Chap.19Pardon
Ecrit par kony ariane
Marion BERIA
Quelques temps après notre retour du Nigéria, maman et moi sommes partie pour l’Angolais. J'avais besoin de m’éloigner de tout.
Les Chukwuma nous avaient rendu notre visite et avaient demandé pardon pour les propos de Mike, mais oncle SANE leur avait bien répondu qu'ils n’étaient en rien responsable de ce qu’un homme de 40ans pouvait dire ou faire.
Maman Chukwuma avait demandé à maman de ne
pas les tenir loin de leur petit enfant. Moi plus je reste loin de Mike, mieux je me porterai.
J’en suis presque qu’à mon cinquième
mois. Avec maman j'avais décidé d’ouvrir un centre pour mère célibataire. Avec
tout ce que papa avait comme actif dans son pays, ça ferait largement l'affaire.
Je suis ici depuis un mois maintenant, et les travaux ont démarré.
Moktar doit venir ici car il doit s’occuper du site web, et pleins d’autres choses.
Moktar, Moktar! Ce petit coquin, n'a pas parlé une
seule fois chez les Chukwuma mais il avait tapé dans l'œil de Camélia ou elle lui a tapé dans l'oeil. Ils ont
eu une espèce de coup de foudre.
Du coup pendant que Moktar
sera à Luanda, elle aussi sera là, soit disant elle vient rester avec son
neveux. Ces deux là...Je me tais et j'observe.
L’auteur de ma grossesse
est devenu celui dont on ne prononce pas le nom. Tout le monde le sait.
J'ai retrouvé ma pêche
d'entre temps. Je suis resplendissante d’après ce que dit maman. Je n’ai pas
pris un seul kilo, je suis à fond sur les légumes.
Mais ma petite faiblesse ce
sont les chips de banane. J’ai fait venir tout un sac par Moktar. Mon bébé en
raffole.
Aujourd’hui Camélia vient,
maman elle-même va la chercher à l’aéroport. Moi je suis à la cuisine avec Rosario
notre cuisinière, elle trop marrante cette femme.
Ils ne vont pas tarder. Je
monte prendre une douche et finis par m’endormir. C'est maman qui vient me
réveiller
- mes bébés vous êtes fatigués ?
-hum ! Maman, vous êtes
là ? Camélia est là ?
-oui elle est avec son
amoureux.
-je m'habille et je vous rejoins.
-prend ton temps, je t’ai
ramené une surprise.
-maman toi et tes surprises
je connais ça
Je me lève, me
débarbouille et enfile une robe longue qui moule mon ventre
Camélia et moi étions contentes de nous retrouver. Elle ne faisait que sourire. Elle m'a ramené des tas de trucs de la part de sa mère. Ils en font trop mais bon je fais avec.
Pendant le dîner je remarquais
bien Moktar qui ne manquaient pas de lui caresser la cuisse à sa petite cherie. Ce petit là est
pourri.
Rosario allait servir le
désert quand la sonnette retentit
Mike Chukwuma
Je vais jouer le tour pour le tour là. J’étais en colère contre Marion et j’ai joué au con. Quand j’ai lu sa lettre j’avais l’intention de la faire mariner un peu avant de lui dire mon ‘’oui’’.
La nouvelle de sa grossesse m'a déstabilisé et là j'ai déconné. J’étais à Cotonou pour la voir mais apparemment elle est à Luanda.
Je me suis rendu chez les SANE. Je me suis mis à genoux pour leur demander pardon. Oummi a accepté mes excuses ;
-une mère ne rejette pas son enfant avait t’elle dit.
SANE père quand à lui a dit que si sa fille me pardonne alors il me pardonnera
mon affront.
La Maman de Marion quand a elle m'a assuré qu’elle avait rien à me pardonner, que j'ai dit tout haut ce que je pensais, sans y avoir mis de forme.
Elle m'a alors raconté sa rencontre avec feu M. BERIA, la naissance de leur fille, le décès de son mari et l’épisode Arnold.
Elle m'a aussi fait part de l’enquête qu’elle avait fait mener sur lui et ce qu’elle avait découvert. Le mec détournait l’argent de son beau-père et recevait des pots de vins énormes.
Elle avait fait envoyer le tout au beau père
en question et à la presse. Il est écroué à ce qu'elle m’a dit.
C'est ainsi qu’elle m'a
demandé l’intention qui se cachait derrière ma démarche, je lui ai fait savoir
que je voulais récupérer femme et enfant. Donc je suis là.
-bonsoir Madame, je voudrais voir Mademoiselle Beria s’il vous plait.
Elle me fit entrer et me conduisit
dans un séjour pff. Ce luxe n’était t’il pas trop ? M’étais je dis.
-je vous sers quelque
chose à boire ?
-non merci.
Elle s’éclipsa et quelques
minutes après Marion se tenait là, le ventre rond, une beauté à couper le souffle,
avec dans sa main un paquet de Chips de banane.
-tu es magnifique Marion.
-merci avait elle dit avec
sourire
Elle venait de sourire
parce qu'elle était heureuse de me voir ?
-viens assoie toi. La
grossesse ne te fatigue pas trop ?
-je gère, tu es là
pourquoi ? Camélia ! Camelia! Viens ton frère est là avait elle crié.
-non ma puce, c'est toi
que je suis venu voir
-moi ? Pourquoi ?
Avait-elle dit d'une petite voix. Ne vient pas m’insulter chez moi s’il te plaît
-non pas du tout.
Elle venait de faire une grimace en touchant son ventre.
- Tu vas bien ? Tu as
mal ?
-non pas du tout, ils donnent des coups de pieds. Ils sont contents.
J'étais en joie jusqu’à ce qu’elle continue sa phrase
-quand on se partage un paquet de chips. Ce sont des petits gloutons
-des petits
gloutons ? Mais ils sont combien ?
-deux
-mon Dieu on aura des
jumeaux ?
-on ? Non "Je" vais avoir
des jumeaux.
-je suis là en fait pour
heu, heu, te demander pardon pour mes propos blessants.
-t’inquiète c'est tout
oublié.
-tu m'as pardonné ?
-oh qurâce à toi je vais être maman. Je ne crache pas sur la main qui m'a donné la soupe.
-merci, je voudrais savoir
si tu veux bien de moi dans vos vies ?
-Toidans nous ? en qualité de quoi ?
-de père, mais aussi de
mari.
Elle me regarde. Jamais les secondes ne m"ont paru aussi longues.
-de père, pas avant que les
petits soient nés et que je ne fasse les tests ADN. Pour ce qui est du mari non merci.
-je ne te comprends pas
-je m’explique. Tu veux
être présent dans la vie de mes enfants, mais je dois d'abord t’en apporter la
preuve pour laver mon honneur et l’humiliation que j'ai causée aux miens. À ce
moment là, on parlera de ton rôle de père. Pour ce qui est du mari, permet moi
de décliner.
-tu ne m'as donc pas
pardonné ?
-bien sur que je l'ai fait,
mais il n'y a plus de place dans ma vie amoureuse pour toi.
J’étais là abasourdi par ses propos. Elle était calme et sereine, je ne détectais pas de colère dans son regard. Elle paraissait heureuse, très heureuse.
Marion BERIA
Voir Mike, ne m’émeut pas plus que ça. La vie est courte. Il n'y a pas de place dans mon cœur pour cultiver de la haine à son égard. Il est le père de mes enfants. S'il veut aujourd’hui prendre ses responsabilités c'est tant mieux. J’ai été blessée au plus haut point. Et jamais je ne pourrai oublier ses propos.
Oncle SANE avait tellement été en colère qu'il avait dit que si maman et moi sommes d'accord mes enfants porteront son nom.
Sa colère je la comprends car, si mon père avait été en vie pour voir ça, il aurait fait pareil.
Entendre l’auteur de ta grossesse dire pas une fois mais deux qu'il n’est en rien responsable de votre grossesse peut vous briser. C'est ainsi que j'avais pensée aux mères célibataires.
Certaines n'ont pas de chance et se retrouvent seules à s'occuper de leurs
enfants, sans argent ni famille. Bref c'est la vie et malgré tout elle reste belle tant qu'on a au
moins une personne qui vous soutient.
Je m'excuse auprès de Mike
et monte dans ma chambre, je suis épuisée. Apres avoir bien mangé, mes petites
crevettes m’obligent à dormir.
Berthe BERIA
En encourageant Mike à
venir, j’étais loin de penser que Marion réagirait ainsi. Elle était plus calme
et plus joyeuse alors je me suis dit que c’était le bon moment, mais ma fille a
bien plus été touchée par les propos de ce jeune homme. Ce qui me fait peur
c'est qu'elle est quelqu’un de déterminée et de radicale. J'ai entendu chacune
de ses paroles. Je dois agir, mais comment m'y prendre ?
Je rejoins Mike, et il est
dépassé, triste, comme un oisillon tombé du nid.
-Mike ?
-oui maman ?
Il a les yeux embués de
larmes. Je le prends dans mes bras.
-calme toi elle ne pense
pas ce qu'elle a dit
-maman, je l'ai bien vue
dans son regard. Ce que je ferai lui est complètement égal. Je sais que se sont
mes enfants. J'ai dit des bêtises, parce que j'étais blessé. Je ne veux pas la
perdre, je ne peux pas. SNIF. Je vous demande pardon, elle ne me pardonnera
jamais d'avoir manqué de respect à sa famille, SNIF, je suis tellement désolé.
-Ça va, ça va,
-elle n'a pas besoin de ce
fichu test d'ADN. Que vais-je faire ? Mes parents ont refusé de m'aider.
Maman s'il vous plait, je l'aime tellement.
-maintenant tu te reprends,
tu es un homme et ce n'est pas dans les jupons de ta belle-mère que tu vas
pleurer (sur un ton taquin)
-oui maman, tu as raison. Je
vais y aller
-il y a assez de chambre
pour que tu loges ici
-non je ne préfère pas
-je ne te demande pas ton avis. Rosario ! Rosario ! Prépare une chambre pour Mike.
Je vais rejoindre Rosario
et lui demande de préparer la chambre à côté de celle de Marion. Ces deux
chambres partagent la même salle de bain. Ce sera facile pour eux de se
rapprocher. Moi mes scenaries ne trompent pas