Chap 3

Ecrit par kony ariane

Soraya Hamid épse Ben-Ami



Cela fait une semaine que Solène est à l’hôpital. Elle récupère physiquement mais émotionnellement, c'est le grand bazar.

Il a été convenu qu’elle rentre. Le Psy souhaite qu’elle soit dans un milieu qui lui est familier. Abdallah a décidé de l’emmener dans la grande maison familiale. Je n’ai pas pu l'en dissuader.

Abdallah! Abdallah m’étonne vraiment, il compte suivre les conseils de l'autre clan et faire rapatrier les corps de ses beaux parents chez eux au Togo, organiser les funérailles sans Solène,  arguant qu’elle n’est pas en mesure de prendre une décision.

Grâce à la position de mon mari, j'ai fait mettre sous scellé sur ordre du procureur de la république togolaise le testament et la gestion des biens des parents de ma belle sœur et ceci avec la plus grande discrétion

S’il veut les enterrer soit…

  


Abdallah Hamid


Cela fait un mois que ma femme est dans un mutisme qui ne dit pas son nom. 

Elle reste à longueur de journée face à la fenêtre, le regard perdu dans le vide. Elle me manque. Je m'en veux tellement.

Ma’  et Rachid se sont avéré d’une grande aide. Ils ont fait le déplacement avec moi pour les funérailles. 

Chose bizarre, je n'ai pas pu avoir accès aux biens qui reviennent de droit à ma femme.

Mère m'a expliqué le bien fondé de cette démarche. Je suis le dieu de Solène sur terre à présent. 

Mère estime que mettre nos fortunes ensemble serait une très bonne chose.


Ma relation avec ma mère a toujours été difficile.

 Du vivant de père, elle faisait de gros efforts mais depuis qu’il n'est plus, c’est un désastre.

Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours eu besoin de faire plus qu’il n'en faut pour qu’elle m’accepte. Je me demande si c'est ainsi dans toutes les familles. Pour l'heure le plus important c'est ma femme.

Entendre ma femme rire me manque. 

Les médecins disent qu’elle progresse mais bon...

Ma' pour l'aider a embauché un infirmier, son geste m'a énormément touché. Il veille à ce qu’elle prenne ses médicaments aux heures conseillées.

 

 

Solène CODJO

Je me sens vide. Je n'ai goût à rien et je ne sais pas pourquoi, je n’ai aucune volonté. 

Abdallah m'a dit que je suis malade mais je n'ai aucune idée de ce que j'ai.

Je n'arrive pas à me souvenir de quoique ce soit. 

Je suis tous les jours assise prêt de cette fenêtre. Je crois que j’attends quelqu’un, mais qui? Je n'en sais pas plus. 

Ma belle mère est prévenante avec moi ça me fait bizarre. Est-ce que ça toujours été ainsi ?

Tous ce que je sais, elle s’assure que l’infirmier me donne mes médicaments et elle y tient. 

J'ai entendu une conversation. Elle le gronde parce, d’après elle, il ne me donne pas le bon dosage donc elle lui a montré comment faire.

  


Soraya Hamid

Cela fait trois mois que Solène est dans cet état. Je passe la voir tous les jours. Elle parait comme droguée. Elle est dans les nuages, passible, sans volonté. Elle n'a goût à rien.

Quand je pénètre dans la chambre, je vois l’infirmier sursauter. Qu'est ce qu'il a lui ?

 

-Bonjour Solène, comment vas-tu ?

-Ah Soraya c’est toi ? Moi j’attends quelqu’un mais je ne sais plus qui

-et si nous allions faire du shopping ? J'ai prévu faire sortir les petits monstres  de Rachad

-euh merci mais je ne préfère pas.

 

Ma nouvelle tentative pour la faire sortir vient d’échouer. Je ne sais plus quoi faire.

Je la laisse une minute, je vais voir mes neveux.

 

Conversation épiée 

-alors tu lui as donné les médicaments ?

-oui madame.

-j’espère pour toi que personne ne te voit

-non madame, j'ai eu la brillante idée de jeter ses médicaments pour mettre ceux que vous m'avez donné dans le contenant. Ainsi même si votre fils les lui donne il ne s'en rendra pas compte

-parfait. Ce batard pense être heureux. Je verrai comment il fera avec sa païenne, quand elle deviendra un légume

 


Je rêve. Je m'en doutais bien quand,  j'ai appris qu’elle avait engagé un infirmier. Mais pourquoi traite t'elle Abdallah de bâtard ?  Je remonte aussi discrètement que possible. Il me faut tirer cette affaire au clair.

  


Abdallah Hamid


La situation me dépasse, maman qui me stresse pour l’héritage de ma femme et elle, dont la santé ne semble pas s’améliorer.

Ma Solène est brillante, elle a des rêves, elle est une personne qui sait communiquer sa joie aux autres.

Je me sens tellement coupable. Je n'ai pas su la protéger. 

"Un homme ne pleure pas Abdallah ressaisis-toi", me disais-je encore et encore.

Ça fait maintenant six mois que la situation perdure.


  

Rachad Hamid


Soliath est toujours aussi impassible. C'est une très belle fille et depuis que je l’ai connu, qu’Allah me pardonne, je l’ai trouvée à mon goût. 

Elle a cette innocence et cette fougue que lui confère son si jeune âge. La voir si vulnérable a ce truc, qui m’intrigue et m'excite davantage. 

Je la désire encore plus.


J’ai toujours été jaloux d’Abdallah. Il a toujours été le plus brillant, le plus beau, le préféré de père, le plus tout. J’étais rentré dans une rage sans nom lorsqu’il avait présenté à maman et moi cette bombe. 

J'avais usé de plus d'un stratagème, pour que maman l’empêche de l’épouser mais sans succès, alors je m’attèle à la manipuler encore et encore pour leur rendre la vie dure.

J’ai été soulagé de savoir qu’elle a perdu le bébé. Celui qui doit lui en faire un c’est moi. Elle doit être mienne. Je vais m’arranger pour envoyer Abdallah en voyage d'affaire.

  


Soraya Hamid

J’ai instruit avec l’accord de mon mari, le chef du renseignement afin qu'il me tire cette affaire au clair. Pourquoi Ma' a traité Abdallah de bâtard ? Voilà une chose de faite.


Il me faut maintenant réussir à convaincre Abdallah. 

Je vais éloigner Soliath de cette maison et la faire consulter par d'autres médecins.

Comment faire pour substituer ses médicaments sans attirer l’attention ? Je veux être certaine de ce qu'il lui donne.

 

-Abdallah enfin te voilà

-désolée de t'avoir fait attendre

-pas de soucis

-alors que me vaut tous ces mystères que me fait ma petite sœur ?

-mais non pas de mystères rassure toi. Je voulais juste que nous soyons un peu seuls comme au bon vieux temps

-c’est vrai que c’était bien

-je vais en France le mois prochain et, si tu le permets, je voudrais que Soliath vienne avec moi. Ça pourrait lui faire du bien

-mais je ne serai pas libre moi. J’ai des obligations.

-mais qui dit que je veux que tu viennes? Ce sera entre fille. Qu'en dis-tu ?

-Je ne sais pas trop si c’est une bonne idée. Elle a un traitement…

-tu me crois incapable de m’occuper d’elle ? Si ça te rassure on pourrait demander l’avis de son médecin

-OK après l’avis du docteur, je prendrai ma décision

 

J’espère vraiment qu’il prendra la bonne décision.

  



Abdallah Hamid

Les médecins n'ont pas trouvé d’objections à ce que Solène parte quelques temps.

 Il faut juste qu’elle continue de prendre son traitement.

J’ai donné mon accord à Soraya. J’ai espoir de retrouver ma femme.

J'en ai parlé à maman qui a piqué une de ces crises. Parfois je ne la comprends pas. N'eut été la présence de Soraya j'aurais laissé maman une fois de plus avoir le dernier mot.

Même si Solène ne me parle pas beaucoup dernièrement, elle va me manquer.

  


Soraya Hamid


Solène et moi nous avons pris l’avion, direction Paris.

Maman m'a remis un sac de médicaments en insistant encore et encore. Dès que nous avons passé la porte de l’embarquement,  j’ai vidé le contenu de la pharmacie dans la poubelle. Pas question que je continue à droguer cette pauvre fille.

Dès que nous avons atterri, en sortant de l’aéroport, je pouvais voir les yeux de Solène qui brillaient. Même si elle n'a pas décroché un mot, je sais qu’elle est contente de se trouver là. Paris c’est sa ville de rêve.

Un chauffeur nous attendait. Nous avons pris la route direction la défense. Mon mari a un appartenant là-bas. Apres un dîner rapide. Je l'ai mise au lit et j’ai appelé mon mari pour confirmer les rendez vous que nous avions pris pour Solène. 

Comme convenue j'ai remis les échantillons de médicaments que j'avais substitué, au chauffeur qui les déposera dans un laboratoire demain avant de passer nous chercher pour l’hôpital.

  



Solène CODJO

Je suis en France, à Paris. C’est un de mes rêves. Soraya et moi y sommes depuis 3mois maintenant et je vais mieux. 

J’ai fais le deuil de mon bébé et de mes parents. Ça été dur mais grâce à mon psy et à Soraya j’y suis arrivée.

Cette dernière m'a fait des confidences qui me laissent perplexe. 

Ma belle mère avec la complicité de l’infirmier qu’elle a engagé, me droguaient pour, je ne sais quelle raison. Elle m'a aussi fait savoir que vue la détermination de Ma' elle a demandé à son mari de bloquer mon héritage.

Dès demain, elle et moi iront au Togo. Histoire pour moi de me recueillir auprès de la tombe de mes parents et de mettre de l’ordre dans leurs affaires. Personnes ne sait que je vais aussi bien.

Pour tous, il y a de l’amélioration mais ils ne savent pas que, je ne suis plus en état de torpeur. Ma belle mère a même demandé si j’avais recouvré la mémoire. Soraya lui a juste dit que le psy m'a fait intégrer quej'ai fait une fausse couche simplement et que je vais devoir continuer les traitements.

Je me suis faite battre par mon beau frère jusqu’à perdre mon bébé et face à ça, celui qui est sensé être mon mari, n'a même pas été en mesure d’être de mon n côté. Je l’aime,  mais j'ai du mal à lui pardonner.

Soraya m'a aussi informé qu’elle fait de recherches sur la famille car Ma' aurait traité Abdallah de bâtard.

  

Abdallah Hamid

Ma femme rentre enfin après 5mois. Soraya elle faisait la navette. Elle m’avait dit que les médecins avaient dit donner de l'espace à min épouse afin qu’elle se rétablisse.

Mon Dieu, ma Solène, elle est magnifique. Je vais jouer min rôle d’homme. J ne veux pas la perdre. Je ne sais pas si je dois me jeter que elle. Que faire ? Elle s’avance vers moi avec son sourire ravageur.

Elle s’élance vers moi, coure presque et se jette que moi. Elle m’embrasse. Elle m'a manqué. Mes larmes coulent. Comment me faire pardonner ? Je promets de la protéger se l’aimer.

 

-Mon amour, tu m'as manqué

-tu m’as manqué aussi

-je t aime tellement. Pardonne-moi Solène

-je t’aime aussi

C’est raclement de gorge de Soraya qui nous ramène à la réalité

-petite sœur, merci tu m’as ramené l’amour de ma vie.

 

Après de brèves plaisanteries

 

-ma puce Ma' a organisé un dîner de bienvenue en ton honneur, si tu ne veux pas on…

-tu n’y  penses pas. C’est clair que je veux y assister. C'est la famille

 

Solène a quelque chose de changer. Je ne sais quoi encore. Elle paraît plus mature et est devenue encore plus belle.

Soraya a décliné l’invitation, car son mari lui manque. Elle a file le rejoindre

 

LA VIE APRES LES POI...