Chapitre 12 : une histoire de couple

Ecrit par Les stories d'une K-mer

**Adrien Bassong**

Je suis resté adossé contre la porte de la chambre, en regardant Astrid faire son sac (rire), enfin, prendre quelques affaires. Depuis bientôt quatre mois elle vit presqu’ici : une semaine sur trois, et tous les week-ends aussi. Là elle retourne en cours, mais avant madame veut rendre visite à Mya (soufflant).

Astrid (passant devant moi) : tu iras où après ?

Moi (la suivant) : voir Gary probablement

Elle s’est rendue à la cuisine prendre des fruits qu’elle a posé sur la table basse en croisant les pieds. J’étais face à la télé, la télécommande en main.

Astrid (soufflant) : je ne comprends pas pourquoi tu fais la tête

Moi (fixant l’écran) : je te l’ai dit, ta relation avec cette fille ne me plait pas

Astrid (prenant une pomme) : mais c’est mon amie Adrien !

Moi (la regardant) : ton amie peut-être, mais pas une bonne amie

Astrid (la bouche pleine) : qu’est ce que tu en sais ?

Moi :

J’ai zappé nerveusement la télé, en regardant à chaque fois Astrid qui avait bien l’air de se moquer de mes humeurs. Madame veut à tout prix maintenir sa relation AMICALE, soi-disant que je suis venu la trouver (rire nerveux). Elle sait très bien ce que je pense d’elle, mais elle continue à la côtoyer, pff. C’est après qu’on reconnaisse ma go, Le GO de BASSONG, comme était l’amie de Mya ? Mya (secouant la tête) Jamais !

Astrid : Adrien, tu vas arrêter avec tes mimiques et me dire c’est quoi ton véritable problème ?

Moi (la regardant) :

Astrid : Mya est mon amie, avant toi elle était là, et si (pause) et s’il y a un après toi, je sais qu’elle sera toujours là. Tu ne peux juste pas me demander de rompre notre amitié parce que TOI tu ne l’apprécie pas, non Adrien, parce que moi je ne te dicte pas avec qui tu dois être ami ou pas

Moi : parce que mes amis je sais les choisir

Astrid (ouvrant les yeux) : Pardon ?

Moi : oui ! je m’entoure de personnes saines (m’ajustant) je ne traine pas avec les gens qui pourrons ternir mon image d’une quelconque manière.  (Posant la télécommande) Tu ne peux pas te dire être une fille bien, et trainer avec celles qui ne le sont pas. A un moment ou un autre, l’une des deux se fera influencer (rire nerveux) et toi et moi savons dans quel sens ça ira.

Astrid (vexée) : Adrien, si après toutes ces années je n’ai pas été influencée, penses-tu que cela arriverait maintenant ? comme par magie ?

Moi : Avant tu n’étais pas engagée dans une relation sérieuse, avec un gars qui a une réputation à préserver. Non avant tu n’étais pas dans ça

Astrid : donc ta réputation vaut mieux que mon amitié c’est cela ?

Moi : Dans le cas avec Mya oui ! (Rire nerveux) On parle de Mya Astrid, Mya, ouvres les yeux bon sang ! La fille la plus fourrée de Paname ? Dis-moi un garçon qui n’est pas passé sur elle, (levant l’index) un seul !

Astrid (rire nerveux) : toi je suppose

Moi (emballé) : Moi aussi j’y suis passé, et pas qu’une fois (silence)

Astrid (choquée) : Pardon ?

Moi (passant nerveusement la main sur le visage) : tu m’as très bien entendu

Astrid (bondissant de la chaise) : Tu as couché avec Mya ? Toi aussi (tournant sur elle-même) Je rêve ou quoi ? Et tu ne ‘as jamais dit ? Jamais ? Adrien tu as couché avec Mya ?

Moi (me mettant à sa hauteur) : Il y a longtemps de cela, c’était avant tout ça, avant que je ne pense à me poser (essayant de l’attraper) C’était avant

Astrid (reculant) : Ne me touche pas Bassong, ne pose pas tes sales pates là sur moi. Humm ! C’est donc ça, c’était donc ça. M’éloigner d’elle parce que tu as déjà exploré son Con, c’est ça ! Ce sera au tour de qui après ? Hein (s’agitant) tu va faire le tour de mes amies pour ensuite me demander de m’en éloigner c’est ça !

Moi (soupirant longuement) : Astrid (calmement) Qu’est ce que tu ne comprends pas dans c’est du passé ? Bien avant que je ne te connaisse, bien avant !

Astrid (remontée) : je m’en branle, même si je n’ai pas de queue, je m’en branle. Tu as couché avec elle, c’est tout ce que je retiens (se dirigeant vers la chambre) D’ailleurs même je rentre chez moi !

Moi (l’arrêtant) : Siaka

Astrid (se débattant) : lâche- moi

Moi (soufflant) : écoute moi Astrid (tenant son visage). C’était un coup de jeunesse, rien d’autre.  Tu pourras lui poser la question si elle s’en souvient. Ça remonte toute cette histoire. (Soufflant). C’était juste pour te faire voir quelle influence ça peut avoir sur toi le fait de trainer avec elle. Tout le monde la connait. Et à force de vous voir ensemble, les gens peuvent tirer des conclusions hâtives à ton sujet. Tu sais bien, qui s’assemble se ressemble

Astrid (se dégageant) : moi j’ajoute parfois nos différences nous unissent davantage. (Essuyant une larme du revers de la main) ; Mya est ce qu’elle est aujourd’hui, mais ne l’a pas toujours été. Je sais que c’est une bonne fille. Snif ! je le sais qu’au fond c’est une bonne fille. (Regard triste) Mais toi, je t’en veux ne m’avoir caché votre aventure, je t’en veux vraiment (s’en allant)

Moi (passant la main sur le visage) : Astrid ! (La suivant) Je suis désolé d’accord, j’aurais dû te dire (me collant à son postérieur) Je suis désolé bébé

Astrid (prenant son sac) : garde ta salive (sortant de la chambre) et ce n’est pas la peine de me raccompagner ;

Clap ! Elle a claqué la porte avant de partir je ne sais où. (Soufflant). Je suis repartie dans le séjour récupérer mon téléphone en lui envoyant un message, auquel elle n’a bien sûr pas répondu.

Je me suis posé devant la télé en ruminant. Je ne sais pas si je dois être en colère ou coupable, de quoi déjà je ne sais pas. Mais qu’est ce qu’elle ne comprend pas dans « c’est du passé ». Ce n’est même pas comme si on avait eu une relation Mya et moi, non, même pas. Je ne sais même plus si elle s’en souvient. La première fois c’était après une soirée. Elle avait un peu bu à l’excès rien de grave. Mais je me suis proposé de la raccompagner, avec pour intention de coucher avec elle. Tout le monde parlait d’elle, il fallait bien que j’y goute aussi. Je n’ai même pas passé la nuit chez elle. La seconde fois c’était les circonstances similaires, sauf qu’au lieu de le faire chez elle, c’était un coup rapide dans les toilettes, les effets de l’alcool. Et ça remonte d’il y a 5 ans ou plus, bref, quand elle faisait encore le buzz, moi j’étais étudiant, bien qu’étant en fin de formation, les filles comme Mya ne me passait pas facilement leur 06 ; Bref ! C’est du passé tout ça.

Aujourd’hui à 28 ans je veux me poser, avoir une vie tranquille. J’ai assez fait la fête, et là le boulot m’occupe assez. Je suis commercial à CGI, une multinationale canadienne qui propose des services de types TIC aux entreprises. Je rencontre des clients, fait des visites de sites, participe parfois aux installations (sous la demande du client). Mon travail exige beaucoup de contact humain, et donc une certaine tenue. Vous comprenez que je ne peux pas me permettre de trainer une certaine réputation. Bien que le travail soit distinct de la vie privée, ma crédibilité auprès de mes clients passe aussi par une image et réputations propres, tant privées que publiques. Et ça je l’ai fait comprendre à Astrid dès le début de notre histoire.

J’ai attendu qu’elle me fasse signe pour me dire si elle est arrivée ou pas, mais en vain. Elle a d’ailleurs vu mon message auquel elle n’a pas répondu. (Soufflant) J’ai pris sur moi, et j’ai rappelé. Pas de réponse. J’ai relancé l’appel, cette fois elle a décrocher

Moi : allo ?

Astrid (sèche) : oui ?

Moi : Déjà arrivée ?

Astrid (sèche) : en chemin

Moi : où en chemin ?

Astrid (soufflant) : je ne suis pas passée chez Mya si c’est ce que tu veux savoir

Moi (soufflant) : Astrid, je t’ai dit que j’étais désolé

Astrid :

Moi : Fais moi signe quand tu arrives

Astrid :

Clic.

J’ai pris mes clés en direction de chez Gary.  On va boire quelques bières question de tuer le temps en attendant le boulot demain.

Moi (lui faisait une accolade) : On dit quoi gars ?

Gary : suis là type ! (Fermant derrière moi) Je gère mon week-end !

Moi (me dirigeant vers le séjour) : Madame n’est pas venue ce week-end ?

Gary : nop nop, elle avait les ways à régler (depuis la cuisine) Mais ce sont les excuses, elle est vex (fâchée)

Moi (rigolant) : elles se sont étendues ou quoi ?

Gray (se pointant avec les bière) : Ta coco est aussi vex ? (Me tendant une)

Moi (la prenant) : Merci. Oui oui, le sujet de Mya est sorti !

Gary (éclatant de rire) : Chez toi aussi ?

Moi (plié de rire) : c’est aussi ça ton problème ?

Gary :  oui !!!

Moi (posant ma bière) : moi je ne comprends pas les gos hein. Tu lui dis que c’est le passé, c’est comme ci tu bluffais. Elles se fâchent comme ci. (Secouant la tête) Ce n’est même pas que je suis sortie avec elle hein ! Norr, tu te souviens de la soirée

Gary : oui oui !! la seule soirée où tu étais gentleman ? comment oublié ?

Moi (rire) : je poursuivais les fesses gars ! j’ai froissé ça, et je suis rentré direct. Je voulais aussi gouter nor !

Gary (rire) : je te comprends type ! nous y sommes tous passé. (Posant sa bière) Parait que maintenant c’est Fezeu qui est sur ça

Moi (surpris) : Le rienneux là ? (Attrapant ma tête) donc de tous les gars qui existent là, c’est Fezeu qu’elle a vu ? (Reprenant ma bière) elle me déçoit hein !

Gary : rire ! si c’est son gout tu veux quoi ?

Moi (levant les épaules) : ah ! (Posant ma bière) J’ai juste peur qu’elle influence Astrid avec ses waka (sa vie du dehors) là

Gary : Faut laisser type. Astrid n’est pas un enfant. Ce n’est pas maintenant qu’elle va se laisser influencer, à moins qu’elle le veuille. Si depuis le temps elles sont toujours potes (levant les épaules) ah ! qu’est ce qui te dis que ce n’est pas Astrid qui va l’amener à changer ?

Moi : Mya ? On parle de Mya hein ? Je connais au moins 8 gars qui ont froissé ça, seulement dans Paris ci

Gary ; et alors ? C’est encore le goût de quelqu’un là-bas dehors. N’est pas Francko a dit que

Lui et moi (ensemble) : même si tu chausses le 8à tu vas trouver ta pointure

C’est parti en fou rire. Le temps avec Gary m’a un peu fait oublier le coup de gueule avec Astrid. J’ai rejoint le chez moi autour de 22heures. Tour à la douche, puis brossage de dents et hop sous les draps. J’ai encore essayé de joindre Astrid, mais bon elle n’a pas répondu. J’ai posé calmement le téléphone sur la table de chevet avant de fermer les yeux. Quand elle voudra me parler, elle saura quoi faire.

**Mya**

Moi (par message) : Pourquoi ne pas m’avoir dit plutôt ?

Strid (bizarre) : un contre temps ne se gère pas Mya. Je suis déjà à Rouen

Moi (énervée) : ok !

Je ne comprends pas les gens vraiment. Tu me dis que tu vas passer, je te réserve ma soirée. Tu annules et tu n’es même pas foutu de me prévenir ? pff ! I hate those shit (rire). Oui j’exerce mon anglais (rire).

Mes résolutions de changement sont sur la bonne voie, Deux déjà sans coucher (sourire de satisfaction), j’ai pas mal avancé sur mes recherches concernant les formations en ligne, pas encore décider sur laquelle je vais choisir, mais j’y pense. J’essaie de ‘occuper au maximum la journée. Entre sport, séance de lecture, apprentissage d’anglais, je fais de mon mieux pour ne pas avoir l’esprit évasif, quoique (soufflant) Il suffit d’un message de Nolan pour me déconcentrer.

Il ne me lâche plus celui là (sourire), on ne s’est pas remis ensemble, mais on a recommencé à se parler, un peu plus que d’habitude. Il est à l’écoute, petits soins. Depuis sa mise en scène, il na plus remis les pieds chez moi, ou si peut être. J’ai plusieurs fois vu des roses devant ma porte, avec des messages signés de lui. (Sourire). Il fait tout pour m’avoir, et depuis que je le connais, c’est la première fois qu’il se montre autant dévoué.

Ping [Message]

Nolan : belle journée ?

Moi (souriant) : Oui assez et la tienne ?

Nolan : plutôt posée. Il ferra beau demain ça te dit une petite sortie

Moi (souriant) : Quelle genre de sortie ?

Nolan : rien de bien méchant ? Glace dans un parc, ou juste marcher un peu

Moi : je ne sais pas

Nolan : Stp Mya ! 1heure pas plus

J’ai vu son message sans y répondre. Ce n’est pas l’envie de le voir qui me manque, mais (sourire) est ce que je pourrais résister, sans l’embrasser, le serrer fort. Deux mois qu’il me court après et que je le fais marcher. Il est toujours là. (Sourire), je veux bien, je n’attendais que ça d’ailleurs, mais là (soufflant) j’ai peur, j’ai vraiment peur d’être blessée une fois encore (soufflant).

Moi (par message) : Quelle heure ?

Nolan : disons 16heures ? Je passe te prendre

Moi : ok à demain.

Nolan : Merci Mya.

J’ai posé mon téléphone avec un large sourire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Un court instant je me suis fait un film de ce qui pourrait se passer demain, le souvenir de ses baiser, ses caresses, son regard (tapant mon front) No Mya revient sur terre. (Rire). J’ai continué mon Bouquinage « Dépasser la honte » c’est ça le tire. Il parle de comment vivre au-dessus du « que vont penser les gens ». Je sais déjà ce que les gens pensent de moi, et depuis que je suis entrain de vouloir changer, il y a ce sentiment de honte qui prend le dessus, comme ci tout à coup je réalisais ls énormités que j’ai pu faire (soufflant). Bref !

A 16 heures lundi Nolan frappé à ma porte. Beau et frais comme à son habitude, avec ce parfum (inspirant longuement). J’ai essayé de jouer à l’indifférente, mais je crois que le sourire sur mon visage me trahissait déjà.

Nolan (me tendant la main) : On y va ?

Moi (joignant la mienne) : Oui bien sûr.

On a fait les 100 pas dans le quartier, rien de bien méchant comme il l’a dit (rire). On bavardait de tout et de rien, c’était simple et beau.

Nolan (me fixant) : Tu me manques Mya

Moi (rougissant)

Nolan (attrapant mon visage) : Tu me manques réellement

Il a essayé de m’embrasser, mais j’ai détourné mon visage.

Nolan (front contre joue) : On ira à ton rythme (bisous sur la joue) Mais ne me repousse pas s’il te plait

Moi : je n’arrive pas à savoir quelles sont des intentions Nolan. Un coup tu es là, un autre tu as disparu (soufflant), je ne sas pas à quoi m’attendre cette fois. En plus (soufflant) Il y a tellement de choses qui se sont passées après toi, je ne sais pas si tu pourras les accepter

Nolan (posant son doigt sur ma bouche) : Shut ! Peu importe ce qui s’est passé Mya, l’important c’est de passer à autre chose

Moi : Mais si on doit se mettre ensemble, tu ne trouves pas qu’il faut mettre les choses à plat ? Tout se dire ? pour éviter les mauvaises surprises ?

Nolan (soufflant) : Je suis d’avis, mais (pause), mais après avoir écouté ce que j’ai à te dire voudras tu encore de moi ?

Moi : c’est la même question que je te poserais, après t’avoir exposé ma vie après toi

Nolan (un bisou sur le front) : O peut toujours essayer, (me serrant contre lui) Je suis prêt à prendre le risque.

Son étreinte était remplie d’émotions, je l’ai senti, il est sincère. Il m’a raccompagné chez moi, sans plus tenter quoi que ce soit. Il m’a laissé sur le porche en me faisant deux bisous, un à la joue, et un autre sur le front (sourire). Je l’ai regardé partir avant de fermer la porte.

J’ai posé mes affaires, toujours avec le sourire, pour une fois depuis bien longtemps j’ai l’impression de vivre une vraie relation (sourire). Je veux que tout se passe bien, c’est d’ailleurs pour cette raison que je compte lui raconter toutes les aventures que j’ai eue après lui, du moins lui faire part du type de vie que je menais. Si après ça il est toujours aussi motivé, je me lancerai pour devrai.

Ping Message

Strid : Adrien m’a dit pour vous deux, et je veux savoir avec quelle bite tu ne t’es pas fourrée le cul dans Paris. Tu en connais d’autre filles comme toi ? Qui se mettent de tout dans le cul ? Je ne sais pas si le plus mal c’est que tu sois ex, plan cul or what erver d’Adrien. Ce qui me blesse c’est que tu l’as vu s’approcher de moi, mais tu ne m’as jamais dit qu’il y avait eu b*ise entre vous. Je me demande bien qu’elle genre d’amie tu es Mya. Tu en penses qu’à toi c’est ça ? pfffff

Je n’ai pas eu le courage de lui répondre. J’ai craqué (glissant sur le pied de la porte), j’ai fondu en larmes, Astrid s’y met aussi ? C’est dur, très dure venant d’elle. (Éclatant en sanglot).

Le bonheur à tout pr...