Chapitre 10: Changement 1.2
Ecrit par King olaé
- Et je fais comment pour mes soins? lui demandais-je timidement avec les yeux rivés au sol.
-Il n'y a pas de problème à cela, dit-il en essayant de m'aider à trouver l'équilibre.
Je commence à avoir l'habitude d'être toujours informé en dernière position des décisions de ma mère. Elle oublie que j'ai dépassé l'âge.
Il démarre la voiture après m'avoir bien installé à l'arrière, côté passager.
- Mr Daniel, dis-je en l'interpellant.
- Oui mon petit Johnny, ainsi m'appelle t'il, en regardant le rétroviseur extérieur gauche pour être sûr que la route est bien libre.
- À quel moment avez-vous parlé de ce changement avec ma mère ?
- C'est moi qui lui ai fait part de la proposition, deux jours avant son départ. Ce qu'elle a d'ailleurs accepté. Elle pense que tu seras mieux à l'aise chez moi, dit-il en me regardant dans le rétroviseur intérieur. Elle m'a raconté toute ton histoire comme tu me l'avais dit. Mais avec plus de détails et c'est là que l'idée m'est venue, ajoute-t-il.
- ah bon? dis-je étonné de sa réponse.
-Ne t'inquiètes pas mon petit Johnny. Tu vas adorer, dit-il en souriant une fois encore .
-Lui avec ses énigmes. Je ne comprendrai jamais, murmurais-je à l'arrière.
- Si c'est ta sécurité qui te préoccupe, j'ai tout mis en place pour toi. Tout est réglé avec l'hôpital et on a établi un programme, dit il.
- Non!!! loin de là, je sais que si ma mère a donné son accord, c'est qu'elle est sûre et certaine que c'est la meilleure chose à faire, lui dis-je. Je peux vous demandez une chose?
Il prend un soupire comme s'il savait déjà où je voulais en venir.
- Tu veux savoir pourquoi toi et non une autre personne, dit-il. Parmi toutes ces personnes blanches de peau dans cet hôpital, pourquoi j'ai choisi le nouveau noir comme partenaire? Je savais que tu allais finir par me le poser cette question, ajoute-t-il.
- Si c'était vous, n'allez-vous pas. . .
-Oui c'est vrai, me dit-il en me coupant la parole.
- Bien, lui dis-je.
-Tu le sauras bientôt, ne t'inquiète pas, me rassure t'il.
Nous roulons un bon moment. Nous sommes sortis totalement de la ville comme si nous allons à la campagne. Je regarde le paysage de plus en plus pour me rappelle. Quant à Mr Daniel, il est concentré sur la route puis s'arrête d'un coup. Je me suis mis à regarder autour de moi.
- Qu'est ce qui se passe? lui demandais-je.
Silence, il ne me répond pas et baisse la vitre de la voiture, en regardant les alentours avant d'éteindre le moteur et de sortir de la voiture.
Qu'est ce qu'il peut bien vouloir faire? Je ne laisse rien paraître sur mon visage pour ne pas afficher mon inquiétude.
- Pourquoi sommes-nous arrêté? lui dis-je en espérant qu'il me réponds cette fois.
Il se retourne vers ma direction et se rapproche à petit pas vers la voiture puis ouvrir la porte de sa Mercedes. Il me dit ensuite de sortir. Je prends ainsi donc mes béquilles, histoire de prendre appui, il m'aide à sortir. Le suspense est à son apogée. Il marche un peu vers l'avant puis s'arrête. Il me regarde le visage tout nerveux. Moi même je ne comprenais plus rien. Normal si quelques choses devais se produire, je serai le plus exposé; même s'il m'a déjà rassurer auparavant. Cette fois ci, c'est différent, l'endroit est désert. Personne à l'horizon. Il se place debout à mon côté gauche et me regarde ensuite.
- Vois-tu où sommes-nous? réagit-il finalement avec une voix blanche.
- Oui je vois bien, dis-je aussitôt avec le visage serein mais au fond de moi. Panique générale.
- C'est à cet endroit que ma famille s'est éteint dans l'accident, dit-il au bord des larmes. Tu peux constater déjà qu'on est loin de la civilisation. Tout comme toi, c'est un autre passant qui a signalé l'accident à la police au petit matin, mais il était trop tard, c'est avec gorge noué et la voix pesante, qu'il me raconte sa tragédie à lui.
- Je suis sincèrement désolé pour votre famille, lui dis-je comme lot de consolation.
- Je viens ici chaque fois que je peux, pour honorer leur mémoire et passer un peu de temps ici avant de rentrer. Je m'en veux énormément d'avoir passer mes affaires avant ma famille. Si j'avais plus été attentif, ma femme n'aurait pas cherché à sortir avec les enfants cette nuit pour se rendre chez ses parents. Depuis, je vis seul dans la culpabilité. Le bénévolat est mon passe-temps. Au moins avec ça, je suis moi même et je me sens bien. J'avais demandé à Mike de me faire un rapport sur toi bien avant que ta mère et toi ne me racontiez l'histoire. Tu as quelques choses de spécial. Sûrement à cause de ton amnésie mais contrairement aux autres , tu as un objectif à atteindre et de plus, tu ne sais rien de moi et c'est cela qui m'a poussé à venir vers toi.
Il ne parle plus mais se contente juste d'observer la route en me laissant digérer cette dernière information.
- Je vous remercie pour la considération que vous portez à mon égard, lui dis-je. Vous êtes un homme bien, vous devriez arrêté de vivre dans la passé.
- Nous allons rentrer à la maison avant que la nuit ne naisse et continue la conservation, dit-il en mettant fin à la discussion.
- La nuit ne naisse pas , ce n'est pas un bébé. Je vous ai refusé cette expression à plusieurs reprises. On ne dit pas cela.
- Et puis quoi encore? en riant aux éclats, tu as compris ce que je voulais dire. C'est déjà bien que je m'exprime dans une langue étrangère.
- Oui, c'est vrai, lui dis-je .
On se mettent en route tout en discutant de tout et de rien, puis il s'arrête à nouveau devant un énorme portail de deux mètres de long. Nous y rentrons et c'est la totale.
- Vous vivez ici Mr Daniel?
-Oui!!! C'est chez moi, réagit il.
- Tout seul?
- Non, une gouvernante, deux servantes, un jardinier, trois agents de sécurité et des chiens
- Combien?
- Cinq.
Je me contente juste d'admirer cette somptueuse demeure et en regardant ces chiens qui étaient déjà positionnés devant la Mercedes en attendant notre sortie. Qu'ils sont bien gras ces chiens! La maison est bâtie avec des matériaux importés de l'extérieur. Tout brillait à l'extérieur , ce qui serait la même chose à l'intérieur,je suppose . Les fleurs du jardin bien taillées et soignées. Je comprends donc qu'il a du goût pour tout.
-Pourquoi tu n'es pas étonné de voir ma maison? me questionne-t-il à son tour.
-Vu le respect et le comportement des autres en vers vous, j'en ai déduis que vous devriez être une personne importante mais je n'avais pas la comfirmation jusqu'à ce que vous me disiez avoir plus le temps pour vos affaires que votre famille, lui dis-je les yeux toujours explorateurs de la maison .
- Bien, me félicite t'il. Tu gardes vite les informations .
- Oui, il le faut, lui dis-je la tête détourné de lui. Je dois géré une affaire importante ...
Il ne dit rien et me fait un sourire avant d'ordonner à son jardinier de m'aider à monter les marches des escaliers. Nous rentrons à l'intérieur. Mon tout premier constat:
- C'est la famille ? lui dis-je en voyant une photo grand format accrochée au mûr.
-Oui, en allant au bar le dos tourné pour nous servir des rafraîchissement.
-Tout t'es bien rangé où il faut et à la place qu'il faut.
- Oui, affirme t'il, le désordre n'est pas mon point fort, en revenant avec des verres de jus d'orange. L'une des choses que ta mère m'a interdit, c'est de te donner de alcool.
- Maman poule hein, dis-je.
On est allé manger. Puis, il m'a montré la chambre où je dormirai désormais, qui est déjà prête :
-BONNE nuit Johnny !
- Bonne nuit Mr Daniel !