Chapitre 1 : Toujours communiquer
Ecrit par Mayei
Chapitre 1 : toujours communiquer
...Christiane...
Moi (ouvrant la porte de Camille) : tu n’es pas encore prête ?
Camille (sortant du lit) : il est quelle heure ?
Moi : tu vois une horloge sur mon visage ? C’est moi qui doit te donner l’heure ? Tu es tout le temps sur ton téléphone mais mettre ton réveil c’est trop te demander ?
Camille : maman ! De si bon matin ?
Moi : hors de ma vue !
Camille : mais maman c’est toi qui est devant moi !
Je la toisais et quittais devant elle. C’était toujours comme ça quand elle rentrait de l’internat. Madame ne voulait jamais rentrer les dimanches comme ses autres camarades d’école. C’était elle qui voulait rentrer le lundi matin mais madame n’était jamais prête à l’heure. Ce n’est pas à cause d’elle que j’allais aussi être en retard au boulot. J’avais beaucoup de choses à faire avec ce mois qui tirait à sa fin. J’étais déjà prête de toutes les façons. Je suis descendue à la salle à manger pour avaler un petit déjeuner vite fait. Armel, mon mari m’a rejoint et m’a tendrement embrassée avant de lui aussi prendre place près de moi.
Armel : ou est Camille ?
Moi : tu ne connais pas ta fille ? Toujours en retard. J’ai une réunion très importante ce matin alors tu vas la déposer s’il te plaît.
Armel : il n’y a pas de soucis et Mhillane ?
Moi : la nounou est là, elle va l’occuper.
Armel : il va falloir qu’on trouve une activité pour l’occuper pendant ces vacances.
Moi : on verra ! Je vais me renseigner. (Me levant) bon j’y vais. (L’embrassant) je t’aime.
Armel : je t’aime aussi. Passe une bonne journée.
Je m’en allais vers ma voiture. Tout le temps que j’avais passé à table, Camille ne s’était pas du tout dépêchée pour être à l’heure. Comme c’était bientôt les vacances elle pouvait se le permettre sinon je lui aurais tiré les oreilles en ce jour. J’ai mis la musique en marche. Je n’écoutais que de la musique chrétienne. La musique mondaine était un poison pour notre âme et notre corps. Toutes ces paroles obscènes que ces pseudos artistes glissaient dans leurs chansons n’étaient que pures perversions de l’âme. Je suis directement allée en salle de réunion sans passer par mon bureau. J’étais légèrement en retard. Je me suis excusée et j’ai pris place près de monsieur Tano, mon collègue.
Nous avons passé une heure à écouter le directeur général nous lister les objectifs pour cette nouvelle fiscale. Mon département était celui qui devait vraiment être à l’écoute alors je regardais que mes subordonnées prennent bien note. Étant la directrice marketing de cette société de téléphonie mobile, il nous fallait toujours avoir une longueur d’avance. Ce n’était pas sous ma direction que nous ferions les plus faibles ventes. Je compte sur mon équipe et sur moi-même pour proposer des idées de génies qui nous propulseront sur la première marche de l’estrade. De toutes les manières nous sommes les premiers mais il ne fallait pas dormir sur ses lauriers car les autres aussi se battaient. Après la réunion je me suis enfermée dans mon bureau et ai automatiquement appelé à la maison pour parler à mon amour.
(Je vous traduis sa langue de bébé)
Mhillane : allo maman ?
Moi : ça va mon amour ?
Mhillane : oui maman mais je ne t’ai pas vu ce matin. Tu es partie avec mon bisou.
Moi : tu dormais à poings fermé mon poussin. Quand je rentrerai ce soir, tu en auras plein plein des bisous.
Mhillane : ouiiiiii super. Je t’aime maman.
Moi : je t’aime aussi mon cœur.
J’ai parlé un peu avec la nounou, à savoir ce qu’il lui fallait comme nourriture de midi et aussi le goûter de seize heures. J’allais rentrer un peu tard aujourd’hui. Je devais passer chez maman la saluer rapidement.
Je me suis mariée très jeune au point où papa avait été même réticent. Il m’avait plusieurs fois demandé si je pensais être sûre. Aujourd’hui, je ne regrettais pas cette décision que j’avais prise d’unir ma vie à celle de Armel Agnimel lorsque j’avais eu vingt et un ans. L’année qui suivait, j’accouchais ma fille Camille, une expérience inoubliable.
Pendant les onze années qui avaient suivis la naissance de Camille, je m’étais concentrée sur ma carrière. Nous pouvions disposer de tout l’argent et de toutes les relations possibles de par la position de papa mais ce dernier n’a levé le pouce pour personne dans une quelconque quête d’emploi. Il nous regardait nous démener du mieux que nous le pouvions. J’avais commencé dans cette compagnie comme simple stagiaire marketing, je me faisais que faire les photocopies et servir le café. A force de travail, je me retrouvais à la tête du service.
Depuis la naissance de Camille, Mon mari n’avait cessé de me demander un second enfant chose que je repoussais vraiment. Puis il y’a quatre ans, j’ai mis de l’eau dans mon vin et nous avons accueilli mon tout dernier. C’était un ange comparé à Camille qui certainement commençait sa crise d’adolescence. Elle avait eu quatorze ans cette année et madame se croyait majeure. Elle me connaissait pourtant très bien lorsqu’il fallait que je tape sur la table.
Elle passait le BEPC cette année. Elle était une fierté pour toute la famille car elle avait su se démarquer par ses notes et les professeurs avaient proposé qu’elle tente l’examen en candidat libre. Elle ne perdait rien de toutes les manières alors nous avons laissé faire.
Trêve de bavardage ! J’ai reçu toute mon équipe dans mon bureau pour faire te tour de ce qui s’était dit dans la réunion. Je les galvanisais du mieux que je le pouvais afin qu’ils rapportent des idées satisfaisantes.
Moi : avez-vous déjà entendu parler du corporate social responsibility ?
Sonia : je crois que c’est comment une société peut impacter son environnement pour le bien de ses consommateurs.
Moi : c’est bien ! Le but ici est de faire comprendre non seulement à nos consommateurs mais aussi à tout le monde que nous nous inquiétons de tout ce qui touche à notre environnement direct. Je veux donc que vous me reveniez avec des idées sur comment y arriver. Ça nous permettra de soigner notre image même si elle est déjà parfaite.
Eux : bien madame !
Moi : allez ! Épatez-moi.
J’attendais vraiment qu’ils m’épatent avec ce délai de deux jours que j’avais accordé. Le reste de la journée est passée tellement vite. C’est fou comme le temps courrait. Avant que je ne m’en rende compte, il était déjà dix-sept heures trente. Il était l’heure de rentrer. J’avais complètement oublié de manger. Trop de choses à faire. Comme convenu, je devais d’abord passer chez les parents avant de rentrer chez moi.
Je faillis rebrousser chemin dans cet embouteillage monstre qui ne manquait jamais sur cette voie qui menait chez mes parents. J’étais déjà proche et me retourner aurait été du gaspillage de carburant alors je patientais jusqu’à sortir de là. Il m’a fallu tourner au premier carrefour et la maison de mes parents était là. J’ai garé devant et j’ai sonné pour qu’on m’ouvre. En voyant la voiture garée dans le parking, je levais les yeux au ciel. Il avait fallu qu’elle soit là aujourd’hui ou j’avais décidé de rendre visite à ma mère.
Maman n’avait qu’un seul coin de la maison où elle se posait lorsqu’elle était à la maison et ne faisait rien ou que l’une d’entre nous passait la voir : la cuisine. Elle l’avait aménagé de telle sorte à pouvoir s’y asseoir à l’aise, avec même une télévision. On aurait dit un salon dans une cuisine. J’y allais comme ça, la porte n’était pas fermée et je pouvais entendre ce qu’elles se disaient. Enfin c’était surtout Désirée qui parlait.
Désirée : donc là, mes tailleurs son super occupés. Je veux des modèles à en couper le souffle. Je veux que tout le monde soit bluffé par mon tallent tu vois. Il faut que mon nom reste dans les esprits après cet événement et que les commandes pleuvent.
Maman : c’est bien ! Je suis très fière de toi. Et c’est où déjà ?
Désirée : au Togo. C’est sur une semaine.
Maman : ok ! Il ne faut pas oublier de nous envoyer les vidéos et les photos hein. Je ne veux rien rater de tout ce qui se passes là-bas.
Désirée : compte sur moi !
Moi (rentrant) : c’est toi qui l’encourage dans ces futilités maman. Vous lui avez payé des cours...aux États Unis en plus. Des cours qui coûtent la peau des fesses et madame rentre pour vivre de sa passion, la couture ! Non mais de qui elle se fout ? Elle ferait mieux de se trouver un vrai boulot et gérer cette affaire de couture en second plan que de se promener dans le monde faisant croire que c’est pour se faire connaître. De l’argent jeté par les fenêtres.
Maman : à peine arrivée Christiane ? Tu ne salues même pas.
Moi : bonsoir maman ! C’est que ce genre de choses m’énervent !
Désirée : Christiane c’est avec ton argent que je voyage peut-être ? Pourquoi dès que je parle tu te sens obligée de me contredire ? Ou bien tu as voulu faire de ta passion un gagne-pain et ça a foiré donc tu déverses ton amertume sur moi ? Tu dois avoir un sérieux problème parce que je ne comprends plus.
Moi : tu es juste bornée et refuses de voir que tu gaspilles ton temps et tes diplômes. Tout le monde fait ça la couture...tu pars au marché tout le monde peut te reproduire une tenue et c’est ce que toi...Désirée Fadiga, fille de Wombama Fadiga...ma sœur...c’est ce que tu as choisi de faire ! Non mais redescends sur terre.
Désirée : je ne sais même pas pourquoi j’essaie de raisonner avec toi. C’est clair que tu ne vois pas mon talent et tu n’apprécieras jamais mon effort. Maman je vais rentrer avant qu’on ne me traite de vilain petit canard de cette famille.
Moi : c’est ça !
Elle a embrassé maman et est partie sans même me dire au revoir. Je m’en foutais simplement. J’avais horreur de ces personnes qui ne savaient pas accueillir les conseils qu’on leur prodiguait gentiment. Des conseils constructifs en plus. Était-ce mauvais de vouloir motiver sa petite sœur à faire quelque chose de mieux que tailleurs ? Agissais-je mal ? Tout ce que je disais était mal interprété et hop on criait au scandale.
Maman : Christiane il faut sérieusement que tu arrêtes de t’acharner sur Désirée comme ça. Elle n’est plus un enfant et est libre de faire ses choix comme bon lui semble. Tu es constamment sur son dos comme si c’était ta fille. C’est ma fille à moi et elle a ma bénédiction et celle de votre père dans ce qu’elle fait. Attend Camille pour lui dicter tes règles.
Moi : waouh...je pense que je vais rentrer...
Maman (me coupant) : oui rentre bien. J’embrasse mes petits-enfants et ton mari.
…Philippe Fadiga…
Je me tenais devant le miroir en train de nouer ma cravate. Une femme qui allait se tenir devant moi et nouer ma cravate, me couvrir de baisers et me dire que je lui manquerais toute la journée, était-ce trop demander ? qu’avais-je fais au bon Dieu pour mériter ça ? Pourtant Axelle n’était pas si peu démonstrative dans nos débuts.
Immédiatement des souvenirs de notre rencontre me vinrent à l’esprit. J’étais dans cette librairie ce jour-là afin de récupérer un roman pour ma mère. Après la cuisine, le passetemps préféré de maman était la lecture. Elle avait une bibliothèque dans la maison ou elle aimait bien s’enfermer et passer ses journées à lire. Je me souviens que lorsque nous étions encore petits, il arrivait qu’elle s’enferme et que nous restions devant la porte à pleurer pour qu’elle nous ouvre. Mais c’était mal la connaitre.
J’étais donc là pour lui prendre un roman qu’elle pourrait ajouter à sa collection. Axelle et moi avions posé nos mains en même temps sur le même roman. Apparemment c’était une œuvre d’un célèbre auteur et tout le monde en voulait. Il n’en restait plus qu’un seul exemplaire dans la librairie ou nous nous trouvions. J’ai levé les yeux vers cette personne qui voulait le roman de ma mère et je suis automatiquement tombée sous son charme. Je n’avais jamais rencontré une femme avec une peau aussi belle que celle de Axelle. Sans toucher je savais qu’elle était parfaitement douce. Sa peau m’avait frappé puis son visage angélique ; de beaux yeux espiègles, une bouche fine et des formes juteuses comme j’aimais.
Axelle (d’une voix suave) : la galanterie voudrait que vous me laissiez ce roman. C’est le dernier.
Moi (sans ménagement) : je vous le laisse volontiers…je vous le paie même mais a deux conditions.
Axelle : lesquelles monsieur ?
Moi : que vous me remettiez votre numéro de téléphone et une promesse de rendez-vous.
Axelle : disons que je tiens beaucoup au livre et que ce n’est pas vous qui me plaisez. Je dirai donc oui parce que je tiens au livre.
Moi (lui tendant le livre) : on fera comme ça alors.
Nous avions échangé nos numéros et le weekend qui suivait, notre premier rendez-vous avait été effectif. Axelle était passionnée, m’embrassait à chaque fois qu’elle le pouvait. Elle se montrait très tactique et Dieu seul savait combien j’appréciais cette qualité chez une femme. Je ne mentirai pas sur le fait d’avoir été correcte dans mes précédentes aventures mais avec Axelle, j’avais été correcte…dans les débuts. Très vite, Axelle avait connu ma famille et nos fiançailles étaient annoncées. En ce moment j’étais encore gestionnaire dans cette banque. Mon ami Léon avec qui j’avais fait l’université mais surtout les quatre cents coups, n’en revenait pas de ma décision de me marier. Il fallait bien passer cette étape de toutes les façons.
Trois mois après notre mariage, Axelle s’était mise à changer. Lorsque la question d’avoir un enfant subvenait, elle se renfermait aussitôt et ne souhaitait pas en parler. Ce fut seulement après cinq ans de mariage que cette dernière avait accepté de me faire un enfant. Après son accouchement, madame avait tout bonnement changé. Aujourd’hui mon fils avait deux ans et depuis, je n’avais eu aucune intimité avec ma femme. Elle avait carrément changé…elle s’était mise au sport et au régime faisant disparaitre ces formes que j’aimais tant. Un soir, à mon retour du boulot, elle était assise au salon les cheveux complétement rasés. Le coup de massue avait été qu’elle nous impose la séparation de chambre. C’est seulement là que j’avais commencé à voir ailleurs. Ma femme ne voulait plus de moi alors pourquoi me retenir…je l’aimais tout de même.
Je revins à moi-même et pris mes affaires posées sur mon lit. Je trouvais Axelle assise au salon devant la télévision.
Axelle : n’oublie pas que nous avons l’interview avec femme magazine à 15 heures
Moi : et ça se fera où ?
Axelle : ici même !
Moi : ok ! j’y vais ! passe une bonne journée.
Axelle (sans un regard) : toi aussi.
Tout le temps au travail, je suis resté à préparer mon moral pour l’interview en question. Il fallait encore faire semblant. Tout le temps. Il n’y avait que pour sa carrière que Axelle restait dans ce mariage. J’en était persuadé. Elle vendait du rêve aux gens. Une sorte de « coach ». Comment donner des conseils si de ton côté tu n’y arrivais pas avec ton couple. Elle préférait donc sauver les apparences. Heureusement que je pouvais me permettre d’être distrait avec mon statut d’analyste financier de cette banque. Je touchais à peu près 4 millions de salaire brut par mois sans compter tous les avantages qui suivaient. J’avais eu la chance d’avoir été choisi lorsque la promotion avait été annoncée. Je n’avais pas à me plaindre. En ce moment nous n’étions pas dans une saison forte alors mes journées au boulot étaient plutôt légères.
Léon (entrant dans mon bureau) : comment tu vas man ?
Moi : comme d’habitude et toi ?
Léon : tu as la tête de quelqu’un qui à tous les soucis du monde.
Moi : hum ça ira.
Léon : je voulais juste inviter ta famille et toi. On compte se faire un week-end à Sam Pedro.
Moi : je vais en parler à Axelle et te faire le retour ou au pire des cas je viendrai seul avec le petit.
Léon : il n’y a pas de soucis.
Nous avons été interrompus par ma secrétaire qui venait de déposer un para feuille dont je devais signer le contenu. J’ai fait celui qui ne voyait pas les regards qu’elle me lançait. Je lui demandais de revenir récupérer une fois que j’aurais tout lu et signé. S’il y a bien une chose à laquelle on devait faire attention dans mon travail, c’est à ce que l’on signe. Beaucoup ont perdu leurs postes ainsi, pour les plus chanceux sinon les autres finissaient en prison.
Léon : tu devrais arrêter cette relation avec ta secrétaire avant qu’elle ne te saute en plein visage. Elle ne se gêne même pas que je sois là. Elle te regardait comme si elle allait te dévorer. A cette allure toute la banque saura que vous faites les choses des grands.
Moi : je sais ! Je vais mettre les points sur les i rapidement.
Léon (se levant) : tu devrais vraiment ! Bon j’y vais.
Après que Léon soit parti, j’ai parcouru tranquillement les documents et signé ce qu’il fallait signer et j’ai demandé à Murielle de me rejoindre.
Murielle (se jetant sur moi) : j’ai tellement envie de toi ce matin.
Moi : par rapport à ça...Murielle il faut vraiment que tu apprennes à être discrète
Murielle (le doigt sur ma bouche) : chuuuuut ! Je sais ce qu’il te faut.
En un rien de temps elle avait descendu mon pantalon et me procurait une fellation dont elle seule avait le secret. Elle savait s’y prendre. Elle mouillait mon sexe et le léchait à la perfection. Pendant un instant j’oubliais tous mes soucis. Je n’avais pas pu résister, je la plaçais en levrette contre mon bureau et plongeais mon sexe en elle. Je gémissais de soulagement. Sur elle j’extériorisais toute ma frustration. Ça me faisait du bien. Mais comme les bonnes choses ne duraient pas, il avait fallu y mettre un terme et que chacun de nous vaque à ses occupations. A quatorze heures déjà Axelle commençait à m’appeler sans doute pour ne pas que j’oublie son interview. Je suis rapidement rentré à la maison. Axelle tenait mon fils dans ses bras. Je l’ai pris un instant.
Axelle : je me suis permise de rentrer dans ta chambre. J’ai laissé ta tenue sur le lit. Nous devons être assortis pour les photos qui seront prises.
Moi : bien madame.
Elle a roulé des yeux avant de reprendre le petit. J’avais besoin d’une douche pour enlever l’odeur de Murielle sur mon corps. J’ai enfilé telle une tenue de clown.
Moi (me parlant à moi-même) : en route pour le spectacle !
J’ai collé un large sourire sur mon visage et lorsque je descendais, la personne chargée de l’interview était aussi là.
Axelle (souriante) : le voilà enfin. Il met plus de temps que moi pour s’apprêter.
Je souris tout autant en prenant place près d’elle. Les présentations faites nous pouvions commencer.
La dame : selon vous qu’est-ce qui est primordiale à un couple pour survivre sur le long terme !
Axelle : comme je le dis dans mon œuvre, c’est la tolérance avant la communication. Il faut accepter que l’autre ne soit pas parfait et ne pas attendre que votre conjoint ait un comportement sans reproche. Ensuite viens la communication...même dans les petites choses cette qualité est essentielle. Prenez mon mari par exemple même lorsqu’il prend sa pause à midi, il me passera toujours un coup de fil pour m’indiquer qu’il la prend et dans quel restaurant il se trouve. (Riant) n’est-ce pas mon amour ?
Moi (riant) : toujours ma chérie (lui baisant la main) toujours communiquer
...Melaine Fadiga...
Celui-là c’est avec moi qu’il voulait s’amuser à cette heure de la journée ou le soleil était bien haut comme ça ? Il me connaissait pourtant. Il savait qu’à côté de mon prénom sur l’extrait de naissance était écrit folie entre parenthèse. J’essayais de le joindre encore une fois, monsieur ne décrochait toujours pas. J’ai fini par appeler mon assistante et lui demander de bien vouloir me tendre son téléphone pour passer un coup de fil important.
Roxanne : Madame je n’ai pas d’unité.
Moi (agacée) : prend ça et va rapidement faire un Transfer
Roxanne : d’accord madame.
J’ai attendu qu’elle revienne avec son téléphone rechargé pour pouvoir enfin passer ce coup de fil. Ça n’avait même pas sonné longtemps que l’imbécile décrochait l’appel. Quand je disais qu’il voulait réveiller ma folie.
Rahim : allo ?
Moi : Imbécile ! Con ! C’est mon numéro que tu ne décroches pas ?
Rahim : oh chérie...
Moi : qui est ta chérie ? Comment ça se fait que je t’appelle de mon numéro et tu ne répondes pas. Mais à la première sonnerie avec ce numéro monsieur décroche. Tu joues avec moi c’est ça ?
Rahim ; pas du tout. Je suis à une réunion importante je comptais te rappeler dès la sortie. Ce numéro je suis sortie décrocher en pensant que c’était une urgence.
Moi : raconte ça à d’autres pas à moi.
Clic
J’ai raccroché et donné le te téléphone à Roxanne avant de m’énerver davantage. Depuis mon téléphone j’ai entré l’adresse e-mail de Rahim dans « find my iPhone » ainsi que son mot de passe que je connaissais fort bien. Quand les gens veulent essayer de changer un peu il y’a toujours des cons pour les tirer dans leur ancienne vie. Une fois connectée j’ai lancé la localisation et devinez quoi ? Monsieur est chez lui à la maison alors qu’il me dit être au boulot.
J’ai soulevé mon sac et me suis arrêtée à la machine à eau afin de boire de l’eau bien fraîche. Il ne fallait pas que mon cœur explose avant que je n’ai explosé cet idiot de Rahim. J’ai démarré en un coup coupant la route aux véhicules déjà sur la voie. Ils m’insultaient mais j’étais déjà bien loin.
Troisième enfant de Cendrine et Wombama Fadiga, j’avais trente deux ans et je dirigeais ma propre concession de voiture. J’étais concessionnaire comme on le dit. Pour vous dire toute la vérité, c’était papa qui avait mis les fonds au débuts mais comme investisseurs et je me suis engagée à lui rembourser avec intérêt bien sûr. Depuis petite j’avais toujours été fascinée par les voitures comme mon père d’ailleurs. Je l’accompagnais très souvent lorsqu’il devait se prendre une nouvelle voiture. Lorsque j’ai eu mon permis, il se contenait de s’asseoir dans l’agence pendant que je testais la voiture.
Là, je me dirigeais chez mon petit ami du moment. Des copains j’en avais eu. Il faut dire que je ne faisais pas partie de cette catégorie de filles qui « attrapaient leurs cœurs en relation ». Je me cherchais très vite lorsque l’homme en face de moi foutait le bordel. Je sentais déjà que Rahim allait bientôt être mon ex. Je pourrais finir vieille fille que je m’en foutais royalement tant que j’avais mon respect et mon argent. C’est bien mieux que d’être dans un mariage où l’on te manque constamment de respect et te trompe en longueur de journée. J’ai garé devant Chez Rahim sans précaution. J’avais la clé de chez lui donc me suis introduite comme si c’était ma demeure.
Au salon, je trouvais cette jeune fille à moitié nue ! Elle n’avait sur elle qu’un t-shirt et son string.
Elle (surprise) : bonsoir ! Je peux vous aider ?
Moi (souriant) : il est là Rahim ?
Elle : il est en haut.
Moi : tu peux lui dire que sa sœur est là.
Elle : oh ma belle ! Ah je suis gênée que pour notre première rencontre tu me trouves comme ça hein. Il ne m’avait pas dit que tu passerais.
Moi : ça ne fait rien ! Dis-lui seulement de descendre puis vous êtes entre vous hein. Mettez-vous à l’aise. Tu peux même te promener nue.
Elle : je reviens ma belle
Moi : il n’y a pas de soucis
Toute aussi idiote que l’autre LOL ! Rahim fait comme s’il ne me connaît vraiment pas. Il n’avait pas de sœur donc il saura certainement que quelque chose clochait. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est descendu sans sa copine. De toutes les manières je n’allais pas m’en prendre à cette dernière. En tant que femme réfléchie, intelligente et éduquée, je comprenais qu’on ne volait pas un homme ou que ce n’était pas la faute à l’autre mais que le problème se situait très bien au niveau de l’homme en question.
Rahim : me...Mélaine !
Moi (me levant) : me...me...me tu ne sais plus comment on parler ? C’est ici ton travail ? Ou est ta réunion si importante ?
Rahim : laisse-moi t’expliquer
Je n’avais pas besoin d’explication. Il ne m’avait pas vu venir qu’il recevait ma chaussure en plein visage. Le temps que la surprise passe, je me jetais sur en lui saisissant les pieds pour le déstabiliser. Il se retrouva le corps complètement au sol. Je profitais du choc pour m’assoir sur lui et le couvrir de gifles et de morsures. Oui je mords et je n’ai pas honte. J’ai déversé ma colère sur lui pendant qu’il essayait de se couvrir comme il le pouvait. Lorsque j’avais estimé que c’était bon je me levais.
Rahim : tu es tout simplement sauvage ! Je ne peux pas rester en relation avec une fille aussi sauvage.
Moi : tu pensais peut-être que j’allais rester avec toi ? Une saleté pareille ? Après avoir su que tu trempes ton biscuit dans n’importe quoi ?
Rahim : sors de ma maison sauvage ! Femme des cavernes !
Moi : ça ne fait même pas mal ! C’est le sida en plus de l’herpès que tu vas ramasser dans ce pays. Je passerai uriner sur ta tombe. Imbécile ! Con de premier rang.
Je suis sortie rapidement de là, je n’avais plus rien à faire là.