Chap. 26 : Le passé, Cet ennemi du futur

Ecrit par casanova

20 min de chemin et nous y étions, c’était le Golden Guardian, un magnifique restaurant vitré en bordure du boulevard des restaurants à haie vive.

On pouvait voir à travers la grande vitrine en verre à l’entrée du restaurant, l’intérieur jauni par les lumières décoratives qui ornaient le plafond.

Harlem qui avait garé la voiture un peu plus loin m’avait rejoint. Si mon amant voulait m’intimider ce soir alors il avait réussi car j’étais hypnotisée par tant de décorations et de lumière

- C’est trop beau Harl

- Attends d’être à l’intérieur et de sentir l’odeur même du luxe pour voir

- (rire)

- Tu y es déjà venu avant ?

- Une seule fois il y a quelques années avec mes parents mais l’émerveillement reste toujours le même

Un homme habillé en blanc s’approcha de nous dès que nous fîmes notre entrée, Harlem lui remit l’enveloppe qu’il tenait en main et celui –ci s’empressa de nous conduire à notre table.

C’était celle au fond du restaurant. L’emplacement était vraiment bien car offrait une vue imprenable sur l’entrée et donnait en même temps cette impression d’isolement.

Quand nous fûmes bien installés, le serveur revint nous remettre les cartes de menu et nous proposer par la même occasion le contenu de leur cave.

- Un merlot s’il vous plait répondit Harlem

- Humm soulard

- (rire) pas du tout

- Tu comptes prendre quoi comme entrée ?

- Je ne sais pas mais un truc vraiment pas trop cher

- (rire)

- Au fait c’est ton papa qui nous offre tout ça ?

- Oui oui à croire qu’on devrait les répéter plus souvent les escapades nocturnes.

Sa phrase me fit sourire et remontai instinctivement 2 nuits en arrière, le décor et ce sourire charmeur de Harlem faisait naitre en moi un désir ardent.

<< Pourquoi tu me regardes comme ça ?>> sa question me fit redescendre sur terre

- Pour rien (rire) tu es beau ce soir

- Et toi donc douceur

Le serveur revint avec le vin qu’Harlem avait commandé. Je ne su pas pourquoi mais il en servi d’abord une petite portion à Harlem qui prit son verre, le remua un moment, l’observa puis en prit ensuite une gorgée.

<< C’est bon vous pouvez servir >> dit-il au serveur qui s’exécuta.

- Tu faisais quoi ?

- Comment ça ?

- Bah remuer le verre et tout le cinéma

- (rire) en fait je ne savais pas j’ai juste remarqué un monsieur qui le faisait à la première table quand nous sommes rentrés j’ai donc fait la même chose quand le serveur a eu le même geste.
J’éclatai de rire.

Après cette petite minute d’humour nous dûmes choisir ce que nous prendrions en entrée.

Harl opta pour des Œufs pochés et leur velouté de poireaux, lard fumé.
C’était un menu français ce qui ne m’enchantait pas trop, mais je n’étais pas contre l’idée d’explorer de nouvelles saveurs surtout dans un cadre aussi agréable.

- Tu te souviens de la première fois que je t’ai fait la cour

- (sourire) oui

- Tu sais qu’à un moment je me suis dit que c’était peut-être les filles qui t’intéressaient ?

- Hahaha tu es sérieux ?

- Oui oui Christian n’avait pas cessé de se moquer de moi après les partiels quand je lui ai dit que tu devais aimer les filles

- Ce que tu ne sais pas c’est que je t’avais remarqué avant même que tu ne viennes me faire la cour

- Vraiment ?

- Oui oui et je t’avais analysé, en plus tout ce que j’avais entendu sur toi au Bahut me décourageait un peu

- Hum et on disait quoi sur moi ? j’aimerais bien savoir

- Tu es sûr de le vouloir vraiment ?

- Oui oui dis moi

- Bah on me disait que t’étais le genre de mec à draguer toutes les filles qui était à portée de ton pantalon

- (rire) carrément, donc c’est ce qu’on raconte sur moi ?

- Héé avoue quand même que tu ne faisais rien pour prouver que c’était faux non plus bien au contraire

- Tu sais Pamela c’était une période où je cherchais mon chemin parmi de nombreux on va dire

- Wè c’est ça

- (rire) c’est triste mais ce que beaucoup ignore c’est que je ne suis absolument pas un coureur de jupon

- Et t’es quoi alors

- On va dire juste un homme qui cherchait sa moitié parmi des milliers malheureusement

- Et tu l’as trouvé finalement cette moitié ?

- Mieux je dîne avec elle en ce moment

On pouvait dire une chose de Harl c’est qu’il savait trouver les bons mots au bon moment. Nous étions toujours en train de discuter quand le serveur revient pour débarrasser et nous demander ce qu’on allait prendre comme plats pour le dîner proprement dit.

Je laissai alors Harl choisir vu que je n’avais absolument aucune idée de ce que j’allais choisir parmi tant d’option à la fois.
Il y avait du Filet de bar, sauce tarama, œufs de lump, pommes vapeur ; Magret de canard aux cèpes et girolles sauce foie gras, gratin dauphinois et plein d’autres plats plus exotiques les uns que les autres.

Karl choisi la deuxième option du Magret de canard aux cèpes et girolles sauce foie gras, gratin dauphinois.

Nous nous marrâmes à la lecture de certains noms de nourriture qui ne voulaient absolument rien dire pour les profanes de la cuisine française que nous étions.

C’était les genres de mets qu’on ne pouvait jamais répéter exactement si quelqu’un osait nous demander ce qu’on avait mangé.

- Dis-moi un truc Pam

- Qu’est ce qui t’a rendu aussi méfiante envers les hommes ?

- Ma première histoire d’amour

- Tu peux en parler ?

- Oui, au début j’vais toujours un mal quand j’évoquais ça mais bon là ça ne me dit plus rien

- Qu’est ce qui s’est passé ?

- Rien de nouveau, une jeune fille innocente qui tombe amoureuse d’un homme plus expérimenté qui pendant qu’il était avec moi sortait avec une autre femme

- Il a été ton premier ?

- Oui malheureusement

-------------------- Harl------------------------

Même si elle m’assurait avoir tiré un trait sur le passé, je me doutais un peu que cette histoire quelques parts avait laissé des blessures encore difficile à fermer.

L’histoire de Pam me rappelait un peu celle de grâce et j’étais quelques part comme cet homme qui avait brisé le cœur de Pam vu que j’avais moi aussi pris l’innocence de Grâce pendant que je sortais une autre.

- Tu as confiance en moi ?

- Oui

- Qu’est ce qui te prouve que je ne suis pas pareil ?

- Rien, mais si c’est le cas alors tu caches bien ton jeu

- (rire) comment ça ?

- Tu es un grand romantique qui s’ignore
- …
- Et ce qui m’attire le plus chez toi c’est cette façon que tu as d’être passionné par tout ce qui t’entoure

- Tu es l’origine de ma passion ça je te l’avais déjà dit

- (sourire) non je ne crois pas car tu as toujours été comme ça depuis le temps que je t’observe

- Et tu m’observes depuis quand exactement

- Depuis deux ans

J’étouffai un rire avant de lui répondre

- Deux ans ? tu te fous de moi ? comment ? moi je ne t’ai remarqué que cette année

- Oui toi tu m’as remarqué à l’école mais moi chez Christian

- Haa oui ?

- J’y venais souvent avec Stacy quand allait voir la mère de Christian on a même échangé une fois mais ça tu l’as oublié

- (rire) arrêtes je ne crois pas pouvoir oublier un visage comme le tient

- Pourtant si tu l’as oublié

J’étais un peu surpris par ses aveux si je pouvais les appeler ainsi et j’étais de plus en plus sûr d’une chose c’est que la femme choisit son homme, bien avant même que celui-ci l’ait remarqué parfois le reste elle le fait avec les yeux, des gestes subtiles pour attirer, cerner et dompter sa proie (chap. 20)

--------------Pam --------------------

Son regard surpris quand je lui annonçai depuis combien de temps je l’avais remarqué me fit sourire.

Le serveur qui avait compris qu’on avait fini nos repas apporta la facture à Harlem qui la signa.

- J’ai passé une soirée magnifique

- moi leur petite nourriture ne m’a pas du tout rassasié

- Adônon (Gourmand)

- (rire) haa mais toi aussi à la sortie on passe chez Ali baba prendre des Cheezburgers sinon je sens que je ne vais pas bien dormir

Il était temps de partir, surtout si nous avions l’intention de faire escale comme l’avait dit Harlem.

On se décida donc à se lever quand nous vîmes un couple arrivé avec une petite fille à la main.

Elle était belle la femme , la trentaine environ , elle portait un pantalon en soie noir avec une paire d’escarpins , un haut blanc près du corps et décolleté , un collier en or un peu imposant sur la poitrine et une veste noire tailleur bien cintrée .

Elle était claire on aurait dit d’origine peuhl et son sac rouge ne rajoutait un zeste d’élégance. Je me surpris à l’envier car quelle femme ne rêvait pas d’être toujours aussi belle et fraiche à cet âge et avec un enfant.

La dame que j’observais un moment s’arrêtait un moment quand elle s’approcha de nous un peu comme si elle avait vu un fantôme.

- Nadia ?

Harlem se figea net après avoir prononcé ce nom, alors je vis la dame prendre rapidement sa fille dont elle tenait jusque-là la main dans ses bras
Mon Dieu c’était le portait craché de la mère de Harlem cette petite …….

La vie de Harlem