Chap 2

Ecrit par kony ariane

Abdallah Hamid

Soraya m’a appelé hier comme quoi ma Solène  est à  l’hôpital, inconsciente.  Elle n’a pas voulu me donner plus de détails. 

Quand j’ai appelé maman, elle semblait détachée. Je suis comme fou. 

J’ai écourté mon voyage et j’ai pris le premier vol disponible.

Une fois à  l’hôpital. On m’indiqua sa chambre.

-Mon amour que t’est il arrivé? Qui t’a fait ça ?

C’est à  ce moment là que le médecin choisit d’entrer.


-Comment va la plus forte des patientes ?


Solène  grimaça en guise de réponse. 


-Je suis désolée Monsieur  et Madame Hamid mais votre bébé  n’a pas tenu le coup. Vous l’avez  perdu.

-Ma femme était enceinte ? 

-Oui désolé, vous l’ignoriez ?


Je vois Solène tourner dans tête,  des larmes lui perlent sur le visage. Le docteur confus, s’excuse et sort.

-Tu as pu voir ton agresseur ? Où étais-tu ?

Elle murmure

-Parle-moi bébé 

-Rachad…à la maison

-Que dis-tu ? Rachad a surpris ton agresseur à la maison ?

-Non Abdallah, c’est  Rachad qui lui a fait ça.  Venait de dire Soraya  en rentrant dans la chambre 

Je me retourne vers elle.  

-Que dis-tu ? C’est Rachad qui a tué mon enfant ?

-Abdallah prend ta femme et partez  loin d’ici.

-Pourquoi lui aurait-il fait ça ?  Solène  qu’as-tu bien pu lui dire ?

-Abdallah ! Venait de crier Soraya



Solène CODJO 

Je suis sous le choc de sa dernière  phrase. 

Justifie t-il l’acte de son frère ? Qu’aurais pu faire ou dire à son  frère qui aurait pu justifier, qu’il  lève la main sur moi ?

 Je ne sais pas entre Abdallah et son frère lequel est le plus fou. Je suis triste, j’ai perdu mon bébé avant même de savoir  que j’étais enceinte 


-Laissez-moi seule s’il vous plait..

Soraya vint me pendre dans ses bras.

-Je passerai te voir demain

-Merci pour tout.


Malgré moi, je fermai mes yeux et pleurai en silence. Tout ce que  je voulais c’est d’être seule. 

Quand Abdallah se décida à  quitter la chambre,  je pris mon téléphone et appelai ma mère. Depuis mon mariage, mes rapports avec mes parents s’étaient détériorés, il y avait une certaine distance.

Je racontai à maman ce qui s’était passé  et elle m’avait consolé comme elle put. Elle ne m’avait pas jugé et m’a rassuré de ce que mon père  et elle prendrait la route pour le Ghana.  J’aurais dû  écouter mes parents.  Ils avaient été  retissant  face à  mon mariage.



Abdallah Hamid 

Je suis rentré à la maison car il me faut discuter  avec mon frère.

Dès  que je franchis le pas du séjour,  je me mis à  crier


-Rachad ! Rachad !

-Par Allah qu’as tu à crier ainsi.  Je suis ton aîné, je te signale.

-De quel droit as tu osé lever la main sur ma femme. ?

-C’est à cause de la païenne que tu me défies ?

-De quel  droit ? Elle est ma femme, ma femme pas la tienne 

-Encore heureux, une fainéante pareille ne peux pas être ma femme jamais.

-Par ta faute…

Elle aurait dû  s’assurer que mes enfants soient prêts  à  temps.  Tous le temps qu’elle vivra ici, elle fera ce qu’il faut.

C’est à  ce moment que notre très chère mère  fit son entrée  théâtrale 


-Paix à l’âme  de votre père.  Il n’est pas là  pour te voir Abdallah manquer de respect à  ton frère 

-Mon frère, dis-tu ? Un assassin  oui

Je ne vis pas venir la gifle de ma mère 

-Comment oses-tu ? 

-Il a tué mon enfant. Soliath était enceinte, et par sa faute, le bébé n’a pas survécu 

J’ai vu les traits de ma mère se décomposer

-Elle était  enceinte ?

-…

Je ne m’attarde pas sur elle,  je monte dans notre  chambre prendre des affaires pour mon épouse. 

Quand  je redescends, je vois ma mère assise et mon frère lui donnant un calmant.  Pff…qu’elle étouffe. Encore et toujours de la comédie, cette fois je ne m’y ferai pas prendre.



Ma' Hamid 

Allah pardonne moi, j ai été complice de ce crime.  Je n’aime pas Abdallah mais je ne veux pas de sang sur mes mains. Pardonne-moi mon créateur.

- Rachad qu’est-ce qu’on a fait ?




Solène CODJO 

Quand  je me  suis réveillée Abdallah  était là. Sans un regard pour lui,  j’appuie l’interrupteur car j’ai besoin  d’une douche. Je ne veux pas de son aide à  lui. Je préfère une infirmière. 

Il m’a déçu. Comment comprendre que mon homme  face à ce qui est arrivé, me demande ce que j’ai fait pour mettre son frère en colère.  

J’ai juste hâte que mes parents viennent pour mettre un trait sur ce mariage.  Lui et moi  c’était une erreur.

Après ma douche, je constate que Soraya est là.  Apres salutation je me remets avec son aide au lit, car mon corps est endolori. Je lance l’appel vers ma mère mais sans suite.  Ils doivent sûrement être en route.

J’ai passé ma journée à regarder mon portable. Vers 17h un numéro inconnu m’appela 

- CODJO Solène ?

- Pouvez-vous venir à l’hôpital général ?

- Je suis moi-même alitée dans cet hôpital.  C’est à  quel sujet ?

- Dans quel service êtes-vous ? 

- Je vais quitter les soins intensifs  ce soir normalement 

- Je  me renseigne  sur le numéro de votre chambre…

- 4B

- Ok j’arrive.


A peine 2 minutes plus tard, deux médecins firent leur entrée. De  ce que je retiens, il y a le responsable  de la traumatologie et un psy. Ca ne me dit pas ce qu’ils veulent.

- Bonsoir  docteurs, venait de dire Abdallah 

- Bonsoir Monsieur Hamid je suppose, 

- Euh oui. Que pouvons-nous pour vous ?

- Vue que votre épouse est en convalescence, pouvons  nous nous entretenir avec vous en privée s’il vous plait ?

- Pourquoi  avec lui ? N’est ce pas moi que  vous êtes venus voir ?

- Si mais,  il serait préférable que nous voyions  ça avec votre époux 

- Ca suffit ! Avais je dis avec colère. Excusez-moi. Dites moi ce qui vous amène s’il vous plait.

- Il vous faudra être forte madame. Il est question de Monsieur et Madame CODJO 

- Mes parents ? 

- En effet. Nous les avons perdus.  

- Comment ça ? De quoi parlez-vous ? Mon père c’est Serge CODJO  et ma mère  s’appelle Bertille. Ils vivent  au Togo, ils seront là d’une minute  à l’autre. J’ai eu ma mère hier soir.

- Ils ont eu un accident de la route. Votre mère elle était  consciente mais elle est décédée  pendant l’opération. Nous sommes désolés.

- Non ce n’est pas possible. Ils ne peuvent pas être morts. C’est une erreur.


Abdallah aussi  dépassé que moi, me prend dans ses bras.  J’aurais voulu le repousser mais j’ai besoin  d’une épaule pour pleurer 


- Je veux les voir

- Mais madame, vous n’êtes pas en état.

- Je veux les voir criai je.



Abdallah Hamid

Mon Dieu, c’est trop pour elle. Elle vient tout juste de découvrir qu’elle était enceinte et que notre bébé  est mort suite  aux coups de Rachad, et là se sont ses parents qui sont décédés. 

Je la serre fort contre mon cœur à l’en étouffer. Elle vivait assez mal le fossé que notre mariage  a causé entre eux et là elle les perd.


- Permettez à ma femme de les voir

C'est ainsi qu’une infirmière  vint avec un fauteuil  roulant. Pendant la traversée de ce couloir qui m’a semblé être le couloir des milles craintes, Solène n’avait pas décroché un mot.

Quand nous pénétrâmes la pièce, il y avait deux corps recouverts.  Ma femme se leva d’un bon. On aurait dit que les hématomes, les côtes  fêlées n’existaient  plus. Elle  ôta simultanément les deux draps et je vis ses larmes couler en silence.

 J’ai essayé  de la faire sortir mais elle me lança un regard froid et vide. Je pouvais y lire toute sa détresse. 

Solène me regarda et me lança


- Fais le nécessaire  veux tu,  afin que je les ramène  chez  eux.


 Puis elle me dépassa et sortit de la pièce  d’un pas pressé. 

Je lançai un regard en direction des médecins et me précipitai pour la rattraper.  

Quand je regagnai la chambre, je ne la vis pas et je revins sur mes pas pour m’arrêter au seuil de la porte, histoire de voir si elle était derrière. La porte de la salle de bain  s’ouvrit sur elle qui, avait troqué la blouse d’hôpital contre une des robes que je lui ai apportée. 

- Mon cœur que fais-tu ?

- … 

- Solène tonnai je ? Elle se retourna  et me fit un sourire

Sourire, alors que tu viens de voir tes parents à la morgue ?

Je me rapprochai d’elle.

-Bébé  il faut que tu t’allonges,  tu risques de te faire mal

- Je vais bien, ne t’inquiète pas.

- Non, tu ne vas pas bien, nous avons perdu notre bébé et là tes parents viennent  de décéder. Tu ne vas pas bien.

- Ca  va aller

- Solène…

- Ramène moi juste chez nous je t’en prie.  Pas chez ta mère 

- Mon cœur, non.


Elle se mit en colère et s’avança dangereusement vers moi en criant.  

Je ne voulais pas lui faire mal, je ne savais pas où la toucher sans lui faire mal.

Elle me donna plus de 4 gifles, martelait ma poitrine de coup en hurlant  que j’étais responsable de tout.

Alerté par le bruit, une infirmière vint, suivis  des deux médecins.

 Ils se précipitent vers elles, la maintiennent et l’infirmière lui fait une injection. Je vois peut à peut ma femme Se calmer. Elle est dirigée vers son lit, puis allongée. Elle finit par s’endormir.

Les médecins s’entretiennent avec  moi. 

Il est retenu qu’elle soit suivie par le psychologue quelques jours avec possibilité de prescription d anti dépresseurs



Soraya Hamid

Abdallah vient de m’appeler paniqué, j’espère qu'il n’est rien arrivé à cette pauvre fille. 

J’ai moi-même 23ans et franchement elle me fait de la peine. 

Elle a trouvé le mauvais mari dans la mauvaise famille. Pas que je n’aime pas mon frère, loin de là. Il est la meilleure personne de cette famille je crois. Cela fait seulement deux ans que père est décédé, mais il est devenu encore plus le souffre douleur de maman et de Rachad. Je ne comprends pas pourquoi et comment une mère peur autant détesté son fils.

J'ai beau essayé d'expliquer à Abdallah qu’il doit s’imposer surtout qu’il est l'actionnaire principal de toutes les entreprises de notre défunt père. Mais non, le bon Monsieur soit disant au nom de la religion doit respect à ses aînés, laisse maman et notre frère aîné tout géré. Il se fait brimer mais refuse de le voir. 

Il dit avoir besoin de me parler. Je dois le retrouver à la maison, réunion de famille a-t-il dit, mais avant ça il voudrait mon point de vue.

Ma' Hamid

Abdallah vraiment je ne le supporte plus. Je regrette avoir été témoin de la baston de sa païenne qui a causé la perte de leur bébé, mais il ne va pas réussir à me faire culpabiliser. Je ne le montrerai jamais.

Il veut nous parler OK. Je suis là.

Voilà cette petite insolente qui s’amène


-bonsoir maman

Elle salue qui ?

-Soraya, que veux-tu ? Tu es marié et tu viens tout le temps dans la maison de mon défunt mari.

-maison de mon père, qui d’ailleurs me la légué mère adorée…

Elle me nargue, parce qu’elle a eu la chance d’épouser le fils d’un homme puissant de ce pays qui, lui passe le moindre de ses caprices. Elle est du côté d’Abdallah, toujours à le défendre.

-tu veux quoi ?

-mon grand frère ‘’chéri’’ veut me voir Ma'

-Rachad ne m'a pas dit que tu viendrais

-Depuis quand Rachad est mon frère chéri ? J’attends Abdallah. Si tu veux bien m’excuser, je vais l’attendre en compagnie de mes neveux

Hé ! Allah ! Ma propre fille…


Abdallah Hamid

Avec les bouchons, j’ai mis plus d’une heure à rentrer. Min frère, ma sœur et notre mère m’attendaient dans le grand Salon.

-enfin le président daigne arriver. 

Venait de lancer la mère.

-excusez moi je vous prie.

- Abdallah va droit au but, vociféra Rachad

- Rachad, quoique Soliath ait pu te faire tu n’avais pas à lever la main sur elle. Le pire est fait. Tu es mon aîné je ne puis t en vouloir. C’était sans doute la volonté d’Allah.


Je pouvais voir Soraya qui ne tenait plus dans son siège. Elle est jeune, elle finira par comprendre que la famille est sacrée.


-voilà qui est sage c’est la volonté de Allah venait de renchérir la mère. Mais to' frère à le droit de donner une correction à ta païenne quand elle lui manque de respect. Aussi longtemps que je vivrai, il en sera ainsi. Si c'est tout je me retire dans ma chambre.

-non Ma' attend s’il te plait. J’ai jeté un coup d'œil au portable de Soliath et il s’avère qu’elle ait été battu parce qu'elle est resté plus longtemps au lit à cause de la grosses dont elle-même n’avait pas connaissance. Elle en a informé ses parents qui venaient pour mettre fin à mon mariage. Malheureusement, ils ont aux un accident et ont perdu la vie.

Ma femme est comme hystérique. Les médecins lui ont administré un tranquillisant. Ils ont peur qu’elle fasse une dépression due aux chocs qu’elle a eus.

J'ai les larmes aux yeux. Je vois Ma’ qui est complètement dépassée. 

Mon frère n’ose pas lever les yeux sur moi. 

Soraya se lève et vient me prendre dans ses bras. J'en avais besoin. Je porte tout le poids du monde sur mes épaules. Ma femme voulait me quitter une fois se plus à cause de ma lâcheté et le pire c’est que ses parents sont morts par ma faute.


LA VIE APRES LES POI...