CHAPITRE 17: WEEK-END DANS LA BELLE FAMILLE 1

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 17: WEEKEND DANS LA BELLE FAMILLE 1.***


*VENDREDI*


**LINDA NDOMBI**


Jennifer : Hum. Et qu' a dit le boss quand il est passé à ton bureau hier ?


Moi: Entre autre de ne pas perdre de vue mes priorités. Il avait apparemment Ali Jr à l'esprit comme mon futur mari. Nos familles se connaissent depuis des années, il est ambitieux et assez proche de mon père. Mais il m'a dit qu'il respectait mon choix et n'interviendrait pas aussi longtemps qu'il jugera que cette relation ne sera en rien néfaste pour moi. Une chose de travers et il mettra un terme à cela avant de personnellement s'occuper de Benjamin.


Jennifer : Tu crois qu'il a menacé Benjamin dans son bureau ?


Moi: Je suis sûre que oui même s'il a refusé de me dire quoique ce soit et a essayé de me faire croire le contraire. Je sais au fond de moi qu'il s'est passé quelque chose dans ce bureau.


Jennifer : Le pauvre Benjamin en prendre autant de la part de cet homme alors qu'il n'y a rien entre vous et qu'il ne te "mougou" pas comme disent les ivoiriens.


Je l'ai regardée de travers.


Jennifer : (Riant) Est-ce que c'est faux ? Si au moins il te grimpait dessus ça aurait été compréhensible non? Ce serait normal que H le menace et tout et tout, mais là rien. Moi à sa place je chercherai à tirer profit de cette "relation" et m'arrangerai à te défoncer la chatte au moins 6 jours sur 7 matin et soir. 


Moi: (Outrée) Tu es vraiment malade.


Jennifer : (Riant) Nous le savons tous. Ce serait mon lot de consolation.


Elle a rit pendant un moment avant de se calmer. 


Jennifer : Et sinon, tu as des nouvelles de Benjamin depuis mercredi ?


Moi: Non. Je l'ai même appelé hier et lui ai laissé un message pour avoir des renseignements par rapport à la fête. Est-ce que c'était toujours bon ? À quelle heure nous devrions nous retrouver et où ? Comment est-ce que je devais me vêtir et tout. Mais je n'ai obtenu aucune réponse de sa part. Je ne sais pas si c'est d'actualité ou s'il a changé d'avis.


Jennifer : Hum. C'est aujourd'hui n'est-ce-pas ?


Moi: Oui. 


Jennifer : Tu as au moins pris un cadeau ?


Moi: Non justement. Ne sachant pas grand-chose de lui et son fils étant aux abonnés absents j'ai été butée. Je ne savais pas quoi lui prendre.


Jennifer : Si tu veux, je peux t'y accompagner et nous choisirons ensemble quelque chose de sympa dans le cas où le programme n'aurait pas changé.


Moi: D'accord.


Nous avons rapidement fini nos repas avant d'aller déambuler dans des magasins à la recherche du cadeau idéal de "beau-papa". Ne sachant pas à quoi il ressemble ni ses goûts nous avons opté pour une belle montre en métal et cuire réversible, c'est-à-dire que les bracelets peuvent être changés selon la volonté du propriétaire. S'il veut un truc pour des grandes occasions et autres, il met le bracelet en cuir sobre et élégant, pour des occasions plus simples, il peut mettre le métal plus décontracté. En quelque sorte un deux en un. Ça m'a coûté une petite fortune mais bon, la qualité a un prix. Il vaut mieux mettre le prix qu'il faut pour avoir une belle montre au poignet ou n'importe quel article qui dura plusieurs années, plutôt que d'acheter quelque chose à vil prix que tu devras changer tous les mois. Et si on fait le calcul, une personne qui achète par exemple un sac de qualité à 50 milles qui dure 5 ans, est plus avantagée, économiquement et esthétiquement parlant que celle qui achète un sac de pacotille à disons 5000 et qu'elle doive le changer tous les trois mois. Au final, en cinq ans, elle aura dépensé 100 milles pour ses sacs et visuellement parlant , une personne avec un sac de qualité est toujours mieux perçue et a plus de poids qu'une autre avec un sac quelconque. Que l'on ne se méprenne pas sur mes propos, quand je dis sac de bonne qualité, je ne fais aucunement allusion aux sacs des grandes marques que nous connaissons et il n'est pas nécessairement besoin d'aller dépenser dans la fourchette des prix énoncés. Je parle de sac dans de belles matières (cuire, daim etc) , il suffit d'avoir le coup d'œil pour le repérer sans pour autant se ruiner. Il en va de même pour tous les autres articles.


Bref, nous avons donc pris la montre de "beau papa" et nous sommes partis. Je suis retournée à mon boulot et elle est allée récupérer Sasha à l'école…


Il est 18h et je n'ai toujours pas eu de nouvelles de Benjamin, je suis même partie du boulot plus tôt pour me laver et me changer mais je n'ai rien reçu comme information. Je suppose donc qu'il a changé d'avis. Je sors de la douche et je m'essuie avant de me passer la crème. J'enfile ensuite un string et je m'apprête à mettre le soutien assorti quand mon téléphone se met à sonner. Je vais le récupérer sur mon lit avant de décrocher, c'est Jennifer.


<<Moi: Allô ?>>


<<Jennifer : Oui ma puce, tu es où ?>>


<<Moi: Je suis à la maison.>>


<<Jennifer : Ça va faire quelques minutes que je suis devant ta porte en train de cogner.>>


<<Moi: J'étais sous la douche. Et d'ailleurs pourquoi tu n'utilises pas ta clé pour rentrer?>>


<<Jennifer : Je l'ai oubliée à la maison. Viens m'ouvrir stp.>>


<<Moi: (Sortant de ma chambre vêtue seulement d'un string) Je ne sais pas ce que je ferai de toi, je te le jure. Plus tête en l'air que toi, tu meurs. Pourtant quand on était ensemble tu ne m'as pas dit que tu revenais par ici. D'ailleurs tu as fait comment de Sasha ?>>


<<Jennifer : Je l'ai larguée chez son père, on va passer une soirée entre fille vu que l'autre là n'a plus donné signe de vie.>>


<<Moi: (Ouvrant la porte) Je ne sais même pas ce que je vais faire du cadeau que j'ai pris à>>


Ma phrase s'est coupée dans ma gorge car je tombais nez à nez avec Benjamin qui me regardait de la tête aux pieds avec de grands yeux écarquillés.


Moi: Merde!


Je lui ai claqué la porte au nez avant de courir dans ma chambre enfiler un peignoir. J'étais tellement embarrassée que je ne savais pas si je devais à nouveau lui ouvrir la porte mais j'ai fini par le faire.


Moi: (Me grattant nerveusement derrière l'oreille en regardant par terre) Benjamin, que faites vous ici? 


Benjamin : (Me fixant) N'avions nous pas un rendez-vous ?


Moi: Comme vous ne m'avez donné aucun signe de vous depuis mercredi, je me suis dit que vous aviez changé d'avis.


Benjamin : Ce n'est pas le cas et je suis venu vous chercher. Je peux rentrer ?


Moi: (Me décalant) Bien-sûr. 


Je me suis mise sur le côté et il est rentré, j'ai fermé derrière lui. 


Benjamin : Vous avez souvent l'habitude d'accueillir les gens de la sorte ?


Moi: Je, je ne savais pas que c'était vous, je pensais que c'était quelqu'un d'autre.


Benjamin : Un de vos amants ?


Moi: De quoi est-ce que vous (me rétractant) je ne pense pas que ce que je fais de ma vie privée vous concerne.


Benjamin : (Me fixant dans les yeux, le regard dur) Hum. Quoiqu'il en soit vous lui direz que ce soir vous ne pourrez pas le satisfaire car vous serez occupée avec votre fausse belle famille à jouer le rôle de la petite amie.


Moi: Hum. Pourquoi n'avoir pas répondu à mes messages et mes appels ?


Benjamin : Parce que j'étais occupé. Allez finir de vous apprêter, nous avons une longue route à faire.


Moi: Où sont les enfants ?


Benjamin : (S'asseyant sur les fauteuils) Déjà partis avec Kelly. 


Moi: Je peux vous offrir quelque chose à boire ?


Benjamin : Non merci. 


Moi: Ok. Je reviens.


Je suis remontée dans ma chambre. J'ai vu qu'il était habillé de façon décontractée. Polo blanc, culotte rouge bordeaux et basket blanche aux pieds. Je me suis donc vêtue comme lui. J'ai mis un polo blanc, un pantalon tissu longueur 7/8e de couleur rouge bordeaux qui était très près du corps et une petite mule à talon blanche. J'ai aperçu une Rolex (montre) sur son poignet, j'ai également porté la mienne. Des petites boucles aux oreilles, deux bagues sur les doigts, maquillage nude et un léger coup de parfum. Mes cheveux étaient noués en un chignon haut depuis le matin, je ne les ai donc pas touchés. J'ai tiré une petite sacoche en cuir rouge bordeaux dans laquelle j'ai balancé quelques petites bricoles en plus de ma pièce d'identité. Bien qu'il faisait déjà nuit, j'y ai quand même mis mes lunettes de soleil, mon chargeur et mes earpods. J'ai cherché mon téléphone et je me suis souvenue que je ne l'avais pas ramassé quand j'ai ouvert la porte à Benjamin la première fois, il était tombé. Je suis donc redescendue le retrouver, il a levé les yeux pour me regarder avant d'esquisser un léger sourire. 


Benjamin : (Me regardant) C'est bon?


Moi: Oui. Laissez-moi simplement prendre mon téléphone et le cadeau de votre père.


Benjamin : (Surpris) Vous avez pris un cadeau à mon père ?


Moi: Bien-sûr. Je n'allais pas arriver à son anniversaire les mains vides. D'ailleurs qui va à un anniversaire sans cadeau. 


Benjamin : À peu près 99,99% de la population gabonaise. 


Moi: Vous exagérez. 


Benjamin : (Souriant) C'est vrai, mais tout ça c'est pour dire que très peu de personnes apportent des cadeaux à des anniversaires car généralement ils ont cotisé pour l'organisation du coup ils n'apportent plus rien. 


Moi: Je vois. Mais dans tous les cas, j'ai pris un cadeau à votre père.


Benjamin : Merci. C'est gentil. Vous n'étiez pas obligée.


Moi: Je le sais.


J'ai pris ce que j'avais à prendre et nous sommes partis. Au parking, il m'a ouvert la portière avant d'aller monter de son côté et a démarré après que nous ayons tous les deux mis nos ceintures. 


Moi: Où se passe la fête ?


Benjamin : À Meyang.


Moi: (Fronçant les sourcils) À Meyang ? Après Ntoum ?


Benjamin : Oui. 


Moi: Mince. C'est quand même une bonne distance. À l'heure que nous partons (Regardant ma montre) auriez- vous le temps de profiter de la fête avant de rentrer ?


Benjamin : Oui.


Moi: D'accord. 


Je me suis tue tout en manipulant mon téléphone. Je discutais par messagerie avec Jennifer et l'insultais de m'avoir fait le coup qu'elle m'a fait ce soir. Je lui ai dit que je m'étais présentée devant Benjamin quasiment nue en pensant que c'était elle. Elle n'a pas arrêté de se moquer de moi et me dire que si je ne faisais pas attention, ça deviendrait rapidement une habitude. Je l'ai traitée de folle avant de me déconnecter et me tourner vers Benjamin. J'étais quand même anxieuse de rencontrer sa famille. Dans son cas, il ne s'agit pas uniquement de ses parents proches, étant une fête, c'est donc un assez grand nombre que je vais rencontrer. 


Moi: Vous avez dit que vos parents sont très tactiles c'est ça ?


Benjamin : Oui. Chez nous, nous faisons énormément de câlins et des bisous, très peu saluent à la main. 


Moi: Je vois. 


J'étais en train d'essayer de faire un conditionnement mental pour préparer mon corps à être touché par plusieurs personnes sans se figer ou avoir une réaction agressive. Il s'est remis à me parler de sa famille et j'essayais de retenir un maximum d'informations. Nous avons roulé pendant un bon moment jusqu'à ce qu'il klaxonne devant une grande barrière. Le portail s'est ouvert sur un très vaste domaine jonché par un nombre impressionnant de véhicules garés. 


Benjamin : (Se parlant à lui-même) Attends c'est seulement pour te voir qu'ils sont venus en aussi grand nombre ?


Moi: Quoi d'habitude vous n'êtes pas aussi nombreux ?


Benjamin : Non. 


Moi: Je vois.


Il a cherché un coin où se garer avant de venir m'ouvrir la portière. 


Un jeune garçon : (Hurlant en se tournant vers la maison) Ils sont là.


Il a ensuite couru pour rentrer dans la grande maison qui était en face de nous.


Moi: (Regardant Benjamin confuse) Qu'est-ce qui se passe ?


Benjamin : (Souriant en bougeant la tête de gauche à droite) Rien du tout, n'y prêtez pas attention. 


Moi: D'accord. 


Benjamin : N'oubliez pas, devant mes parents nous devrions nous comporter comme un couple amoureux, cela inclut des câlins, caresses, bisous, petits noms affectueux et le fait de nous attraper par la main.


Moi: C'est tout le monde qui fait ça chez vous ?


Benjamin : Non.


Moi: Alors pourquoi ?


Benjamin : C'est ainsi que je me comporte avec une femme lorsque je suis en couple et toute ma famille le sait. Si nous voulons être crédible, il faudra le faire.


Moi: Je vois. 


Benjamin : (Après avoir pris son cadeau) Allons-y.


Il a attrapé ma main et nous nous sommes mis à avancer vers la maison. À un niveau j'ai vu que les gens étaient dans la maison mais tous guettaient, tantôt par la porte, tantôt par les fenêtres. Je ne savais pas trop quoi penser. Nous avons monté les marches d'escaliers qui donnaient sur la véranda avant de rentrer dans la maison où plusieurs paires d'yeux nous regardaient comme des curiosités les bouches entrouvertes.


Benjamin : (Un sourire sur les lèvres) Bonsoir tout le monde.


Eux: (Aucune réaction) 


Les enfants : (Courant dans mes bras) Tata Linda !


Ils se sont jetés sur moi et je les ai réceptionnés.


Daphnée : Tu es venue à la fête de papi?


Moi: (Souriante) Oui. 


Daphnée : Je suis trop contente. 


L'intervention des enfants à quelque peu sortie les autres de leurs bulles .


Une femme ( D'un certains âge, venant me prendre dans ses bras un large sourire sur les lèvres) Bonsoir ma fille, tu dois être Linda?


Moi: (Souriant faiblement) Oui madame.


Elle : Je suis Isabelle NGUEMA, la mère de Benjamin, mais tu peux m'appeler Maman.


Moi: D'accord maman.


Elle : (Me présentant un monsieur qui ressemble beaucoup à Benjamin) Voici mon mari, Rigobert NGUEMA. 


Lui: ( Me prenant dans ses bras) Bienvenue chez nous.


Moi: Merci et joyeux anniversaire à vous.


Lui: Merci. 


C'est ainsi qu'on m'a présentée à un tas d'individus qui m'ont tous pris dans leurs bras depuis les enfants jusqu'aux personnes du troisième âge. Ils voulaient tous me toucher, j'étais intérieurement en train de m'exhorter à garder le sourire mais j'étais tout près de faire une overdose de câlins. J'ai atterri où ? Près de 20 à 30 minutes en train de câliner les gens. Lorsque j'ai atteint le dernier, je l'ai accueilli comme un ouf de soulagement.


Benjamin : (Me tirant dans ses bras, un sourire sur les lèvres.) C'est bon maintenant, svp laissez-moi déjà ma femme respirer. Allons nous asseoir.


Il m'a entraîné avec lui dans le grand salon et nous nous sommes assis. Sa famille nous a suivis et certains sont venus s'asseoir autour de nous pendant que tous les autres étaient debout et nous regardaient. 


Benjamin : (Un sourire sur les lèvres) Vous allez arrêter de la regarder de la sorte ? Vous allez la mettre mal à l'aise.


Sa mère : Ah ma fille il faut nous excuser oh. On a du mal à croire que Benjamin soit en couple et en plus tu es tellement belle, on dirait les femmes qu'on voit souvent dans les magazines de mode.


Moi: (Esquissant un sourire) Ce n'est pas grave maman. Et merci pour le compliment.


Benjamin : (Me regardant en souriant) Bébé je t'apporte un jus de fruit ?


Moi: (Souriant en le regardant) Oui stp. 


Benjamin : Ok. Maman il y a des jus de fruits n'est-ce pas ? 


Sa mère : Oui. Kelly apporte un carton de jus là-bas à la femme de ton frère. 


Elle s'est promptement exécutée et est revenue avec ça et deux verres. Benjamin a récupéré et nous a servis. 


Moi: (Prenant le verre qu'il m'a tendu) Merci Béni.


Ils ont tous écarquillés les yeux. 


Un cousin: (Yeux écarquillés à Benjamin) Elle t'appelle Béni ?


Benjamin : (Serein) Oui. 


Le même : Ça alors.


Moi: (Perdue) J'ai dit quelque chose de mal ?


Benjamin : Non, ne t'inquiètes pas. 


Je savais qu'il y avait forcément quelque chose de plus profond avec cette appellation mais je n'ai pas cherché à aller plus loin, peut-être un autre jour. 


Fresnel : (À moi) Alors Linda, savez-vous que vous avez été l'objet d'une grande curiosité et de beaucoup de débats dans cette famille ?


Moi: Béni me l'a dit. 


Fresnel : Nous sommes bien curieux de savoir où et quand vous vous êtes rencontrés.


Moi: On s'est rencontré lors d'une soirée durant laquelle nous avons rapidement échangé, pas ensemble mais avec des gens du même groupe et un peu plus tard, nous avons collaboré sur un projet, c'est là que le rapprochement s'est fait ( le regardant dans le yeux en posant une main sur sa cuisse, un sourire sur les lèvres) et la magie a opéré. Béni m'a dit que je lui plaisais, nous en avons discuté et après quelques rendez-vous, nous avons décidé de nous mettre ensemble. 


Carine : (Femme de Fresnel) Il y a plus d'un mois, tu as vu Kelly dans un magasin avec les enfants, tu savais qui ils étaient ?


Moi: Non. Je savais que Béni avait des enfants et une grande famille mais il ne m'avait pas encore introduit auprès d'eux. Vous savez avec des enfants c'est toujours un peu délicat, il ne voulait pas leur présenter à n'importe qui et c'est quelque chose que je comprenais très bien. Il fallait d'abord qu'il soit assez fixé sur nous avant de me présenter à toute la famille, il avait été honnête avec moi dès le début à ce sujet. 


Wendy : Vous avez des enfants ?


Moi: Pas encore.


Wendy : Vous comptez en faire?


Moi: Au moment convenable oui.


Wendy : Et si par mégarde vous tombez enceinte de lui, que feriez-vous ?


Moi: Bien que n'étant pas prévu, un enfant est un don de Dieu et c'est une grâce d'en recevoir, donc je le garderai. 


Wendy : Même si ça ne marche pas avec Benjamin ?


Moi: Si ça ne marche, chose que je ne souhaite pas, mais si cela arrive, ça ne changera pas grand chose. Je sais faire la différence entre qui et qui. Je ferai donc la distinction entre son père et lui. Et techniquement, si j'en viens à tomber enceinte c'est que quelque part ce serait le fruit d'un amour entre le père et moi, si donc la relation ne marche pas, l'enfant montrera bien qu'à un moment les choses allaient bien. 


Wendy : Et le fait qu'il ait déjà trois enfants ne vous dérange pas.


Moi: Du tout, j'aime énormément ses enfants, je les trouve adorables.


Wendy: Et le jour où ils ne le seront pas? Je veux dire que les enfants ne sont pas toujours adorables, il y a des jours où ils peuvent être insolents, indisciplinés et plein d'autres choses. Que feriez-vous ?


Moi: Bah, je les éduquerai comme on le fait avec ses propres enfants biologiques. Aux enfants on leur donne de l'amour et tout le nécessaire pour qu'ils grandissent normalement, dans le nécessaire il y a également des temps de corrections pour les recadrer comme je suppose que vous le faites avec vos enfants lorsqu'ils font des bêtises. 


Wendy : (Souriante) Exactement.  


Damien : Et tu fais quoi dans la vie ?


Moi: Je suis à la tête de la société Digi Tech Officiel, je ne sais pas si vous en avez entendu parler.


Damien : Bien-sûr.


Un cousin : Attendez, c'est vous Linda Maxime NDOMBI ?


Moi: (Intriguée)En effet


Le même : C'était donc vous l'étoile d'or à la soirée organisée par le COGE ?


Moi: Oui. 


La plupart des hommes de la pièce ont écarquillé les yeux de surprise. Après avoir expliqué à ceux qui ne connaissaient pas ce que c'était le COGE et ce que signifiait être l'étoile d'or à une telle cérémonie, il leur a dit qu'il avait lu un article dans le journal qui parlait de moi. Il se disait bien qu'il avait déjà vu mon visage quelque part mais ne savait pas où.


Damien : Benjamin était aussi à cette soirée.


Moi: En effet.


Kelly : Et pourquoi n'être pas partis ensemble ce jour ?


Moi: Pour des raisons de discrétion. Notre relation était encore secrète et nous ne voulions pas attirer l'attention sur nous. Si j'étais apparue à cette soirée à son bras alors que lui-même faisait partie des invités, on aurait fini en train d'animer plusieurs chroniques sur les réseaux et nos familles auraient appris notre relation là-bas, c'était une chose que nous voulions éviter. 


Damien : Et donc


Sa mère : C'est bon maintenant, laissez moi déjà ma belle fille tranquille. Assez pour l'interrogatoire aujourd'hui. Laissez l'enfant d'autrui respirer. Vous êtes venus pour l'anniversaire de votre père ou pour la petite amie de Benjamin ?


Certains : (Souriants) Pour la petite amie de Benjamin.


Sa mère : (Faussement offusqué) Ah bon? Dans ce cas, sortez de ma maison tout de suite. 


Nous avons tous éclaté de rire avant qu'ils ne mettent de la musique et que les gens s'éparpillent dans la salle après avoir été chassés. 


Benjamin : (Me caressant le visage d'une main et me parlant à l'oreille de l'autre côté) Tu t' es très bien débrouillée. Tu mérites un Oscar du rôle de la meilleure actrice spontanée de tous les temps. 


Après cela il m'a fait un bisou en dessous de l'oreille avant de m'en faire un autre sur l'épaule un sourire aux lèvres. J'ai levé les yeux vers lui le cœur battant. Bien qu'il m'ait averti qu'il faudrait que nous fassions toutes ces choses, je ne peux m'empêcher d'être troublée.


Kelly : (À notre endroit) Yes les amoureux, c'est dans la boîte.


Nous avons tourné la tête dans sa direction et avons vu qu'elle nous prenait en photo. Nous avons tous les deux souris en la regardant et elle en a fait d'autres. Raphaël est venu me chercher et m'a entraîné à sa suite pour aller me présenter à tous ses petits cousins. Il m'a présenté comme sa tata Linda sur qui il avait dormi toute la nuit. Il le disait avec un large sourire heureux sur le visage. Je me suis entretenue avec eux pendant un instant avant d'avoir été prise par Daphnée qui elle aussi m'a présentée à ses cousines et sœurs. Elle leur disait fièrement que c'était moi qui lui avait fait ses jolies tresses et que plus grande elle serait belle comme moi. J'ai fini mon périple chez Darnell qui a fait exactement la même chose que ses frères mais lui a poussé le bouchon plus loin en disant.


Darnell : C'est Tata Linda qui ne savait pas encore qu'elle serait l'amoureuse de mon père.


 Nous avons souris tous les deux en comprenant l'allusion qu'il venait de faire avant qu'il ne s'arrête et ne me fixe profondément dans les yeux


Darnell : C'est Tata Linda, notre mère.


Moi: (Écarquillant les yeux) Hein?....

MÈRE MALGRÉ MOI