CHAP3

Ecrit par kony ariane

Aujourd’hui, je suis marié à Sandrine depuis quinze  ans. Nous avons deux enfants. Elle a dû mettre un frein à sa carrière pour s'occuper de la famille. Il faut dire que notre fille aînée à sa naissance avait de graves problèmes de santé.

J’ai quarante trois ans aujourd’hui et, ma vision de la vie et de mon couple a bien changée.

J’ai une femme et des enfants. J'ai une entreprise plus que florissante. Je me suis consacré depuis toutes ces années à ma famille. Je ressens comme le besoin de m’épanouir. J’étouffe un peu dans ma vie de tous les jours.

Mon épouse est plus que dévouée. Elle travaille toujours mais fait moins d’heures pour le plus grand bien de tous. J'ai le loisir d'aller et de venir comme bon me semble, sans me soucier de quoi que ce soit. La maison est superbement bien entretenue, les enfants brillent à l’école, ma femme est toujours belle et coquette.

 

Nous avons déménagé au Bénin il y a dix ans. J’ai mon entreprise ici et une délocalisation en Côte d’Ivoire.

Sandrine a ouvert un cabinet mais a engagé les meilleurs de la place, ce qui lui donne la latitude de prioriser la famille.

Je dois me rendre en Côte d’Ivoire pour deux semaines car j'ai un gros dossier en cours, et de plus le conseil d'administration doit se tenir.

Comme d'habitude ma femme a fait ma valise. Tout ce que j’ai à faire c'est de me rendre à l’aéroport.

Cette femme est vraiment spéciale, elle ne se lasse de me dire combien elle a de la chance de m’avoir et tout l'amour qu'elle a pour moi.

 

Je me souviens, il y a  quinze ans lorsqu'elle me disait oui devant Dieu et devant les hommes, je lui promettais d’être le centre de son univers et elle du mien.

J'ai l'impression que tout ça, s’était il y a des lustres.

 Bien que j’aie été le premier et le seul homme que connait ma femme, j’ai besoin d’autres choses. Elle est pourtant extraordinaire au lit. Elle est innovatrice et reste ouverte à toutes les expériences.

 

Je suis en Côte d’Ivoire depuis une semaine et la responsable des risques de l’entreprise me fait du rentre dedans. J'en ai connu d'autres. Je ne vais pas rentrer dans son jeu.

Après la signature du gros contrat que nous démarchions, nous avons décidé de sortir dîner et de finir dans une discothèque. Je devais bien ça à toute l’équipe.

Pendant le dîner, Elsie ma collaboratrice était assise à mes côtés. Nous étions installés sur une banquette. Étant tous attablés, alors que tout le monde mangeait, j'ai senti qu’elle avait serré sa jambe contre la mienne. Elle la bougeait de temps à autre comme pour caresser la mienne. J'ai fait mine de n'avoir pas fait attention.

Plus tard dans la soirée, alors que tous étaient sur la piste, je me suis rendu aux toilettes. Grande fut ma surprise de la trouver là m'attendant.

Elle a une poitrine insolente, signe de son âge.

-PDG ne me dis pas que tu es fatigué

J’étais surpris par son audace. C'est vrai que toute l’équipe se tutoie mais là c’était de la provocation.

-Elsie, à mon âge on essaie de suivre le rythme

-tu parles de quel âge ? Tu es encore plus attirant que la plupart des jeunes

-flatteuse, si tu permets je vais rejoindre les autres.

-pas avant que je ne goutte à tes lèvres. Elles m’ont donné envie durant tout le dîner

 

Son audace me rend fou. Elle s'est approchée de moi et m'a roulé une pèle mémorable.

-voilà un homme qui sait embrasser. Je parie que tu sais faire plein d’autres choses…

 

Pour toute réponse, j’ai souris. Elle m'a laissé là et a rejoint les autres.

Lorsque la soirée fut terminée, chacun a pris sa voiture pour rentrer. Le chauffeur qui assurait mes déplacements m'a déposé à mon hôtel.

J'ai filé dans la salle de bain. J’ai pris une douche et j'ai appelé ma femme. J’avais besoin comme d’expier le péché dont je venais de me rendre coupable.

Je lui ai dit combien je l'aime et combien j’avais envie d’elle à ce moment.

Ne trouvant pas le sommeil, j’ai pris mon ordinateur pour trouver quelque chose à faire.

J'ai entendu des coups frappés à la porte. Je suis allé ouvrir. Il devait être quatre heures.

Elsie se tenait là, elle avait une longue robe portefeuille qu'elle ouvrit à ma vue.

Elle avait des sous vêtements très aguichants...

Elle m'a poussé et s'est introduite dans la chambre. Je n'avais pas la force de la repousser. J’avais déjà passé la soirée à lutter contre ces vieux démons qu’elle représentait.

Elle m'avait ordonné de la suivre. Je m’étais exécuté comme un chien docile.

J’avais cette nuit là, fait l’expérience d'un autre univers de la sexualité.

Moi qui donnait des ordres et qui faisais trembler plus d’un, j’étais réduis à exécuter les ordres d'une jeune femme. Je dois avoir quinze  ans de plus qu’elle au moins.

-PDG, à partir d'aujourd’hui quand il n'y a que toi et moi, je suis ton PDG et toi tu es mon subalterne.

 

Son audace et ce jeu qu’elle a instauré m'a rendu fou d'excitation. Tout le reste de mon séjour a été un pur délice. J’étais devenu le soumis d'une jeune maîtresse et cela me plaisait.

J'ai bien eu du mal à prendre mon vol.

 J'ai réalisé une fois sur la piste d’atterrissage du Bénin que je n’avais fait qu’expédier mon épouse ces deniers jours…ma femme, la mère de mes enfants. J’avais même oublié de lui rapporter un cadeau comme je le faisais habituellement.

J'ai fait un tour à la boutique de l’aéroport pour rattraper le coup.

Une fois chez moi, tout mon esprit était sur le souvenir de ces derniers jours. Le pire dans l'histoire c'est qu’Elsie ne m’avait pas situé sur l'avenir de ce que nous venions de commencer. Allais-je la revoir ? Quand ? Serait-elle ma maîtresse ?

La nuit de mon retour, mon épouse avait préparé une soirée des plus spéciales. J’aurais voulu lui témoigner du désir mais j’en fus incapable. J’ai dû mentir avoir trop de soucis sur un dossier à Abidjan. Dans le fond, ce n’est pas le cas. Mon souci est le dossier Elsie.

J'aime Sandrine mais à cet instant, c'est Elsie que j’aurais aimé avoir dans mon lit.

Je m’en suis voulu à cette idée. J’ai fait mine d’être épuisé et j’ai pris ma femme dans mes bras, l’obligeant à dormir.

J’ignore où ce que je viens de commencer va me mener mais, je me sens être un tout autre homme.

J’avais avec le temps effectué des déplacements vers la côte d’ivoire.

J’étais devenu un autre homme. Je mentais avec une telle aisance que moi même je croyais à ce que je disais.

J'envoyais des billets à Elsie pour un weekend à Cotonou et moi j'inventais des déplacements qui se tenaient dans des hôtels ici.

Cette relation durait depuis neuf mois.

Je me sentais jeune, fort, beau et désiré. Je me sentais tout simplement invincible comme par le passé où toutes les filles me voulaient.

J'en étais à un point où, je ne touchais plus ma femme. Je l’aimais, mais je désirais tout le temps Elsie.

Pour moi, il était plus que temps de faire venir Elsie ici. Cette distance devenait insupportable. Il fallait que je lui trouve un poste ici.

 

La magnifique idée qui m’est venue était de faire une espèce d’échange. Le responsable des risques d’Abidjan allait venir ici apporter son expertise et celui d’ici irait apporter le sien à l’équipe de là bas.

Il me fallait trouver un logement pour Elsie. Un endroit chic et pas très exposé car, la dernière chose que je voulais était d’attirer l'attention ou la suspicion de qui que ce soit.

Je me souviens que Sandrine m'avait parlé d'un promoteur qui lui avait fait faire des villas dans une nouvelle cité. J’ai fait l'acquisition d’une villa sur un coup de tête, dans le plus grand secret.

Cette villa est très vite devenue ma seconde maison.

J'accourais lorsque je recevais un message de ma maîtresse. Il est même arrivé qu'elle m'appelle en pleine nuit. J'inventais tellement d’excuses que moi-même j’étais dépassé par mon esprit imaginatif.

J'ignore où tout ça me mènerait mais je ne voulais pas que ça s'arrête, certainement pas.

Je ne m’étais même pas rendu compte que Sandrine avait déménagé de notre chambre. La plus part du temps, je ne rentrais pas où j’étais trop fatigué pour voir qu’elle n’était pas  dans le lit.

J’avais perdu une fois de plus la femme que j'aime.

 

Clarisse est passée à mon bureau. Elle le fait rarement.

-petite, ça va ? Comment se porte ta famille ?

-ils vont bien. Tu te souviens, je t'ai dit que je n’interviendrai jamais dans ton foyer…

-oui en effet, que se passe t’il ?

-je ne suis pas sensé te le dire mais après tout, tu es mon frère et je ne veux pas que ma nièce et mon neveu payent le prix de tes bêtises.

- de quoi parles-tu ?

-tu as recommencé à tromper Sandrine. C'est super. Tu te souviens de ce que lui as dit son père?

-par rapport à quoi ? Et qu'est ce qui te fait croire que je la trompe ?

-faire croire ? Laisse-moi te dire que ton fils de dix ans est tombé sur une de tes sexes tapes dans ton téléphone

- de quoi parles-tu ?

-il m'a montré à sa mère. Elle lui a expliqué que ce n’est pas toi mais une ressemblance…

-Sandrine sait quoi au juste ?

-ah maintenant tu reconnais que tu la trompes ? Elle sait que tu es avec une de tes collaboratrices et que tu as acheté une maison pour elle.

-elle préfère croire son fils ?

-elle a eu confirmation le weekend passé où tu étais supposé être à Abidjan. Tu étais avec cette fille. Elle est tombée sur vous en faisant ses courses. Tu n'as même pas vu que ta femme a changé. Elle ne partage plus ta chambre depuis des mois… tu es tellement bien sûr ton nuage que tu ne vois rien de ce qui se passe autour de toi. J'ignore la décision qu'elle a prise. Je t'informe juste afin que tu ne sois pas surpris.

-vous me surveillez ou quoi ? J'ai bien le droit de faire ce que je veux. Et tout ce que tu avances n'est pas fondé.

-si ça te convient de te voiler la face, c'est toi qui vois.

Comment mon fils a pu tomber sur cette vidéo ?

Elle dit que Sandrine ne partage plus mon lit ?

Mon Dieu je ne m'en suis pas rendu compte. Ces derniers temps je ne suis pas très présent chez moi. Je passe le plus clair de mon temps avec  Elsie.

Je dois me ressaisir. Je ne vais pas arrêter de voir Elsie non, je dois juste redéfinir mes priorités.

Ça tombe bien Elsie doit retourner en famille une semaine. Je vais profiter pour rassurer mon épouse.

Je suis rentré bien tôt depuis un an maintenant. La maison était particulièrement calme.

J'ai été surpris de tomber sur une jeune dame.

-bonsoir vous êtes ?

-bonsoir Monsieur, je suis la ménagère Andréa. J'ignorais que vous rentreriez tôt. Je n'ai pas encore fait le dîner

-et vous êtes à notre service depuis quand ?

-cela fait sept mois monsieur

Je suis dépassé. Il y a une ménagère dans cette maison et je n'en sais rien.

-les enfants sont là ?

-oui monsieur, le chauffeur les as ramené, ils font leurs devoirs dans leurs chambres.

Je suis encore plus dépassé. Il y a un chauffeur dans cette maison ? Sandrine avait toujours refusé. Elle disait pouvoir se charger de déposer et récupérer ses enfants à l’école.

Elle a engagé une aide ménagère et un chauffeur et moi je suis là sans avoir eu l'information. Je passe dans la chambre de ma fille.

Elle est surprise et heureuse à la fois.

-papa ça va ? Tu es rentré tôt.

-euh oui ma fille j'avais envie de passer du temps avec ma famille

-c'est super, il n'y aura que nous. Maman a appelé, elle finira tard ce soir

-ah oui ? Elle devrait rentrer à dix huit heures non ?

-papa, tu fais exprès ou quoi ? Elle a repris le boulot à fond là. Elle nous en a parlé

-ah oui ?

Je ne vais tout de même pas montrer à ma fille que je l'ignorais.

-finis tes devoirs Chanys après on se fera un film où un jeu de société.

J'ai l’impression d’être revenu d'une autre planète.

Lorsque je me suis introduis dans la chambre de Joël, dès qu’il a vu que c’était moi, son visage s'est comme refermé.

-bonsoir fils

-bonsoir papa

-tu vas bien ? T'as besoin d'aide pour tes exercices ?

-je viens d'avoir maman au téléphone elle m'a expliqué.

-ah… dès que tu finis ça te dirais de te joindre à Chanys et moi ? Nous allons regarder un film.

-non merci je préfère rester dans ma chambre.

Il avait reporté toute son attention dans ses bouquins.

Mon fils me perçoit comme un adversaire. Lui qui m'a toujours adulé.

 

LA VIE AUTREMENT A 4...