CHAPITRE 15 : AMENAGEMENT.
Ecrit par Benedictaaurellia
C’est
sur ces entrefaites qu’Ainara revient. Je l’entends m’appeler et je me rends à
la cuisine. Une bonne odeur de pain chaud m’accueille.
Elle :
Il est presque midi donc j’ai pris du tout. Il y a du lait, du café, des sandwichs,
des croissants et du riz créole.
Moi :
Merci. Tout ça à l’air appétissant.
Nous
mangeons en silence.
Après
le repas.
Elle :
Je sais que tu te poses beaucoup de questions et je vais te répondre du mieux
que je peux. Tu peux les poser.
Moi :
Après ton départ, j’ai appelé un grand ami à moi. Il s’appelle Paul. Il est mon
mentor et c’est aussi mon père adoptif. Je voulais lui parler du rêve de cette
nuit mais il m’a dit qu’il vient avec sa femme par le prochain avion. Il me
fait te dire d’attendre qu’il soit là pour les explications.
Elle
(acquiesçant) : En effet ce serait plus sage. Les explications attendront
donc.
Moi :
Bien. Qu’allons-nous faire de cette journée ?
Elle :
on pourrait continuer les achats pour l’ameublement de la maison. Il faut qu’on
emménage les autres chambres. Nous ne pouvons pas laisser tes parents adoptifs
à l’hôtel. Il faudra que nous soyons tous rassemblés ici. D’autres personnes
aussi se joindront à nous. Il faut aussi que nous fassions les courses pour la
maison et qu’on trouve du personnel.
Moi :
Je ne te demande pas pourquoi il faut que toutes ces personnes soient sur
place. Je suppose que j’aurai les explications plus tard ?
Elle :
Oui en effet. J’aimerais te demander une faveur.
Moi :
Tout ce que tu veux.
Elle :
Au premier étage, la pièce qui jouxte le deuxième salon, j’aimerais qu’elle
soit à moi. J’aimerais y installer ma salle de combat.
Moi :
Elle est à toi. Qu’est-ce que tu appelles salle de combat ?
Elle :
Tu verras.
C’est
sur ce que nous partîmes faire le reste de nos courses.
Nous
avons d’abord visité les grandes surfaces comme RAMCO, ORCA, Horizon Ivato. En
descendant de Baguida vers la ville, le dernier était le premier sur notre
trajet. Donc nous nous sommes d’abord arrêtés là histoire de repérer des
articles avant de nous rendre dans les autres surfaces. Nous avons ensuite
continué sur les deux autres.
Aujourd’hui,
notre priorité est de meubler toutes les chambres. Il nous fallait donc trouver
des meubles de chambres complets (lit, sommier, coiffeuse, table de nuit, la
literie, des matelas, et autres) pour chaque chambre. Sans oublier les
climatiseurs à commander et à faire installer.
Il
fallait aussi équiper la cuisine. Mme tenait à faire un repas digne de ce nom
pour Paul et Ruth. Pour reprendre ses termes, « il me faut une cuisine
digne de moi ». Elle a tenue à payer elle-même tout ce qu’elle mettait
dans son « digne de moi ». Elle a pris tellement de choses que
moi-même je ne m’y retrouvais pas. Elle a pris un frigo, un congélateur, une
cuisinière, un four à micro-onde. Jusque-là, je me retrouvais. Ensuite, elle a
pris plein de gadgets de cuisine : un appareil à gaufres, des moules, un
mixeur, un robot mélangeur, et plusieurs trucs que je ne connaissais pas.
Pour
être surpris, je l’étais. Quel genre de femme équipe la cuisine d’un
homme ? C’est-à dire, d’une maison qui n’est pas la sienne ? A moins
qu’elle aussi ait des sentiments pour moi et compte venir habiter ici avec moi.
Anyway, l’avenir nous le dira. Mais, qu’elle investisse aussi dans les dépenses
me surprend agréablement. Il n’y a pas que pour la cuisine qu’elle a participé.
Elle l’a fait pour tous les achats.
Il
était quasiment 20h quand nous sommes rentrés encore une fois tout épuisés.
Mine
de rien, l’ameublement d’une maison coute hein ! Heureusement pour moi que
j’avais ce projet en tête depuis un moment. Du coup, j’avais mis assez de sous
de côté pour. C’est vrai que c’est très cher, mais, je me dis que le résultat
vaudra le coup. Je ne sais pas encore ce que ça va donner puisque ce n’est que
demain que nous serons livrés. Mais je suis assez content des choix que nous
avons faits. Faut dire qu’Ainara s’y connait beaucoup. Sans elle, je n’aurai pu
rien faire.
Comme
la veille, nous sommes rentrés avec des plats tout préparés. Cette fois ci,
nous avons optés pour des frites et du poulet. Une fois devant nos plats, elle
me dit.
Elle :
ce serait bien que tu passes un peu de temps chez ta mère avant que tout le
monde rapplique ici.
Je
lui jette un regard furieux.
Moi :
A peine je te retrouve que tu veux m’éloigner ? Je pensais qu’on passerait
du temps ensemble. A moins que ça ne t’importe pas comme à moi.
Elle :
Ce n’est pas la peine de t’énerver. Il ne s’agit pas de nous. Grandit un peu
s’il te plait. Si tu n’avais pas d’importance pour moi tu crois vraiment que je
serais ici ?
Moi :
Excuse-moi. C’est juste que ça me peine de te laisser. On vient à peine de se
retrouver.
Elle :
je te comprend. Mais pour le moment, il que mettre l’accent sur les priorités.
Actuellement, la priorité, c’est ta mère. Je sais que ça fait un moment que tu
es allé chez elle. Elle doit être inquiète.
Moi
(l’air pensif) : Tu as peut-être raison.
Elle
hoche la tête pour dire oui.
Moi :
Paul et Ruth arrivent demain soir.
Elle :
Les autres se joindront à nous le lendemain. Tu n’as que ce soir et la journée
de demain.
Moi :
bien. J’irai donc tout à l’heure. Et je reviendrai demain matin.
Elle :
Non. Il faut que tu passes assez de temps là-bas. Restes-y toute la journée de
demain. Tu pourras passer directement de là à l’aéroport pour chercher Paul et
Ruth.
Moi :
Qu’est-ce que je ferai toute la journée là-bas? Et il faut qu’on finalise les
choses ici. Il y a encore tout un tas de choses à faire.
Elle :
laisse-moi m’en occuper. Tu as besoin de ce séjour pour que tes yeux s’ouvrent
avant la grande discussion. Sans ça, il y a beaucoup de choses que tu ne
comprendras pas. J’ai enregistré mon numéro sur ton téléphone. Au moindre
souci, tu m’appelles.
Moi :
je ne veux pas te quitter.
Elle :
tu ne me quittes pas. Touchant mon cœur. Je reste présente là. On se revoit
demain. Viens que je te passe l’huile et te bénisse avant que tu partes.
Je
lui donne le flacon d’huile. Elle s’imbibe les mains avant de m’en passer sur
la tête et les mains. Pendant qu’elle le fait, je l’entends chuchoter des paroles
dans une langue que je ne comprends pas.
Elle :
j’ai laissé un pack d’eau minérale dans ta voiture. Ne bois que ça. Tu as aussi
des biscuits et des amuses gueules dans un sachet à côté. Ça ne te rassasiera
pas mais au moins tu auras de quoi grignoter pendant la journée. Ne mange
surtout pas là-bas. Même le plat le plus appétissant que tu verras. Prétexte
une indigestion.
Moi :
D’accord, c’est compris. J’y vais.
Elle : me faisant une bise sur la joue.
Sois prudent et appelle à ton arrivée.
Moi :
Bien.