CHAPITRE 144: JE LE FERAI

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 144 : JE LE FERAI.

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Aujourd’hui c’est le dernier jour des cours et demain la remise des bulletins. Je ne vais pas me mentir car je sais que je n’ai pas gagné. Depuis que l’école a commencé, je n’arrive pas à me concentrer, depuis que je suis revenue de Belgique je n'arrive pas à faire autre chose que de penser à Loyd et ces dernières semaines ont été horribles pour moi. Je le vois tous les dimanches essayer de se rapprocher de Janaï et ça me tue à l’intérieur . Hier en sortant des cours, j’ai aperçu Janaï qui descendait d’un taxi au niveau de Sbg avec un sachet de courses pour se rendre chez lui, j’ai donc compris qu’ils se sont remis ensemble. Je n’ai pas dormi de la nuit et je l’ai passée à pleurer. 

Si seulement je pouvais arracher mon cœur de ma poitrine pour arrêter de souffrir comme je le fais j’allais le faire mais j’y arrive pas. Actuellement j’ai l’impression que j’étouffe et j’ai envie de parler à quelqu’un parce que je risque de devenir folle. J’ai voulu le faire avec tantine Lucia mais depuis que les choses ont vraiment démarré pour elle, c’est à peine si on arrive à se parler car elle n’a pas beaucoup de temps. Entre ses études, son travail, se gérer elle-même et gérer sa relation avec Bhernie ça fait trop pour elle du coup, je n’ai pas voulu m’ajouter à l’intérieur , il faut d’abord qu’elle trouve son équilibre et retombe sur ses pattes pour que tout rentre dans l’ordre .

 N’ayant plus tantine Lucia, je me retrouve toute seule car je n’ai pas d’amie. Avec mes anciennes copines d’Atsimi-tsoss, les rares qui me parlent, on échange que des civilités et les autres m’en veulent à cause de mes nouvelles conditions de vie. Elles racontent plein des choses sur mon dos et à chaque fois que je vais déposer la nourriture à mon père, j’entends une nouvelle histoire qui se dit sur moi dans le quartier. Du coup, je reste dans mon coin. Au lycée aussi c’est pareil, j’avais une amie l’année dernière avec qui je marchais mais cette année elle est allée en province, ses parents ont été affectés à koulamoutou. Bien que discutant de temps à autre par téléphone, nous n’avions jamais abordé l’aspect garçon elle et moi vu que l’année dernière, je n’y pensais pas trop. On parlait juste des études et sujets généraux, c’est ce que nous faisons toujours. Les autres filles du lycée me prennent en grippe parce qu’elles m’accusent à chaque fois de vouloir sortir avec leur gars. Tous les jours je reçois des menaces et des avertissements me disant de laisser tel ou tel autre garçon. Des garçons que je ne regarde même pas. C’est vrai que beaucoup me font des avances mais je n’ai jamais donné suite, je ne sais pas d’où part la réputation de voleuse de gars d’autrui que j’ai dans ce lycée, pourtant c’est là et ça ne fait que grandir au fur et à mesure que les années passent. Ce qui fait que je me retrouve toute seule également. Même si je sais que papa et maman font tout pour que j’aille bien, je ne peux pas leur dire ce qui se passe parce qu’ils ne veulent pas que je fréquente des garçons, ils ont été clairs avec moi sur le sujet et maman me met en garde tous les jours sur ça, je suis obligée de mentir à chaque fois qu’on me surprend en train de pleurer parce que si je leur dis la vérité ils vont se fâcher. Ils ont suffisamment de problèmes comme ça à gérer et je n’ai pas envie d’en créer d’autres alors je garde tout au fond de mon cœur et je fais semblant que tout va bien devant eux pour qu’ils ne s’inquiètent pas. C’est ici à l’école que je viens pleurer pour éviter de le faire à la maison et me faire questionner par mamie, papa ou maman.


Voix : C’est pas possible ça, tu pleures encore madame ? Et apparemment l’école ne te dis plus rien à ce que je vois.


Je ne réponds pas, il s’agit du garçon de mon lycée dont le père m’avait cogné la dernière fois à Sotega. C’est la troisième fois qu’il vient se foutre de moi depuis l’incident.


Lui : (Souriant) Le gars là a dû te donner la dose au dessus de ton âge parce que le genre de goumin ci, c’est pas pour les enfants. C’est dans quelle position qu' il t’a prise avant de te jeter et puis tu n’arrives pas à l’oublier ? Je paris qu’il t’avait promis un amour éternel et peut-être le mariage. Ou alors c’était ton premier mec ? Parce qu’il n’y a que les premiers amours qui font autant mal et on découvre, comme le déclare Garou dans sa chanson ‘’que l’amour est violent’’. Est-ce que tu connais même Garou ? Oubien toi c’est l’oiseau rare et Créole (chanteurs gabonais)que tu écoutes. Garou a chanté ta situation là, attend je te mets la chanson, tu sauras que l’amour est violent et que ce n’est pas pour les enfants.


Il a sorti son téléphone de sa poche et a mis une chanson que je ne connaissais pas mais dont les paroles me faisaient pleurer parce que ça me rappelaient ma condition. Il chantait en même temps que l’artiste.

‘’Et juste au moment où j'étais bien tout seul

Tu m'arrives comme un coup d'poing sur la gueule

L'autoroute de ma vie filait tout droit devant

Notre rencontre est un accident

J'ai envie de crier comme un nouveau né

De hurler comme un animal traqué

Que l'amour est violent

Mais violent par dedans

L'amour est violent

Violent comme un volcan

Violent par dedans

L'amour est violent

Que l'amour est violent

Violent par dedans

J'ai erré sur les routes et au cœur des villes

Connu des madones et des filles faciles

Devant toi tout à coup je tombe à genoux

Du coup tu me passes la corde au cou

L'amour ne vient jamais là où on l'attendait

Je l'ai cherché mais sans le trouver

Quand ça vous surprend comme un coup de sang

On redevient adolescent

T'aimer me rend violent

Me rend violent

Me rend violent, oh

Parce que la vérité ne ressemble à rien

Tu me ferais marcher sur les mains

Si tu me demandais de croire à demain

Je me retournerais contre mon destin

Tu me ferais planter des fleurs dans ton jardin

Et m'endormir dans des draps de satin

Que l'amour est violent

Mais violent par dedans

L'amour est violent

Violent comme un volcan

Violent par dedans

L'amour est violent

Que l'amour est violent

Violent par dedans

Tu me rends jaloux, me rend fou

Je tire sur le premier qui bouge

Prends garde à moi quand je vois rouge

Même si je suis doux comme un loup

Et si tu me fais la vie dure

Au lieu de frapper dans les murs

J'irai vers d'autres aventures

Chercher l'homme libre que j'étais

Avant de tomber devant ta beauté

Et juste au moment où j'étais bien tout seul

Tu m'arrives comme un coup d'poing sur la gueule

L'autoroute de ma vie filait tout droit devant

Notre rencontre est un accident

J'ai envie de crier comme un nouveau né

De hurler comme un animal traqué

Que l'amour est violent

Mais violent par dedans

L'amour est violent

Violent comme un volcan

Violent par dedans

L'amour est violent

Que l'amour est violent

Violent par dedans, oh

Violent comme un volcan

Violent par dedans

L'amour est violent

Violent comme un volcan

Violent par dedans

Mais quand tu te rends

A mes caresses

Ma violence se change

En tendresse

Que l'amour est violent

Violent par dedans’’

(Que l’amour est violent’’ : Garou)


Dès que la chanson est terminée, je me suis levée pour partir de là mais il m’a retenu par la main.


Moi : Lâche moi.

Lui : Je peux t’aider à oublier ce type.

Moi : Ah oui ?

Lui : Oui.

Moi : Et comment ?

Lui : C’est simple, devient ma go et tu ne penseras plus jamais à lui.

Moi : (Retirant mon bras de force) Espèce de malade. 

Lui : (Riant) Actuellement la malade ici c’est toi, tu as complètement perdu la raison, moi je suis ton remède.

Moi : (M’éloignant) Va te faire foutre. 

Lui : (Criant dans mon dos) J’attends ta réponse à la rentrée. Je te laisse ces vacances pour réfléchir ma future petite amie. Je t’assure que je te sauverai de beaucoup de misère dans ce lycée.


Je n’ai pas répondu et je suis allée en classe pour assister au dernier cours puis je suis allée à l’école des jumeaux attendre qu’ils sortent. Ils sont en train de fêter pour leur dernier jour de cours. 1h plus tard, c’est tout excités qu’ils me rejoignent avec plein de sucrerie et nous rentrons à la maison où je me compose un visage pour faire bonne figure et cacher mon mal être (…)


Papa : (Déposant mon bulletin et mes copies de devoir devant moi) Tu nous expliques ça ? Comment ça se fait que tu n’assistes pas aux cours et que tu rendes des copies vierges Lucrèce ?

Moi : (Silence)

Papa : Qu’est ce qui se passe ? Tu es maltraitée ?

Moi : (Petite voix) Non.

Papa : Il te manque des choses ?

Moi : Non.

Papa : Benoît ou un de tes frères a un problème à Atsimi-Tsoss ?

Moi : Non.

Papa : Tu ne veux pas faire la série scientifique ?

Moi : Si.

Papa : Alors qu’est-ce qui se passe Lucrèce ? Pourquoi tu sèches les cours ? Et qu’as-tu fait des convocations qu’on t’a donné ?

Moi : (Silence)

Maman : Tu ne veux plus vivre avec nous ?

Moi : (Pleurant) Si.

Maman : Alors c’est quoi Lucrèce ? Qu’est ce qui t’arrive ? Je sais bien que tu es intelligente car certaines de tes copies le montrent. Pourquoi tu fais ça ? 

Moi : (Pleurant)

Papa : Tu ne veux plus faire des études ?

Moi : (Pleurant) Si.

Papa : Tu sais que si tu ne parles pas on ne peut pas t’aider ?


Je n’arrêtais pas de pleurer alors maman a demandé que l’on remette cette conversation à un autre jour. Je suis partie m’allonger dans ma chambre. Bien-sûr que j’ai envie de faire l’école, je n’ai pas envie de leur donner d’autres problèmes mais je ne fais pas exprès, je n’ai juste pas envie de faire autre chose, tout ce que je veux c’est être avec Loyd mais il ne veut pas de moi et ça me fait mal. J’ai l’impression d’étouffer de l’intérieur et tout est mélangé dans ma tête m’empêchant de faire autre chose. Il y a des jours où j’ai envie de boire de l’alcool pour oublier mais je ne peux pas alors je traîne ma douleur sans rien dire. J’ai passé le reste de la soirée à la chambre et je ne suis sortie que pour dîner même si je n’ai presque rien avalé. 

Le weekend est vite arrivé et le dimanche je l’ai vu à l’église. J’ai passé tous les moments en train de le regarder et à la fin, il est venu nous saluer. Maman lui a parlé de la fête de Noël et lui a demandé de venir.


Loyd : J’ai le droit d’emmener quelqu’un ?

Maman : (Souriante) Bien-sûr, tu peux emmener qui tu veux. Surtout si c’est une jolie jeune femme que nous apprécions tous.


Il a souri sans répondre.


Tonton Princy : Donc vous deux c’est reparti ?

Loyd : Vous le saurez si elle accepte de venir pour la fête de Noël.

Moi : Maman je m’en vais vous attendre à la voiture.

Maman : D’accord. Emmène tes sœurs.


Je les ai pris et je suis partie. J’étais adossée contre la voiture en écoutant la musique quand Janaï est venue vers moi avec une autre sœur de l’église.


Janaï : (Souriante) Bonjour Lucrèce, comment vas-tu ?

Moi : (Malgré moi) Bonjour Tantine Janaï, je vais bien.

Janaï : Que fais-tu là toute seule ? Où sont tes parents ?

Moi : Ils sont en train d’attendre le pasteur Lilian. Et je ne suis pas toute seule, je suis avec mes sœurs.

Janaï : (Faisant des grimaces aux petites) Cc vous deux, vous êtes trop belles, on dirait votre grande sœur.


J’ai esquissé un faible sourire.


Janaï : Dis moi, tu n’as pas vu ton oncle ? Je le cherche depuis la fin du culte mais je ne l’ai pas vu. 

Moi : (Dans ma tête) Je ne suis pas sa gardienne. (À haute voix) Il est avec les autres devant la grande salle.

Janaï : Ok, merci. J’y vais donc de ce pas. Porte toi bien ma puce.

Moi : (Silence)


Elles sont parties toutes les deux et je suis restée à ruminer. Depuis la semaine dernière, papa et maman prient pour nous, pour nos cœurs et nos pensées afin qu’il n’y ait pas de jalousie mais malheureusement pour moi à chaque fois que je vois cette femme, je ne peux pas m’empêcher d’éprouver de la jalousie à son égard et je ne l’aime pas même si je sais qu’elle ne m’a rien fait mais c’est ainsi. Je ne l’aime pas et j’aurais souhaité qu’elle n’existe pas. Toutefois, je ne peux pas me permettre de lui manquer de respect alors je reste courtoise. Quelques minutes plus tard je les aperçois qui vont monter dans sa voiture et s’en vont ensemble. Je reste là à me poser des questions avec le cœur meurtri. La conversation que j’ai eu avec le gars de mon lycée il y a quelques jours me revient à l’esprit et je me demande si ce n’est pas lui qui a raison. Peut être que si je me mets avec quelqu’un d’autre j’arriverai moi aussi à le sortir de ma tête et de mon cœur comme ça je n’aurais plus autant mal.

 Les parents viennent avec les jumeaux et nous rentrons à la maison. La semaine qui suit, les jours s’enchainent et nous sommes plongés dans les courses des préparatifs de la fête. Ils n’ont pas remis le sujet de mes résultats scolaires et ils se comportent comme si tout s’était bien passé même si je sais que dans le fond ils sont déçus mais ils ne le montrent pas. Le 24 j’ai appris que je devais aller à Port-Gentil quelques jours avec tantine Reine pour l’aider avec la finalisation de sa boutique et Reinal, le départ était prévu pour le 26 à 13h. J’ai accueilli la nouvelle avec joie car ça allait me changer d’air. Le 25 au matin, j’ai reçu mes cadeaux de Noël avec les jumeaux. J’étais assez surprise car je ne pensais pas que j’en aurais eu droit à cause de mes résultats. J’ai reçu un nouveau téléphone, un iphone 14. J’étais contente et la minute d’après , les photos et les vidéos n’arrêtaient plus. Pour éviter d’attiser la jalousie d’autrui, j’ai exclu certaines personnes sur la visibilité de mes statuts WhatsApp et je n’ai rien posté sur Facebook. Papi et mamie en venant m’ont offert un appareil photo, le trépied et une ring light.


Papi : Comme tu aimes faire les photos là, j’attends de voir les bonnes images maintenant. Lucia a dit que votre affaire de lumière là c’est pour améliorer la qualité des images.


J’étais tellement heureuse que j’ai sauté sur eux.


Maman : J’espère que ce n’est pas pour aller faire des vidéos débiles sur vos réseaux là.

Moi : Non maman. Je te jure que je ne vais pas faire ça.

Papa : De toutes les façons, on va jeter un coup d’œil sur ses réseaux pour voir ce qu’elle y poste. Je lui ai déjà parlé des conséquences de ces choses. 

Papi : Tu sais faire des montages vidéos ?

Moi : Non. 

Papa : Je vais t’apprendre pour que tu puisses exploiter au maximum les appareils que tu as eu. Vraiment là tu as la totale.


Tantine Reine et tonton Alvine m’ont offert une gamme de produits de beauté, tantine Lauria et tonton Princy une montre. J’étais aux anges jusqu’à ce que Loyd se pointe avec Janaï. Mon cœur s’est serré dans ma poitrine et ce d’autant plus qu’il portait une des tenues que je lui avais apporté. Ça lui allait super bien en plus. Cela lui a valu des compliments. Le souci c’est qu’il était assorti avec Janaï. Cette dernière m’a offert un bracelet et lui une enveloppe.


Loyd : Je ne savais pas quoi prendre, alors je me suis dit que j’allais te laisser toi-même la possibilité de décider ce qui te ferait plaisir.

Moi : (Prenant l’enveloppe ) Merci tonton Loyd. 


Je suis montée dans ma chambre avec tout ça et j’ai déposé sur le lit. J’ai reçu un appel vidéo de Lucia qui est en Allemagne en ce moment avec son type et nous avons parlé vite fait. C’est d’ailleurs en lui montrant ce que j’avais reçu comme cadeau que je me suis aperçue que Loyd m’avait remis 2 millions dans son enveloppe. Lucia et moi avons écarquillé les yeux. Pourquoi me remettre une telle somme ? J’ai tout rangé et je suis redescendue. Malheureusement c’était au moment où Janaï et lui annonçaient officiellement leur couple. Ils disaient qu’il avait officieusement rencontré ses parents pour un repas de famille. Malgré toute ma bonne volonté je n’arrivais pas à contenir la douleur que j’ai ressenti à ce moment là et je suis discrètement sortie à la terrasse pour laisser libre cours au flot des larmes qui me menaçaient. Quelques minutes après moi, il est sorti pour venir parler au téléphone avec je ne sais qui et en se retournant après son appel il m’a vu. On s’est fixé dans les yeux.


Moi : (Voix enrouée, les larmes coulant de mes yeux) Pourquoi tu me fais ça Loyd ?

Loyd : Je ne comprends pas.

Moi : Pourquoi aussi vite ? Tu as déjà oublié ce qui s’est passé entre nous ?

Loyd : C’était une erreur Lucrèce. 

Moi : (Encaissant le coup) Moi je t’aime Loyd et je n’arrive pas à te sortir de ma tête. (Me rapprochant de lui) Je pense à toi tous les jours et toutes les nuits Loyd, je n’arrête pas de penser à ce jour là (essayant de le toucher) Et

Loyd : (Retenant ma main avant de reculer pour remettre une distance entre nous) Arrête ça tout de suite, tu ne sais pas ce que tu dis.

Moi : (Silence)

Loyd : Tu es une gamine Lucrèce, une gamine qui n’a aucune idée de la portée ou des conséquences de ses actes. Tu penses que c’est un jeux ? 

Moi : (Silence)

Loyd : Je suis avec Janaï et ce n’est pas près de changer. Ce qui s’est passé entre nous était une erreur qui ne se reproduira plus jamais, plus jamais Lucrèce alors rentre toi ça bien dans la tête.

Moi : (Silence)

Loyd : C’est la dernière fois que l’on revient sur ce sujet.

Amour : (Derrière moi) Ya Lucrèce, maman demande si tu n’as pas vu la télécommande de l’appareil de musique ?

Moi : (Essayant de maîtriser ma voix) C’est, c’est sur le meuble du grand salon.

Amour : D’accord. Tu ne viens pas ?

Moi : Si, j’arrive, vas y.

Amour : D’accord.


Il est rentré dans la maison en nous laissant tous les deux dehors. Loyd a voulu retourner dans la maison mais je lui ai bloqué le chemin.


Loyd : Lucrèce 

Moi : ( Le regardant dans les yeux) C’est vraiment ce que tu veux ? 


Il a une fois de plus essayé de me dépasser sans me répondre mais je l’ai retenu par le bras et nous nous sommes à nouveau fixés dans les yeux.


Moi : (Droit dans les yeux) Tu veux vraiment être avec Janaï Loyd ?

Loyd : (Après un moment, dans les yeux) Oui. Je peux maintenant passer mon chemin ?

Moi : (Coulant des larmes en fermant les yeux, lâchant son bras) Ok.


Nous avons tous les deux entendu la voix de Janaï prononcer son prénom dans la maison. Je suis quittée devant lui et suis complètement sortie de la terrasse pour aller tranquillement pleurer les dernières larmes qui restent dans mon corps loin de lui. Il veut que je le laisse tranquille, je le ferai…


SECONDE CHANCE