Chap. 28 : Un ange
Ecrit par casanova
Dans quoi faisait-elle exactement ?
J’étais carrément hypnotisé par tout ce décor fait de marbre, de cuir
et de bois rares. Soit j’hallucinais, soit j’étais carrément dans une
maison de milliardaire.
Nadia
vivait dans un palace deux niveaux, une propriété qui ressemblait plus à
un bunker que tout autre ; Je savais qu’elle était issue d’une famille
riche certes mais de là à avoir ce train de vie, ces voitures et surtout
deux gardes corps qui ressemblaient plus à ces assassins qu’on nous
montrait dans les films Nigérians.
Je commençai un moment à
paniquer quand Nadia me fit asseoir et disparu au premier étage pour
aller chercher je ne sais quoi ? Elle m’avait demandé de l’attendre me
laissant en compagnie de ses gardes corps qui ne m’inspiraient pas du
tout confiance et qui donnaient l’impression de m’observer derrière
leurs verres fumés.
Quelle activité menait-elle pour avoir
autant besoin de protection ? N’était –elle plus employée à Atlantic
Bank ? Et depuis quand les Banquiers avaient autant besoin de protection
?
Assis là à admirer les tableaux accrochés aux murs
feignant parfois de ne point remarquer ces photos sur lesquelles on
pouvait voir Pamela et Dîne ensemble serrés l’un contre l’autre ou
encore celles où ils étaient avec la petite, j’attendais son retour.
Où pouvait bien être la petite en fait à cette heure de la journée ?
Je ne la voyais nulle part et je serais bien allé à l’arrière de la cour
histoire de voir si elle y était mais bon, un seul regard du grand
Baraqué en face de moi suffisait à me dissuader.
J’étais
toujours là plongé dans mes pensées quand j’entendis mon nom à l’étage,
je levai les yeux et je la vis qui me fit signe de venir.
Mon
baraqué voulait me suivre mais elle lui fit signe d’attendre en bas, ce
qui me rassura car je ne me voyais franchement pas monter ces escaliers
avec un pareil monstre dans le dos.
Mais pourquoi ne descendait elle pas pour qu’on discute ? Qu’avait-elle à me montrer ?
<< Je sais que tu te poses de nombreuses questions et qu’elles
ont triplé depuis que tu es entré dans la maison mais je vais tout
t’expliquer >> dit-elle en s’approchant de moi.
Elle
avait tronqué ses vêtements pour une superbe robe noire parsemée de
motifs jaunes et étranges. La robe lui prenait bien la taille pour
ensuite la lâcher au niveau de ses hanches.
Pour être honnête
j’avais louché au moins deux fois sur le décolleté plongeant de la robe
et sur son postérieur quand elle se tourna et que je me mis la suivre ;
Pourquoi ? Je ne sais pas certainement l’instinct du mâle mais une
chose était sûr c’est qu’elle avait beau être aussi belle et raffinée,
le corps de ma Pam était unique, me procurant des sensations certes
moins bestiales mais plus fortes et profondes.
Je remarquai qu’elle emprunta un couloir rempli de pièces alors je ne pus m’empêcher de demander où on allait
- On va où exactement ?
Dans ma chambre
Je m’arrêtai net.
- Il y a un problème ?
- Dans la chambre de Dîne et toi tu veux dire
- C’est ma chambre, Dîne et moi ne dormons pas dans la même chambre pour ta gouverne
Drôle de couple pensais-je tout bas
- Tu viens où tu comptes rester debout là dans le couloir ?
- Heu en fait je préfère qu’on reste en bas au salon si tu n’y
vois pas d’inconvénients
- Mais la petite dort Harl, j’ai essayé de la réveiller en vain, je
pensais que la voir était l’une des raisons pour lesquelles tu avais
accepté de venir
- Oui c’est vrai mais..
- Tu n’as rien à craindre de moi et ça tu l’as toujours su je t’ai aimé comme jamais je ne l’avais fait auparavant.
Wè c’est ça, je la voyais bien venir, elle pensait peut être que
j’étais toujours ce jeune adolescent dépourvu de tout jugement qui se
laissait parfois berné par ses paroles qu’elle utilisait telles des
incantations pour hypnotiser mes neurones.
- Ça c’est toi qui le dis.
- Tu as des doutes ?
Je décidai de ne point répondre à sa question mais de plutôt lui en pauser une.
- Tu fais quoi pour avoir besoin d’autant de protection ?
- C’est un peu compliqué à expliquer
- Quoi ? tu vends de la drogue ?
Elle se mit soudain à rire.
- Tu as trop regardé les films toi, si seulement c’était ça.
- C’est quoi alors ?
Je n’avais pas fini ma phrase quand on arriva enfin devant une grande porte à deux battants .
Ça devait sûrement être la fameuse chambre, mais à quoi servaient alors
toutes celles qu’on venait de laisser ? Du gaspillage pensais-je.
Quand elle entra je mis quelques secondes à la suivre, la voix était
encore revenue mais cette fois pas pour me conseiller de revenir sur mes
pas. << Elle t’attend>> me dit Nadia.
J’hésitai à avancer alors j’entendis << pourquoi tu as peur ? >> C’était la voix cette fois –ci
De quoi avais-je donc peur effectivement ? Au point où nous étions
arrivé si quelques choses de mal devait m’arriver ça se serait passé
depuis pensais-je.
J’entrai donc dans la chambre et là je vis mon futur ….
Plus rien n’existait quand je posai mes yeux sur ce petit être endormi
dans ce grand lit. Elle avait le même prénom que ma mère, toute petite
et toute belle, on aurait dit un ange .
C’était ma fille, elle était tellement innocente et si fragile à la fois la chair de ma chair, ma racine carré.
- Comment as-tu pu me cacher ça ?
- Je n’avais pas choix Harl il faut que tu me pardonnes
- Je ne sais pas si je pourrai un jour avoir la force de le faire Nadia
- Je n’avais pas le choix, tu étais si jeune à l’époque Harlem,
comment penses-tu que j’ai passé toutes ces années loin de toi ?
- J’étais jeune mais mature Nadia et ça toi-même tu le disais toujours.
- Oui Harl mais te souviens –tu au moins de cette nuit-là où on l’a
conçu ? ( Chap 13 ) j’étais entré chez toi alors même que j’ovulais et
ce n’était pas un hasard car vois-tu je préparais ça depuis que j’avais
compris que vivre avec toi allait certainement être impossible.
J’étais amoureuse de toi Harlem et si je ne pouvais t’avoir dans ma vie
, je voulais au moins avoir une petite partie de toi qui me servirait
de consolation quand viendrait ce moment là où j’allais être obligé de
m’éloigner de toi où peut être que tu n’éprouverais plus cette attirance
que tu avais pour moi car contrairement à moi qui t’aimait Harl toi
c’était juste sexuel et ne me dis pas le contraire s’il te plait .
Alors qu’elle était là à me parler j’avais toujours les yeux rivés sur
ce petit ange dont je n’arrivais pas encore à voir correctement le
visage vu qu’elle était allongée sur le ventre.
<< M’as-tu au moins une fois aimé Harlem ? >> C’est cette question qu’elle me posa qui me ramena à la réalité.
- C’est quoi cette question ?
- Réponds-moi s’il te plait
Au son de sa voix un peu enrouée je compris qu’elle était prête à
pleurer, ça c’est bien les femmes à pleurer pour des choses qui
n’avaient vraiment pas de sens.
- Parles moins tu vas la réveiller
Je me surpris moi-même à prononcer ces mots, voilà que je protégeais déjà le sommeil de ma fille.
- Réponds-moi s’il te plait
- En réalité Nadia, c’est que je n’ai jamais su exactement ce que je ressentais pour toi
- …
- Tu vois quand je suis amoureux j’éprouve ce besoin de protéger la
personne que j’aime, je ne sais pas je me vois souvent comme un
protecteur, mais avec toi c’était différent, tu donnais tellement cette
impression d’être forte que parfois c’était plutôt moi qui me sentais
protégé par toi.
- Harlem je ne suis pas aussi forte que tu le crois.
- Haa bon ? mais regarde où tu vis ? et regarde comment tu as pu si bien élever ce petit ange loin de moi .
- C’est cet amour que j’ai pour toi qui m’a permis d’élever notre fille toute seule ;
Tu n’as même idée de l’immensité de l’amour que je ressens pour toi Harlem .
Elle dit ces derniers mots en s’approchant de moi. Elle sentait
tellement bon cette femme avec ses gros yeux ronds dans lesquelles on
pouvait lire de la peine.
Je n’avais point reculé, pourtant ce qui allait suivre n’avait point de sens.
Je sentis ses lèvres se poser sur les miennes, ses mains s’emparer de
mon visage et comme une sensation étrange d’être possédé, un peu comme
si son baiser avait réactivé toute cette partie de moi que son départ
avait fait disparaître. Le Harl d’il y a 5 ans était de retour mais il y
avait Pam.
C’est peut être triste de le reconnaître mais
chaque homme est un agneau destiné à un sacrifice sur l’autel d’un cœur
amoureux de femme. Tôt ou tard c’est inéluctable… (Chap. 20) je ne
voulais pas tromper Pamela. …