Chapitre 136

Ecrit par Jennie390

⚜️Chapitre 136⚜️


Taïssa est assise à califourchon sur Alexis, elle s’abandonne à la douceur de sa langue et de ses lèvres. Elle lui prend le visage à deux mains et l’embrasse avec une fougue redoublée. Pendant qu’elle tourne des hanches, il la tient par la taille et se lève avec elle. Il la soulève un peu plus haut et glisse un bras sous ses fesses pour la soutenir tandis qu’elle croise les chevilles dans son dos. Puis, comme si elle ne pesait rien, il l’emmène dans sa chambre. 


Alexis : Quelle Direction ? 


Taïssa : La deuxième à gauche dans le couloir. 


Il entre dans la chambre, s’incline près du lit et y dépose la jeune femme avant de se redresser aussitôt pour retirer son gilet, sa chemise et son nœud pap'. Taïssa le regarde faire, elle a la peau brûlante de désir tellement ça fait longtemps qu’elle n’a pas été avec un homme. Elle est tellement excitée actuellement que l’alcool lui a enlevé toute la honte qu’elle pouvait ressentir. À ce moment, elle a juste envie de s’adonner au plaisir et boire cet homme comme du petit lait. 


Il se penche au dessus d’elle, lui retire ses chaussures et sa robe. Quand elle se retrouve totalement en des sous vêtements qui consistent en un ensemble soutien et culotte échancrée en dentelles, la queue d'Alexis se dresse dans son pantalon qui est tout à coup trop serré. En la voyant là couchée sur le lit, totalement offerte à lui, son esprit est traversé par toutes les différentes positions dans lesquelles il aimerait la prendre. 


Il monte sur le lit et il se met à la caresser du bout des doigts, les côtes, le ventre, l’intérieur des cuisses… Avec une infinie délicatesse, il pose une ligne de baisers sur son nombril en remontant la ligne entre les seins et jusqu’à son cou. Taïssa se tord de plaisir en gémissant, sa culotte est déjà toute trempée. 


Elle passe ses doigts le long du dos d'Alexis, jusqu’à sa tête qu’elle saisit à deux mains avant de coller sa bouche à la sienne. Elle lui suce la lèvre inférieure avant de glisser sa langue dans sa bouche. Leurs langues s’entrelacent dans une danse langoureuse, ils se caressent, se palpent, se mordent légèrement les lèvres. L’excitation est à son beau fixe quand une idée traverse l’esprit d’Alexis et subitement, il retire ses mains du corps de Taïssa. 


Alexis (haletant) : Euh attend ! 


Il descend du lit et va coller son dos au mur. 


Taïssa (essoufflée) : Pourquoi tu t’es arrêté ? Il y a un problème ? 


Alexis : Oui je pense qu’on va s’arrêter là, ça vaut mieux. 


Taïssa : Quoi j’ai fait quelque chose de mal ? 


Alexis se passe une main sur le visage en soupirant, ça lui coûte beaucoup de devoir mettre un terme à leur séance très chaude tellement il bande comme pas possible. Il inspire et expire avant de reprendre la parole. 


Alexis : Non pas du tout, je pense que ce ne serait pas raisonnable de le faire maintenant, pas dans ton état actuel. Tu n’es pas toi-même. 


Taïssa : Comment ça je ne suis pas moi-même ? Je ne suis pas ivre. 


Alexis : Je t’ai observé toute la soirée, tu as pris 6 Virgin mojitos alcoolisés au Rhum et comme si ce n'était pas suffisant, tu as trinqué au champagne quand le gâteau est sorti.


Taïssa : Oui mais toi aussi tu as enchaîné plusieurs whiskys coca mais ça ne veut pas dire que tu es ivre. 


Alexis : Je tiens vraiment bien l'alcool, je suis habitué. (soupire) : Écoute, tu penses certainement être dans ton état normal mais ce n'est pas le cas. L'alcool tue les inhibitions, ça donne plus de courage et c’est même une sorte d’excitant chez certaines personnes. Tu en as consommé en grande quantité et là actuellement tu as des envies mais demain au réveil, quand tout sera descendu tu pourrais le regretter et tu vas le regretter. J’ai eu le temps de t’observer depuis tout ce temps et la Taïssa de tous les jours ne se serait pas facilement jeter dans mes bras comme ça. 


Taïssa(vexée) :Quoi tu en train de me traiter de fille facile ? 


Alexis : Non justement. En temps normal tu fais la fille distante et presque hautaine. Regarde le jour où je t’ai embrassé, l’histoire du sel, je sais que ça t’a plu vu que tu as répondu à mon baiser. Mais après tu as joué l’offensée, tu m’as giflé et tu es parti parce que tu es trop fière de reconnaître que je te plais vu nos antécédents. Donc je te vois mal me proposer par toi-même de coucher avec toi aussi simplement, c’est l’alcool. Je préfère alors qu’on s’arrête là. Tu sais, je suis ce que je suis, mais je ne profite jamais des femmes. Si on doit coucher ensemble je préfère qu'on soit tous les deux lucides sans aucune goutte d'alcool dans le sang. 


Taïssa ne sort plus le moindre son de sa bouche, elle prend le drap posé sur son lit et se couvre le corps avec les mains tremblantes. 


Alexis : Je peux utiliser ta salle de bain s’il te plaît ? 


Vu qu’elle ne répond pas, Alexis se rend dans la salle de bain où il se rince le visage. Il prend un moment pour remettre ses idées en place et faire descendre la trique d’enfer qu’il ressent. Au bout d’une dizaine de minutes, il ressort de la salle de bain, porte sa chemise et ses chaussures. 


Alexis (boutonnant sa chemise) : Tu as des cachets pour le mal de tête ? 


Taïssa : Dans le tiroir…


Il ouvre le tiroir, sort une boîte d'Efferalgan, il va dans la cuisine et récupère un verre d'eau dans lequel il plonge un comprimé qu’il vient donner à Taïssa. Cette dernière ne réagit pas donc il dépose le verre sur le chevet de lit près d’elle. Il prend son téléphone, ses clés de voiture et sa veste puis se tourne vers elle. 


 

Alexis : Tu pourrais venir fermer la porte s’il te plaît ? 


Elle enroule le drap autour de son corps et suit Alexis jusqu’à l’extérieur.


Alexis : Prend une bonne douche, ton cachet et repose toi bien. 


Taïssa ne répond pas et ferme le portail à clé puis la porte de la maison avant d’aller s’engouffrer dans sa chambre. Elle avale l'Efferalgan et se recroqueville dans son lit avec des larmes silencieuses de frustration qui coulent le long de ses joues, elle trouve le sommeil au bout de 30 minutes. 


Alexis roule jusqu’à la fête, il gare et reste un moment dans le véhicule. 


Alexis(se parlant à lui-même) :Avec ce magnifique corps moulé dans cette robe, je n’arrivais pas à garder mes yeux loin d’elle plus d’une minute. Et dès que j’ai posé mes mains sur elle, j’avais tellement envie de la… mais bon bref, c’est une chance que j’ai pu m’arrêter avant que ça n’aille plus loin. Elle n’était pas totalement lucide, elle l’aurait regretté. Bon j’ai besoin d’un bon verre bien corsé ! 


Il descend du véhicule et va rejoindre les autres à la fête. 

      ♤~~~~~~~♤


Il est 1h du matin, la fête bat toujours son plein mais les mariés décident de se retirer. Ils disent au revoir à tout le monde et ils sont conduits à l’hôtel où ils ont une suite réservée.

Dès qu’ils entrent dans la chambre, Angèle s’affale sur le canapé et retire ses chaussures. Lionel s’assoit à côté d’elle et prend ses pieds qu’il commence à masser délicatement. 


Angèle (soupire) : Oooh enfin ! Je n’en pouvais plus. 


Lionel : J’imagine, ils sont bien enflés. Tu aurais dû porter des babouches plates pour être plus à l’aise.


Angèle : Cette chaussure était tellement jolie que je tenais absolument à la porter. Mais depuis une certaine heure j’avais déjà envie de m’en débarrasser. 


Lionel : Vraiment… Bon Madame Mebale, on va à la douche. 


Angèle(sourire) : J’aime trop « le Madame Mebale ». 


Lionel : Bah c’est ton nom pour toujours donc il faut t’y habituer ma belle. 


Angèle : Je t’aime bébé. 


Lionel : Moi aussi. 

               ♤~~~~~~~♤


Angèle est assise dans la baignoire, le dos contre le torse de Lionel. Ce dernier passe délicatement les doigts plein de mousse sur son ventre en lui déposant une ligne de bisous légers le long de son cou, de sa nuque. 


Angèle(frissonnant) : Ce que tu fais là ce n’est pas bien, tu as décidé qu’on ne ferait rien ce soir mais tu me fais encore ce genre de bisous dans le cou, tu sais que je ne peux y résister. 


Lionel (amusé) : Tu es debout depuis hier à 8h du matin, il est déjà 2h 30h. Tu es enceinte, il faut te reposer. Le sexe ne va pas fuir. On a toute la vie pour ça. 


Angèle : On peut juste… 


Lionel : Non ma puce. Ce soir on va dormir. Demain on prend notre vol pour l’Italie, on fera l’amour là bas non stop. Mais tu as besoin de repos actuellement. 


Angèle (boudant) : Humm.. Bon d’accord.


Lionel : Alors dis moi, après que tu aies accouché. Tu veux faire quoi ? Repartir bosser à Mediaprint ? 


Angèle : Non je veux ouvrir ma propre boîte d’infographie et de design graphique et j’ai aussi envie d’ouvrir un restaurant ici comme celui que j’ai à Abidjan. 


Lionel : D’accord, il te faudra me faire un business plan du resto et de la boîte d’infographie, je vais te financer. 


Angèle : Tu vas financer les deux ? 


Lionel : J’ai la possibilité de le faire donc… 


Angèle : Lionel mon restaurant d’Abidjan marche très bien, j’ai pu mettre beaucoup d’argent de côté. Donc je vais moi-même financer le resto. 


Lionel (amusé) :Eh madame la millionnaire veuillez m’excuser.


Angèle (pouffant) : Tu es nul hein ! 


Lionel : Mdr. Par contre tu ne va pas te remettre à travailler tant que mes enfants ne marchent pas encore s’il te plaît. 


Angèle : Bien sûr, moi même je n’ai pas envie de sortir bosser avec mes bébés qui prennent encore la tétée. Je préfère qu'ils soient bien solides avant de les laisser avec une nounou. On les a tellement attendu que je ne vais pas les laisser tout petits avec une nounou pour aller travailler. 


Pendant qu’elle parle, elle lui caresse délicatement la cuisse. 


Lionel : Hum. Bon je pense qu’on va sortir d’ici, se rincer et aller dormir. Je te vois venir. 


Ils sortent de la baignoire pleine de mousse et vont sous la douche se rincer, là bas Angèle se met à masser le membre déjà bien dure de Lionel tout en lui déposant des bisous sur le torse déjà couvert de chaire de poule. Ce dernier renverse la tête en arrière, savourant les sensations. 


Lionel (murmurant) : Tu ne vas pas lâcher l’affaire avant de n’avoir eu ce que tu veux. 


Angèle (chuchotant) : Arrête de faire le difficile pour rien, tu en meurs d’envie autant que moi. 


Lionel : C’est bon tu as gagné. 


Il ferme le robinet et l’entraîne dans la chambre où ils font l’amour jusqu’à l’aurore.


                ♤~~~~~~~♤

Taïssa se lève à 9h avec un puissant mal de tête, elle a subitement une forte envie de vomir. Elle vide son estomac pendant de longues minutes avant 

de prendre une douche et de siroter plus tard un café bien serré. Puis elle décide de faire quelque chose à manger. Pendant qu’elle cuisine, elle se souvient de la soirée d’hier avec Alexis. Elle est tout de suite couverte d’embarras en se remémorant la nuit dernière où elle avait été sur le point de coucher avec Alexis.


Taïssa : Ah oui l’alcool c’est quelque chose, parce que jamais je n’aurai eu le courage de m’offrir à lui comme ça. Déjà que nous deux c’est tout le temps la guerre. Et en plus il m’a repoussé. Comment je vais le regarder en face maintenant ? Là il doit certainement me voir comme une fille légère qui a l’habitude de s’offrir aux hommes n’importe comment. J’ai l’habitude d’ouvrir largement ma bouche lorsqu’il faut lui donner une réponse salée, là il va bien me remettre à ma place. C’est bien fait pour moi, tchuip ! 


Elle continue de cuisiner tout en ayant les pensées chez Alexis. Jules se réveille vers 12h accompagné de sa chérie. Ils prennent une douche et trouvent Taïssa plus tard dans le salon, manipulant son téléphone. 


Taïssa : Bonjour à vous. 


Jules/Joyce : Bonjour. 


Jules : Ton mal de tête d’hier s’est estompé ? 


Taïssa : Non, statut quo ! 


Joyce : Tu as pris quelque chose ? 


Taïssa : Hier soir. 


Jules : Il faut prendre un cachet et tu t’allonges, voilà les inconvénients de consommer trop d’alcool surtout quand on n’est pas habitué. 


Taïssa : Je vais manger et je vais aller m’allonger.


Jules : Tu as cuisiné quoi ? 


Taïssa :Des lentilles avec de la viande. 


Joyce dresse la table et ils se mettent à manger tout en discutant. 


Joyce : Tout à l’heure, on devra aller récupérer les valises déjà faites du couple Mebale, on va apporter ça au cocktail. Puisqu’ils vont partir de là bas directement pour l’aéroport. Taïssa, tu viens avec nous, ou alors tu iras directement au cocktail ? 


Taïssa : Euh… Je, je n’irai pas au cocktail. Je vais rester me reposer. Je vais appeler les nouveaux mariés pour leur souhaiter un bon voyage. 


Jules : Ok. Tu vois que l’alcool n’est pas le camarade de quelqu’un. Il faut connaître tes limites et t’arrêter quand tu commences déjà à ne plus te sentir toi-même. 


Joyce : C’est vrai. Et en plus hier tu m’as fait goûté un de tes verres, il était sérieusement alcoolisé. Quand on est une nouvelle buveuse, il faut commencer petit à petit. 


Taïssa : D’accord, j’ai compris. 


                ♤~~~~~~~♤

Les nouveaux mariés dorment jusqu’à midi, ils déjeunent au lit et font l’amour, puis ils paressent sur le lit avant d’aller prendre une douche. 

Aux alentours de 18h, ils sortent de leur suite et se rendent à la piscine de l’hôtel où Joyce avait réservé pour un petit cocktail pour le lendemain du mariage. Dès qu’ils arrivent, ils trouvent tout le monde déjà présent. 


-Le coupleu ! 


-Même prière oohhh ! 


-Le mariage vous va déjà bien ! 


Angèle : Merciii… 


Lionel : Merci c’est gentil. 


Ils font la bise à tout le monde avant de prendre place. Lionel prend un verre de vin et Angèle un jus de mangue.


Lionel : La fête s’est terminée à quelle heure ? 


Alexis : Moi je suis parti de là bas à 4 h, en même temps que Félix, Jules et Joyce. 


Angèle : Maman vous aussi, vous êtes restés aussi longtemps ? 


Alice : Non ohh, avec quelle force ? Dès que vous êtes partis, environs 45 minutes après, Justine nous a déposé à la villa, ton père et moi, ainsi que Livia et Serges. 


Justine : On a même trop duré, ce sont les jeunes qui peuvent encore supporter les fêtes comme ça. 


Michel : Et finalement, vous partez à quelle heure ? 


Angèle : On part à 22h.


Joyce : Vous partez en vol commercial ? 


Lionel : Non ma femme est enceinte, je ne veux pas qu’elle se fatigue dans un vol commercial qui va durer des heures. On part en jet. 


Alexis (amusé) : Koh « ma femmeuu », c’est nous les célibataires qui sommes par terre actuellement. 


Angèle : Pourtant on pouvait prendre un vol normal, mais… 


Lionel : J’ai des bébés et une femme dont la sécurité et le confort sont ma priorité donc… 


Justine(rire) : Angèle tu sais déjà que ça ne sert à rien d’insister, là où il a décidé jet là, jet ce sera ! 


Angèle (rire) : Oui ooh… Mais où sont les petites, vous ne les avez pas emmené pourquoi ? 


Livia : On les a laissé en train de jouer chez maman Justine. 


Joyce : Mais Sophie est là, elle est allée se chercher des chips au bar de l’hôtel.


Angèle : Ah ok.. 

        ♤~~~~~~~♤

2h plus tard… 


Joyce et Jules sont allés chercher à la maison les valises du couple qui étaient déjà prêtes. Angèle et Lionel serrent tout le monde dans leurs bras, Angèle veut encore se mettre à pleurer. 


Alexis : Quoi tu veux encore pleurer ? 


Angèle : Les hormones ooh… et en plus je n’aime pas les au revoir. 


Michel : Vous partez pour un mois, ce n’est pas long. 


Angèle : Oui mais à notre retour, vous serez déjà repartis à Abidjan. 


Lionel : Les avions existent, la Côte d’Ivoire ce n’est pas à l’autre bout de la planète ma chérie. Tu y vas quand tu veux. 


Angèle : Oui je sais. 


Lionel : Merci à tous d’avoir fait le déplacement depuis la Cote d’Ivoire pour venir célébrer notre bonheur. Vous pouvez partir tranquilles, j’en prendrai soin comme de ma propre vie. 


Michel : Merci à toi et à toute ta famille pour l’accueil. On partira d’ici en paix. 


Alice : Vraiment merci pour l’amour que vous donnez tous à notre fille au quotidien.


Justine : C’est un plaisir pour nous de l’avoir, c’est un sucre cette petite. 


Alexis : Bon vous êtes attendus, on doit y aller. 


Sophie : Ya Al, je peux venir ? 


Alexis : Oui monte. 


Ils disent encore au revoir avant d’embarquer dans le véhicule, Alexis démarre. 

              ♤~~~~~~~♤


Arrivé au Terminal de jet-privé, le pilote récupère les valises pour les mettre dans l’avion.


Alexis : Allez faites un bon voyage, reposez vous bien, profitez au maximum Monsieur et Madame Mebale. Ne revenez pas ici sans cadeaux hein, vous êtes prévenus. 


Angèle (amusée) : On ne reviendra pas ici sans cadeau. Prenez bien soin de vous. Soso ma chérie, fais un bon voyage, d’accord ? 


Sophie : Vous aussi faites un bon voyage, vous allez me manquer. 


Angèle : On va s’appeler ma chérie. 


Lionel sort un chèque de son portefeuille et le tend à Sophie. 


Lionel : Je l’ai préparé depuis, je n’avais juste pas eu le temps de te le donner. Maintenant que tu vas étudier à l’étranger, tu auras besoin d’avoir une carte bancaire pour t’occuper de tes dépenses courantes. Tu vas devoir apprendre à gérer comme une grande fille, payer tes factures, etc. 

Voici déjà ma première participation. Alexis t’ouvriras un compte où il mettra cet argent. 


Sophie : 5 millions pour des dépenses courantes ? Cest beaucoup trop. 


Lionel : Tu vas au Canada, 5 millions de CFA en dollar canadien ce n’est pas des millions. Tu vas pour étudier, il faut que tu sois dans les meilleures conditions. Tu auras ton appartement, ton mobilier, tes affaires, tu ne dois manquer de rien. Il faut juste que tu bosses dur pour avoir de très bonnes notes, pour nous rendre fiers. On gère le reste. 


Sophie (émue) : Je travaillerai dur, je vous le promet. 


Lionel : Très bien ! Bon on va y aller ! 


Ils disent au revoir et embarquent dans l’avion qui décolle sous les yeux de Sophie et Alexis. 


Alexis : Bon on va rentrer, demain on va récupérer ton visa qui est sorti. Tu iras faire les courses pour ton voyage avec Joyce. Et après demain, on prend l’avion, je vais t’installer avant de revenir. 


Sophie : D’accord. Prend le chèque que Ya Lionel m’a donné. 


Alexis (prenant le chèque) : Demain j’irai t’ouvrir un compte courant. Et tu sais , à la mort de votre mère, Michelle avait reçu des cotisations des gens du quartier. Elle avait eu aussi des chèques de plusieurs personnes. Ça faisait au total une vingtaine de millions. Elle avait ouvert deux comptes d’épargnes pour Hope et toi où elle avait mis cet argent à chacune en part égale. 


Sophie : Ah bon ? 


Alexis : Oui ces comptes sont à vos noms. Il faut garder cet argent pour plus tard. Bon, let's go… 

          ♤~~~~~~~♤


Dès qu’ils arrivent à la maison, Al va dans sa chambre, il prend une douche puis il s’assoit sur son lit. Il téléphone à Joyce pour lui demander le numéro de Taïssa, puis il appelle cette dernière. 


Taïssa : Allô.. 


Alexis : Bonsoir, c’est Alexis. 


Taïssa :… 


Alexis : Comment vas-tu ? 


Taïssa : Je vais bien. 


Alexis : Tu ne t’es pas levée avec une gueule de bois j’espère ? 


Taïssa : Alexis pourquoi tu appelles ? À ce que je sache, nous ne sommes pas proches au point de prendre des nouvelles l’un de l’autre.


Alexis : En fait je ne t’ai pas vu au cocktail et Jules m’a dit que tu n’es pas venue parce que tu étais fatiguée. Et en plus je voulais aussi te parler de ce qu’il s’est passé hier soir entre nous. 


Taïssa : Il s’est passé quoi hier soir entre nous ? Je ne comprends pas. 


Alexis : Taïssa, nous ne sommes plus des enfants donc on va sauter la partie où tu fais semblant de ne pas comprendre de quoi je parle pour aller droit à l’essentiel. Sauf si tu étais trop ivre pour ne pas t’en souvenir ce matin. Et si c’est le cas donc j’ai bien fait de tout arrêter. 


Taïssa (après une brève pause) :De ce que je me rappelle, nous n’avons rien fait. Donc pourquoi en parler ? 


Alexis : Parce que je ne veux pas qu’il y ait des non-dit ou des incompréhensions ou quelque chose du genre. Premièrement, Jules m’a envoyé déposer sa sœur chez lui, ça aurait été irrespectueux de te toucher dans sa maison. Deuxièmement, hier tu avais un peu trop bu, si j’étais allé jusqu’au bout, ce matin tu aurais regretté et moi aussi parce que je ne touche pas aux femmes qui ne sont pas totalement consentantes. Troisièmement, c’est même une bonne chose qu’on ait rien fait parce qu’on se serait limité à une nuit. 


Taïssa (perdue) : Une nuit…C’est-à-dire ? 


Alexis : Tu sais je sors d’une relation difficile. Enfin je ne sors même pas d’une relation difficile, on m’a plutôt arraché une relation à laquelle je tenais beaucoup. Je ne peux pas me remettre dans une autre relation actuellement parce que mon cœur n’est pas encore totalement guéri de cette perte. Mais, je suis un homme, j’ai des envies donc pour le moment je ne peux me limiter qu’à des relations uniquement basées sur le se*xe et pas plus. 

Et sauf si je me trompe, je ne pense que tu sois le genre de femme qui va accepter un tel arrangement. En plus tu es la sœur de Jules que j’apprécie beaucoup, ce ne serait pas cool de ma part envers lui de te prendre pour un plan-cul, moi-même je n’aimerais pas qu’il s’amuse avec ma sœur de cette façon. Tu me plais beaucoup mais je pense que ce serait judicieux qu’on n'aille pas plus loin, du moins pour l’instant.


Taïssa(après un silence) : C’est bien que tu ais eu la décence de ne pas aller plus loin, parce que je n’étais pas vraiment lucide. Et je ne suis effectivement pas le genre qu’on prend pour les plan-cul. 


Alexis : D’accord… 


Taïssa : Bon comme tout est clair, passe une bonne soirée. 


Clic ! 


Alexis : Vu comment elle a raccroché, ce que je lui ai dit ne lui a pas plu. Mais ça, elle ne le reconnaîtra jamais à cause de l’orgueil. Mais bon c’est mieux ainsi. Il ne faut pas réveiller des espoirs chez la fille d’autrui ni chez aucune autre d’ailleurs.


Alexis descend se prendre un thé dans la cuisine avant de revenir s’allonger.

            ♤~~~~~~~♤


Après avoir raccroché, Taïssa reste un moment assise sur son lit. C’est vrai qu’à son réveil elle avait été gênée de savoir qu’elle s’était offerte très facilement à Alexis la nuit dernière. Et c’était une bonne chose qu’ils n’aient rien fait à ce moment sinon elle n’aurait pas su comment le regarder dans les yeux plus tard.


 Toutefois, après avoir entendu ce qu’il lui a dit au téléphone, elle n’est pas très contente parce que malgré la grande gueule et le malin qu’elle fait tout le temps, la vérité c’est qu’Alexis lui plaît énormément, c’est physiquement son genre d’homme. Mais là il vient clairement de t*uer une quelconque future relation entre eux.


 Et il était hors de question de n’être qu’un plan-cul pour lui. 

Le fait qu’il ait été honnête avec elle lui faisait tout de même du bien. Un autre homme l’aurait très certainement couchée la nuit dernière et jeté comme une chaussette sale. Elle ne pouvait que le respecter pour ça, ce n’était pas un salaud qui joue avec les femmes. 


Les images de la nuit dernière repassent dans son esprit, elle se souvient du goût de ses lèvres, de ses mains sur peau. Rien qu’en y pensant elle est prise d’une vive chaleur au creux de son intimité. Elle récupère une bouteille d’eau froide et prend une bonne gorgée puis elle s’allonge ensuite dans son lit avec une envie soudaine de retourner au Cameroun, elle n’avait plus envie de rester dans ce pays.


Il y aurait une gêne à chaque fois qu'elle verrait Alexis, c'était mieux de s'en aller. 


Bonne lecture.

Notre amour face aux...