Chapitre 14 :
Ecrit par Maya my'a
...
Paula...
Je gare convenablement avant de rejoindre mon avocat, et celui de Patrick, qui se gare à peine.
Ensemble, ils entrent au sein de la prison. Je les suis ! À l'entrée :
- Non ! Attends-nous là ! Tu es trop nerveuse ; me suggère l'avocat de Patrick.
- Oui, il a raison, soutien mon avocat. Patiente dans ta voiture. Cette ambulance n'est pas ici pour lui. Rassure-toi !
Je suis presque soulagée.
- Un médecin l'examine, ajoute-t-elle.
Je retourne dans mon véhicule. Je mets des louanges afin d'attendre leur retour plus apaisé. Je patiente une quinzaine de minutes pour les voir se diriger vers moi. Je cours à leur rencontre, impatiente.
- Nous allons aux urgences de l'hôpital à AKANDA, m'informe son avocat. Prions qu'il s'en sorte.
- Paula calme-toi, me, conseil maître Linda.
-Je ne souhaite que son rétablissement...
Moins de cinq minutes, une autre l'ambulance arrive. Il embarque Patrick, et en convois, nous le suivons.
Mon téléphone sonne une fois de plus, sans relâche. Je n'ai plus le temps de Décrocher. Je sors du cortège, dépassant l'ambulance.
Environ dix minutes de route.
Je gare dans le Parking de l'hôpital. Je verrouille le véhicule, et j'attends. À tour de rôle, ils se garent. Les brancardiers sont près ; Patrick est prestement conduit aux urgences. J'y vais en compagnie d'un responsable de la Prison. Ce dernier notifie au personnel médical:
- Ce type est un détenu de prison ; un criminel. Sécurisez le périmètre.
Il vient de me poignarder...
- Il s'appelle Patrick ! Patrick Raéviéra. Pas, "criminel". Réponds-je, irrité.
Effrayé, il sursaute reculant d'un pas.
L'avocat de Patrick m'emmène hors de la salle. J'en profite pour enfin répondre aux trente-deux appels que j'ai reçus.
- Tu es où, demande Sophie.
- À l'hôpital, à Akanda.
- Ok ! Je prends un taxi.
Je raccroche en me dirigeant vers les avocats.
- Il n'est pas vêtu ! S'indigne son avocat.
- J'ai fait ce constant en allant lui rendre visite ce matin.
- Aucun membre de sa famille ne s'est manifesté à ce jour ? Questionne mon avocat, au sien.
-Non ! Répond-il, aucune personne n'a réclamé quoi que ce soit.
Je soupire de crainte. Comment est-ce possible ? Il n'a ni frère, ni sœur? Enfin pas de mère, père, ou oncle, tante, bref, aucune famille ? Toutes ces questions me tourmentent.
- Je peux me souvenir du chemin qui mène chez lui au cap. Ou, dans l'urgence, je vais acheter un vêtement dans un prêt à porter.
- l'idée n'est pas mauvaise ! Me félicite son avocat. Si vous pouvez, dans un premier temps, prendre des vêtements. C'est sera mieux. Pour ce qui est de son domicile, vous ne pouvez pas vous y rendre toute seule...
- Exacte ! Ensemble, coopérerons pour y aller d'ici à demain. Au besoin, nous verrons comment faire, propose mon avocat. Avec un peu de chance, nous trouverons un membre de sa famille.
Une fois de plus, mon téléphone sonne; il a glissé au fond du sac, et se confond à tous les objets et papiers qui s'y trouvent. Ainsi, je fouille mon sac de manière un peu brouillon pour le saisir avant qu'il ne s'arrête de sonner.
Je décroche sans attendre:
-Allô, tu es là ?
-Oui chérie, répond, Sophie.
Levant la tête, je l'aperçois se rapproche :
-Ouh là, ma petite chérie, qu'as-tu ? Demande-t-elle.
-Je fonds en larmes dans ses bras.
Elle me serre dans ses bras.
-Qui sont ces gens autour de toi ?
-Nos avocats, Sophie !
-Euh(tousse-t-elle), tu es devenu milliardaire ?
-Où veux-tu en venir ?
-Les avocats ; les voitures...
-Sophie...
L'avocat de Patrick me tend une enveloppe.
- Elle est tombée de ton sac ! Dit-il.
- Merci beaucoup, maître !
En la prenant, je me souviens qu'elle m'a été envoyée par Patrick.
-Un instant, cette enveloppe porte le nom de Patrick? Dit-Sophie avec curiosité. c'est ça ? Je vois encore bien, Paula...
-Oui ! Il me l'a envoyé...
-Quand ?
-Ça fait un bout de temps. Tu viens ? Je vais prendre connaissance du contenu dans mon véhicule.
-Hum... Je me déplace en taxi... Marmonne-t-elle.
-Pardon ?
- Sophie te suit, très chère.
Nous nous déplaçons vers mon véhicule.
-Paula, tu m'expliques ? On part de la prison pour l'hôpital. De quoi, s' agit-il?
- De Patrick !
Elle s'étonne ! Elle a l'air perdue. Je sais qu'elle ne se retrouve pas, mais comment lui expliquer la situation ?
- Ce violeur, qu'as-tu à y avoir encore avec lui ? Ne me dis pas qu'il t'a refilé une IST-MST.
- Voyons, Sophie...
Sur le siège, elle se redresse, prenant une position plus confortable.
- Un instant ! Avant, dis-moi à qui appartient cette voiture. Ton maigre salaire ne te permettra jamais de t'en acheter une. Tu ne peux t'acheter une voiture de vingt-cinq millions de francs CFA, on est d'accord...
- Sophie... Hum... Il me l'a offerte !
Elle s'écrie scandalisé en tapant ses mains.
- Je ne comprends pas. Ce criminel te viole, ensuite, il t'offre une voiture pour te convaincre de retirer ta plainte... Et tu as accepté, c'est ça ?
- Il se nomme Patrick ! Et puis, il ne m'a rien proposé en échange de quoi que ce soit...
- Hum, alors, explique-moi !
- Sophie, s'il te plaît, pas maintenant.
J'ouvre l'enveloppe en faisant attention. Il y a un mot.
<< Paula, le pot de fleurs fait de terre cuite, et enterreé devant le portail, cache deux trousseaux des clés de : nos maisons, du cap, et beau lieu. Dans celle du cap, sur le lit de notre chambre à coucher, un document indique l'itinéraire de la villa sise au beau lieu. Prends soin des maisons. À bientôt, si jamais, je m'en tire vivant. Je suis sincèrement désolé pour tout le mal >>. Patrick RAEVIERA.
En l'arme, je laisse tomber le bout de papier. Sophie s'empresse de le ramasser.
-Non Sophie ! Dis-je en lui arrachant rapidement la lettre des mains.
Je la range dans ma poche.
- C'est confidentiel.
-Pourquoi cette note te met-elle en larmes ? Et surtout depuis quand parle-t-on de confidentialité entre nous ?
-Sophie, nos avocats, semblent avoir besoin de moi.
-Tu as souhaité que je vienne pour vivre tes caprices ?
-Non, Sophie ! Snif...Je suis bouleversé par la situation...
-Hum ! Allons-y, puce, c'est comme tu veux.
Nous descendons du véhicule. Les deux avocats viennent vers moi.
- Désolée, vraiment ! Je vais chercher des vêtements...
- Oui, mais tu ne pourras pas rester, dit son avocat.
- Qui prendra soin, de lui ? Dis-je tristement.
-Euh...Paula, tu n'es pas sa femme de chambre, répond Sophie.
- les médecins prendront soin de lui, réplique mon avocat. De plus les infirmières sont là pour.
- J'y vais alors dans ce cas.
Sophie s'articule derrière moi.
-Qu'a-t-il dans ce mot ? M'interroge-t-elle.
-Rien de spécial, Sophie, rassure-toi. Tu viens avec moi ? Je vais acheter un vêtement à Patrick !
-Tu desires t'occuperer de lui; tu cours lui acheter des vetements. Je comprends rien. Non ! Désolée, je ne peux pas. Cet homme a tous fait de mal...
-Ce n'est ni le lieu et ni le moment, Sophie, s'il te plaît ! Tu me comprendras plus tard... Hum, s'il te plaît, allons-y.
-Dans ce cas, je rentre chez moi. J'attendrai le jour où je te comprendrai, pour te soutenir dans ce sens.
-Sophie...
Elle sort de l'hôpital, empreinte un autre taxi et s'en va.
Tristement, je la regarde s'éloigner. Quelques minutes après son départ, je pars de l'hôpital pour le prêt-à-porter le plus proche.
Au volant, je m'en veux, pour mes réponses sèches adressées à Sophie.
Je freine brusquement lorsque j'aperçois une boutique. Je me dirige à l'intérieur.
J'achète deux tenues ; survêtements complets et des sandales. Après ma course. Je fonce aussi vite à l'hôpital pour laisser aux infirmières les articles achetés.
À l'accueil, je supplie une infirmière de me laisser le voir. Je me présente comme sa fiancée, pour susciter sa clémence. Elle accepte ! Elle m'emmène à son chevet.
Il est toujours sous assistance respiratoire. Je ne peux pas le toucher, mais je le vois.
-Nous allions nous mariés ! Dis-je à l'infirmière.
Elle me paraît gentille.
J'invente cette histoire pour qu'elle m'accorde des minutes en plus.
-Félicitations à tous les deux ! On dit que c'est un détenu...
-Oui ! Par ma faute... SNIF... Je l'ai accusé de viol dans une circonstance particulière. SNIF... Je m'en veux ! Je souhaite réparer cette erreur. Snif...Patrick est une personne bien !
-Tu fais bien de le reconnaître ! Votre amour mérite l'union de vos forces.
-Merci ! SNIF... Je me demande s'il acceptera encore ce mariage, vu l'ampleur des événements que nous avions traversé!
-Pourquoi pas ? S'il t'aime vraiment, alors, je pense qu'il l'acceptera ! Le mariage vient de Dieu. Tôt ou tard, il savourera cette immense joie. Maintenant, partons d'ici, nous ne sommes pas autorisées...
-Vous avez raison !
-De temps en temps, je jetterai un œil sur lui.
-Merci beaucoup, Madame !
-Je vous en prie !
En toute discrétion, dans le hall, elle s'éloigne de moi...
-Infirmière !!! Infirmière.
-Oui !
-Puis-je vous donner mon contact ? Pouvez-vous m'informer pour quoi que ce soit ?
-Oui, oui, bien sûr!
Nous échangeons de contacts, et je rentre chez moi.
*
Je m'étends sur mon lit ; je veux éteindre mon téléphone, mais je ne peux pas, pensant à Patrick. S'il y a une urgence, je dois être informer. Or, je suis vraiment fatiguée. De surcroît, ne me sachant pas en congé ; je me dois d'être au travail à huit heures. Voilà une autre raison pour impérativement me reposer. Pourtant, je ne m'empeche pa de penser à Sophie.
Elle tire sa tronche. Je sais qu'elle me reproche le silence suite aux événements que je vis ces derniers temps, mais je n'y peux rien. Je ne sais pourquoi mon cœur m'ordonne de ne pas lui donner des informations.
Je m'éloigne d'elle sans vraiment m'en rendre compte.
Certes, elle a été là pour moi depuis notre adolescence, mais aujourd'hui mon cœur et peut-être ma raison, ne veulent pas lui dire mot sur mon quotidien actuel. Sophie est loin de celle qui, baissera les bras au cas où, elle n'est informée de rien. Elle est de nature curieuse.
Sophie...
Paula pense me duper.
On parle de lettre, argent, voiture, mais surtout "Patrick". Je suis bien plus intelligente par la démasquer. Le taxi que j'emprunte me laisse devant une pharmacie. Je patiente pendant deux heures, et je retourne à l'hôpital.
-Un patient au nom de Patrick a été amené ici plus tôt dans la journée, m'adressé-je à l'accueil.
-Madame, il y a beaucoup de patients au nom de Patrick ! Tous les services sont inondés des Patrick...
-Pardon ? Dis-je surprise.
Les gens ici ne sont pas gais, j'avoue. La réponse de la dame m'irrite. Je respire un coup :
-Un prisonnier est admis ici... Je repends, étant plus précise.
-Madame ! Tous les patients, et même le personnel soignant et administratif sont des prisonniers...
Elle me met hors de moi, mais je garde le calme. Elle fait exprès.
-Il a été transféré cette après-midi, au tour de quinze heures...
-Vous êtes qui pour lui ? Répond-elle.
Enfin ! Elle sait de qui je parle.
-Euh... euh sa fiancée !
Une femme d'un âge mûr apparaît et se rapproche de moi ! Elle a l'air étonnée !
-Vous êtes sa fiancée ? Comment est ce possible ? M'interroge-t-elle, sceptique.
-Euh... oui ! Je suis sa fiancée. Il y a un problème ?
La réceptionniste répond à sa place !
-Oui ! Les visites sont interdites pour lui !
- Mais...
-Comment s'appelle-t-il ? Reprends la dame mature, plus déterminée.
-Patrick ! Suis-je soumise à un interrogatoire ?
-Son Nom ! Pas son prénom, réplique-t-elle, sévèrement.
-Si le Monsieur est votre fiancé, donnez-nous son nom ! Où dites-nous que vous ne connaissez pas le Nom de votre fiancé, Ajoute la réceptionniste, se montrant très curieuse et agaçante.
-Hum, je lui dirai que je suis interdite de toute visite... Dis-je très remonté.
-Allez-y, réplique la chipie, cette réceptionniste de merde.
-Ah oui? Dois-je me livrer à des questions outrageuses pour voir mon mari ?
-Votre mari où votre fiancée ? Réplique la femme mâture.
-La mère, laisse. Cette femme ne verra pas le patient tant qu'elle ne me convainc pas...crie l'écervelée.
La femme mature me fixe étrangement avec garde. Elle se montre très méfiante.
J'abandonne ! Je sors de l'hôpital en colère. Je lance immédiatement un appelé à Paula.
(Aucun droit sur image)
...