Chapitre 14 : Regrets

Ecrit par Alexa KEAS

**** Béatrice ASSOGBA ****


Je garai devant le portail de ma maison familiale. Je tremblais toujours autant, des larmes incessantes coulaient de mes yeux. Heureusement qu'à pareille heure de la nuit, la circulation était presque inexistante. Je ne saurais dire comment j'ai fait pour conduire de chez Bertrand à ici.

Un regard sur le siège à côté de moi, effrayée, j'ouvre juste la portière et balance ces objets au loin sur la route. Seule la photo de Bertrand a été épargnée.

Victime, je passe maintenant à Coupable et j'imagine déjà le regard de toute la famille sur moi. Quelle explication j'aurai à donner ? Je n'ai même pas le courage de descendre de cette voiture et de sonner au portail. Trop grande serait la honte d'expliquer à ma mère encore convalescente que mon mari m'a chassé de chez nous à deux heures du matin parce qu'il m'a surprise avec ces...choses !

J'imagine la déception et la désolation dans son regard, plus personne ne pensera à ce qui m'a poussé vers ces pratiques, personne ne comprendra qu'avant ce fait j'étais une femme en détresse ayant succombé aux mauvais conseils d'une amie.

Ils me diront sûrement '' N'es-tu pas assez grande pour distinguer le bien du mal ?''. Oui, je le suis mais j'étais aussi désespérée assise là par terre au salon à côté de mes valises quand Isabelle est venue me trouver. Dans ma détresse je me suis confiée et en tant qu'amie elle m'a conseillé cette voie qui lui a réussi à elle.  Je n'ai pas réfléchi, je voulais juste ramener la paix dans mon foyer et comme une marionnette je l'ai suivi chez ce charlatan qui m'a remis ces choses. Novice, je n'ai pu cacher ma peur en tombant sur Bertrand à mon retour et voilà où j'en suis. Mes enfants ! Mon Dieu, qu'ai-je fait ? Pourquoi avoir permis que cette tempête s'abatte sur mon foyer ? Comment ferais-je pour arranger les choses maintenant ? J'ai détruit ma vie, ma famille, j'ai juste envie de mourir...

**** Trois jours plus tard ****

Maman Béa : Je dis hein Béa, ça fait trois jours que tu es dans cette maison sans aucune explication. Je veux appeler Bertrand, tu refuses. Pour la dernière fois, dis-moi ce qui se passe où tu sors de chez moi et avant de sortir je te montrerai ce avec quoi les blancs ont fait les tiges d'allumette !

Béa : Maman je te dis qu'il n'y a...

Maman Béa : La fermes ma fille, de nous deux qui a mis l'autre au monde hein ? Tu me prends pour une idiote ? Je t'ai laissé assez de temps pour venir me parler de ce qui tourne mal dans ton foyer là-bas et toujours rien ! Sois en sûr que tu ne dormiras pas dans cette maison une nuit de plus ! Soit j'appelle ton mari pour qu'il vienne m'expliquer lui-même pourquoi il ne t'a pas cherché durant tout ce temps où tu te décides à parler et ensemble nous trouvons une solution.

Béa en pleurs : Je crains qu'il n'y ait plus de solution maman ! Je ne voulais que notre bien, je souhaitais juste que la paix revienne dans mon foyer.

Maman Béa : Eh Béa, calmes toi. Je suis là pour toi et Jésus aussi est là, il n’y a pas de problème sans solution mon bébé ! Viens, parles à ta mère.

C'est alors que je me mis à tout raconter à ma mère, de mes soupçons d'infidélité de Bertrand passant par la confirmation jusqu'à cette fameuse nuit où il me mit dehors à la vue de ces choses que je n'ose plus nommer! Contre toute attente, maman ne me jugea ni ne me fit de reproches sur ce fait, la seule chose qu'elle m'ait reproché est cette manière que j'ai de crier sur mon mari...

Une femme se doit d'être douce me dit-elle. Après ses précieux conseils de mère, elle me dit ne pas vouloir appeler Bertrand tout suite et qu'un combat spirituel devait se faire avant car selon elle, la maîtresse de Bertrand a dû l’envoûter car mon mari m'aime trop pour arriver à de tels extrêmes !

Elle fit appel à un pasteur qui me recommanda trois jours de jeûnes et prières. Je n'y étais pas habituée mais au point où j'en étais, je pourrais même faire 30jours. Pourvu que j'arrive à tout arranger, mes enfants me manquent tellement !

**** Naomi ****

Je jette un coup d’œil sur l'écran de mon téléphone qui signale encore un appel de ce numéro sans nom que je connais par cœur malgré que je l'avais supprimé de mon répertoire. Mon téléphone était bombardé d'appels et de messages de Léo demandant à me voir depuis deux jours.

Que me voulait-il à la fin ? Après m'avoir poignardé, il veut venir m'achever ? Malgré ma très grande curiosité à vouloir bien écouter ce qu'il avait à me dire, je ne me donnai pas la peine de décrocher encore moins de répondre à ces sms que je ne lisais même plus. Je les supprimais aussitôt que je les recevais.

Qu'il aille au diable avec sa petite chérie. Peut-être est-elle repartie et qu'il veut me reconvertir en la roue de secours que j'ai été pour lui ces derniers mois !?
Sale con, tu m'as eu une fois, tu ne m'auras plus ! Je me décidai à mettre finalement son numéro sur ''Liste noire''. Voilà, c'est fait. Vas te faire foutre Léo AFFO.

***Un couple ***

Dans la tête de la femme : J'ai connu pleins d'homme dans ma vie mais jamais personne n'avait mis mes sens en feu comme il le fait en ce moment. Je ferme les yeux et savoure chaque instant du plaisir qu'il me procure... Ses caresses et ses baisers sont juste divins, il sait s'y faire avec les femmes et j'en demanderai encore et encore.

-Ouvres les yeux, me dit-il !
Au lieu d'obéir, je penchai ma tête sur le côté jouant à celle qui n'avait rien entendu.


-Je t'en prie ma reine, regardes moi !

Dis comme ça, je ne pouvais plus refuser alors j'ouvris mes yeux et ce que je vis dans les siens me plaisait énormément ! Ils brillaient, telle une étoile dans la nuit, ils brillaient d'un désir fort et intense pour moi... Ce qui me fit fondre telle une bougie.

-Je veux voir l'éclat de tes yeux, je ne veux pas perdre une miette du plaisir que tu ressens dans mes bras et il est mieux visible à travers la beauté de tes yeux.
C'est plus tôt moi qui me régalait en contemplant les tiens mon cher ! Mais je ne pouvais le lui avouer. Ce soir j'étais à l'honneur alors je vais juste m'abandonner et me laisser être aimé.

-Hummmm! Dis-je

Sans perdre davantage de temps, il me pénétra telle une démarche majestueuse. Monsieur prenait son temps, savourant chaque frottement de son membre avec la peau de mon intimité préalablement préparée par ses délicieuses caresses. Je ne pu me retenir de gémir, d'abord tout doucement puis mes cris se firent plus forts quand ses mouvements se firent plus intenses aussi.

Soudain, il s'arrêta et relevai une de mes jambes qu'il positionna sur son épaule de sorte que mes orteils soient à la portée de ses lèvres. Une main maintenant ma jambe, l'autre pinçait avec délicatesse mes tétons. C'est si bon ! Je ne tardai pas à atteindre le plaisir quand lui semblait encore loin de l'atteindre. Je me dis alors que c'était le moment aussi de marquer mon territoire, même si nous ne nous retrouverons peut être plus après cette nuit, jamais il n'oubliera non plus cette nuit.

Je l'arrêtai et sans parler, juste avec des gestes lui intimai l'ordre de se mettre sur le dos. Il s'exécuta et je m'entrepris à le prendre dans ma bouche pour mieux le dresser même si l'allure du machin ne semblait pas en avoir besoin. Après quelques coups de langue rapides et sensuels, je me positionnai sur lui et le fit entrer en moi. Il ne gémissait pas comme moi mais son regard intense qui ne me quittait pas me dit combien il adorait que je prenne des initiatives aussi.

Je bougeais lentement dans un premier temps et après en repassant une de ces vieilles chansons ivoiriennes de ''Mapouka'' (Danse qui fait tourner les reins) dans ma tête, je me mis à bouger plus vite imitant cette danse mais plus sensuellement. J'avais atteint le sommet car sa voix se joignit à son regard pour me dire ''Chérie j'adore ce que tu me fais''.
Pour mieux savourer ma prestation, il posa ses deux mains tantôt sur mes hanches, tantôt sur mes fesses.

Le voir prendre autant de plaisir me fit atteindre le plaisir une fois encore avant qu'il ne me rejoigne quelques instants plus tard étouffant un cri en emprisonnant mes lèvres entre les siennes.

Le coeur ce traître