéger le visage.

 

-ma petite caille,  c’est moi Gontran ouvre les yeux

 

Peut à peut elle se calme et se jette dans mes bras en larmes .

J’espère y arriver. Le chemin sera long c’est certain.

 

Abdallah Hamid

 

Solène,  m’aime encore j'en suis certain. Elle s'est laissée aller à mes caresses.  Je suis le seul homme de sa vie. Je ne permettrai pas que ce va-nu-pieds, prenne ma place dans sa vie encore moins dans son cœur.

S’il  n’était pas venu, je l’aurais posséder contre ce mur, avec passion pour lui rappeler comme je l’aime.

Au départ je voulais juste lui parler, mais la voir si belle et si vulnérable m'a excité. Je n'ai pu me retenir.

‘’Gontran KABLAM’’ ce nom me dit quelque chose mais je ne saurais pour l’instant dire où je l'ai entendu. S’il croit qu’il va me prendre ma femme, il se trompe. 

Je ne lui accorderai jamais le divorce. Un homme qui s’emporte et donne un petit coup à sa femme,  ce n’est pas la fin du monde. Ma' a elle bien pu supporter papa sans s’en plaindre. En quoi Solène est elle différente ? Elle devra subir, si elle venait à me contredire. C’est  moi l'homme et c’est à moi qu'elle doit soumission. 

Ses parents sont décédés, en plus étant son mari, j’ai droit de vie et de mort sur elle. J'ai reconnu mes tords bon sang. Je lui courre après depuis 7 mois et elle se permet de m'envoyer par mon avocat une demande de divorce, à  moi ? Elle a du regarder trop de film. Ma' avait raison, je l'ai trop gâtée et j'en paye le prix.

Dès la semaine prochaine elle va me sentir passer.

 

 

Soraya Hamid Ben-Ami

 

-Hussein,  je voudrais parler avec toi…

-oui bien sûr ma chérie.  Je t’écoute

-je ne vais pas passer par quatre chemins, mais je t'avais prévenu.  Je t'ai averti mais non, tu as joué ton macho. Je suis ton épouse,  la religion a une place importante dans nos vie, mais il y a des limites. Mon franc parlé est l'une des choses qui t’a séduit chez moi. En se mariant, nous devenons une famille. La tienne devient la mienne et la mienne la tienne, mais chacun de nous connait mieux que l'autre chaque membre de sa famille.

Solène dès qu’elle a su pour l’invitation que tu t'es permis de faire à Abdallah ,  a refusé de venir, mais Allah a fait en sorte qu’elle change d'avis. Non content d'avoir invité mon frère dans mon dos après tout ce qu'il a fait, tu lui as donné ta bénédiction pour qu’il s’entretienne avec Solène seul, sachant de quoi il est capable.  Je mentirai si je disais que tu m’as profondément blessé.  Jusque-là je pensais que nous formions une équipe.  Tu as agit en cavalier seul et tu as vu le résultat…maintenant tu vas te débrouiller pour que Abdallah qui est devenu ton meilleur ami disparaisse de la vie de Solène. Je voudrais que nous ayons la paix dans notre  foyer s'il te plait, alors met moi dans les dispositions pour.

-pardon ? Tu me menaces ?

-je t'ai juste parlé avec mon cœur. Tu as pensé à ta petite cousine,  ta protégée. Dis moi la main sur le cœur que si un homme lui faisait ce que Abdallah fait à  Solène tu lui dirais de rester dans son mariage parce que la religion interdit le divorce ? Allah qui nous encourage à nous aimer, c’est celui-là même qui encourage à  battre sa femme presque à terme au point de lui faire perdre son enfant ? Est-ce lui qui demande de maltraiter sa femme,  de l'humilier, de la violer, de la priver de nourriture ? Dis moi ? Toi qui dit m'aimer, pourrais tu me traiter ainsi ?

 

Je suis en colère,  mes larmes coulent.

 -te rends tu compte?  Elle a essayé de se donner la mort chez nous, parce qu’elle s'est senti menacée. Tu imagines la détresse dans laquelle elle est ?

 

Mon mari me prend dans ses bras.

 

-pardonne moi, je croyais bien faire. Je te promet de voir ce que je peux faire pour régler le problème.

 

 

Quelque part une conversation se tient

 

-allo grand frère ? Comment vas-tu ?

-je vais bien merci. Alors dis moi ?

-Je voudrais que tu jettes un coup d’œil sur le dossier que je t'ai envoyé.

-''le lascars’’ m'a briefé là-dessus.

-ok, je compte sur ta discrétion

-je n'ai plus rien à te prouver, tu connais ma réputation. On se dit à  samedi chez ‘’le guignol’’ pour notre partie de poker.

-justement je n'y serai pas. Petite urgence personnelle

-bien on se rappelle plus tard

 

 

Soraya Hamid

 

Ça fait deux mois que Solène est rentrée. Elle se fait suivre par un psy. Elle m'a informé qu’elle a reçu une convocation du tribunal des affaires familiales.  Apparemment Abdallah aurait monté une affaire macabre comme quoi sa femme aurait quitté le foyer sans aucune explication pour rejoindre son amant. Je sais que c’est une stratégie pour la faire venir. Il ignore où elle est. Il est capable de la kidnapper.

Dieu merci, elle ne compte pas y aller. Son avocat qui a des bureaux à Accra le fera à  sa place.

Elle prend des couleurs et recommence à  être gaie.

De ce qu’elle m'a dit, Gontran et elle sont ensemble mais pour l'instant elle ne se sens pas prête à être dans les bras d’un homme si ce n'est que pour des câlins.

 

 

Gontran KABLAM

 

Solène se fait suivre par un Psy , et franchement ça donne de bon résultats. Elle est plus détendue quand je lui prend la main ou viens me blottir contre son derrière par surprise.

 

Elle passe tout son temps chez moi, ce n'est pas pour me déplaire.  Ça me permet de m’habituer à la cohabitation de la vie de couple. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est le bien-être que me procure nos pieds entremêlés, le soir dans le lit.

Hier, j'ai dû aller chez elle parce que Jeannette sa gouvernante m'a informé de ce que son soit disant mari exigeait de la voir et faisait du bruit devant la grille.

Je ne me suis pas salit les mains non, la dernière fois était la fois de trop. J’ai demandé un véhicule de patrouille pour déguerpir un homme se rendant coupable de violation de domicile et j'a précisé qu'il fallait le mater. Une petite raclée ne peut que lui faire du bien .

Solène a fait du chemin, hors de question qu’il vienne bousiller le travail abattu.

 

LA VIE APRES LES POI...