Chap. . 30 : Dans le cœur de Nadia

Ecrit par casanova

---------Nadia---------

Il détourna son regard quand je me redressai avec la petite dans mes bras, il ne voulait certainement pas que je vois ses larmes d’adulte.

Je me souvins encore de comment il avait paniqué cette nuit-là où il s’était semé en moi sans protection.

C’est cette réaction-là même qui me permis de me rendre contre que tôt ou tard j’allais le perdre car nous vivions un amour impossible à l’époque , lui qui n’avait à peine que 16 ans et qui vivait toujours avec ses parents.

Aujourd’hui Harlem est majeur et Il avait bien changé depuis la dernière fois, il était devenu non seulement plus mâture mais surtout plus fort et avait désormais un self-control qui m’impressionnait, me fascinait et le rendait encore plus séduisant.

Je me sentais tellement coupable de le voir ainsi sans pouvoir même le consoler. Je ne voulais pas le faire souffrir mais je l’aimais tellement, un amour qui s’est décuplé depuis que j’avais mis sa fille au monde.

J’avais agi par nécessité, j’avais peur de le perdre, peur qu’une autre ne me le vole, peur de ne plus rien avoir de lui que des souvenirs de ces instants passés à deux dans mon appartement quand il n’était qu’un jeune adolescent si peu sûr de lui et maladroit.

Avais-je seulement le choix ? Aurais-je pu agir d’une autre façon qui aurait été moins douloureuse pour nous deux ? Non je ne pense pas.

J’avais espéré le revoir, mais pas de cette façon, pas avec ce regard qu’il me lança au restaurant, un regard qui véhiculait tellement d’interrogations et de douleurs cachées.

Les circonstances actuelles ne jouaient pas en ma faveur surtout avec cette belle fleure sauvage et un peu naïve avec qui il était au restaurant et dont il semblait éperdument amoureux, mais j’étais quand même sûr d’une chose quand je vis sa réaction dès que ses yeux se posèrent sur sa fille, je sus à cet instant là que ce serait mon arme la plus efficace pour reconquérir ce qui était à moi, son cœur .

J’aime Harlem au point de donner ma vie pour lui sans hésiter, je l’ai perdu une fois alors même que je croyais l’avoir pour toujours et je n’étais en aucun cas prête à le perdre à nouveau.

Mais Comment lui dire que cet amour que je ressentais pour lui n’avait fait que croitre depuis ces 5 dernières années sans qu’il ne se braque comme il avait fait à l’instant ?

Je devais le récupérer coûte que coûte mais je devais le faire avec subtilité si je ne voulais pas qu’il s’éloigne de moi pour toujours ,
ce qui ne risquait pas d’arriver si tôt car j’avais une personne qu’il désirait plus que tout avoir à ses côté ;

Sa fille dont j’étais la mère et ça c’était un avantage qui devait jouer en ma faveur surtout que je savais qu’il n’avait pas l’intention d’en parler à sa Pamela dès qu’il me présenta à elle comme étant une parente à sa mère .

Je devais voiler mes véritables intentions et passer par le fait que je voulais qu’il se rapproche un peu plus de sa fille pour le revoir à plusieurs reprises et le séduire à nouveau.

- Tu veux la prendre ?

Sa réaction fut immédiate, on aurait dit qu’il attendait ce moment avec impatience, mais la petite hésita avant de lui ouvrir à son tour ses bras.

- C’est parce qu’elle ne te connait pas encore

- Et c’est la faute à qui si elle ne connait pas son papa ?

Je ne dis rien, sa réponse me blessa un peu car voilait à peine toute cette rancœur qu’il éprouvait encore pour moi, une rancœur qui elle-même voilait certainement le peu d’amour qu’il avait ressenti pour moi à un moment de son adolescence.

C’était magnifique de voir comment il tenait sa fille, un peu comme si il avait peur de lui faire mal.

Harlem, tellement passionné avec un caractère sans limite qui chez lui était plus un avantage qu’un défaut.

J’avais été tellement surprise par la façon dont il avait vite appris à maitriser son plaisir pour ne se concentrer que sur le mien à l’époque. Il avait acquis une telle assurance au point de me dominer complètement ce qui commença à me faire peur.

Il me possédait au point de n’éprouver aucune once de jalousie quand il me voyait avec Dîne et savait tellement me prendre avec art, alors que de mon côté je perdais de l’assurance et étais souvent envahi par une colère noire à chaque fois que je le voyais avec d’autres filles.

La balance avait très vite changer de camp , Harlem me dominait , me rendait jalouse et donc me contrôlait et je me surpris telle une jeune adolescente à fouiller parfois dans son portable ou à chercher à le rendre jaloux en lui faisant croire que d’autres hommes me couraient après ce qui n’était pas faux mais je n’avais d’yeux que pour lui et il le savait malheureusement .

Comment avait-il réussit à me soumettre aussi facilement ? Ce n’était point l’œuvre du hasard non, Harlem était bien Ange, je n’avais plus aucun doute à ce sujet et même si lui-même ne le savait, moi je le savais et c’était le plus important.

Il fallait que je lui avoue les vraies raisons de mon retour, il fallait qu’il sache que mes jours étaient comptés et aussi pourquoi je voulais tant qu’il connaisse sa fille vu qu’il allait peut être devoir l’élever sans moi.

Mais même en sachant le risque que je courais chaque jour, je voulais vivre une dernière romance avec lui, je voulais ressentir ses sensations qui n’étaient plus que des souvenirs refoulés au fond de mon être, je voulais être sienne encore et encore.

- Je dois partir

- Tu vas où ?

Je sortis la phrase avant de me rendre compte de toute son absurdité.

- Pour aller ou comment ? c’est ici je vis ? ou bien tu as oublié aussi que je vais toujours aux cours ?

- Haa oui Excuse tu veux que je la reprenne ?

- Non attends un peu encore

Il ne voulait plus la lâcher, il la fixait et Lino avait une drôle de façon de regarder son père, on aurait dit que les deux communiquaient.

------------ Harlem-----------

C’est si naturel d’éprouver pour toi, petit être dérivé de moi, des sentiments aussi forts que ces liens qui nous unissent au-delà de la chair ….

Pour toi je serai cet homme parfait, ce père toujours là et prêt à te défendre au périple de ma vie. Tu es un ange petite fille, une bénédiction que Dieu a voulu faire à un être qui ne l’avait jamais mérité.

Petite moi, miniature de ma mère avec le même caractère et le même teint que la tienne je t’aime déjà.

Je sais que tu peux m’entendre sans que je n’ouvre la bouche, je ne sais pas pourquoi mais je suis sûr que tu m’entends, saches que tu es désormais la prunelle de mes yeux et que je serai toujours là pour toi.

Il était déjà 11 h 45 , il fallait que j’y aille si je ne voulais arriver en retard et même si je n’en avais aucune envie , j’avais tellement envie de rester avec mon ange toute la journée , envie de la garder là dans mes bras malgré ce regard qu’elle lançait parfois à sa mère quand elle finissait de me fixer dans les yeux , on aurait qu’elle s’interrogeait sur le parfait inconnu que j’étais à ses yeux .

Je devais la revoir, mais quand ? Et surtout dans un autre endroit car l’idée de venir voir ma fille dans un appartement où vivaient sa mère et son amant me mettait très mal à l’aise.

- Tu peux la reprendre

- Ok

- Je peux la revoir quand ?

- N’importe quand Harlem

- Comment n’importe quand ? tu es mariée je te signal

- Même pas en rêve et je te signale que Dîne et moi ce n’est absolument pas ce que tu penses, tout ceci n’est qu’une farce, on avait rompu bien avant que je ne retourne au Togo et il sait que Lino n’est pas sa fille .

- C’est quoi tout ce cinéma alors ?

- Le temps qui te reste ne me permettra pas de tout t’expliquer Harlem .

- Ok mais j’aimerais qu’on se voit ailleurs la prochaine fois ok Harlem sans problème j’ai un appartement en plein centre-ville non loin de là où tu vis .

- On n’est plus au centre-ville

- Haa ok mais non loin de là j’ai un appartement alors on peut s’y rencontrer à n’importe quel moment, il suffit que tu me fasses signe et je viendrai.

- Avec tous ces gorilles là ?

- Je ne peux me séparer d’eux pour le moment Harlem mais ils sauront être plus discrets la prochaine fois.

- Ok merci

- Tu n’as pas à me remercier Harlem mais je prie juste pour que tu aies la force de me pardonner un jour

- Je dois partir

- Sunday peut te déposer si tu veux

- Non non pas la peine.

Je ne voulais absolument pas qu’elle sache où était située mon école car la connaissant, je devais à partir de ce moment-là m’attendre à la voir débarquer même si je lui interdisais d’y venir.
Il était plus que certains que j’allais être en retard au cours. Je m’apprêtais à arrêter un zém quand mon phone sonna c’était Pamela .

- Tu es où ?

Dire qu’on n’est pas encore marié et ça pause ce genre de question le premier jour de la semaine.

- J’arrive j’ai pris un peu de retard à la maison

- Tu n’étais pas à la maison Harlem j’y suis passée et on m’a dit que tu étais sorti vers 10 h. Pourquoi tu me mens ?

Vraiment les femmes et cette Manie d’être si imprévisibles, depuis quand elle passe chez-moi avant d’aller en cours les lundi matin ??

La vie de Harlem