Chapitre 102

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 102⚜️


Imelda prend le fixe de sa chambre d’hôtel et lance un appel à La Société Générale en France, elle demande à parler au gestionnaire qui s’occupe habituellement de son compte. 


Le gestionnaire: Allô… Bonjour Mademoiselle Imel… 


Imelda :Il faut m'épargner vos salutations à la con là, je n’appelle pas pour ça. Je viens de recevoir un e-mail dans lequel il est dit que qu’un chèque de 24 millions a été payé à un certain Marcel Retory. Je vous appelle donc pour que vous me confirmiez que vous m’avez envoyé cet e-mail par erreur parce que Marcel machin chose là, je ne le connais pas et il n’y a donc aucun moyen pour qu’il reçoive de l’argent venant de moi. 


Le gestionnaire : Mademoiselle Imelda, vous n’avez pas besoin de crier pour vous faire entendre. De plus, nous ne nous sommes pas trompés en vous envoyant cet e-mail. Ce monsieur Marcel Retory a bel et bien encaissé la somme de 24.000.000 d’euros ce matin, suite au chèque qu’il nous a présenté. 


Imelda : Je suis en train de vous dire que je ne connais pas cet homme et que je ne lui ai signé aucun chèque, bon sang ! 


Le gestionnaire : Ce que vous dîtes est très grave, vous êtes sûre de ne… 


Imelda était extrêmement en colère, elle avait le cœur qui battait et les mains moites. Si quelqu’un avait vidé son compte, elle se retrouvait sur la paille. 


Imelda :Écoutez, je ne sais pas comment vous allez vous débrouiller, mais mon argent doit apparaître à nouveau dans mon compte. Vous avez 24h pour ça, dans le cas contraire je saute dans le premier avion pour Paris et je porte plainte à votre Banque, dites le à votre patron. 

Elle n’a pas attendu qu’il réponde et elle a raccroché. Imelda prend son sac à main et sort de la chambre. Elle arrive 5 minutes plus tard dans le parking et elle rencontre Simone qui vient de l’extérieur.


Imelda :Bonjour Tata


Simone : Bonjour


Imelda : Tu étais en balade ? 


Simone : J’étais allée apporter à manger à Jean François. 


Imelda l’a regardé bizarrement. 


Imelda : Tu es allée apporter à Papa sans moi ? Tu aurais dû m’attendre quand même. 


Simone : Je devais t’attendre parce que j’ai besoin de ta permission pour aller le voir ? Ça ne va pas dans ta tête ? Quelqu’un que je connaissais bien avant ta naissance ? Et quand tu dors jusqu’à 14h, je devais t’attendre ? 

N'importe quoi ! 


Imelda : Tata c’est bon, tu n’as besoin de te fâcher, je n’ai pas dit ça pour te déranger. C’est juste que je suis un peu de mauvaise humeur. Apparemment quelqu’un a retiré 24 millions d’euros dans mon compte à la Société Générale avec un faux chèque. 


Simone :Comment s’est possible ? Tu as fait un chèque de 24 millions d’euros à quelqu’un ? 


Imelda :Mais non toi aussi ! Est-ce que je suis folle ? 


Simone :Ça ne m’étonnerais pas, vu que tu aimes traîner avec des gigolos qui te couchent pour de l’argent. Donc quand le goût du pipi te monte à la tête, tu es capable de signer un tel chèque. 


Imelda :Tata, c’est quoi ces façons que tu as de me parler depuis un moment ? 


Simone l’a toisé et elle a tourné le dos et a pris la direction de l’entrée de l’hôtel.


Imelda :Tata tu peux au moins me répondre, tu vas où pendant qu’on discute ? 


Simone :Fiche moi le camp ! Je vais déjeuner au resto de l’hôtel.


Imelda : Va bien déjeuner, j’espère que tu as l’argent pour payer. Comme apparemment tu n’as pas bien entendu que mon compte a été vidé. Chacun va maintenant régler ses dépenses. 


Étant une habituée de l’hôtel et une cliente VIP, Imelda a embarqué dans un véhicule prêté par l’hôtel. Elle s’est engagée dans la circulation. Elle irait voir son père pour lui demander quoi faire par rapport à l’argent. Il fallait qu’elle trouve rapidement une solution, il ne lui restait pas beaucoup d’argent sur elle. 

Elle ne pouvait pas toucher l’argent qu’elle avait en Suisse à moins d’aller sur place. Il lui restait à peine 700.000 FCFA en espèce et 200.000 FCFA dans son Airtel money_900.000FCFA au total. 

C’était une somme absolument dérisoire vu que c’est ce qu'elle dépensait d’habitude en moins d’une demi journée… 

               ♤~~~♤


En arrivant au boulot le matin, l'inspecteur Mba a écouté religieusement le rapport élaboré par les agents, qui sont allés faire un constat la veille chez Brian, puis de ceux qui ont interceptés Olivia et Faubert. Il a même eu le temps d'écouter à plusieurs reprises le message vocal que Brian a laissé à Lionel avant de mourir.


 Il en a profité pour ouvrir le dossier d'Alexis, ne serait-ce que pour comprendre d’abord que pouvait être le lien entre Olivia. Nathaniel, Brian, Alexis et Michelle. Il a passé toute la nuit à éplucher les procès verbaux du cas d'Alexis et il a pu relire le compte rendu de tout ce qu’Alexis avait dit pendant ses interrogatoires. C'était une affaire dans laquelle toutes les preuves pointaient vers lui, alors pourquoi le défunt Brian ONDO avait cité son beau père et sa petite amie comme étant les coupables ?


L'agent qui les avait conduit dans leurs cellules la veille avait raconté à l'inspecteur mot pour mot tout ce que Olivia et son père disaient chacun de leurs côté. Il avait donc l'intention de jouer dessus. 

En début d'après midi, il fait venir Olivia en salle d'interrogatoire, cette dernière était vraisemblablement nerveuse. Elle se triturait sans cesse les doigts, se machouillait sa lèvre inférieure en évitant au max de garder le contact visuel avec l'inspecteur.


Inspecteur Mba: Je n'ai pas de temps à perdre, donc on va sauter l'étape des civilités et aller droit au but. Quels sont les liens qui vous liaient à Brian ONDO ?


Olivia: C'est mon petit ami.


Inspecteur Mba: À l'heure actuelle il n'est plus, donc c'était...


Olivia a dégluti difficilement avant de hocher la tête.


Inspecteur Mba: Depuis combien de temps durait cette relation ?


Olivia: Ça allait faire 5ans dans deux 2 mois.


Inspecteur Mba: Comment était votre relation ? Tout se passait bien entre vous ? 


Olivia: Tout se passait bien entre nous, on s'aimait et on allait se marier. Notre relation était parfaite.


Inspecteur Mba(levant un sourcil ): Parfaite ?


Olivia: Oui...


Inspecteur Mba: Je doute qu'elle était parfaite, tout simplement parce que rien n'est parfait dans ce monde. Et en plus, on m'a rapporté qu'il y avait eu une altercation entre vous et le meilleur ami du défunt. Il vous aurait giflé avant d'affirmer plus tard que votre père se serait toujours opposé à votre relation... et qu'il serait même votre mari de nuit...


Olivia: Lionel a juste dit une chose aussi horrible et abject parce qu'il était en colère et triste. Mais je peux vous assurer que tout ce qu'il a raconté est absolument sans fondement.


Inspecteur Mba : Sans fondement ? Donc votre père était vraiment pour cette relation ? Il appréciait monsieur ONDO ?


Olivia a marqué une pause avant de répondre de manière peu convaincue.


Olivia: Vous savez comment sont les parents lorsqu'il s'agit des relations de leurs enfants, ils sont protecteurs, mais au fond ce qu'ils veulent c'est le bien de leurs progénitures. Donc mon père n'avait aucun problème particulier avec Brian. Il savait qu'on s'aimait et nous avait même donné sa bénédiction.


Pendant qu'elle parlait, Olivia n'arrivait pas à regarder l'Inspecteur dans les yeux.


Inspecteur Mba: Hum... je vois... Que s'est-il passé hier soir ?


Olivia: Je n'en sais rien.


Inspecteur Mba: Comment ça vous n'en savez rien ? Je veux que vous me disiez ce qu'il s'est passé hier soir chez monsieur ONDO. Pourquoi a-t-il été retrouvé mort au milieu de son salon ? 


Olivia: Inspecteur... je ne sais pas pourquoi Brian a été retrouvé mort au milieu de son salon tout simplement parce que je n'étais pas présente. Demandez plutôt au gardien, c'est lui qui est resté avec Brian à la maison quand je suis partie.


Inspecteur Mba : Mademoiselle Rogandji... hier lors de votre échange verbal avec le meilleur ami de monsieur ONDO, vous avez dit que ce qui était arrivé était un accident. Comment savez vous que c'était un accident vu que vous n'étiez pas présente ? 


Olivia avait de plus en plus de mal à garder son calme face au regard inquisiteur de l' inspecteur. Elle s'embrouillait elle même dans toutes ses versions.


Olivia: Comment vous pouvez être sûr que j'ai sorti une telle phrase étant donné que vous n'étiez pas présent ?


Inspecteur Mba : Vous ne savez pas que du moment où vous êtes en état d'arrestation, il faut faire attention à tout ce que vous sortez de votre bouche ? Sinon ça pourrait être utilisé contre vous plus tard ? Je n'étais pas présent mais les agents qui vous ont arrêtés ont mentionné absolument tout ce qui a été dit pendant votre arrestation depuis l'aéroport jusqu'à vos cellules.


L'inspecteur avait une bouteille en main, il l'a ouverte et a pris quelque gorgée du breuvage avant de planter son regard dans celui d'Olivia, qui était de plus en plus mal à l'aise.


Inspecteur Mba: Mademoiselle Rogandji, ne cherchez pas à jouer à la maligne avec moi. Et arrêter de me faire perdre du temps, je n'ai pas toute la journée. Répondez aux questions, qu'on en finisse. Comment pouvez vous savoir que c'était un accident si vous n'étiez pas sur les lieux?


Olivia: Écoutez inspecteur, Brian et moi on a passé l'après-midi ensemble, en amoureux puis on s'est subitement disputés, à cause d'un malentendu. J'étais totalement en colère j'ai pris mes affaires et je suis rentré chez moi. Je peux vous assurer que quand je quittais la maison de Brian,il était en vie et sur pied.


Inspecteur Mba : Vous étiez en train de jouer aux amoureux et subitement vous avez commencé à vous disputer... D'accord... Et quel était le sujet de votre dispute ?


Olivia: Euh... Pff.. des choses de couple.


Inspecteur Mba: Quelles choses de couple?


Olivia: Mais, des prises de tête de couples, des petits malentendus.


Inspecteur Mba : Donc vous avez eu une dispute sur des petits malentendus avec votre petit ami, vous partez de chez lui en le laissant « en vie » et des heures plus tard on vous retrouve dans un avion en partance pour Brazzaville ? J'ai comme l'impression que vous vous reprochiez quelque chose pour vouloir fuir de la sorte, mademoiselle Rogandji.


La panique mélangée à la colère, Olivia n'en pouvait plus de cet interrogatoire. Elle répond donc à l'inspecteur en haussant le ton.


Olivia: Écoutez, on s'est disputés et les mots qu'il m'a sortis m'ont blessé donc quand je suis partie de chez lui, je suis allé voir mon père et je lui ai tout raconté. Il m'a alors proposé de faire un petit voyage pour le week-end juste pour faire descendre ma colère. Je n'étais pas présente quand Brian est tombé du balcon, en quelle langue faut-il que je le dise? Vous devriez interroger le gardien aussi. 


L'inspecteur a souri, ce qui a déstabilisé Olivia puis il a reçu un SMS lui faisant savoir que le Chef voulait le voir dans son bureau. L’interrogatoire devait alors s’arrêter ici, mais il était tout de même satisfait de l’issue de cette première partie de l’interrogatoire. 


Il s’était rendu compte qu'Olivia avait du mal à supporter la pression, elle craquait très vite et en plus, elle avait déjà commencé à se dénoncer toute seule. L’inspecteur Mba était convaincu qu’en moins de trois jours, tout serait clair dans cette affaire. 


Inspecteur Mba : Mademoiselle Rogandji, le temps imparti pour cet interrogatoire est arrivé à sa fin, nous allons continuer un peu plus tard. 


Il a planté son regard sérieux dans celui d'Olivia… 


Inspecteur Mba : La prochaine fois que vous haussez le ton sur moi, je vous casse les dents, on n'est pas dans un film ici. Si vous vous égarez je vous roue de coups et je pèse mes mots.


L'inspecteur s'est levé, il a ouvert la porte pour qu'un agent reconduise Olivia dans sa cellule. En voulant sortir, il a bloqué Olivia.


Inspecteur Mba: Comment savez vous que monsieur ONDO est tombé du balcon si vous n'étiez pas présente ? 


Olivia a dégluti puis bégayé...


Olivia: C'est... mais c'est vous qui me l'avez dit.


Inspecteur Mba: Cet interrogatoire est enregistré du début à la fin, et à aucun moment je ne vous ai dit que monsieur ONDO a fait une chute qui l'a tué. L'autopsie a été pratiquée ce matin, le légiste m'a appelée pour me donner le résultat personnellement. Vous ne pouviez donc pas avoir une telle information, à moins d'avoir été présente lorsqu’il est tombé. 


Les yeux de Olivia se sont remplis de larmes qu'elle essayait de refouler.


Olivia: J'ai... J'ai droit à un avocat. Je ne dirai plus rien en son absence. 


Inspecteur Mba : On verra ça plus tard. (à l'agent):Ramenez la dans sa cellule.

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Lionel et Angèle n’avaient pas dormi de la nuit, ils avaient pleuré jusqu’à ce qu’il n'y ait plus de larmes, ils étaient restés assis au salon jusqu’au matin. Plus tard, ils se sont préparés et se sont rendus chez les parents de Brian où plusieurs personnes étaient présentes pour apporter leur soutien et souhaiter les condoléances. 


Angèle est allée s’asseoir avec Joyce et Justine, pendant que Lionel s’est enfermé dans une chambre avec le père, la mère et la tante maternelle de Brian. 


Le père : Alors Lionel, que s’est-il passé hier ? Vous l’avez retrouvé ? 


Lionel :Elle s’apprêtait à quitter le pays avec son père quand on les a arrêtés. Ils doivent être interrogés aujourd’hui, on va me tenir au courant de chaque avancée. 


La tante :Donc elle a tué notre enfant et elle a même voulu fuir le pays ? Et son père l’encourage vu qu’il a voulu partir avec elle. 


Le père : Ce monsieur n’a jamais aimé Brian, donc il couvre sa meurtrière de fille. Il doit être content de s’être débarrassé de mon fils. Il faut qu’ils payent ce qu’ils ont fait. 

La mère de Lionel depuis lors était silencieuse, elle a froncé les sourcils et a regardé son mari. 


La mère :Comment ça, il n’a jamais aimé Brian ? Je ne me rappelle pas d’une telle chose. 


Le père : Oui Brian m’en avait parlé. Apparemment, il ne l’appréciait pas beaucoup et… 


La mère :J’ignore pourquoi Brian ne m’en avait pas parlé, mais pourquoi toi tu me m’as rien dit ? Ça durait depuis quand Lionel ? 


Lionel :Depuis toujours. Dès le début, il traitait mal Brian, le rabaissait à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Il l’insultait à tout bout de champ. Si jusqu’à présent, vous n’avez jamais reçu la liste de cette dot, c’est parce qu'il ne voulait pas de Brian pour sa fille. Il ne t’en n’a jamais parlé maman parce qu’il te savait pragmatique. Que du moment où tu aurais appris ça, tu te serais opposée toi aussi à leur relation et tu n’allais plus aussi bien traiter Olivia. 


La mère(en larmes) : Vous voyez les choses ? Si je l’avais su, mon fils serait encore en vie actuellement parce que j’aurai éloigné mon enfant d’une famille où on ne voulait pas de lui. 


La tante :Et vous avez votre part de responsabilité dans ça, Lionel et Arsène. Vous étiez respectivement son père et son meilleur ami, vous auriez dû lui donner des conseils pour qu’il s’éloigne de cette fille. Mais vous avez encouragé ça. 


Le père : Brian ce n’était plus un bébé. Je n’allais pas choisir sa femme à sa place. Et d’ailleurs, il y’a plusieurs mariages qui se sont fait par exemple, malgré que la belle mère détestait la belle fille. Donc je me suis dit que même si le père n’était pas d’accord, du moment où les enfants s’aimaient c’est ça l’important.


La mère(grondant) : Voilà donc où cet amour a conduit mon unique garçon !! 


Lionel :Et honnêtement je ne pensais pas qu’on en arriverait là, c’était une fille d’apparence très gentille. Elle a bien caché son jeu. Et il y a autre chose… Avant de mourir, Brian m'a envoyé un message vocal dans lequel il disait qu’Olivia et son père serait impliqués dans l’histoire d'Alexis. La police va aussi enquêter de ce côté. 


Les trois autres se sont regardés… 


Le père : Et si elle avait froidement tué Brian pour ne pas qu’il dise ce qu’il avait découvert ? Il faut qu’ils passent le restant de leurs jours en prison. Le meurtre de mon fils ne peut pas rester impuni. 


La tante : Vous allez m’excuser mais la prison n'est pas suffisante. 


Le père :Tu veux faire quoi d’autre, à part qu’elle pourrisse en prison ? 


La tante : Ce n’est pas suffisant Arsène ! Alice, on parle de ton unique fils ! Tu vas laisser ça comme ça .Alice, il faut qu’on aille à Minvoul(ville), précisément au village. C’est là bas où on va régler ça ! 


Le père : Ce n’est pas le moment de lui mettre de telles idées dans la tête… 


Alice :C’est ce qu’on fera.. Dès que mon fils sera enterré, on ira à Minvoul ! 


Elle n’a pas attendu de réponse et elle est sortie de la chambre accompagnée de sa sœur. 

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Imelda était au volant, en route pour aller voir son père lorsqu’elle a aperçu son frère au téléphone, au bord de la route. Elle a garé sur le bas côté avant descendre du véhicule. 


Imelda : Salut Ludo… 


Ludovic : Imelda, depuis quand tu es rentrée ? 


Imelda :Quelques jours, pour voir papa.. 


Ludovic :Moi j’étais à Milan et je suis rentré hier. J’ai trouvé la maison fermée, ce sont les voisins qui m’ont dit que papa a été arrêté. Et maman dans tout ça ? 


Imelda :Oui, il a été arrêté et ta mère est celle qui l’a dénoncé. Apparemment Madame a déjà quitté le pays. Honnêtement je ne sais pas ce qu’on a pu faire pour mériter une telle mère. 


Ludovic : En l’envoyant en prison c’est nous ses enfants qu’elle pénalise. Mais tant que ce n’est pas son fils Redji qui souffre, le reste elle s’en fiche. Nous on peut crever comme des chiens…Et d’ailleurs, aucune de mes cartes bancaires ne passent. J’ai voulu faire des retraits, mais on m’a dit que mes comptes sont bloqués. 


Imelda :Tous nos comptes sont bloqués par l’État actuellement. Tu n’as pas d’argent en espèce ? 


Ludovic : J’ai à peine, 80.000 dans mon Airtel money. Je vais faire quoi avec une somme aussi misérable ? 


Imelda : Ah c’est chaud pour nous tous hein, laisse d’abord la drogue et garde ton argent pour ne pas rester avec deux franc dans la poche. Et tu loges où ? 


Ludovic :Je suis chez un de mes amis, le mec vit à Plaine Orety, un quartier dégeulasse, dans une maison crasseuse. Mais j’ai pas le choix pour l’instant. Jusqu’à ce que j’ai accès à mon argent qui est à l’étranger.


Imelda : Ok… bon je vais voir Papa, tu viens ? 


Ludovic : C’est pas un coin que je fréquente, en tout cas pas pour l’instant,il faut le saluer de ma part. Mais je ferai un effort d’aller le voir un de ces quatre. 


Imelda :Ok… fais comme tu veux… 


Ludovic :Donne moi quelques billets, s’il te plaît. Je vois que tu es véhiculée, tu ne galères pas tant que ça. 


Imelda : C’est le véhicule du Radisson Blu, on me l’a prêté vu que je suis une habituée de l’hôtel.


Ludovic : En attendant je pourrai venir squatter ta chambre d’hôtel, je ne supporte pas le coin sale où mon pote vit. Tout est bizarre là bas :la bouffe, les voisins, les draps…quand il n’y a pas d’eau à la pompe, c’est l’eau du puit qu’ils utilisent. 


Imelda :Dégeulasse !! Fais attention tu risques d’attraper la gale, les teignes et les poux. Bon il faut que j’y aille. Viens ce soir à l’hôtel, je peut te faire une place sur le canapé de ma chambre. 


Ludovic :D’accord.

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Nathaniel était assis dans sa cellule,lui non plus n’avait pas fermé l'oeil de la nuit. Il avait passé son temps à réfléchir, à ce qu’était devenue sa vie et surtout à comment il devait faire pour échapper à la prison. Comment pouvait il passer le restant de ses jours derrière les barreaux avec son état actuel de santé ? 


D’ailleurs, à ce propos, il n’avait cessé de vomir du pus dans sa cellule, les autres prisonniers lui avait fait nettoyer le sol avec sa chemise. Il était fatigué, et la douleur de sa poitrine était atroce. Il était plongé dans ses multiples pensées lorsqu’il a eu une visite de l’inspecteur.


Inspecteur Mba : Docteur Faubert, on n’a pas eu le temps de se parler. Je suis l’inspecteur chargé de l’affaire du meurtre dans lequel vous êtes impliqués votre fille et vous. 


Nathaniel : Je pensais que tant qu’il n’y avait pas encore eu de jugement, toute personne est considérée comme étant innocente. Et d’ailleurs, j’étais chez-moi hier soir, pourquoi on m’arrête pour la mort de ce type ? 


Inspecteur Mba (sarcastique): Ce type ? C’est de cette façon que vous parlez de votre beau fils que vous appréciez beaucoup ? Votre fille m’a dit combien vous l’aimiez , vous leur aviez même donné votre bénédiction pour leur mariage. 


Nathaniel a levé les sourcils de surprise, il ne comprenait pas pourquoi Olivia avait dit une chose pareille. En voyant sa réaction bien que minime, l’inspecteur avait compris que Nathaniel n’appréciait pas beaucoup Brian, sa fille avait menti. 


Nathaniel :Euh… oui c’était un brave garçon, bosseur… 


Inspecteur Mba : Ouais bien sûr… Je suis venu pour voir comment vous alliez, il paraît que vous vomissez depuis ce matin. 


Nathaniel :Oui je suis un peu souffrant, et vu mon état, vous devriez me laisser rentrer chez moi ou… 


Inspecteur Mba : Vous n'irez nulle part, tant que votre interrogatoire n’aura pas eu lieu. 


Nathaniel :Je vous ai dit que je n’ai rien à voir avec la mort de Brian. 


Inspecteur Mba :Et l’histoire de Alexis Mebale ? 


Le cœur de Faubert a raté un battement, il ne s’attendait pas à une telle question. Il a dégluti, puis il a marqué une petite pause avant de répondre. 


Nathaniel :Euh… je ne connais personne portant ce nom… 


L’inspecteur Mba(sourire) : Pourtant ce n’est pas ce que votre fille a dit pendant qu’on l’interrogeait.


Nathaniel :Comment ça? Qu’est ce qu’elle vous a dit ? 


Inspecteur Mba : On en reparle demain. Toute la journée jusqu’au soir nous serons dans les interrogatoires. Demain peu importe ce que vous cachez, va sortir ici. 


L’inspecteur a tourné le dos, il devait rentrer chez lui. Il avait prêché le faux pour voir les réactions de tout un chacun. Et de ce qu'il avait observé,Olivia et son père était des menteurs. 


 Aujourd’hui il avait eu beaucoup trop de boulot, au point de ne pas avoir de temps pour s’occuper correctement des interrogatoires. Mais demain, personne ne sortirait des salles tant que la vérité ne serait pas découverte. 



Notre amour face aux...