Chapitre 16: Electricité dans l'air

Ecrit par MTB

Une heure plus tard, tout le bureau entendit Odette hurler : OUI MONSIEUR. Mais à qui parlait-elle? Puisqu’il n’y avait personne dans le bureau, ni dans le couloir et qu’elle n’était pas non plus au téléphone. Une demi-heure plus tard, le même scénario se répéta. Éric s’avança à grands pas dans le couloir comme un taureau enragé. Tout le monde se disait intérieurement que ça chaufferait. Il ouvrit le bureau d’Odette et au lieu de gronder, posa un genou à terre et sorti une alliance qu’il lui passa au doigt. Tout le bureau était dans le couloir à applaudir. Ils avaient bien caché leur jeu. A cet instant, Odette compris qu’Éric voulait aller loin avec elle. Lui faire une demande en mariage devant tout le bureau, elle n’y avait jamais pensé. Après qu’ils s’échangèrent un petit baiser, tout le monde regagna son bureau sauf Éric resté dans celui d’Odette. Celle-ci lui annonça le dîner de présentation à sa famille et ils choisirent le samedi suivant pour l’organiser. Le week-end qui suivrait cette date, ils iraient dans la famille d’Éric.

Ce samedi, Éric arriva chez Odette avec deux bouteilles de vin blanc et un bouquet de fleurs pour sa future belle-mère si tout se passe bien. Il fut accueilli par la petite sœur qui était impressionnée de voir enfin le fameux Éric. Qu’est-ce qu’il était beau. Même les rapports de sa sœur ne décrivaient pas tous ces détails qu’elle voyait. Si seulement elle pouvait avoir elle aussi un homme comme lui... Elle l’installa dans le canapé puis disparu avec le bouquet qu’elle s’en alla remettre à sa maman qui descendait les marches de l’escalier telle une marquise. Elle le remercia de ce geste et confia le bouquet fait de fleurs fraichement cueillies à la servante qui s’empressa de les mettre dans un vase en ajoutant un peu d’eau. Peu de temps à près, toute la famille était au complet. Le père d’Odette paraissait moins imposant que dans les journaux de la place. La discussion s’engagea et tourna presque à un interrogatoire quand on vient leur annoncer que le dîner était servi. Sauvé par le gong dira plus tard Éric. Il avait réussi à faire bonne impression au père d’Odette qui lui lança une invitation à volonté.

Le week-end qui suivit, ils étaient dans le village d’Eric. Pour l’occasion, il avait loué une voiture 4x4 pour que le voyage soit plus agréable car la route n’était pas en si bon état que cela. Heureusement, il n’avait pas plu. Odette découvrit pour la première fois d’autres paysages de son pays. En effet, son existence s’était jusque-là limitée à la vie de la capitale et aux capitales européennes dans lesquelles elle passait ses vacances. Il y avait une alternance de terre rouge, de petits trous et de trous béants, d’une végétation verte, de champs étalés à perte de vue. Ils traversèrent plusieurs localités et Éric jouait au guide. Il était encore très mignon dans ce rôle. Le tout ressemblait à la scène du film Les Dieux sont tombés sur la tête. Ils arrivèrent enfin et elle découvrit un village charmant. L’air y était frais et pur. Elle fut accueillie comme une princesse avec beaucoup de soins. Ce qui la gênait un peu surtout quand les gens pliaient le genou pour la saluer. L’ambiance ici était beaucoup plus gaie que chez les parents d’Odette. Elle se sentit rapidement à l’aise comme chez elle. Éric passa à la présentation puis le repas fût partagé dans des couverts en terre cuite. C’était du fufu avec de la viande de lièvre. Elle mangea avec appétit. Ils y passèrent la nuit. Pour la première fois de sa vie, elle dormait sur une natte posée sur le sol avec quelques pagnes pliés soigneusement pour faire office de matelas. Ce n’était pas confortable mais elle devait le faire pour montrer à Éric qu’elle aimait tout ce qui se rapportait à lui. Elle se réveilla le lendemain avec des courbatures et Éric ne put s’empêcher de se moquer d’elle en lui promettant un massage dès son retour. Elle s’attendait à un petit déjeuner et fut surprise de voir que c’était la pâte de maïs et la sauce d’adémé qui était servie. Elle fit comme tout le monde et après avoir offert quelques présents aux parents d’Éric, ils reprirent le chemin de la ville.

Elle passa la nuit chez Éric en réclamant son massage qui ne mit pas beaucoup de temps à se transformer en séance de jambes en l’air. Elle se laissa pénétrer par son homme et refusa même qu’il se retire après que ce dernier lui eut inondé l’intérieur du sexe avec son sperme. Elle changea de position pour se retrouver allongée sur Éric puis elle s’endormit. Éric lui caressa longuement le dos avant de se laisser emporter par le sommeil lui aussi. Le lendemain, quand elle rentra à la maison, elle surprit sa petite sœur au téléphone entrain de murmurer à quelqu’un : « Éric, je t’aime».

Son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine. De quel Éric il s’agissait ? De son Éric ? Sa petite sœur serait-elle en train de tomber amoureuse de son fiancé ?


à suivre...
UN MATIN PAS COMME L...