CHAPITRE 16: LE BERGER ALLEMAND

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 16: LE BERGER ALLEMAND.***


**BENJAMIN NGUEMA **


Je viens de garer dans la concession des parents de Linda, je coupe le moteur et descends pour aller lui ouvrir la portière avant de récupérer les présents que j'ai apportés à ses parents. Nous avons ensuite marché jusqu'à la porte. J'ai voulu cogner mais elle m'a retenue.


Moi : (La regardant) Qu'est-ce qu'il y a ?


Linda: Il n'est pas encore 19h00.


Benjamin : (Regardant ma montre) Mais il est déjà presque 19h. 


Linda: Presque ce n'est pas l'heure. C'est 19h00. 


Moi : D'accord. 


Linda: (Me regardant dans les yeux en détresse, me tenant le bras) S'il vous plaît, promettez-moi de ne rien faire de travers.


Je la regarde et je vois qu'elle est stressée, que dis-je, ce n'est même plus du stress mais plutôt de la peur. Elle est complètement apeurée au point où je suis en train de me demander quel genre de père elle a. J'ai naturellement déjà entendu parler de son père mais je n'ai jamais eu à faire à lui et je ne l'ai jamais rencontré. J'ai entendu dire qu'il est très sévère et inspire un peu la peur. Mais même là, est ce une raison de se comporter comme s'il crachait du feu ? Bien sûr que je suis quand même stressé, attendez, je m'apprête quand même à rencontrer et dîner avec mon "MON BEAU PAPA" , et de façon naturelle, tous les hommes sont toujours stressés et bien que cette relation n'en soit pas une, c'est le cas pour moi. Mais je me dis que c'est un homme, il ne va pas m'avaler ou un truc du genre. Seulement quand je regarde Linda et la détresse que je vois dans ses yeux, je me dis qu'il doit véritablement se passer quelque chose, il y a une donnée qui m'échappe. 


Benjamin : (La regardant dans les yeux pour la rassurer) Je te le promets. 


Nous sommes restés à nous regarder dans les yeux pendant un moment puis la porte s'est ouverte sur un monsieur d'un certain âge qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Linda mise à part la couleur de peau, lui étant un peu plus clair. Mais lorsque tu les regardais, il ne pouvait y avoir aucun doute sur la paternité de celui-ci sur sa fille. IL était grand, carrure assez imposante et le regard vif et sombre, le genre qui te fait énormément réfléchir avant de songer à lui adresser la parole. Il se dégageait de lui un air austère que j'avais déjà perçu quelques fois chez sa fille lorsque nous étions à Franceville. Son aura était tout aussi impressionnante que pour sa fille. Je me suis fait la réflexion selon laquelle, elle était bien la fille de son père, cela ne faisait aucun doute. Il nous a regardé à tour de rôle avant de me regarder de la tête aux pieds avec un visage fermé et une expression menaçante qui m'a fait battre le cœur. 


Nous : Bons


Lui : (Nous coupant en s'adressant à moi) Veuillez tout de suite me suivre dans mon bureau jeune homme. 


Il s'est retourné et est parti sans rien ajouter. Linda qui me tenait encore le bras s'est crispée.


Moi: (Dans ma tête) Dans quoi est-ce que je suis venu me jeter ?


J'ai tourné ma tête vers elle et elle en a fait de même. 


Moi: (Essayant de faire genre en esquissant un faible sourire) Allons-y


Elle s'est avancée lourdement à l'intérieur de la maison et je me suis avancé à sa suite. Nous avons croisé sa mère qui revenait d'un endroit qui me semblait être la cuisine car elle avait un tablier. Dès qu'elle nous a vu , elle a affiché un large sourire radieux qui a illuminé son visage mettant par la même occasion un peu de chaleur sur le froid que venait de jeter son mari en nous accueillant tout à l'heure.


Mme H: (Large sourire) Vous êtes déjà là ? (Me faisant la bise) Bonsoir Mon fils.


Moi: (Répondant à son sourire) Bonsoir maman, oui nous venons d'arriver.


Mme H : Ah c'est très bien, Allez vous asseoir au


Linda: (La coupant inquiète) Il est attendu par papa dans le bureau maman.


Mme H : (La regardant) Ah!. 


J'ai remarqué une petite note d'inquiétude dans sa voix et son regard mais qu'elle a tenté de masquer par un sourire.


Mme H : (Souriante) Dans ce cas, vas-y rapidement pour ne pas perdre des points, ton père là a horreur qu'on le fasse attendre. Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. ( Sourire rassurant) Vas-y, c'est la première porte sur ta gauche derrière ce mur. 


Moi: (Souriant légèrement) D'accord. 


J'ai voulu m'en aller mais Linda m'a retenu par le bras et s'est mise à me fixer dans les yeux. Son regard était suppliant. 


Mme H : Lili laisse le partir, ton père ne va pas le tuer. Son arme n'est pas chargée.


Dès que j'ai entendu ça, mon cœur s'est mis à battre rapidement dans ma poitrine. L'homme là a une arme? Une arme à feu ?


Mme H : Vas-y mon fils, ne perds pas de temps.


J'ai fait un signe à Linda pour qu'elle me lâche. J'avais un faible sourire sur les lèvres qui se voulait rassurant. Son attitude, la réaction de son père et les paroles de sa mère ont fini de me soulever le cœur. Elle m'a lâché et je me suis dirigé vers l'endroit où sa mère m'avait indiqué avec la vague impression d'être un mouton qui allait tout droit à l'abattoir. Je suis arrivé devant la porte en question, j'ai respiré un grand coup avant de cogner.


Voix grave : (À l'intérieur) Entrez et bouclez la porte derrière vous.


J'ai encore soufflé un grand coup avant de tenir la poignée et d'ouvrir la porte. Je suis rentré et j'ai refermé derrière moi. J'ai entendu un petit "crac-crac" derrière moi et lorsque je me suis retourné, j'ai senti la pointe d'une ar-me à feu se poser sur mon front. Il a soulevé le levier et posé son doigt sur la détente. Cet homme vient de placer une ar-me chargée sur mon front. Mon corps s'est figé et mon sang s'est glacé à la seconde.


Lui: (Visage fermé et regard sombre) Vous avez moins d'une minute pour me dire la vérité sur qui vous êtes et ce que vous faites avec MA FILLE.


J'ai dégluti à la minute et ma gorge est devenue toute sèche. Je transpirais également à grosse goutte malgré la climatisation. 


Moi: (Dans ma tête) Dans quoi est-ce que je me suis embarqué ?...


Mme H : (Souriante devant la porte d'entrée) Merci mon fils d'être venu. Il faudra revenir de temps en temps nous voir et la prochaine fois, emmène les enfants.


Moi: (Un léger sourire sur les lèvres) C'est compris maman, je n'y manquerai pas et merci à vous pour l'accueil.


Mme H : (toujours souriante) De rien mon fils. Ma maison te sera toujours ouverte. 


Je me suis tourné vers le père de Linda qui se tenait debout à côté de son épouse et je ne savais pas comment m'adresser à lui. Je me demandais si je devais lui tendre la main ou simplement parler avec la bouche. Son regard sur moi aussi n'était pas pour m'encourager à faire quoi que ce soit.


Moi: (Avalant ma salive) Monsieur, je


M. H: (Me coupant) Épargnez moi les remerciements et toutes les autres bêtises du genre. Je vous ai à l'œil. (À sa fille) À 10h00 je serai dans ton bureau, tu m'annules tes rendez-vous jusqu'à 14h30. Nous aurons une discussion très sérieuse.


Dès qu'il finit de dire ça, il se retourne et s'en va sans attendre la réponse de qui que ce soit. 


Mme H : (Souriante) Mon fils ne t'inquiète pas, il aboie beaucoup mais il ne mord pas. 


Je n'étais pas sûr qu'elle connaissait véritablement qui était son mari, cet homme est un berger Allemand avec de gros crocs et il mord, il le fait jusqu'à l'os.


Linda: Maman on va s'en aller.


Mme H : D'accord ma puce ( la prenant dans ses bras) Ça m'a fait plaisir. Rentrez bien.


Nous nous sommes retournés et sommes allés monter en voiture. J'ai démarré et je suis parti de là. À peine sommes- nous sortis de leur concession qu'elle s'est mise à me poser des questions.


Linda: Qu'est-ce qui s'est passé dans ce bureau ? Que vous a-t-il dit ?


Moi: (Sourire qui se voulait rassurant) Il ne s'est rien passé d'étrange. Il voulait juste en savoir un peu plus sur moi et sur mes intentions à votre égard. Je lui ai dit que je voulais faire du sérieux et que j'avais de bonnes intentions. Tout s'est passé comme nous l'avons prévu, le plan n'a pas été modifié.


Linda: (Me fixant intensément) Vous en êtes sûr ?


Moi: Oui. Demain quand vous le verrez, maintenez notre version et ne modifiez rien du tout.


Linda: (Après un moment à me regarder) D'accord.


Le trajet s'est poursuivi en silence jusqu'à son portail.


Linda: (Descendant du véhicule) Merci pour tout et on reste en contact.


Moi: (Souriant) D'accord. 


Je l'ai regardé rentrer dans son portail et aussitôt mes mains se sont mises à trembler. Je suis tellement perturbé que j'envoie un message à Kelly pour lui dire que les enfants dormiront chez elle ce soir car j'ai eu un contretemps. 


Moi: (Me parlant à moi-même) Calme toi Benjamin, calme toi. 


J'ai essayé de me reprendre, dès que ce fut le cas , j'ai repris le volant et je suis rentré chez moi. À peine je rentre dans la maison que je me dirige vers mon bar, je tire une bouteille et je bois un grand coup sans même prendre un verre. Je ne m'arrête que quand je sens mon rythme cardiaque devenir un peu normal, je dépose alors la bouteille sur la table. Je retire ma cravate en repensant à cette soirée.


M. H: (Me collant une ar-me sur le front, visage fermé et regard sombre) Vous avez moins d'une minute pour me dire la vérité sur qui vous êtes et ce que vous faites avec MA FILLE.


J'ai dégluti à la minute et ma gorge est devenue toute sèche. Je transpirais également à grosse goutte malgré la climatisation. 


Moi: (Dans ma tête) Dans quoi est-ce que je me suis embarqué ?


M. H: Il ne vous reste plus que 15 secondes.


Moi: (Balbutiant) Je, je suis Benjamin NGUEMA et je, je sors avec votre fille. Je suis son petit ami. 


M. H: (Après quelques secondes à me fixer dans les yeux) Allez vous asseoir sur ce fauteuil. 


Il a retiré son arme de mon front et s'est décalé. Je me suis avancé vers le fauteuil indiqué en silence et en me demandant si son arme était véritablement chargée ou si c'était un leurre juste pour m'effrayer et me mettre un coup de pression. Comme s'il avait lu dans mon esprit, j'ai senti un projectile passé tout près de mon oreille et aller s'enfoncer entre les yeux d'un mannequin qui était placé dans un coin de la salle. Je me suis figé et j'ai écarquillé les yeux. 


Moi: (Dans ma tête) Seigneur ! Il ne bluffait pas? Son silencieux est réellement chargé ? Donc il peut m'abattre dans cette pièce sans que quelqu'un ne sache rien? Dans quoi me suis je embarqué au juste ?


M. H: (Dans mon dos) Je vous ai demandé de vous asseoir et c'est la dernière fois que je répète une parole à votre endroit.


Je me suis rapidement assis. Il a fait quelques pas derrière moi avant de venir s'asseoir en face de moi le visage on dirait qu'il allait me dévorer.


M. H: (Posant le coude de son bras qui tenait l'arme sur le bureau) Vous avez dit que vous êtes le petit ami de ma fille ?


Moi: (Déglutissant) Oui monsieur.


M. H: Depuis quand ?


Moi: Trois mois.


M. H: Vous voulez me dire que vous fréquentez ma fille depuis trois mois ?


Moi: Oui monsieur.


M. H: Et que lui voulez-vous ?


Moi: Je, je veux faire du sérieux avec elle car je, je l'aime.


Il a fait une grimace qui étirait ses lèvres avant de fouiller dans un tiroir et sortir une enveloppe kaki qu'il a balancée devant moi. 


M. H: Ouvrez cette enveloppe. 


Je me suis promptement exécuté. Lorsque j'ai sorti le contenu j'ai vu des photos de moi, de mes parents, mes frères et sœurs, mes amis et leur famille, mes enfants, mes principaux partenaires d'affaires et même les photos de Joliane et toute sa famille. Qui était quoi, où ils habitaient et ce qu'ils faisaient dans la vie. J'ai levé les yeux pour le regarder.


M. H: Vous avez dit que vous aimiez ma fille et que vous vouliez faire du sérieux avec elle (rictus amer) Vous avez tout intérêt à le faire. La plus grande erreur que vous ayez fait jusqu'à présent dans votre vie est d'avoir posé vos yeux sur ma fille et vous être intéressé à elle. La deuxième que vous ferez jamais est de penser que vous pourrez vous amuser avec elle. Vous essayez de jouer au plus malin avec elle, je rendrai visite à chacun de vos proches et ils finiront avec une ba-lle entre les deux yeux depuis vos chers parents jusqu'à vos charmants petits enfants. Je les mass-acrerai devant vos yeux avant de vous tu-er d'une mort lente et très douloureuse ainsi vous irez rejoindre la mère de vos enfants décédée il y a 4 ans. Et si vous pensez que je n'en suis pas capable (rictus), allez vous renseigner auprès de toutes les personnes qui de près ou de loin ont essayé de s'amuser avec elle en commençant par mon père , il vous dira de quoi je suis capable. 


Moi: (Silence)


M.H: Si je vous laisse continuer de la fréquenter c'est parce que jusqu'alors je n'ai rien trouvé de compromettant sur vous et vos proches, c'est donc votre chance. Vous avez dit que vous aimiez ma fille, très bien, tâchez donc d'être digne d'elle dès aujourd'hui et ce jusqu'à votre mort.  Vous avez vu ma fille et la grande beauté qui la caractérise, si jamais je la surprends négligée, fanée ou altérée par quoique ce soit en rapport de près ou de loin avec vous, vous me trouverez sur votre chemin. Ma fille est une brillante femme d'affaires et cheffe d'entreprise qui réussit dans tout ce qu'elle entreprend avec des standards hautement élevés. Si jamais elle tombe dans la bassesse et la médiocrité par votre faute, vous aurez également de mes nouvelles. Si vous savez que vous n'apporteriez aucune plus value dans sa vie, je vous suggère d'en sortir très rapidement et de disparaître des radars. J'espère que je me suis bien fait comprendre.


Moi: (Déglutissant) Oui monsieur.


M. H: Très bien. Et cette conversation, je l'ai eue avec une tombe.


Moi: Oui monsieur.


M. H: Maintenant sortez d'ici et ayez une attitude naturelle.


Je me suis levé sans demander mon reste et je me suis dirigé vers la sortie. Alors que je tournais la poignée de la porte , il a repris la parole.


M. H: N'oubliez jamais qu'à partir de maintenant, vous devenez un personnage public. Je suivrai vos faits et gestes dans les moindres détails. Je vous ai à l'œil monsieur NGUEMA.


J'ai ouvert la porte et je suis sorti de la pièce en fermant le bureau derrière moi. J'ai posé ma main sur mon cœur qui battait très vite et j'ai pris une grande inspiration avant d'expirer. Tout mon corps était tremblant, j'ai dû me faire violence pour arborer un visage serein et me présenter dans le grand salon auprès de Linda et sa mère. Dès qu'elle m'a vu , elle s'est tout de suite levée l'inquiétude dans le regard et est venue à ma rencontre.


Linda: Tout va bien ?


Moi: (Souriant) Oui, tout s'est bien passé.


Linda: Tu es sûr ?


Mme H : Lili, il t'a déjà dit que tout va bien. Je t'ai dit que tu t'inquiétais pour rien. N'est-ce-pas ton ami est là devant toi? Tu voulais déjà sortir en vampire ici. 


Elle est restée en train de regarder dans mes yeux pour essayer de déceler quelque chose qui pourrait la renseigner sur la nature de notre conversation mais je n'ai rien laissé paraître. 


Mme H : Viens t'asseoir mon fils, ne reste pas debout là-bas et Lili apporte à ton chéri quelque chose à boire. 


Je suis allé m'asseoir et Linda a fait le service avant de venir s'asseoir auprès de moi. Nous avons discuté avec sa mère jusqu'à la venue de son père. Ce dernier est venu s'asseoir à côté de sa femme. Je leur ai donné ce que j'avais apporté pour eux. Là où la maman a pris son présent un large sourire sur les lèvres en me remerciant. Lui il a dit.


M. H: Je prendrai quelque chose venant de vous seulement quand vous aurez fait vos preuves aux côtés de mon enfant. Linda va déposer ça dans mon bureau.


Elle a pris et est allé le faire avant de revenir. Nous avons encore discuté un peu avec la maman de Linda qui cherchait un peu à apprendre sur moi en me posant des questions avant de passer à table. Nous avons mangé dans une ambiance assez mitigée. Un silence total du côté de Linda et son père et une légère discussion entre sa mère et moi. Durant tout le long, je me demandais comment cette femme faisait pour vivre avec cet homme et semblait ne pas en avoir peur. Lorsque la conversation prenait une tournure assez bizarre par l'intervention de son mari, elle ramenait automatiquement le sujet sur des choses plus légères. C'est ainsi qu'elle m'a appris des choses sur l'enfance de Linda selon lesquelles elle aurait reçu une éducation très stricte et avait été un peu garçon manqué, que si je la voyais se comporter ainsi, je ne devais pas m'inquiéter et plein d'autres choses jusqu'à ce que nous prenions congés d'eux.


Je sors de mes pensées et j'enlève ma veste avant de m'asseoir sur mon fauteuil. En m'entretenant avec son père, j'ai compris pourquoi elle avait autant peur de cette rencontre et surtout pourquoi jusqu'à maintenant, elle n'a jamais présenté qui que ce soit à son père. Mon Dieu, d'où est-ce qu'il sort? Était-il un ancien commando ou quoi? Il a fait des recherches sur moi et sur ma famille ? Il m'a également menacé de s'en prendre à eux si je m'amuse avec sa fille. Cette relation n'est même pas réelle et mes proches sont en danger? Dans quoi j'ai mis les pieds ?


J'étais ainsi dans mes réflexions quand mon téléphone s'est mis à sonner. En le regardant je me suis rendu compte que c'était elle qui m'appelait.


<<Moi: (Décrochant après un moment) Allô ?>>


<<Linda: Vous êtes bien rentrés chez vous ?>>


<<Moi: Oui.>>


<<Linda: Vous avez récupéré les enfants ?>>


<<Moi: Non, ils dormiront chez Kelly ce soir.>>


<<Linda: Je vois.>>


<<Moi: (Silence)>>


<<Linda: ( Après un moment) Vous m'assurez que vous allez bien hein? Vous êtes sûr que mon père ne vous a rien dit ou fait quelque chose de mauvais ? >>


<<Moi: Que m'aurait-il fait selon vous ?>>


<<Linda: Je ne sais pas moi, vous menacer avec une arme à feu ou dit qu'il s'en prendrait à un de vos proches.>>


J'ai esquissé un faible sourire malgré moi. Je vois qu'elle connaît très bien son père .


<<Moi: Il n'a rien fait de tout cela. Tout s'est bien passé.>>


<<Linda: D'accord. >>


<<Moi: Je peux vous poser une question ?>>


<<Linda: Allez-y.>>


<<Moi: Dites moi, votre père a t-il eu des antécédents avec votre grand père ?>>


<<Linda: Pourquoi me posez-vous cette question ?>>


<<Moi: Juste pour savoir.>>


<<Linda: Hum. La réponse à votre question est oui.>>


<<Moi: Et que lui avait-il fait?>>


<<Linda: C'est une longue histoire. Ce que nous retenons est que mon père avait tiré sur mes grands pères>>


<<Moi: Vos?>>


<<Linda: Oui. Son père et celui de ma mère.>>


<<Moi: (Écarquillant les yeux) Vous êtes sérieuse ?>>


<<Linda: Oui. >>


Je suis resté silencieux pendant quelques minutes. Cet homme est un véritable cinglé ma parole. Qui peut tirer sur son propre père et son beau-père ?


<<Linda: Vous êtes là ?>>


<<Moi: Oui.>>


<<Linda: Je vais vous laisser. Encore merci pour tout. Ne vous inquiétez pas, vendredi j'exécuterai ma part de contrat en me faisant également passer pour votre petite amie à l'anniversaire de votre père.>>


<<Moi: D'accord.>>


<<Linda: Dormez bien et à vendredi.>>


<<Moi : Vous aussi. Bonne nuit. >>

Clic !


  Elle a raccroché et je suis resté un moment en train de réfléchir. Est-ce une chose réfléchie que de l'introduire dans ma famille ce vendredi alors que tout ceci n'est qu'un jeu après ce qui s'est passé ce soir avec son père ? Ne devrais-je pas renoncer à tout ceci et dire simplement la vérité à tout le monde ? J'ai tourné ma tête vers le cadre photo de Joliane qui était posé juste à côté et je l'ai pris dans mes mains.


Moi: (Parlant à la photo) Qu'en penses-tu mon amour ? Penses-tu que je devrais continuer ce jeu ou y mettre fin dès maintenant ?


Moi: (Après un moment) Tu as raison, c'est exactement ce que je ferai…

MÈRE MALGRÉ MOI