CHAPITRE 15

Ecrit par Tony carmen

           Merde! Pourquoi faut-il toujours que les femmes compliquent tout ? Pourquoi faut-il toujours qu'elles ramènent tout au sentiments ? J'ai sans doute commis une énorme erreur en la soutenant, ou en prolongeant cette idylle. Mais j'ai vraiment cru qu'elle était différente, qu'elle était plus intelligente et plus objective que les autres.

              Elle ne me laisse pas le choix à présent, je vais devoir mettre un terme à cette erreur qu'on arrête pas de commettre. Pourtant je me plaisais bien dans mes rapports sexuels avec elle. Et c'est tout ce que je demandais, du sexe!

             Je sens soudainement son parfum dans mon dos sans me retourner.

    - Yann... ( Dit-elle timidement)

              Je fais un quart de tour pour la toiser, puis avaler d'une seule gorgée,l le contenu de mon verre de whisky.

    - Yann... Je...

               Je quitte la pièce et vais dans la chambre m'habiller. Quand je reviens dans la pièce, je la trouve assise, les mains portant sa tête baissée.

   - dépêche toi d'aller t'habiller et rassembler tes affaires, je te ramène chez toi.

                 Elle se lève et va dans la chambre. Elle au moins ne me fait pas de scandales, c'est déjà ça. Une heure plus tard, je la laisse chez elle,et vais retrouver Valentin et Henry pour prendre un verre, histoire de se détendre un peu. je parviendrai peut être à effacer ce sentiment de regret stupide que j'ai au cœur. Je ne regrette qu'une seule chose, c'est d'avoir merdu un très bon coup. Mais bon, les bonnes choses ne durent jamais.



               Si je dis que je coule des larmes pour Yann, ce serait vraiment minimiser les choses. Depuis qu'il a quitté le chez moi, j'ai pleuré à chaudes larmes comme une madeleine, je suis encore entrain de pleurer toutes les larmes de mon corps. J'ai pleuré tout le weekend ; Léo en est témoin, c'est sur ses épaules que je pleurais d'ailleurs, vu qu'elle est restée avec moi tout le weekend à me consoler. Ce que j'apprécie chez elle c'est qu'à aucun moment, elle n'a évoqué le fait de m'avoir prévenue, j'apprécie beaucoup.

                  Le boulot m'apaise un peu mais pas assez, j'ai dû faire face à un Yann qui m'ignorait royalement. Mais collègues pensent que j'ai la grippe, sans savoir que c'est la tristesse et le cœur brisé qui sont responsables de ces yeux larmoyant, c'est avec beaucoup de courage que j'arrive à me lever pour venir bosser.

                      Ça fait deux semaines que c'est la galère dans ma tête et dans mon cœur. Deux semaines que je résiste à l'envie de l'appeler ou de lui envoyer un message. Nous sommes un vendredi soir et je range mes affaires pour un weekend qui s'annonce très triste. Vivement que mémé rentre de vacances ! Elle m'a dit dans deux semaines mais entre nous, pour moi c'est une éternité.

    - La go how (C'EST COMMENT LA GO) ?( C'est Emmanuel notre stagiaire qui fait irruption dans mon bureau sac au dos, visiblement chaud pour le weekend)

   - Ça va Emma. C'est le départ ?

   - Yes, mon kombi(ami) organise un charter(fête) demain pour son anniv. Et je vous invite Léo et toi. J'ai remarqué comment tu es triste, ça va te détendre...

    - Tu demandes son avis ? ( Dit Léo qui entre dans la pièce) Ça va te faire du bien. Emmanuel,il y a Denise qui veut venir avec nous...

    - Mlle Depardieu ? (Dit Emmanuel surpris).

    - oui elle même. Ça ne te gêne pas j'espère.

    - Même pas. Alors Bree ?

                Ils me font des regards de chien battu et j'ai pas trop la force de discuter.

    - D'accord.( Sans grande conviction, je pourrais toujours les rapper à la dernière minutes.) Demain alors.

    - Cool ! Vous allez trop ya mo (AIMER). À demain.

                     

               J'ai encore passé une nuit mélancolique, je n'arrive pas à me sortir Yann de la tête. Et si je le parlais ? Au fond de lui, il doit forcément ressentir quelques choses pour moi... Quel homme est aussi prévenant avec un soi disant plan cul? Je dois me battre pour lui. Je vais aller chez lui tout à l'heure, on va essayer d'arranger les choses.


                  J'arrive devant sa porte autour de 19h , je sais de source sûre qu'il est chez lui. Quand il m'ouvre la porte et pose son regard sur moi, je ne saurai dire si c'est du dégoût ou de la surprise que j'y lis.

    - Bonsoir Yann.

    - Tu fais quoi là ?

    - Il faut qu'on parle de nous... ( Il éclate de rire).

    - De nous ? Il n'y a pas de "nous" entre toi et moi

    - Tu n'a pas besoin d'être méchant...

    - Il le faut! Avec vous les femmes, quand on est gentil les idées fusent.

            Au moins il a la gentillesse de me laisser entrer chez lui et c'est moi qui referme la porte. 

    - Je ne voulais pas que ça se termine ainsi... (Sans m'empêcher de couler une larme). 

    - Bree ne fais pas ça. Tu connaissais les règles alors ne me fait pas de crise. 

     - Je n'en fait pas une. Yann écoute... 

    - Je ne veux pas Bree, ne compliques pas les choses. Je ne suis pas un homme pour toi... 

    - ohhh, mais tu l'étais pour coucher. 

    - Ne viens pas faire la victime... 

             Il est interrompu par par la sonnerie de la porte, qu'il va ouvrir en colère. La porte s'ouvre sur une magnifique femme blanche légèrement bronzée et d'une beauté à couper le souffle. Comme on dit vulgairement souvent par ici, elle est pure. Elle s'empresse d'enlacer langoureusement Yann.   

    - oh Chris... Que c'est bon de te revoir... 

    - Manuela ? ( Il a l'air surpris en s'écartant d'elle pour refermer la porte derrière elle.) 

    - C'est Christine qui m'a donné ton adresse ( en marchant gracieusement vers moi). Bonsoir. 

    - Bonsoir ( dis-je calmement). 

    - Tu fais quoi en Afrique ?

    - on en parlera après. Je vais voir Denise, en attendant que tu termines avec ton... (Me regardant d'un air dégouté de haut en bas)  In-vi-tée. 

    - Ça ne sera pas nécessaire, mon... Invitée (me regardant durement) s'en allait. 

             Je secoue positivement la tête et m'engage vers la sortie. 

    - Bonne soirée à vous 

    - Ciao ! ( dit la Manuela avec moquerie) 



              Quand j'arrive chez moi, j'entre direct sous la douche sans cesser de pleurer.  Bien Bree, à présent tu as vu le genre de femme qui correspond à Yann, que veux-tu de plus pour avancer dans la vie ? Oublies cet homme ! Mais comment ? Tu as 26 ans, sors, vois du monde, amuses toi, laisses toi courtiser, dragues, bois, danse, t'es une belle femme ! C'est sur ces résolutions que je finis avec mon bain et vais répondre à mon téléphone qui sonne depuis tout à l'heure. C'est Léo.

    - Oui ma belle /Je nous vous ai pas zappé/Donnez moi juste une heure. 

                Une heure plus tard, je suis bien devant ce nouveau nightclub. À Sable-Bonamoussadi. C'est Léo qui vient me chercher à l'entrée et elle garde la bouche ouverte face à ma robe. J'ai mis une robe fleurie totalement en dentelle donc laissant transparaître des sous-vêtements blancs. 

    - Tu es bandante !

    - Merci... 

              Nous retrouvons à l'intérieur bien installés dans un carré VIP. Je sens tous les regards masculins sur moi quand je m'asseois et me sers un verre de champagne que j'avale à la trompette ... La soirée ne fait que commencer. Me voilà déjà entrain de danser. 




                   Je suis chez moi à visionner ma chaîne sport autour de minuit et demie. Morphée n'a pas voulu de moi. J'ai eu du mal à me débarrasser de manu que maman m'a envoyé sur le dos. Comment peut-elle donner mon adresse ? Elle sait très bien que j'aime pas me sentir forcer de quelques manières que ce soit. Heureusement qu'elle a su se rattraper en convaincant manue d'aller chez Denise. 

                Je reçois un message qui me sort de mes pensées; Valentin me veux quoi ? Il m'a invité aujourd'hui dans son nouveau nightclub préféré mais je lui ai répondu que j'étais pas d'humeur alors il me veut quoi encore à la fin?C'est une vidéo accompagnée d'un mot qui disait :

         << Cousin, Tu as laissé de la bonne viande fraîche aux vautours ... Miammm!!! Ça doit être délicieux. Il y a des potes ici qui sont intéressés je permet ?>>

               La vidéo télécharge et qui je vois, Bree entrain de danser de façon aguichante et complètement nue devant des milliers d'hommes. Elle fait dans streatise maintenant ? Putain ! Et puis quoi encore ? C'est sa vie, et elle en fait ce qu'elle veut. 

                Qui l'aurait cru ? Me voici dehors à plus d'une heure du matin dans un nightclub pour un plan cul. Ne me demandez pas ce que je fais ici, parce que je n'en sais rien. Quand je suis entrée je suis allé me réfugier dans le coin VIP de Valentin. Et j'observe de loin tous les faits et gestes de Bree je serais déjà allé la tirer de là mais ça allait créer un gros scandale. 

 Valentin a soudoyé deux vigiles amis a lui pour moi en ajoutant que Bree c'est mon épouse. Leur mission est d'attendre le moment propice pour la kidnapper en toute discrétion et l'enfermer dans ma voiture qui était déjà garé derrière à la sorti de secours. Donc pour l'instant je souffre de la voir twearker sur des inconnus, et supporter les potes de Valentin qui gesticulent comme des gosses en parlant d'elle. 

             Quand je retrouve Bree dans la voiture, elle me saute dessus en m'insulant. Mais je la maintient fermement. 

     - Je devais déchirer ce torchon... ( joignant l'acte à la parole ce qui la fait crier) et te jeter hors de ma voiture. Tu essaies de prouver quoi ?

    - vas te faire foutre enfoiré ! (En criant) 

    - grossière comme la garce qu'elle est ? ( en lui tendant une bouteille d'eau minérale. Elle est légèrement soûle). 

    - Je t'emmerde ! (Je ressers mes bras autour des siens) 

    - Ne me fais pas oublierde que tu es une femme Bree. ( la menaçant du doigt). Ça se comporte comme une vulgaire traînée et ça gueule en plus !

    - Tu me veux quoi ? Pourquoi tu ne restes pas seul dans ton coin et me laisses t'oublier comme je peux ? (Criant toujours) 

    - Tu te comporte comme une prostituée pour un homme ? Merci pour les honneurs ma belle ! Et ta dignité dans tout ça ? Je croyais que tu avais les pieds sur terre, la tête sur les épaules, mais je me suis trompé visiblement. 

             Elle se réfugie dans son siège et se met à pleurer. C'est aux antipodes de la femme que je préfère mais cette fragilité m'émeut aussi. Je lui tend une bouteille d'eau que je lui ordonne de terminer, puis démarre ma voiture. 

                Une fois dans le parking de l'immeuble, je lui passe mon par dessus à enfiler et nous entrons ensemble dans mon appartement. Elle prend une douche, enfile l'un de mes t-shirt et s'endort rapidement dans mon lit. 

               Je vais à mon tour me doucher et dormir dans la chambre d'amis. Je sais pas ce qui va se passer désormais mais l'idée qu'un autre la touche m'est en horreur. Pourtant moi je suis pas prêt pour une relation sérieuse. 




UN PLAYBOY POUR PATR...